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être humain

L'homme est constitué de gènes et de neurones, le robot de cristaux et de tubes électroniques. Une cellule nerveuse humaine ne produit d'elle-même aucune impulsion ; elle ne fait que transmettre des stimuli extérieurs. Le cristal d'un robot vibre au rythme de l'impulsion régulière que lui envoie un de ses tubes ; une modification de cette impulsion altère la période de cette vibration. Une telle modification résulte ordinairement d'un stimulus extérieur. Pour conserver son organisme en bon état de marche, l'homme se nourrit et subit des opérations chirurgicales. Dans le même but, le robot recharge ses batteries et remplace ses tubes. L'homme est doué de pensée, le robot aussi. Les organes de l'homme finissent par se détériorer, et la matière qui le compose retourner à son état naturel. De même, le cristal d'un robot, au bout d'un trop grand nombre de variations, se dégrade et se fatigue, ce qui entraîne la mort du robot.
Peut-on dire qu'une de ces deux formes est moins vivante que l'autre ?

Auteur: Van Vogt Alfred Elton

Info: Les Monstres

[ automate ] [ question ] [ science-fiction ]

 

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amitié

Les vrais amis sont comme les arbres

Ils ont hâte de te voir

Mais restent imperturbables

Si tu ne passes pas dire bonsoir



Même après une longue absence

Tu peux renouer avec eux

Il n’y a pas d’intermittence

Te revoir les rend heureux



Les vrais amis sont comme les arbres

Plantés très loin ou bien tout près

Sans jalousie et sans alarme

Ils croissent, c’est leur métier



Les vrais amis sont comme les arbres

Ils tendent leurs bras, ne plient pas

Ils grimpent vers la lumière

C’est ce qui les met en joie



Les vrais amis sont comme les arbres

L’univers est dans leur peau

Qu’il fasse pluie, glace ou bourrasque

Ils parfument et tiennent chaud



Les vrais amis quand ils trépassent

N’en finissent pas de fleurir

Dans nos mémoires opiniâtres

Même coupés les arbres prient




Auteur: Beaucarne Julos

Info:

[ poème ]

 

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suggestion

Tout le monde connaît la fameuse scène où tous, à force de dire à Basile "Vous êtes pâle à faire peur", finissent par lui faire croire qu'il est malade. Cette scène me revient à l'esprit toutes les fois que je me trouve au milieu d'une famille étroitement unie, où chacun surveille la santé des autres. Malheur à celui qui est un peu pâle ou un peu rouge ; toute la famille l'interroge avec un commencement d'anxiété : "Tu as bien dormi ?", "Qu'as-tu mangé hier ?", "Tu travailles trop", et autres propos réconfortants. Viennent ensuite des récits de maladies "qui n'ont pas été prises assez tôt". Je plains l'homme sensible et un peu poltron qui est aimé, choyé, couvé, soigné de cette manière-là. Les petites misères de chaque jour, coliques, toux, éternuements, bâillements, névralgies, seront bientôt pour lui d'effroyables symptômes, dont il suivra le progrès, avec l'aide de sa famille, et sous l'oeil indifférent du médecin, qui ne va pas, vous pensez bien, s'obstiner à rassurer tous ces gens-là au risque de passer pour un âne.

Auteur: Alain

Info: 30 mai 1907

[ rapports humains ] [ miroirs ]

 

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physionomie

À force d'indifférence et d'insensibilité, il arrive qu'un visage rejoigne la grandeur minérale d'un paysage. Comme certains paysans d'Espagne arrivent à ressembler aux oliviers de leurs terres, ainsi les visage de Giotto, dépouillés des ombres dérisoires où l'âme se manifeste, finissent par rejoindre la Toscane elle-même dans la seule leçon dont elle est prodigue : un exercice de la passion au détriment de l'émotion, un mélange d'ascèse et de jouissance, une résonance commune à la terre et à l'homme, par quoi l'homme comme la terre, se définit à mi-chemin entre la misère et l'amour. Il n'y a pas tellement de vérités dont le coeur soit assuré. Et je savais bien l'évidence de celle-ci, certain soir où l'ombre commençait à noyer les vignes et les oliviers de la campagne de Florence d'une grande tristesse muette. Mais la tristesse dans ce pays n'est jamais qu'un commentaire de la beauté. Et dans le train qui filait à travers le soir, je sentais quelque chose se dénouer en moi. Puis-je douter aujourd'hui qu'avec le visage de la tristesse, cela s'appelait cependant du bonheur ?

Auteur: Camus Albert

Info: Noces, Le désert

[ toscane ] [ décor ]

 

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triade

Il y a trois catégories d'Afro-Américains à Paris...
Primo, vous avez les frères et les soeurs qui voudraient que Paris soit la réplique exacte de l'Amérique, qui s'imaginent qu'il peut le devenir.... ils ne veulent fréquenter que d'autres noirs américains et s'ils se donnent la peine d'apprendre le français, c'est uniquement le minimum indispensable à leur survie.... ils l'ont dans la peau, leur Amérique chérie.... et, de fait, ils finissent tous par retourner aux États-Unis......
Secundo....vous avez les Noirs américains qui se dissolvent en France. Ils se confondent avec le paysage et font tout ce qu'ils peuvent pour couper les ponts avec l'Amérique. Ils se marient avec des français, ne fréquentent que des français et ne s'expriment qu'en français.... ce sont des Français virtuels....
Et, enfin, il y a la troisième catégorie...la troisième voie. On peut aimer les États-Unis, et préférer ne pas y vivre. Revendiquer ses racines, mais apprécier la liberté de ne pas en avoir. ...Nous vivons dans ce pays spirituel, qui est à la fois le nôtre et pas le nôtre : c'est notre patrie d'élection.

Auteur: Lamar Jake

Info: Rendez-vous dans le 18e

[ Gaule ] [ Usa ] [ comparaison ]

 

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cynisme politique

.. après quelques bla-bla d'usage sur les bienfaits du numériques, la discussion (avec une personnalité politique française porteuse de plusieurs mandats nationaux) s'est à peu près passée de la façon suivante :

Moi : Toutes les études montrent un affaissement majeur des compétences cognitives de ces jeunes, depuis le langage jusqu'aux capacités attentionnelles en passant par les savoirs culturels et fondamentaux les plus basiques. ...

Lui : On parle d'économie de la connaissance, mais c'est minoritaire. Plus de 90% des emplois de demain seront peu qualifiés, dans l'aide à la personne, les services, le transport, le ménage. Il ne faut pas pour ces emplois des gens trop éduqués.

Moi : Alors pourquoi les emmener tous à Bac+5 si c'est pour qu'ils finissent vendeurs chez Décathlon ?

Lui : Parce ce qu'un étudiant ça coûte moins cher qu'un chômeur et c'est socialement plus acceptable. On connaît tous le niveau de ces diplômes. C'est pour amuser la galerie. Il ne faut pas être naïf; et puis, plus on les garde longtemps à l'Université et plus on économise sur les retraites.

Auteur: Desmurget Michel

Info: La fabrique du crétin digital

[ Gaule ] [ éducation ] [ curseurs sociaux ]

 

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dissidents

Dans le monde moderne, la science et la société interagissent souvent de manière perverse. Nous vivons dans une société technologique, et la technologie est à l'origine de problèmes politiques. Les hommes politiques et le public attendent de la science qu'elle apporte des réponses à ces problèmes. Les experts scientifiques sont payés et encouragés à fournir des réponses. Le public n'a pas grand-chose à faire d'un scientifique qui dit : "Désolé, mais nous ne savons pas". Le public préfère écouter les scientifiques qui donnent des réponses sûres aux questions et qui font des prédictions sûres sur ce qui se passera à la suite des activités humaines. Il se trouve donc que les experts qui s'expriment publiquement sur des questions politiquement controversées ont tendance à parler plus clairement qu'ils ne le pensent. Ils font des prédictions sûres sur l'avenir et finissent par croire à leurs propres prédictions. Leurs prédictions deviennent des dogmes qu'ils ne remettent pas en question. Le public est amené à croire que les dogmes scientifiques à la mode sont vrais, et il peut arriver qu'ils soient faux. C'est pourquoi il faut des hérétiques qui remettent en cause les dogmes.

Auteur: Dyson Freeman

Info: Frederick S. Pardee Distinguished Lecture (octobre 2005), Université de Boston. Recueilli dans "Heretical Thoughts About Science and Society" (Réflexions hérétiques sur la science et la société), A Many-Colored Glass : Reflections on the Place of Life in the Universe (2007), 43-44.

[ insoumis nécessaires ]

 

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mémoire

Tout finit par s'oublier, de toute manière. D'abord, on oublie tout ce qu'on a appris : les dates de la guerre de Cent Ans, le théorème de Pythagore. On oublie surtout tout ce qu'on n'a pas vraiment appris mais juste mémorisé la veille au soir. On oublie les noms de pratiquement tous ses profs à part un ou deux, qu'on finira par oublier eux aussi. On oublie son emploi du temps de première, sa place dans la classe, le numéro de téléphone de son meilleur ami et les paroles de cette chanson qu'on a bien écoutée un million de fois. Pour moi, c'en était une de Simon & Garfunkel. Qui sait laquelle ça sera pour toi ? Et finalement, mais lentement, tellement lentement, on oublie ses humiliations... même celles qui semblaient indélébiles finissent par s'effacer. On oublie qui était branché et qui ne l'était pas, qui était beau, intelligent, sportif ou pas. Qui est allé dans une bonne fac. Qui donnait les meilleures fêtes. Qui pouvait vous trouver de l'herbe. On les oublie tous. Même ceux qu'on disait aimer, et ceux qu'on aimait vraiment. Ceux-là sont les derniers à disparaître. Et ensuite, une fois qu'on a suffisamment oublié, on aime quelqu'un d'autre.

Auteur: Zevin Gabrielle

Info: Je ne sais plus pourquoi je t'aime

[ éloignement ] [ disparition ] [ amnésie ]

 

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roman culte

Publié en 1922, interdit aux États-Unis pour obscénité jusqu’en 1931, Ulysse de l’écrivain irlandais James Joyce (1882 – 1941) est un roman qui n’a jamais cessé de susciter la polémique depuis sa sortie. Qualifié par Virginia Woolf de prétentieux et vulgaire, il a fait l’objet d’une critique acerbe de Ron Rosenbaum en 2011 ! Pourtant, l’intrigue d’Ulysse est simple : le livre raconte la journée ordinaire, celle du 16 juin 1904, de deux Dublinois. Joyce reprend avec ironie le modèle de l’Odyssée. Leopold Bloom, alias Ulysse, agent publicitaire juif un peu pervers, est trompé par sa femme Molly, alias Pénélope ; Stephen Dedalus, jeune intellectuel, seul au milieu des Philistins, correspond à Télémaque. La journée des deux hommes, qui finissent par se croiser dans un bordel en fin de journée, est on ne peut plus banale. Le style du roman est en revanche difficile. Joyce essaie de reproduire le défilement chaotique, l’association illogique d’idées caractéristique de nos pensées, en faisant d’Ulysse une collection de longs monologues intérieurs. De là l’ennui que ressentent certains lecteurs. Mais pas tous : le livre compte beaucoup d’admirateurs : les écrivains d’abord, mais aussi des lecteurs qui le célèbrent tous les 16 juin (Bloomsday).

Auteur: Internet

Info: https://www.laculturegenerale.com

[ canevas ] [ résumé ]

 

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gravitation

Il faut lutter contre le sol 

Socle apparent pour l'humaine posture 

Frontière où finissent les hommes.

Je n'ai pas le vertige. Stable comme une tour, un phare ;

Visage suant de sensibilité blème.



Mais si j'ai le vertige, je m'écrase par terre ;

Visage contre le sol, l'attention suintant dans

Ses fissures



Cher horizontal machin, je ne veux être un tapis.

N'attire pas cette tête navrante, chancelant

bulbe de rêves et d'effrois...





The floor is something we must fight against.

Whilst seemingly mere platform for the human

stance, it is that place that men fall to.

I am not dizzy. I stand as a tower, a lighthouse;

the pale ray of my sentiency flowing from my face.



But should I go dizzy I crash down into the floor;

my face into the floor, my attention bleeding into

the cracks of the floor.



Dear horizontal place, I do not wish to be a rug.

Do not pull at the difficult head, this teetering

bulb of dread and dream...


Auteur: Edson Russel

Info: The floor. Trad Mg

[ poème ] [ attraction terrestre ] [ peur de la mort ]

 

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