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absurde

- Stanley, qu'est-ce qui est bleu, rouge et vert et fait cocorico? Laurel répond: - Un coq? - Non, imbécile, c'est un perroquet! - Mais le perroquet ne fait pas cocorico! Hardy répond: - Mais si je ne t'avais pas dit qu'il faisait cocorico, tu aurais tout de suite deviné!

Auteur: Laurel Stan Arthur Stanley Jefferson

Info: Dans un film. Avec Oliver Hardy bien sûr

[ humour ]

 

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art pictural

Un studio de photographe est tout à fait différent d'un studio de cinéma. On peut y équilibrer à volonté l'ombre et la lumière pour accentuer la beauté d'un visage ou en masquer les imperfections. On peut ensuite retoucher le négatif jusqu'à ce qu'une quadragénaire dodue ressemble à une jeune première de vingt-cinq ans.
On ne peut pas diffuser la lumière sur un plateau de cinéma, parce que les personnages sont en mouvement. On ne peut pas retoucher un kilomètre de film.

Auteur: Griffith David Wark

Info: Cité dans "Passage du cinéma, 4992", éd. Ansedonia, p. 334 - texte de Griffith publié dans "Positif", n.266, avril 1983

[ comparaison ] [ éclairage ] [ effets ] [ limitations techniques ] [ fixe ] [ mouvant ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

comparaison

Il y a quinze jours, un dimanche après-midi, j'ai revu Octobre (*) à la Cinémathèque. Il n'y avait que des enfants. C'était la première fois qu'ils allaient au cinéma. Ils réagissaient donc comme à leur premier film. Ils étaient peut-être déconcertés par le cinéma, mais pas par le film. Par exemple, ils n'étaient pas déconcertés par le montage rapide et synthétique. Quand ils verront un Verneuil (**), ils seront déconcertés, parce qu'ils diront : Tiens, il y a moins de plans que dans Octobre.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°171, oct.1965 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 434-435 - (*) classique d'Eisenstein (1928) - (**) Henri Verneuil (1920-2002) : cinéaste considéré comme un héritier du "cinéma de papa", par les critiques de la Nouvelle Vague

[ initiation ] [ point de référence ] [ analyse filmique ]

 

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cinéma intérieur

Il y a un livre de Susan Sontag intitulé Regarding the Pain of Others, que Frank m'a fait lire - il y a un passage où Sontag explique que lorsque les gens voient des choses terribles se produire, avant ils avaient l'habitude de dire que cela ressemblait à un rêve ou un cauchemar, mais maintenant ils disent avoir le sentiment que c'est un film. Les films ont supplanté les rêves dans la conscience populaire et sont devenus notre référence pour l'irréel et le presque réel. Aujourd'hui a été un film, joué sur une vieille cassette vidéo déformée.

Auteur: Clark Eliza

Info: Boy Parts

[ réalité ] [ décors ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinéma

A mon avis, un auteur qui ne peut pas supporter l'idée de se débarrasser de quelque chose, sous prétexte que c'est beau, peut ruiner un film. Qu'un plan soit beau n'est pas une raison suffisante pour le garder. Vous vous souvenez des deux vieillards marchant dans la neige ? Images merveilleuses, mais je les ai retirées. J'aurais pu être indulgent envers moi-même et laisser le public voir ces plans. Tous les ciné-clubs du monde auraient dit : "Que c'est beau !" Mais ils auraient compromis le rythme interne du film. On doit être implacable avec sa propre matière. Un film se fait autant avec ce qu'on enlève que ce qu'on ajoute.

Auteur: Welles Orson

Info: Propos recueillis au magnétophone, Cahier du Cinéma, n°179, juin 1966 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 116

[ soustraction ] [ jugement esthétique ] [ fonctionnalité ] [ rigueur ] [ création ] [ élagage ]

 
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avis argumenté

Il faut savoir dire ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il ne s'agit pas de dire le sentiment qu'on a éprouvé mais de faire la critique technique ou scientifique du film. Il n'y a eu que la Nouvelle Vague qui le disait. Qui disait : ce travelling est bon et voici pourquoi on le trouve bon par rapport à un autre qu'on trouve mauvais. Ou encore : ce dialogue est bon et on le trouve bon par comparaison avec tel dialogue qui est mauvais. Aujourd'hui, ça s'est complètement perdu. La notion d'auteur a pris une telle importance que lorsqu'on fait un film, même votre assistant ne vous dit pas ça.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Propos recueillis dans "Libération", 4-5 septembre 1993 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.238

[ compétence ] [ cinéma ] [ auto-satisfaction ] [ jugement ]

 

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art modeste

Tous les metteurs en scène essaient de faire les plus gros films possibles. C'est rare de voir quelqu'un qui dise : je veux faire un petit film. Alors je pense qu'à la longue, c'est ça, la maîtrise de la petite forme, qui va rester intéressant. Et là, de nouveau Coppola avait une idée dont il avait parlé l'année dernière (je ne sais pas ce que c'est devenu) : produire une douzaine de films, chacun pour deux ou trois cent mille dollars. Il voulait donner autant d'argent à douze jeunes cinéastes. Il est très conscient de ça. Moi, je trouve que si le cinéma a un avenir, c'est ça. Trouver un style, une forme et aussi une distribution pour le cinéma pauvre.

Auteur: Wenders Wim

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°337, juin 1982 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 319

[ surenchère ] [ contre-pied ] [ économie ] [ septième art ]

 
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solipsisme

Cette implication de l'hypothèse d'un univers mathématique est assez radicale, alors veuillez interrompre votre lecture un instant pour l'assimiler et y réfléchir. Ce dont vous êtes conscient en ce moment ne ressemble pas à une photo mais à une séquence de film. Ce film n'est pas la réalité - il n'existe que dans votre tête, dans le cadre du modèle de réalité de votre cerveau. Il contient de nombreuses informations sur la réalité physique extérieure réelle - pour autant que vous ne rêviez pas ou n'ayez pas d'hallucinations - mais il ne constitue qu'une version très fortement éditée de la réalité, un peu comme le journal télévisé du soir, qui met principalement en évidence certains faits marquants de modèles proches dans l'espace et le temps et que votre cerveau juge utile de vous faire connaître.

Auteur: Tegmark Max

Info: Our Mathematical Universe: My Quest for the Ultimate Nature of Reality (2014)

[ individu univers ]

 

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mémoire

Je lis beaucoup. J'écoute beaucoup. Je pense beaucoup. Mais il reste si peu de choses. Les livres que je lis, leurs intrigues, leurs protagonistes s'estompent. Les conférences universitaires que j'avais trouvées assez impressionnantes à ma première audition se sont évanouies. Là j'en écoute une sur Pirandello. Noms de gens, de livres, de villes. Qui s'estompent déjà. Même les titres des films que j'ai vus récemment - ont déjà disparu. Auteurs de milliers de livres que j'ai lus.... ne reste que les couleurs de leurs reliures, de leurs couvertures. Je ne me souviens pas de grand chose de la Belle et la Bête, mais je me souviens très bien, très clairement, de l'histoire cette journée où nous traversions le pont du Rhin, pour voir le film. Tout ce que je vois, ou ai lu, ou écouté, se connecte, se convertit en humeurs, bribes d'ambiance, couleurs. Non, je ne suis pas romancier. Pas de justesse d'observation, de détail. Avec moi, tout est ambiance, ambiance simplement, ou sinon, rien du tout.

Auteur: Mekas Jonas

Info: I Had Nowhere to Go

[ oubli ] [ atmosphère ] [ transmutation ] [ sélective ]

 

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motivation

Cela fait sans doute longtemps que j'ai envie de réaliser un tel film. Une colère terrible en est à l'origine. Je peux toucher du doigt le moment exact. Il était 9 heures du soir, le 4 avril 1968. Vous connaissez sans doute cette chanson du groupe U2, In The Name of Love [Michael Moore se met à en fredonner quelques paroles - ndlr]. C'était un jeudi saint. Nous étions à la messe en famille. A la fin de l'office, comme à chaque fois, les pères étaient déjà sortis pour allumer les moteurs des voitures garées en face et écouter la radio. Et, brusquement, celles-ci interrompent leurs programmes pour diffuser un bulletin spécial: "Martin Luther King a été tué à Memphis." Et un de ces hommes de reprendre l'information et la crier vers l'assemblée qui quittait l'église: "Martin Luther King a été tué!" Et alors, tous, sur le perron, autour de moi, ils se mettent à siffler, à applaudir, de joie. J'avais treize ans. Voilà précisément où commence mon film.

Auteur: Moore Michael

Info: à propos de son film Bowling for Columbine, L'Humanité 9 octobre 2002

 

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