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sport

Ai été skier dans le Jura avec Lucie et Sacha. Lucie fonce, en position d'improbable chasse-neige, ce qui lui permet de s'orienter et de limiter les dégâts quand à sa vitesse de croisière. Elle nous devance systématiquement de 200 mètres. Sacha, plus réceptif à mes conseils, à fait de jolis progrès cet après-midi. Les conditions étaient parfaites et, pour un jeune vieux comme moi, ces douces pistes "non alpines" me permirent de prendre grand plaisir. Sans trop me fatiguer je pus déguster, surfant entre les sapins, cette utilisation bien confortable de la gravité terrestre qui consiste à se laisser glisser presque sans efforts sur le boulevard de la piste, aidé en cela par une épaisse couche de poudreuse bien damée, lisse et moelleuse, qui permet de tracer les courbes les plus rondes possibles et d'éviter les à-coups.

Auteur: Mg

Info: 19 fév. 2009

[ loisir ] [ hiver ] [ confort ]

 

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amaxophobie

Conduire sur les autoroutes m’a longtemps fait très peur. En fait, j’en étais totalement incapable : je voyageais par les nationales où j’étais curieusement plus à l’aise. J’en ai beaucoup parlé au psy parce que je ne comprenais pas pourquoi j’avais tellement peur, et aussi parce que c’était un vrai handicap pour le boulot et dans la vie en général. Et c’est un des rares sujets sur lesquels il a daigné me donner son avis… Il m’a dit qu’à bien y regarder, une voiture avait de nombreux points communs avec un cercueil… Que foncer à des vitesses pas naturelles sur une route où on ne sait rien des gens qui pilotent les autres cercueils donnait à réfléchir… Et que, dans ces conditions, il lui paraissait plutôt légitime d’avoir peur. Depuis, je n’ai plus peur. C’est rigolo, la psychanalyse…

Auteur: Larcenet Manu

Info: Le Combat ordinaire, Tome 1

[ autostrade ] [ peur au volant ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

légende

Les chasseurs s'apprêtaient à fuir lorsqu'ils virent un oiseau se détacher du ciel et foncer sur la bête. C'était un oiseau de proie, aux formes étranges, qui paraissait avoir deux têtes. Ses pattes et ses deux becs faisaient penser à une fourche. Le boyard et ses gens eurent encore plus peur de ce monstre que du sanglier. Aussitôt, ils arrêtèrent la chasse. Le rapace s'abattit sur le sanglier, le saisit entre ses serres puissantes et le déposa sur la colline qui domine la Moskowa.
Très impressionné par cet événement, le boyard décida d'édifier sur ce lieu situé au centre géographique de la Russie d'Europe une bourgade de chasseurs qui allait devenir Moscou. Quant au sommet de la colline où l'oiseau bicéphale (l'ancêtre de l'aigle russo-byzantin à deux têtes) avait abandonné le sanglier déchiqueté, y fut plus tard érigé le Kremlin.

Auteur: Fédorovski Vladimir

Info: Le Roman du Kremlin

[ Russie ]

 

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vue-de-l'esprit

A partir de sensations collectées et en usant de mots et de phrases, le mental des hommes peut décrire trois mondes distincts, qui s'interpénètrent : la réalité extérieure, le monde intérieur, les espaces imaginaires. 

Quels sont les les repères, points d'ancrages et de comparaison à notre disposition pour ce faire ? 

a) le corps incarné et son ego-parcours de vie-miroir, imprégné par un endroit/époque, animé par un puissant programme-désir de survie/reproduction doté d'une grande curiosité intrinsèque. 

b) le langage, agencement de signes-symboles consensuels destinés à coder-représenter l'univers-priméité-source tel que perçus par les entendements humains qui en sont émergés.

c) la dualité rationaliste scientifique, et toutes les couches d'expériences accumulées subséquemment à nos capacités à reproduire des rapports de cause-à-effet, et a les enregistrer. Elle nous permet actuellement de foncer vers une civilisation techno-machiniste.

Auteur: Mg

Info: 3 décembre 2022

[ triade ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

efficacité

Commerce international - un bouquin qui se vend au grand nombre par exemple -, va vers une négation de la singularité.
Que ce soit des chaussettes ou de la littérature, on fait baisser les prix en produisant d'immenses quantités, gommage de toutes les variations auxquelles la nature nous a habitués lorsqu'elle produit en masse. On dirait bien que l'identique, la non variation, le consensus des idées, c'est la mort.
Lorsque une force énigmatique produit 7 milliards d'humains (ou de fourmis, ou de pommes...) sur une planète , il n'y a aucune notion de "rendement" dans sa poussée, elle "ouvre" sa réponse au réel en ne se refusant à aucune variation.
L'efficience capitalistico consumériste standardise. Elle doit. Ajoutez-y un peu de socialisme démocratique et nous voilà conduits vers des sociétés post orwelliennes. La nature reste de droite, l'homme techno néo libéral fonce à gauche toute.

Auteur: Mg

Info: 24 juillet 2017

[ productivisme ] [ uniformité ] [ gauche-droite ] [ paradoxe ]

 

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vieillir

Dans l'enfance, le temps passe si lentement qu'il semble immobile. Vers l'âge adulte, le rythme s'accélère mais on ne s'en aperçoit pas encore car on est obsédé par le futur, ce gisement inépuisable. Et puis vient l'âge mûr et alors le temps file à toute allure, comme la corde d'un arc qu'on avait tendue à l'extrême depuis sa naissance, pour la retenir, et qui lâche brusquement. Le temps fonce alors si vite que les années durent des minutes. comme si Dieu avait appuyé sur la touche "avance rapide". Les enterrements s'enchaînent, les anniversaires aussi. Soudain les bébés des autres passent le baccalauréat, le permis de conduire, se marient ou meurent. Passé cinquante ans, l'accélération vers le tombeau donne le tournis. Le futur n'est plus une richesse infinie. On croise des copains de l'adolescence devenus chauves comme des sénateurs. Nous sommes ridés parce qu'il est tellement fatigant d'essayer de retenir le temps ; c'est comme empêcher les chutes du Niagara de couler avec les deux paumes écartées.

Auteur: Beigbeder Frédéric

Info: L'homme qui pleure de rire

[ augmentation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mimétisme

Tout le monde imite son père, ses amis, son président, ses acteurs préférés, et si vous croyez encore le contraire, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Aucune raison de se sentir nul. Regardez en vous. vos goûts, vos idées, vos opinions, tout ça, ça vient d’ailleurs et vous le savez. Vous savez que vous picorez quelque chose ici, autre chose là. Il faut l’accepter. Vous n’avez pas de Moi. En ce qui me concerne, aucun doute en tout cas. Je ne suis que le tas de conneries que j’ai glanées. Un agglomérat de ce que j’ai emprunté à tous ceux qu’il m’a été donné de rencontrer. Mais mon atout, le voilà : je m’en contrefous. Je l’accepte. Je vole des idées à tout le monde et je prétends que c’est de moi, et je me fiche que quelqu’un m’en vole à son tour. Alors on s’appuie sur des méthodes et on fait comme si on maîtrisait le sujet. D’accord ? On fonce sans se poser de questions.

Auteur: Raymond Jon

Info: La vie idéale

[ construction du soi ] [ illusion ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

seconde guerre mondiale

Et ce qui se produit aujourd’hui [en 1933] en Allemagne, c’est la même chose. Et les gens à l’étranger croient que l’Allemagne pense à la guerre. Peut-être avez-vous vu cette caricature anglaise dans Punch, un homme avec une lance à la main et des cornes sur la tête, une sorte de Teuton avec une torche et des yeux enflammés, et il fonce, il a déjà brisé l’une de ses chaînes. Mais il y a méprise ; c’est une immense fête de l’amour qui se joue dans les esprits, pas celle de la guerre. Et bien sûr quand les gens sont dans une telle ambiance, ils deviennent fous aussi, mais psychologiquement c’est d’importance secondaire. Pour les pays autour, la différence est évidemment colossale, mais si les voisins de l’Allemagne ne deviennent pas fous, cela ne conduira pas forcément à la guerre. Car tout ça a un caractère hochzitlich [nuptial], ce sont les réjouissances des noces de toute une nation. D’où ce déploiement extravagant de sentimentalisme et ces torrents émotionnels.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 10 mai 1933

[ minimisation ] [ collectif ] [ signes avant-coureurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

certitudes

Donc, il est possible qu'il n'existe pas un Absolu, ou que, s'il existe, il ne soit ni pensable ni atteignable, mais qu'il existe des forces naturelles qui soutiennent ou défient nos interprétations. Si j'interprète une porte ouverte peinte en trompe-l'œil comme une porte véritable et que je fonce dedans pour la passer, le fait que le mur est impénétrable délégitimera mon interprétation.

Il doit y avoir une façon dont les choses sont ou vont - et la preuve est non seulement que tous les hommes sont mortels mais aussi que, si je tente de passer à travers un mur, je me brise le nez. La mort ou ce mur sont l'unique forme d'Absolu dont nous ne pouvons pas douter.

L'évidence de ce mur, qui nous dit "non" quand nous voulons l'interpréter comme s'il n'existait pas, est peut-être un critère de vérité très modeste pour les gardiens de l'Absolu, mais, pour paraphraser Keats, "c'est tout ce que vous savez sur terre et c'est tout ce qu'il vous faut savoir".

Auteur: Eco Umberto

Info: Construire l'ennemi et autres écrits occasionnels

[ réalité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

famille

Dès lors, la vie avait pris un drôle d'aspect. Il arrivait à Anthony de se lever le matin encore plus crevé que la veille. Il dormait pourtant de plus en plus tard, surtout le week-end, ce qui faisait enrager sa mère. Quand les copains le vannaient, il prenait la mouche, répliquait avec ses poings. Sans cesse, il avait envie de cogner, de se faire mal, de foncer dans les murs. Alors il partait faire du vélo avec son walkman sur les oreilles, en se repassant vingt fois la même chanson triste. Soudain, en regardant Beverly Hills à la télé, de hautes mélancolies le prenaient. Ailleurs, la Californie existait, et là-bas, c'est sûr, des gens menaient des vies qui valaient le coup. Lui, il avait des boutons, des baskets trouées, son œil foutu. Et ses parents qui régnaient sur sa vie. Bien sûr, il contournait les ordres et défiait constamment leur autorité. Mais tout de même, ces destins acceptables restaient hors de portée. Il n'allait quand même pas finir comme son vieux, bourré la moitié du temps à gueuler devant le JT ou à s'engueuler avec une femme indifférente. Où était la vie, merde ?

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Leurs enfants après eux

[ routine ] [ ennui ] [ jeunesse ] [ révolte ]

 
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