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théorie-pratique

L'erreur fondamentale que commet la doctrine des sources épistémologiques ultimes, c'est de ne pas distinguer assez clairement les problèmes d'origine des problèmes de validité. Il se peut que, dans le cas de l'historiographie, les deux types de questions se rejoignent quelquefois. Trouver l'origine de certaines sources est parfois le seul ou le principal moyen que l'on ait de tester la validité d'une assertion historique. Mais, généralement, les deux problèmes ne se recouvrent pas, et nous n'éprouvons pas la validité d'une assertion ou d'une information en en déterminant les sources ou l'origine ; nous testons celles-ci selon une méthode plus directe, l'examen critique du contenu de l'assertion - ou des faits qui en sont l'objet. Par conséquent, les questions que pose l'empiriste, "Comment le savez-vous ? Quelle est la source de votre affirmation ?", sont mal posées. Ce n'est pas qu'elles soient formulées de manière incorrecte ou trop peu rigoureuse, c'est leur principe même qui est à récuser : elles appellent en effet une réponse de nature autoritariste.

Auteur: Popper Karl

Info: Des sources de la connaissance et de l'ignorance, trad. Michèle-Irène et Marc B. de Launay, p.129, Rivages/Poche n°241, 1998, rééd.

[ philosophie ] [ quête ] [ décision ] [ arbitraire ] [ savoirs sourcés ] [ bêtise académique ]

 

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parapsychologie

Des personnes vous diront qu'il ne faut pas, en mettant la table, croiser les couverts parce que ça porte malheur. Ces personnes vous citeront des exemples, elles-mêmes ou leur mère l'ont constaté bien des fois. On conclurait un peu vite à la superstition. En fait si croiser des couverts ne porte pas malheur en soi il est normal qu'une personne convaincue remarquera que chaque fois qu'elle a croisé les couverts un décès a été constaté dans son entourage. Que s'est-il passé ? Il s'agit d'un banal acte radiesthésique, la convention mentale, non formulée, est bien apparente "si je croise les couverts il y a aura un décès". Il s'agit d'une pratique divinatoire, la personne en question fait très attention, en général, lorsqu'elle met la table, puisqu'elle croit qu'elle peut porter malheur ; or il lui arrive malgré tout de faire ce qu'elle évite. Pourquoi ? Il faut que ce jour-là, elle soit totalement ou partiellement en état second, elle pressent l'évènement à venir et extériorise ses sensations en croisant les couverts, seule action en rapport avec ce qu'elle ressent, compte tenu de son orientation mentale.

Auteur: Pagot Jean

Info: Radiesthésie et émission de forme

[ synchronicité ]

 

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homme-animal

Les esprits animaux sont simples, donc aiguisés. Ils ne passent jamais de temps à diviser l'expérience en petits bouts pour gamberger sur certains bouts qu'ils ont manqués. Toute la panoplie de l'univers leur est séquencée en trucs clairs : (a) pour s'accoupler, (b) à manger, (c) à fuir ou éviter (d) des cailloux. Ce qui libère l'esprit des pensées inutiles et lui donne un avantage décisif là où c'est important. En fait, votre animal ordinaire n'essaie jamais de marcher et de mâcher du chewing-gum en même temps.
L'humain moyen pense lui à des tas de trucs simultanément, à plein de niveaux, avec des coupures dues à tous ces plannings et autres raisons biologiques. On y trouve des pensées pas loin d'être formulées, des pensées intimes, de vraies pensées, et puis des pensées sur des pensées, sans parler de toute une gamme de pensées subconscientes. Pour un télépathe, la tête humaine est un brouhaha, gare centrale où toutes les annonces des haut-parleurs sont diffusées en même temps, comme si on écoutait l'ensemble des plages d'une bande FM. Certaines stations n'étant pas dignes de confiance, comme des pirates ou autres hors-la-loi naviguant des mers interdites, vautrés tard la nuit à écouter de la musique aux paroles limbiques.

Auteur: Pratchett Terry

Info: Equal Rites

[ confusion ]

 

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savoirs

Les sciences de la découverte sont :

I.  Mathématiques.  Etude scientifique d'hypothèses d'abord formulées et qu'on retrace ensuite jusqu'à leurs conséquences.

II. Cénoscopiques, ou philosophiques. Sur les phénomènes en général, tels qu'accessibles à toute personne à tout moment, et non sur des classes particulières de phénomènes. Sans recours à des expériences ou expérimentations spéciales pour régler des questions théoriques.

III. Idioscopiques, ou sciences spécialisées, qui ont recours à des expérimentations particulières ou autres expériences pour résoudre des questions théoriques. 

Ces trois grandes divisions, constituent ensemble l'agrégat de ces sciences que l'on appelle parfois Sciences Théoriques, mais que je préfère appeler Sciences heurétiques, ou Sciences de la Découverte, parce que d'une part, je ne puis donner un sens précis au mot "théorique" qui soit réellement applicable à ces formes d'activité et à aucune autre, alors que d'autre part, je trouve que plus mes connaissance à leur sujet deviennent intimes, plus elles se montrent clairement détachées de toutes les autres actions humaines du à une singularité presque absolue, proportionnelle à la réussite d'efforts, animés par la même envie  d'apprendre ce qui n'est pas déjà connu, apprentissage qui n'est que l'objet d'un désir pour son propre compte.

 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: 1906 [c.] Manuscrit Id : MS [R] 601, Catalogue Robin. Trad et réarrangement Mg

[ classifiés ] [ quête personnelle ] [ ordonnés ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

orient-occident

Dans la perspective "orientale", la réalité ultime est le "Vide", un "Vide positif" à l’aune duquel toute réalité finie et déterminée n’est qu’illusion : le seul accès authentique à la Vérité éthico-épistémologique passe par le renoncement au désir en tant qu’il nous enchaîne aux objets finis et constitue la première cause de notre souffrance. Il s’agit ainsi d’entrer dans la félicité impassible du nirvana. A rebours, le cœur le plus intime de la matrice "occidentale" postule l’existence d’une troisième voie. Pour le dire en termes kanto-nietzschéens, l’éventail ne se réduit pas au choix entre "ne plus désirer" et "désirer" pathologiquement des objets qui nous enchaînent à l’empirisme positif : il existe en l’homme un désir qui n’est pas "pathologique" et qui est le "pur" désir du rien lui-même. [...]

La position lacanienne vis-à-vis de l’idée orientale de nirvana est donc claire : le choix réel n’est pas celui entre le désir (pour quelque chose d’illusoire) et le renoncement (l’extinction). Il existe une troisième option, et c’est le désir du Rien lui-même, c’est-à-dire le désir pour un objet qui représente le Rien. [...] La position lacanienne consiste à faire du "désir pour le Rien" le "médiateur évanouissant" (la troisième option primordiale) qui devient invisible une fois formulée l’opposition entre le désir de quelque chose et le non-désir.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 118-119

[ tiers inclus ] [ triade ] [ psychanalyse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

Le nerf de la guerre : Il n'y a pas d'opinion plus fausse que celle qui veut que l'argent soit le nerf de la guerre. Elle a été formulée par Quinte-Curce, à l'occasion de la guerre d'Antipater, roi de Macédoine, contre Lacédémone. Il raconte que par défaut d'argent, le roi de Sparte fut obligé de livrer bataille et fut vaincu ; que, s'il eût pu différer de quelques jours, la nouvelle de la mort d'Alexandre serait arrivée et qu'il eût été vainqueur sans coup férir : mais manquant d'argent, et craignant que son armée, faute de paye, ne l'abandonnât, il fut obligé de hasarder la bataille, et c'est là-dessus que l'historien se fonde pour écrire que l'argent est le nerf de la guerre. [...] Ce n'est pas l'or, ce sont les bons soldats qui sont le nerf de la guerre. L'or ne fait pas trouver de bonnes troupes, mais les bonnes troupes font trouver de l'or. Si les Romains avaient voulu faire la guerre avec de l'or plus qu'avec du fer, tous les trésors de l'univers ne leur auraient pas suffi, à en juger par la grandeur de leurs entreprises et par les difficultés qu'ils y rencontrèrent ; mais l'usage qu'ils faisaient du fer les empêchait de manquer d'or : les peuples qui les redoutaient leur apportaient leurs richesses jusque dans leur camp.

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: Discours sur la première Décade de Tite-Live II x p.538

[ force ] [ pouvoir ] [ historique ] [ fric ]

 

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constitutif

D'après Fédida, la plainte du déprimé traduit dans sa répétition incoercible, une véritable "dépendance au psychique". Même si, formulée de cette façon à votre intention, cette expression n'a l'air de rien, elle nous rappelle cette vérité : au même titre que bien des déprimés, nous savons que nous pensons. C'est seulement, en vous découvrant vous-mêmes à ce point dépendant de votre propre pensée pour exister, qu'il vous arrive de ressentir, vis-à-vis d'elle, une amertume parfois terrible. On pourrait d'ailleurs comparer cette amertume à celle que l'on vouerait à toute personne qui prétendrait nous asservir autant. Fédida suggère qu'il n'est donc pas mauvais signe, en soi, qu'un humain se préoccupe de sa pensée, même à l'excès, puisqu'il lui doit de se savoir humain. Il y a mieux encore. Le malheur de penser succédant au plaisir de se savoir penser : voilà le destin de tous les humains. La conséquence se déduit d'elle-même : prétendre stopper radicalement une telle dynamique est insensé. Affirmant que par nature, la dépressivité "appartient à la vie psychique", Fédida en fait également "la maladie de l'humain", au sens où il est impossible d'être humain sans l'avoir éprouvée. Non seulement vous n'êtes pas un malade pour le psychanalyste, mais à ses yeux, votre plainte témoigne au contraire de ce qui fait de nous des êtres humains : être en mesure de savoir et de dire, à soi-même comme à autrui, que nous pensons.

Auteur: Keller Pascal-Henri

Info: Dans "Lettre ouverte au déprimé"

[ inévitable ] [ dédramatiser ] [ condition humaine ] [ déséquilibre chair-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

orient-occident

Ce que le Judéo-Christianisme et le Bouddhisme Zen ont en commun, c’est la connaissance de la nécessité d’abandonner "ma volonté" (prise ici dans le sens d’un désir de forcer, de diriger le monde extérieur et intérieur à moi) afin d’être totalement ouvert, coopérant, éveillé, vivant. Souvent, dans la terminologie Zen, cet état est décrit comme "le vide en soi " ce qui ne signifie rien de négatif, mais simplement la disponibilité pour recevoir. Dans la terminologie chrétienne, il est appelé "mourir à soi-même et accepter la volonté de Dieu". Formulée ainsi, il semble y avoir peu de différence entre l’expérience chrétienne et l’expérience bouddhique. Mais pour autant qu’il s’agisse d’une interprétation et d’une expérience ordinaire, la formulation chrétienne signifie qu’au lieu de prendre lui-même ses décisions, l’homme en laisse le soin au Père omniscient et omnipotent qui veille sur lui et sait ce qui lui convient. Il est évident que dans une telle expérience l’homme ne se fait pas ouvert et coopérant, obéissant et soumis. Suivre la volonté de Dieu dans le sens d’un abandon de son égoïsme est accompli bien mieux quand il n’existe aucune notion de Dieu. Paradoxalement, c’est en abandonnant l’idée de Dieu que j’accomplis le mieux la volonté de Dieu. Le concept de la vanité, dans le Zen, contient en lui la vraie signification d’un abandon, d’un abandon de sa volonté sans le danger d’une régression vers le concept idolâtrique d’un père secourable.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 106

[ spiritualité ] [ rapport au transcendant ] [ Asie-Europe ] [ oubli de soi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

citation s'appliquant à ce logiciel

Avec FLP vous vous retrouvez face à vous-même, via l'interface d'un ou deux mots (ou plus avec un peu d'entrainement). Ca marche aussi avec des bouts de mots.

Face à vous-même au sens où ce(s) mot(s), décontextualisé(s), et donc en quelque sorte désincarné(s), comparent les associations que vous en faites avec celles des autres. Ainsi voilà votre singularité linguistique interprétative confrontée avec UNE formulation/citation (il faut les prendre une par une n'est-ce pas) et donc confortée, affinée, confrontée... ou autre.

Encore plus lorsque vous ferez mouliner votre entendement en examinant/comparant les tags-catégories avec le corpus du texte - en ayant bien sûr connaissance des 2 règles de base de l'insertion sur FLP.

Vous avez de surcroit la possibilité de mettre en commentaire toute remarque ou correction, formulée de manière compréhensible svp, pour nous au premier chef. L'objectif demeurant encore et toujours, via une forme de compréhension/désambiguation commune, la création continue d'un dictionnaire qui va au-delà des mots uniques. C'est à dire un dictionnaire qui recense aussi les combinaisons de deux mots, préfixes ou commencement de mots... Et beaucoup plus.

Et ces combinaisons génèrent des idées.

Ainsi, si tout va bien, FLP permet le développement de certaines idées, via des contintinuités construites, consensuellement ou pas, offertes par les fonctionnalités de citations liées, ou de chaines d'extraits. Le logiciel qui turbine derrière tout ceci permettant encore beaucoup d'autres choses.

Auteur: Mg

Info: 8 mars 2021

[ slow slow thinking ] [ marche à suivre FLP ] [ réfléchir ] [ réflexion ]

 
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philosophies indiennes

[…] afin d’éviter le paradoxe [présent dans la doctrine du Sâmkhya] de ce Soi absolument privé de contact avec la Nature et cependant auteur, malgré lui, du drame humain, le bouddhisme a […] supprimé entièrement l’ "âme-esprit", entendue comme unité spirituelle irréductible, et l’a remplacée par les "états de conscience". Le Vedânta, au contraire, afin d’éviter la difficulté concernant les relations entre l’âme et l’univers, nie la réalité de l’univers en le considérant comme mâyâ, illusion. Sâmkhya et Yoga n’ont voulu nier la réalité ontologique ni de l’Esprit ni de la Substance. Aussi, le Sâmkhya a-t-il été attaqué, surtout à cause de cette doctrine, tant par le Vedânta que par le bouddhisme.
Le Vedânta critique également la conception de la pluralité des Soi (purushas), telle que l’ont formulée le Sâmkhya et le Yoga. Il existe, en effet, affirment ces deux dernières darçanas, autant de purushas qu’il y a d’hommes. Et chaque purusha est une monade, il est complètement isolé ; car le Soi ne peut avoir aucun contact ni avec le monde environnant (dérivé de la prakrti) ni avec les autres esprits. Le cosmos est peuplé de ces purushas éternels, libres, immobiles ; monades entre lesquelles aucune communication n’est possible. Selon le Vedânta, cette conception n’est pas fondée et la pluralité des Soi est une illusion. […] néanmoins, le Sâmkhya et le Yoga étaient obligés de postuler la multiplicité des purushas ; car s’il n’y avait eu qu’un seul Esprit, le salut eût été un problème infiniment plus simple, le premier homme délivré aurait entraîné la délivrance de tout le genre humain.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 59-60

[ divergences ] [ spiritualités hindoues ] [ mythologie ]

 
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