Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 238
Temps de recherche: 0.0642s

succès abrutissant

Il me semble que les écrivains traités comme des coqs en pâte ont tendance à s'amollir et à se corrompre. Ils écrivent de moins en moins bien à mesure que leur indice de confort augmente. La célébrité, les émissions de télévisions, les interviews leur montent à la tête, et ils préfèrent passer leur temps à commenter leurs oeuvres plutôt qu'à en produire de nouvelles. Pas étonnant qu'un nombre d'entre eux finissent par n'écrire que des navets ou ne plus écrire du tout.

Auteur: Chung Ook

Info: L'expérience interdite

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

accusation

Rabelais, Degouea, Despériers... (*) Les chiens dont je parle, pour avoir plus de liberté à dégorger leurs blasphèmes sans répréhension, font les plaisantins : ainsi voltigent par les banquets et compagnies joyeuses, et là, en causant à plaisir, ils renversent, en tant qu'en eux est, toute crainte de Dieu, vrai est, qu'ils s'insinuent par petits brocards et farceries, sans faire semblant de tâcher sinon à donner du passe-temps à ceux qui les écoutent : néanmoins leur fin est d'abolir toute révérence en Dieu.

Auteur: Calvin Jean

Info: "Traité des scandales", 1611 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert-Laffont, p.361 - (*) Bonaventure des Périers (né vers 1510, mort en 1543 ou 1544), auteur du Cymbalum Mundi - je n'ai pas pu déterminer qui est ce "Degouea"

[ subversion ] [ littérature ] [ religion ] [ chrétiens séditieux ] [ provocateurs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

profession

Les métiers de passages scandaient les saisons. Le rémouleur préférait le printemps, le mercelor suivait l'arrivée des hirondelles, le rempailleur ou mandelier, le collecteur de peaux s'annonçait en patois, le chineur de cuivre et sa carriole à bras, le raccommodeur de porcelaine à la fin de l'été, le vitrier à la morte-saison, le ramoneur avec le raccourcissement des jours, le nain et son poney laineux l'hiver, le montreur d'ours, le photographe...Et en toute saison celui qui reliait le village au monde, c'était le facteur.

Auteur: Santoul Max

Info: Ménino

[ littérature ] [ saison ] [ cycle ]

 

Commentaires: 0

écriture

Le Moyen Age s'étend sur mille ans, puisque les historiens le font commencer avec la chute de l'Empire romain d'Occident en 476 et situent sa fin dans la seconde moitié du XVe siècle. S'il est vrai que la littérature française ne voit apparaître ses premiers monuments qu'à la fin du IXe siècle pour ne prendre son véritable essor qu'à la fin du IXe, ce sont tout de même quatre ou cinq siècles qui se trouvent englobés sous la dénomination commune de littérature du Moyen Age.

Auteur: Zink Michel

Info: Introduction a la littérature française du moyen-age

[ évolution ]

 

Commentaires: 0

mourir

Il y avait une semaine qu'avait fini dans la capitale Koné Ibrahima, de race malinké, ou disons-le en malinké : il n'avait pas soutenu un petit rhume...
Comme tout Malinké, quand la vie s'échappa de ses restes, son ombre se leva, graillonna, s'habilla et partit pour le lointain pays malinké natal pour y faire éclater la funeste nouvelle des obsèques. Sur des pistes perdues au plein de la brousse inhabitée, deux colporteurs malinké ont rencontré l'ombre et l'ont reconnue. L'ombre marchait vite et n'a pas salué.

Auteur: Kourouma Ahmadou

Info: Les Soleils des indépendances

[ littérature ] [ Afrique ]

 

Commentaires: 0

littérature

C’est la pensée qui m’a accompagné pendant des années. 

Il existe le monde éthéré, grandiose, effrayant, des écrivains. Et il y a mon propre monde. Ordinaire. Et, entre les deux, se dresse une barrière infranchissable. Quand je traduis, je peux grimper sur cette barrière et jeter un coup d’œil à ce monde différent, mais, en fin de compte, je me vois toujours contraint de faire retraite dans mon propre monde. Parce que je ne suis qu’un individu quelconque, banal. Et qui suis-je pour écrire ?

Auteur: Eshkol Nevo

Info: Le cours du jeu est bouleversé

[ question ] [ univers rédigé ] [ monde des livres ] [ langage ] [ cosmos transcodé ] [ espace mental communautaire ] [ ego ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

écriture

Je me raconte des histoires dont une quantité infime seulement verra le jour sur du papier. Ecrire est un travail harassant : choisir, combiner les mots pour qu'ils ne s'éventent pas, ne pourrissent pas trop vite à la lecture ! Tâche tellement disproportionnée à nos forces que l'on se demande comment des hommes lucides ont osé l'entreprendre. Sans doute - je parle en mon nom - finissent-ils par se convaincre qu'ils "aident" ainsi à produire une réalité qui leur dispensera un peu de sa force, en retour.

Auteur: Hardellet André

Info: Lourdes, lentes, Gallimard, p. 13

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

poésie

Car, en somme, qu’est-ce que c’est que ces grands thèmes mythiques sur lesquels s’essayent au cours des âges les créations des poètes ? Cette longue suite de variations s’étendant sur des siècles et des siècles n’est pas autre chose qu’une espèce de longue approximation qui fait que le mythe, à être serré au plus près de ses possibilités, finit par entrer à proprement parler dans la subjectivité et dans la psychologie. Je soutiens [...] que les créations poétiques engendrent, plus qu’elles ne les reflètent, les créations psychologiques.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 295-296

[ littérature ] [ conscientisation ] [ dévoilement ] [ symbolisation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

lire

Le cinéma, c'est le damné du concret, c'est le forçat du réel. Il n'y a qu'en littérature qu'on voit des images ; au cinéma on ne voit que l'apparence et elle est irréfutable. Par-dessus le marché, au cinéma tout le monde voit la même chose alors qu'en littérature tout le monde voit des choses différentes, mais personne ne verra jamais ce que les lecteurs voient (il n'y a pas deux Anna Karénine semblables dans la tête de deux lecteurs assis côte à côte et lisant au même rythme).

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus, La fin du monde est reportée pour à une date antérieure, p. 474

[ regarder ]

 

Commentaires: 0

circulation

L'Apocalypse, c'est de découvrir ton passé. Ou de découvrir le présent sauvage. La spécialité des êtres tristes, c'est de se rencontrer à différents moments. Mais en permanence. Nous sommes peu nombreux dans le bus. A l'aube, les autocars disparaissent et il ne reste que les combis qui sillonnent les rues comme des rongeurs. Des rats qui cherchent tout ce qu'ils peuvent phagocyter. Un homme chauve avec un pull multicolore, un enfant avec un sac de bonbons en fin de journée, un type avec un costume gris et la chemise légèrement tachée de sang.

Auteur: Mucha Martín

Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec García Castro Antonia

[ transports en commun ] [ littérature ] [ absence ]

 

Commentaires: 0