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femmes-par-femmes

Car toujours les mères courent, courent et s'inquiètent, de tout, d'un front chaud, d'un toussotement, d'une pâleur, d'une chute, d'un sommeil agité, d'une fatigue, d'un pleur, d'une plainte, d'un chagrin. Elles s'inquiètent dans leur coeur pendant qu'elles accomplissent tout ce que le quotidien réclame, exige, et ne cède jamais. Elles se hâtent et se démultiplient, présentes à tout, à tous, tandis qu'une voix intérieure qu'elles tentent de tenir à distance, de museler, leur souffle que jamais elles ne cesseront de se tourmenter pour l'enfant un jour sorti de leur flanc.

Auteur: Josse Gaëlle

Info: Une longue impatience

[ mamans ] [ soucieuses ]

 

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mer

L'ancien garde-pêche scrutait la surface bleue de Ramorine. Comme leur descente se poursuivait, la couleur changea de texture : il semblait de l'immense océan comme d'une pièce de tissu qui revêt, à distance, un aspect lisse et coulant puis montre des plis si l'on s'approche. Des nuages d'altitude s'étiraient en mèches soufrées dans la haute atmosphère. Plus bas, la houle assez forte ouvrait au flanc des vagues de longues plaies d'écume, bientôt ravaudées par le vent. Cependant, on n'apercevait toujours aucune terre, ni le moindre fondement solide à l'habitat humain.

Auteur: Bleys Olivier

Info: Canisse

[ survol ]

 

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ennui

Est ce que nous n'abordons pas tous la vie comme on fait son service militaire? En faisant ce qu'on peut en attendant la quille ou le combat? Certains récurent la chambrée, d'autres tirent au flanc, passent le temps en jouant aux cartes, trafiquent, intriguent. Les officiers commandent, les bidasses obéissent mais personne n'est dupe de cette comédie à huit clos: un matin, il faudra bien aller mourir, les officiers comme les soldats, les abrutis comme les petits malins qui font du marché noir de cigarettes ou du trafic de PQ...

Auteur: Barbery Muriel

Info: L'élégance du hérisson

[ passe-temps ] [ fuite ]

 

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insomnie

Quatre heures du matin



Heure de la nuit au jour

Heure du flanc droit au gauche

Heure pour avant la trentaine

(...)



Heure de qu'est-ce qui-restera-bien-de-nous.



heure vide,

sourde, aride.

Fond du fond de toutes les autres heures.



Personne n'est vraiment bien à quatre heures du matin.

Si les fourmis sont bien à quatre heures du matin

Bravo les fourmis. (...)


Auteur: Szymborska Wislawa

Info: De la mort sans exagérer

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vagin

[Dieu] a doué [la femme] d'un ventre rebondi, d'un nombril admirable ; les plis et les flancs en font resortir la beauté ; il l'a dotée aussi d'une croupe majestueuse, et toutes ces merveilles sont supportées par les cuisses. C'est entre celles-ci que Dieu a placé l'arène du combat : lorsqu'elle est abondante en chair, elle ressemble, dans son amplitude, à la tête du lion : on la nomme vulve. Oh ! quelle quantité innombrable d'hommes sont mort à cause d'elle ! et ô douleur ! combien de héros parmi eux !

Auteur: Al-Nafzawi Muhammad ibn Umar

Info: Le jardin parfumé

[ femmes-par-hommes ]

 

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mort

L'orignal gisait sur le flanc, une jeune femelle. Elle saignait et vivait encore. Les jambes tremblantes sous le coup de l'excitation de la chasse, j'ai sauté à bas de mon canoë. Elle a fixé sur moi ses grands yeux et soulevé sa tête lourde.../...La première balle aurait sans doute suffit.../...La seconde balle? Une horreur. Elle lui avait déchiré le ventre, l'étripant à moitié. L'orignal a ouvert la bouche, sa longue langue violette rouge de sang, puis elle a poussé un cri qui a remué quelque chose dans ma poitrine.

Auteur: Boyden Joseph

Info: Les saisons de la solitude, p385

[ animal ] [ émotion ]

 

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vivre

Prends le large!

La barque que l'on retient au port
n'apprend pas à naviguer.
Et les bords du quai la grugent peu à peu!
Laissons-la donc prendre le large et,
entre carènes et récifs, mâtures et vents,
la lutte s'engagera
usant les clous et fendant la peau,
mais la rendant fière et forte et libre!

Gardons-lui cependant un coin de grève,
pour le jour où, blessée au flanc et voiles fendues,
la solitude qui repose et guérit est désirée!

Relançons-la vers le large par la suite
et sans regrets!
Les bords du quai la meurtriraient à jamais.

Auteur: Maër Jean

Info: laissa ce poème comme message peu avant sa mort

[ oser ]

 

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collapsologie

Deux supercheries sont à prendre ici en considération. La première est de présenter comme neuf ce qui est vieux et usé jusqu'à la corde, aussi vieux que le monde lui-même et l'aversion que celui-ci a pu inspirer à tel ou tel. Pline l’Ancien qui, il y a presque deux mille ans, diagnostiquait tout au long de son Histoire naturelle une dégradation de la nature et une fin du monde prochaine qui se sont en fin de compte résumées à la disparition de la seule personne de Pline lui-même, imprudemment aventuré sur les flancs d’un Vésuve en pleine éruption.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Le principe de cruauté" in L'école du réel, pages 248-249

[ historique ] [ projection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

boire

La chambre au toit en terrasse était un grand bain de sueur, et Stefano s’approchait de la fenêtre basse où le mur jetait un peu d’ombre, où le pot de terre rafraîchissait ; de celui-ci, Stefano, avec ses mains, serrait les flancs sveltes et vaguement humides, et il le soulevait afin de l’approcher de ses lèvres. Avec l’eau, descendait une saveur de terre, âpre aux dents, que Stefano appréciait encore plus que l’eau, on aurait dit la saveur du vase même. il y avait là-dedans quelque chose de caprin, de sauvage, en même temps que très doux, qui rappelait l’odeur des géraniums.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La prison, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87

[ madeleine de Proust ] [ aqua simplex ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillir

Évidemment, le temps qui passe prête aussi le flanc au malheur, aux déceptions et aux regrets. Mais si on a la chance de ne pas avoir connu de drame majeur – ou, parfois, même si on en a connu un -, il augmente aussi le recul, et avec lui la marge de manœuvre, la capacité à se mouvoir dans sa propre existence. Je pense à tout ce qui en moi a été apaisé, équilibré, apprivoisé, à tout ce dont je me suis délestée, avec de moins en moins de scrupules et d’hésitations, heureuse d’avoir enfin les coudées franches, de pouvoir aller à l’essentiel.

Auteur: Chollet Mona

Info: Dans "Sorcières", page 158

[ sagesse ] [ apprendre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson