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désert

Je soulevai le seau jusqu'à ses lèvres. Il but, les yeux fermés. C'était doux comme une fête. Cette eau était bien autre chose qu'un aliment. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l'effort de mes bras. Elle était bonne pour le cœur, comme un cadeau. Lorsque j'étais petit garçon, la lumière de l'arbre de Noël, la musique de la messe de minuit, la douceur des sourires faisaient ainsi tout le rayonnement du cadeau de Noël que je recevais.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Le Petit Prince , chapitre 25

[ sahara ] [ miracle ]

 

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ohaguro

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto. Cette pratique traditionnelle chez les aristos était initialement utilisée notamment lors de la cérémonie de passage à l'âge adulte

[ intraduisible ] [ insolite ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dentition

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto

[ couleur ] [ vieillesse ]

 

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océan

Guillemot sortit sur l'aileron bâbord. Istanbul, minute après minute, se profilait. Dans la tiédeur du matin, l'odeur d'amande douce mélangée à celle du poisson et des algues monta de la mer jusqu'à lui. Ces effluves entêtants, qu'il avait déjà décelés la veille au matin devant l'île d'Imrali, il devait ne jamais les oublier. C'était le parfum de la mer de Marmara. Il comprit ce matin-là, qu'il reconnaîtrait à jamais cette mer intérieure les yeux fermés, comme il était capable d'identifier Singapour, Djakarta ou Tokyo seulement à l'odeur de leurs eaux.

Auteur: Bass Olivie

Info: L'Homme de Marmarar

[ fumet ]

 

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répartie

- Marie ?
- Je ne dors pas. Je rêve que je ne dors pas.
L'agent spécial Marie Parks a les yeux fermés. Elle est étendue sur un large divan et respire les odeurs de bois et de cigare qui imprègnent la pièce. Dehors, derrière la baie vitrée recouverte d'un film occultant, des enfants jouent au ballon sur la terrasse de la villa. Plus bas, Marie entend résonner des klaxons quelques sirènes dévalant les avenues. Les rumeurs plus lointaines de Rio de Janeiro, le grand bourdonnement des hommes. La lente respiration de la ville.

Auteur: Graham Patrick

Info: L'apocalypse selon Marie

[ sommeil ] [ onirisme ]

 

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vieillir

J'ai deux mémoires, celle qui me retrace les événements, leur enchaînement dans le temps – et puis celle qui me restitue des états de conscience, l'odeur, la saveur, les différents états d'âme et de corps. Univers dans lequel je m'oriente les yeux fermés, humant, flairant, tâtant : ma vraie patrie, ma vraie vie.
La première mémoire autrefois si aiguë commence à se brouiller un peu mais la vigueur de la seconde est intacte. J'ai même l'impression qu'elle fait de la première sa pâture et s‘accroît au fur et à mesure que l'autre s'exténue.

Auteur: Singer Christiane

Info: Une passion, entre ciel et chair

[ évolution mémorielle ] [ souvenirs ] [ intrication ] [ engrammes ]

 

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analogie

À la figure du savant fou s'oppose celle du sage bibliothécaire. Pourquoi serait-il sage, le bibliothécaire ? C'est que le bibliothécaire sait qu'il ne sera jamais savant, car, lorsqu'il ouvre un livre, tous les autres restent fermés et il sait, le bibliothécaire, qu'il n'ouvrira jamais tous les livres. Le bibliothécaire aime les livres comme le marin aime la mer. Il n'est pas nécessairement bon nageur, mais il sait naviguer et il sait que ce n'est pas à la nage qu'on va le plus loin. L'océan du savoir qui grise tous les savants rend modeste le bibliothécaire.

Auteur: Melot Michel

Info: La sagesse du Bibliothécaire

[ livre ] [ véhicule ]

 

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synéchisme

Il y a des objets composés de deux termes, l'un de caractère visuel et l'autre auditif : la couleur de l'aurore et le cri lointain d'un oiseau. Il y en a composés de nombreux termes : le soleil et l'eau contre la poitrine du nageur, le rose vague et frémissant que l'on voit les yeux fermés, la sensation de quelqu'un se laissant emporter par un fleuve et aussi par le rêve. Ces objets au second degré peuvent se combiner à d'autres ; le processus, au moyen de certaines abréviations, est pratiquement infini.


Auteur: Borges Jorge Luis

Info: dans Tlön Uqbar Orbis Tertius, In Fiction, p 19 NB que syn-, sym-, syl-, sy- sont éléments de mots savants qui marquent l'idée de réunion

[ association cognitive ] [ mélange ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pénitencier

Sinistres pontons ! Si, pendant tout le XIXe siècle, les marins français ont gardé si forte la haine de l’Anglais, c’est par mémoire des pontons. Les pontons sont de vieux navires sans mâture, mouillés ou embossés dans la rade de Portsmouth, à plusieurs milles de la terre. Les marins n’aiment déjà pas être en rade. La vie des prisonniers, enfermés dans l’entrepont, est atroce. Le jour, les sabords sont ouverts, et l’on s’achète fort cher – si l’on a de l’argent - une place auprès d’eux ; la nuit, ils sont fermés, on étouffe dans la puanteur.

Auteur: Merrien Jean

Info: Corsaires et flibustiers,p. 307-308

[ batellerie ] [ souffrance ] [ maritime ]

 

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tanière

Je demeure chez moi autant que je le peux, dans ma soupente, au huitième étage, où il fait très froid l'hiver, trop chaud l'été. Je suis revenu aux mansardes de mon enfance. Ma soupente ressemble par ses dimensions à une cellule, à une cabine de transatlantique, à un belvédère, ou bien, quelquefois, à une dunette... Elle est meublée d'une armoire blanche, d'une table de sapin teinte au brou de noix, sur quoi j'écris, d'une chaise, d'un lit-divan où je dors, où je rêve les yeux ouverts, ou fermés, pendant que le réveil-matin grignote ce qui reste de la nuit.

Auteur: Calet Henri

Info: Le tout sur le tout

[ littérature ] [ terrier ]

 

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