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inflation psychologique

Salomé m’enlaça, et ainsi je devins prophète, car j’avais trouvé plaisir au primordial, à la forêt et aux animaux sauvages. Je fus trop tenté de m’identifier à ce que j’ai contemplé pour pouvoir me réjouir de ce spectacle. Je suis en danger de croire que je suis moi-même d’une grande importance parce que je contemple ce qui est important. Cela nous fait encore et toujours perdre la tête, et nous transformons ce que nous contemplons en folie et illusion grotesque, parce que nous ne pouvons renoncer à l’imitation. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012 page 219

[ dissolution du moi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hiérarchies

Le premier impératif de la survie s'exprime en fonction de l'espèce, le suivant en fonction du groupe, le dernier en fonction de l'individu. Tout le bien, tout le mal, toute morale, tout le progrès dépendent de l'ordre dans lequel on se conforme à ces impératifs. Si l'individu survit aux dépens du groupe, il met l'espèce en danger. Si le groupe entend survivre aux dépens de l'espèce, il va manifestement au suicide. L'essence du bien et du mal résident là. C'est de cette source que coule la justice pour l'humanité entière.

Auteur: Sturgeon Theodor

Info: Cristal qui songe

[ égoïsme ] [ solidarité ] [ pouvoir folie ]

 

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anecdote

Outre l'épilepsie adolescente et les phobies du type que Suétone nous décrit et qui déclenchaient des stimuli situationnels particuliers, Caligula faisait preuve, dans sa vie matérielle quotidienne, d'une vanité qui confinait à la mégalomanie, au sens pathologique du terme, une sorte de folie des grandeurs démesurée qui se manifeste de façon éclatante dans ses entreprises de bâtisseur, comme celle d'un gigantesque pont de bateaux qu'il fit jeter en l'an 39 sur la baie de Naples entre les villes actuelles de Pouzzolles et de Baïes, distantes de 26 stades (environ 4,6 km).

Auteur: Caratini Roger

Info: Caligula : Le mal-aimé

[ pouvoir ] [ empereur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

efficacité

Si la folie ne fut pas le dénominateur commun aux nazis, quel était-il? Le premier, c'est l'énorme énergie qu'ils ont déployée. Goring et ses collègues étaient des bourreaux de travail. Ils s'imposaient d'interminables journées, dormaient très peu et vouaient leur vie entiere à la nazification du monde. Ils travaillaient comme des forçats, et fanatiquement. Il est bien dommage que nous n'ayons pas une telle énergie a consacrer au bon fonctionnement de la démocratie. Seconde spécificité : les nazis se concentrent sur les résultats de leurs efforts et ne se soucient guère des moyens a employer pour y parvenir.

Auteur: El-Hai Jack

Info: Le nazi et le psychiatre

[ amoral ] [ pouvoir ] [ avidité ] [ dictature ]

 

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psychose

Les Monuments, la plupart des gens ne savent pas que ce sont des poètes. Quand ils délirent, on appelle ça des "décompensations psychotiques". Je remplace par "poétiques", je préfère. Je trouve que ça évoque mieux le poids du Verbe chez ces gens qui ont dû décider en urgence d’un truc inaugural afin de pouvoir se tenir debout face aux vivants.

Mais il faut les protéger, les Monuments. Pas vraiment contre leur folie – parce qu’au fond la plupart d’entre eux savent mieux y faire que nous, à condition qu’on les entende –, mais contre ce qu’on peut leur vouloir. Cette façon de prétendre édulcorer la maladie mentale au nom d’une inclusion dont la définition même passe par le rejet de ce qui les caractérise.

Auteur: Pépin Laurent

Info: Monstrueuse féerie

[ psychiatrie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

célébrité

Je ne suis guère touché d'entendre dire qu'un homme, que je tiens pour fou ou pour un sot, surpasse un homme ordinaire en de nombreuses occasions ou affaires de l'existence. Les épileptiques, en pleine crise, sont d'une force extrême ; les paranoïaques raisonnent comme peu d'hommes normaux savent le faire ; les maniaques atteints de délire religieux rassemblent des foules de croyants comme peu de démagogues (si même il en est) réussissent à le faire, et avec une force intérieure que ceux-ci ne parviennent pas à communiquer à leurs partisans. Et tout cela prouve seulement que la folie est la folie. Je préfère la défaite, qui reconnaît la beauté des fleurs, à la victoire au milieu du désert, emplie de cécité de l'âme, seule avec sa nullité séparée de tout.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité, Texte n° 200

[ illusion ] [ certitude ] [ déséquilibre ] [ éristique ] [ pouvoir ]

 

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pleine conscience

Le Zen est, dans son essence, l’art de voir dans la nature de son être. Il indique la voie de l’esclavage à la liberté. Nous pouvons dire que le Zen libère toutes les énergies accumulées normalement et naturellement en chacun de nous, et qui, dans les circonstances ordinaires, sont contractées et déformées au point de ne pouvoir trouver une voie qui leur permette d’agir. L’objectif du Zen est donc de nous sauver de la paralysie et de la folie. C’est ce que je veux exprimer par cette liberté qui donne libre jeu à toutes les impulsions créatrices et bienfaisantes innées en notre cœur. Généralement, nous restons aveugles à ce fait que nous sommes en possession de toutes les facultés nécessaires pour être heureux et pleins d’amour les uns pour les autres.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Essais sur le bouddhisme Zen, traduction Jean Herbert

[ défini ] [ état de conscience non ordinaire ] [ expansion de soi ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychose

La docilité et la couardise du sadique sont deux autres éléments du syndrome. Il peut sembler contradictoire que le sadique soit un individu soumis, et pourtant, non seulement ce n'est pas contradictoire, mais c'est même dynamiquement parlant, une nécessité. Il est sadique parce qu'il se sent impuissant, sans vie et sans défense. Il essaye de compenser cette carence en prenant de l'ascendant sur les autres, en transformant en dieu le ver de terre qu'il a l'impression d'être. Mais même s'il détient le pouvoir, le sadique souffre de son impuissance humaine. Il peut tuer et torturer, mais il reste un être sans amour, isolé, effrayé, qui a besoin de se soumettre à un pouvoir supérieur. Pour ceux qui se situaient à un cran en dessous de lui, Hitler était ce pouvoir supérieur ; pour Hitler lui-même, c'était le Destin, les lois de l'Evolution.

Auteur: Fromm Erich

Info: La passion de détruire

[ folie ] [ compensation ]

 

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cosmique

Permettez-moi une petite remarque. Il y a un plus grand contraste entre la lune et le ciel nocturne, qu'entre le soleil et le ciel diurne. Et ce contraste conduit plus naturellement au chagrin, qui toujours sépare et isole, qu'il ne conduit à la joie, qui toujours assemble et mélange. Et regarder le soleil en face est une folie - il vous aveuglerait. A tout enfant, on apprend qu'il ne faut pas regarder le soleil. Le soleil est la source de vie, la grande puissance créatrice. On ne peut pas affronter dieu sans être instantanément annihilé ; on ne peut pas regarder directement Méduse, mais on peut regarder son reflet ineffectif. La lune n'a pas de lumière propre ; ce que nous en percevons est le reflet du soleil. Et certains pensent que les artistes reflètent les pouvoirs créateurs d'une impulsion originelle trop grande pour être nommée.

Auteur: Ruefle Mary

Info: In "Madness, rack, and honey", éd. Wave Books, p. 14-15 - ma traduction

[ poésie ] [ transmission ] [ dualité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

poète

Lorsqu'il souriait, il lui semblait que pour amener ce sourire sur ses lèvres, il lui avait fallu au préalable, péniblement, l'extraire du plus profond d'une caverne rocheuse. (...) Alors qu'en lui l'homme désespérait, que son être saignait de mille blessures douloureuses, son art s'élevait comme un danseur richement paré, très haut, et là où Hölderlin sentait qu'il sombrait, sa musique et ses vers enchantaient. Il chantait la destruction et l'anéantissement de sa vie sur l'instrument de la langue qu'il parlait, dans de merveilleuses mélodies dorées. Il demandait justice pour son droit et son bonheur en miettes comme seuls demandent les rois, avec une fierté, une hauteur sans égale dans toute la littérature.

Les mains d'un pouvoir fatal l'arrachèrent au monde et à ses dimensions trop étriqués pour lui, et le jetèrent par-dessus le bord du saisissable, dans la folie, et il sombra comme un géant dans ses abîmes désirables et bienfaisantes, inondés de lumière, riche en feux follets, afin d'y somnoler pour toujours, dans une douce distraction et dans l'opaque.

Auteur: Walser Robert

Info: Hölderlin

[ éloge ] [ contraste ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson