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Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
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contemplation

Sous les grands arbres près de mes petites mares à truites et carrassins, où le sol spongieux n'empêche pas les taupes de créer sans cesse de nouveaux monticules, il y a foisonnement de vie, insectes principalement, avec dominance des abeilles et des libellules. Les plus grandes bestioles sont plus discrètes ; héron, renard, biches, écrevisses... On les rencontre en général de loin ou via les traces laissées.
Cet espace méditant où je me retrouve seul la plupart du temps, (Merlin le chien a ses routines fouineuses alentours), m'indique de plus en plus l'extraordinaire éloignement de la pensée nue. La plus belle chaine de déductions, étourdissante encore il y a quelques années, fait aujourd'hui effet de pauvre résonance inutile. Suite de concepts enchassés, infimes, virtuels... dérisoires devant la titanesque réflexion que matérialise la nature intriquée hyper-complexe qui m'entoure.
Si je m'implique physiquement : amélioration d'une arrivée d'eau, mise en terre d'un petit pommier, création d'un drain pour limiter le marigot ou autres... il faut rester sur le coup, vérifier sans cesse, peu de dispositifs restent stables et fixés au-delà de quelques jours ou semaines. La nature répond. Si vous vous absentez soyez sûr qu'elle modifiera des trucs, toujours. Brutalement ou imperceptiblement. Une forme de dialogue est engagée.

Auteur: Mg

Info: 14 août 2019

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Ajouté à la BD par miguel

été

Le soleil brille avec une puissance écrasante ; les papillons tricotent l'air en tâches de couleur jusqu'au milieu du mois d'août et alors les libellules les remplacent ; les oiseaux recherchent l'ombre et chantent avec force (sauf à l'heure de la sieste, où ils se taisent, anesthésiés par la chaleur) ; les chrysalides sont vides, abandonnées comme des costumes d'une autre saison ; les insectes usurpent n’importe quel territoire, faisant démonstration de la puissance de leur infanterie, de leur cavalerie et de leur aviation, pour que les choses soient claires ; la chair, fraîche et rouge, des pastèques dispute à la figue le titre de meilleur symbole de sensualité de cette saison ; le melon est un parfum raffiné qui fond dans la bouche pour apaiser notre soif ; le raisin en grappes est à partager, mais quand on est enfant on ne le sait pas ; la mer est un palais baroque – sous-marin, naturellement -, dont le toit en verrière atteint à la dimension de grande fresque picturale où les lumières varient au fil de la journée. Ses habitants sont parés de leurs plus beaux habits et de leurs cuirasses et se promènent sous l'eau comme des dames babyloniennes, des scribes assyriens et des prêtres égyptiens. Les requins bleus et les requins-taupes sont les barbares qui guettent la civilisation. Ou les détachements avancés aux frontières, qui les protègent. La mer est la splendeur et le retour à la maison, mais aussi l'immensité de la tragédie : personnelle (quand elle atrophie) et collective (quand elle est une saignée). Bref, la tragédie méditerranéenne, à laquelle, pourtant, elle survit toujours.

Auteur: Llop José Carlos

Info: Solstice

[ saison ] [ foisonnement ] [ estival ]

 

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prospective FLP

Les listes furent parmi les premiers emplois, sinon le premier, quant à l'utilisation humaine de l'écriture comme outil communautaire. Elles avaient fonction d'inventaire, c'est à dire de faire un état des lieu des réserves dans un but de survie du groupe. C'est dire si ces signes alignés sur un mur de pierre avaient une réalité, une durabilité, en eux - signifiés avec signifiants en béton. Ces marques "pour mémoire" portaient donc une réelle valeur de conservation temporelle et ce qui était ainsi catégorisé, mis dans un rayonnage, l'était pour plusieurs jours au moins.

Il semble assez clair que les milliers d'années  de développement du langage, en partie "sur support externe", déployement dans le temps qu'on résumera par foisonnement-accélération, (c'est à dire la virtualisation d'un réel qui restera à tout jamais la roche-mère des signes et idiomes), ont accentué un décalage. Une déconnection pas assez soulignée à notre sens.

La réalité, priméité source (clin d'oeil à C.S. Peirce), déformée par cet emballement, se retrouve du coup "distancié", superficialisée. Avec pour défaut central une déformation du TEMPS sémantique dans sa valeur anthropique (il n'en a pas d'autre d'ailleurs, ah ah ah). C'est à dire que le fonctionnement biologique du primate humain reste beaucoup plus proche du réel sumérien, alors que son "réel projeté" actuellement par le langage (pour les images c'est pire) s'est accéléré/complexifié. 

L'idée sur laquelle nous voulons insister est celle d'une déconnexion entre mots/phrases consensuels acceptés et leurs valeurs réelles en terme de signification/classification - le temps des hommes s'écoulant. Nous considérons que les qualités sémantiques actuelles n'ont plus le poids et la durabilités qui étaient les leurs jadis, que ce soit il y a 200, 500, ou 5000 ans.

Faut-il tenter de l'expliquer mieux, pour que les gens acquiérent un certain recul ? Faut-il clarifier/consolider les dictionnaires, thésaurus et autres définitions sémantiques actuelles ? Nous n'en savons rien. 

Nous voulons juste pointer sur ceci : "il y a un déphasage, un manque de sagesse, à ne pas prendre en compte ce constat, à savoir que les significations des mots et des expressions, elles-mêmes issues d'habitudes de rangements avec base durable en arrière-plan, méritent qu'on se ré-attarde dessus". 

Il faut préciser et sans cesse repréciser leurs sens, dans leurs contextualisations bien sûr. Avec deux a priori : 

a) Une volonté de ralentir le plus possible la précipitation de la pensée, c'est à dire en réfrénant les pulsions "pousse-à-jouir" de nos organismes, que la clinquante pub capitaliste ne s'est pas gênée d'exploiter à mort, et les routines de langages inhérentes - qui pensent à notre place - et nous amènent à dégueuler des avis "sans réfléchir". 

b) Toute classification doit être considérée comme éphémère/transitoire, puisque toujours établie en fonction d'un objectif : se justifier, expliquer, définir, raconter, etc...

Poussant cette idée plus avant FLP s'imagine un développement permettant de présenter n'importe quel concept/extrait (ou une base de 2 ou plusieurs mots/termes ou autre) via une résentation planétoïde de ses tags/catégories. C'est à dire une sphère de corrélats (convexe ou concave, c'est à voir), qu'on pourra faire pivoter à loisir, à la surface de laquelle il sera également possible de déplacer et agencer chaque mot-corrélat en fonction des autres afin de modifier-orienter-préciser l'ordre des termes, ou les résultats, d'une recherche. Chacune de ces dispositions globulaire "catégorie-corrélats" pouvant aussi être mémorisée par l'utilisateur selon ses convenances, afin, par exemple, de la comparer avec d'autres extraits/écrits/concepts via leur présentations globulaires de corrélats... voire même avec certaines situations/contextualisations - imaginaires ou pas - pareillement bien fixées/précisées.

Ainsi sera-il peut-être possible de déceler certaines similitudes entre topologies sémantiques complexes (toujours via leurs dispositions planétoïdes) et ainsi débuter ce que nous nommerons "recueil atemporel comparé d'intrication sémantiques complexes." 

C'est ici que, peut-être, appaitrons des analogies entre langage et biologie... Ou autre.

Auteur: Mg

Info: début août 2021

[ statistiques linguistiques ] [ pré-mémétique ] [ réidentification ] [ tétravalence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel