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pensée-de-femme

Tina s'avança vers la fenêtre et regarda un instant les nuages éclatants de blancheur derrière les branches vert sombre de l'araucaria. Le monde lui paraissait si jeune, ce matin, que sa propre peau lui semblait soudain flétrie. Elle avait conscience de chacune des rides de son visage, malgré les crèmes et les massages, du durcissement de ses os. Et sur cette terre baignée d'une jeune lumière, toutes ses pensées, toutes ses aspirations étaient tendues vers l'amour.

Auteur: Gibbons Stella

Info: Le bois du rossignol

[ vieillesse ]

 

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saisons

Quand il n’y a absolument plus de neige sur le sol et que quelques journées de soleil en ont séché la surface, il est agréable de comparer les signes encore fragiles de l’an nouveau-né qui émergent à peine, avec la beauté majestueuse de la végétation flétrie qui a résisté à l’hiver – les différents chardons et autres plantes à la tige robuste qui n’ont pas encore semé leurs graines, les roseaux et les joncs gracieux dont l’hiver est plus joyeux et plus altier leur été, comme si jusque-là leur beauté n’avait pas atteint sa maturité. – La folle avoine et les immortelles dont l’automne est à présent venu, ces greniers inépuisables de l’hiver, dont les graines nourrissent les tout premiers oiseaux.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Histoire de moi-même", page 205

[ cycle de la nature ] [ renouvellement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

L'air était pur ; un dernier jour d'automne,
En nous quittant, arrachait la couronne
Au front des bois ;
Et je voyais d'une marche suivie
Fuir le soleil, la saison et ma vie,
Tout à la fois.

Près d'un vieux tronc, appuyée en silence ,
Je repoussais l'importune présence
Des jours mauvais ;
Sur l'onde froide, ou l'herbe encore fleurie,
Tombait sans bruit quelque feuille flétrie,
Et je rêvais !...

Au saule antique incliné sur ma tête
Ma main enlève, indolente et distraite,
Un vert rameau ;
Puis j'effeuillai sa dépouille légère,
Suivant des yeux sa course passagère
Sur le ruisseau.

De mes ennuis jeu bizarre et futile !
J'interrogeais chaque débris fragile
Sur l'avenir ;
Voyons, disais-je à la feuille entraînée,
Ce qu'à ton sort ma fortune enchaînée
Va devenir ?

Auteur: Tastu Amable

Info: Poésies

[ enfance ] [ question ]

 

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paupérisation

Le monde du turf a changé. Voilà quarante ans, même les perdants se fendaient la gueule. Les bars ne désemplissaient pas. C’est désormais un autre public, une autre ville, une autre société. On ne jette plus l’argent par les fenêtres, on ne plaisante plus avec l’argent, on ne croit plus aux rentrées d’argent. L’univers tout entier agonise. Dans ses vêtements usés. La bouche amère, la peau flétrie. Il faut que l’argent rapporte. Vous voulez de l’argent ? Cinq dollars de l’heure. L’argent occupe toutes les conversations. Argent des chômeurs et des travailleurs clandestins. Argent des voleurs à la tire, des cambrioleurs, argent des déshérités. Le fond de l’air est gris. Et les queues s’allongent indéfiniment. On a appris aux pauvres à piétiner sur place. Et les pauvres en perdent le goût de vivre.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan page 212

[ ambiance ] [ gravité ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

image de soi

Jour après jour, je regarde dans le miroir et je vois quelque chose – un nouveau bouton… Je trempe une boule de coton de la marque Johnson et Johnson dans de l’alcool Johnson et Johnson et je frotte la boule de coton sur le bouton… Et pendant que l’alcool sèche, je ne pense à rien. C’est toujours dans le style. Toujours de bon goût… Quand l’alcool a séché, je suis prêt à plaquer la pommade couleur de peau sur le bouton d’acné… maintenant, le bouton est couvert. Mais moi, suis-je couvert ? Il faut que je cherche dans le miroir d’autres indices. Rien ne manque. Tout est là. Le regard sans expression… La langueur ennuyée, la pâleur flétrie… Les lèvres grisâtres. La touffe de cheveux blanc argent, souples et métalliques… Rien ne manque. Je suis tout ce que mon album de souvenirs dit que je suis. 

Auteur: Warhol Andy

Info:

[ évanescente ] [ immatérielle ] [ désincarnée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

aube

Désirant boire une tisane de roussevive, il sortit chercher de l’eau à la source qui coulait un peu plus bas devant sa chaumière. Les bords du petit bassin de la source étaient gelés, et la mousse flétrie parmi les rochers était marquée de fleurs de givre. Il faisait grand jour, mais il faudrait encore une heure avant que le soleil n’apparaisse au-dessus du puissant contrefort de la montagne ; toute la partie ouest de Gont, du rivage au pic, échappait à ses rayons, dans le silence et la clarté de ce matin d’hiver. À côté de la source, le mage contemplait en contrebas les terres en pente, le port et les vastes étendues grises de la mer, lorsqu’il entendit un battement d’ailes au-dessus de lui. Il leva les yeux en étendant un peu le bras. Un grand faucon vint se poser sur son poignet en battant bruyamment des ailes.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Terremer, tome 1 : Le sorcier de Terremer, 1968

[ surplomb ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Il n'y a rien de plus obscène que les sentiments. Toutes ces paroles. Que l'ombre d'un ange, un jour, s'approche de toi, alors que tu fais consciencieusement ton travail de pute, les pattes écartées, comme toutes les salopes de cette planète pourrie, les mères, les soeurs, les fiancées, baisées, bourrées, enfilées, défoncées, démolies, haletantes, toujours à essayer de prolonger en jouissant le cauchemar de la vie, comme si ça ne suffisait pas comme ça, déjà, mais non, encore, encore, haletantes, trempées, retournées, malaxées, concassées, déshabillées, en hiver, en été, toujours dans des chambres étouffantes, gigotant, sautant, bavant, hurlant, oh oui que l'ombre d'un ange, par n'importe quel temps, s'approche, dans le silence absolu, et décrète la fin de cette mascarade. Car la vie n'est pas douce, et elle n'est pas bonne, contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire un peu partout. Pas de raisin dans la vigne, pas de figue au figuier. Les feuilles sont flétries, les eaux empoisonnées. La création est ratée, Solange le disait souvent, et les grandes villes sont des repaires de chacals, maintenant : une sale brume recouvre tout.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ désespoir ] [ noirceur ] [ pessimisme ]

 

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vieillir

Dorothéa avait vieilli, sa perfection froide et sévèrement soignée, sa beauté célèbre, acclamée, s'était flétrie avec une telle et si constante rapidité au cours des dernières années que la femme en elle n'avait pu tenir pied à cette métamorphose. Rien, ni l'art ni les remèdes, pas mêmes les plus pénibles et les plus répugnants, qu'elle avait employés à combattre sa déchéance, n'avaient pu empêcher de s'éteindre le doux éclat de ses yeux bleu sombre, de se former au-dessous d'eux des poches de peaux flasque et jaunâtre, tandis que les merveilleuses fossettes de ses joues se creusaient en rides qui faisaient paraître d'autant plus dure et maigre la bouche fière et hautaine. Mais comme son coeur avait été aussi sévère que sa beauté et uniquement attaché à la conservation de cette beauté, comme sa beauté lui avait tenu lieu d'âme et qu'elle n'avait rien aimé ni voulu que l'effet exaltant de cette beauté, comme son coeur n'avait jamais battu pour rien ni pour personne, elle se trouvait à présent décontenancée et appauvrie, incapable de trouver en elle-même la force de se résigner à un nouvel état, et son équilibre mental en fut affecté.

Auteur: Mann Thomas

Info: Altesse Royale

[ dépression ] [ femme-par-homme ] [ égoïste ]

 

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homme-animal

Comme effrayée par une sorte de vision effroyable, Pisicuţa s’arrêta soudain comme foudroyée, se mit à renâcler, à se cabrer et à reculer, montrant le désir de me faire tomber de son dos, et de me projeter bien loin, de me flanquer par terre…

C’est ainsi qu’à tort ou à raison, je soupçonnai que quelque bête sauvage, un loup ou un ours, venait juste de passer, qu’elle avait traversé le chemin et qu’elle avait laissé, derrière elle, un relent de son odeur dans l’air, que l’odorat de Pisicuţa, beaucoup plus sensible que le mien, avait reniflé et que, moins courageuse que moi, elle n’osait pas franchir. Une idée géniale me traversa l’esprit : je fourrai ma main dans l’une de mes besaces et j’en retirai vite ma serviette de toilette, longue comme un jour sans pain, dont l’odeur hétéroclite, j’en étais persuadé, allait vaincre et dominer victorieusement toutes les odeurs aigres et sauvages de tous les fauves de l’univers… ce n’est pas pour rien qu’elle était restée, aussi longtemps, à l’abri dans mes sacs de voyage, en étroit voisinage avec toutes sortes d’olives vieilles et flétries, avec l’ail et l’oignon aux relents puissants, qui formaient l’essentiel de mes victuailles pour le voyage, et avec une immense peau de mouton, dont on avait fait un bonnet pour le mauvais temps…

Auteur: Calistrat Hogaș

Info: PE DRUMURI DE MUNTE, traduction de Dolores Toma

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexe féminin

Nous, Marie Miran, Christophlette, Reine et Jeanne Portepoullet, matrones jurées de la ville de Paris, certifions à tous qu'il appartiendra, que le 22e jour d'octobre de l'année présente, par l'ordonnance de M. le Prévôt de Paris en date du 15 de ce-dit mois, nous nous sommes transportées dans la rue de Dampierre, dans la maison qui est située à l'occident de celle où l'Ecu d'argent pend pour enseigne, une petite rue entre deux, où nous avons vu et visité Olive Tisseran, âgée de trente ans ou environ, sur la plainte par elle faite en justice contre Jacques Mudont, bourgeois de la ville de La Rochelle-sur-Mer, duquel elle a dit avoir été forcée et voilée ; le tout vu et visité au doigt et à l'oeil, nous avons trouvé qu'ell a :

Les toutons dévoyés, c'est-à-dire la gorge flétrie ; les barres froissées, c'est-à-dire l'os pubis, ou bertrand ; le lippion recoquillé, c'est-à-dire le poil ; l'entrepet ridé, c'est-à-dire le périnée ; le pouvant debisé, c'est-à-dire la nature de la femme, qui peut tout ; les balunaus pendants, c'est-à-dire les lèvres ; le lippendis pelé, c'est-à-dire le bord des lèvres ; les baboles abattues, c'est-à-dire les nymphes ; les halerons démis, c'est-à-dire les caroncules ; l'entrechenat retourné et la corde rompue, c'est-à-dire les membranes qui lient les caroncules les unes aux autres ; le bardibau écorché, c'est-à-dire le clitoris ; le bilboquet fendu, c'est-à-dire le col de la matrice ; le guillernard élargi, c'est-à-dire le conduit de la pudeur ; la dame du milieu retirée, c'est-à-dire l'hymen ; l'arrière-fosse ouverte, c'est-à-dire l'orifice interne de la matrice.

Le tout vu et visité feuillet par feuillet, nous avons trouvé qu'il y avait trace de..., et ainsi nous, dites matrones, certifions être vrai à vous, monsieur le Prévôt, au serment qu'avons fait en ladite ville. Fait à Paris le 25 octobre 1672.

Auteur: Venette Nicolas

Info: in "La génération de l'homme", 1690 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert Laffont, p. 364-365

[ anatomie ] [ vocabulaire imagé ] [ reformulation ] [ rapport officiel ] [ rapport non-consenti ] [ examen minutieux ] [ vagin ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama