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antisémitisme

Dans le même discours [Clôture du rassemblement du congrès du parti en septembre 1933 à Nuremberg] Hitler définit la fonction de l'idéologie :
- Les visions du monde posent que la conquête du pouvoir politique n'est que la condition préalable à l'accomplissement de leur véritable mission.
L'expression même "vision du monde" sous-entend l'engagement solennel de soumettre toute entreprise à un dessein initial particulier et à une orientation visible. Ce dessein peut être bon ou mauvais ; il est le point de départ de l'attitude à adopter face à chaque événement et circonstance de la vie ; et, de ce fait, il est une règle contraignante et obligatoire à toute action ...
En d'autres termes, la vision du monde définie par Hitler forme un cadre quasi-religieux dans lequel s'insèrent les buts politiques immédiats. Le nazisme n'est donc pas un simple discours idéologique, mais une "religion" politique.
Avant l'automne 1935, Hitler ne fournit aucun indice en public ou en privé sur son ultime objectif en matière de politique antijuive. Mais, bien avant, l'agitateur politique encore novice avait précisé la finalité d'une politique anti juive systématique dans son premier texte politique, la fameuse lettre sur la "question juive" adressée à un certain Adolf Gemlich le 16 septembre 1919. Il fallait commencer par priver les juifs de tous leurs droits civiques: "Le but final, cependant, doit être l'élimination définitive de tous les juifs."

Auteur: Friedländer Saul

Info: Les années de persécution : L'Allemagne nazie et les Juifs, 1933-1939

[ historique ]

 

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économie

Moirages du monde
Eh oui, nous sommes perdus, noyés par les médias, aveuglés par des émotions bien vendues, qui se superposent, donnant néanmoins l'impression que nous comprenons quelque chose dans tout ce binz.
Sans parler des milliards de commentaires, comme celui-ci, qui s'y ajoutent.
Du au Web, le globe terrestre est maintenant comme un cerveau, chacun représentant une neurone... Bonjour la subjectivité. Voici la mienne, en très court.
L'homme, primate malin et matérialiste, passé l'ère du troc, a développé un système d'échange financier qui n'a cessé sa progression vers la virtualité. Aujourd'hui l'équivalent immatériel monétaire (numérique ou papier) de la réalité de nos ressources planétaire ne signifie plus rien.

Nous allons vivre toujours plus une remise à plat de la "valeur" des choses, c'est à dire principalement du prix réel des fournitures de première nécessité... et du travail.

Mais, les gens qui dirigent le monde - grands financiers souvent - ne savent pas comment s'y prendre sans que deux classes principales perdent une bonne partie de leur privilèges. Dans l'ordre :

1) Les super riches
2) Les Occidentaux, via leurs retraites

Une vraie révolution nous attend, elle est nécessaire, elle a débuté, heureusement.

Le rêve serait que, comme j'en était persuadé gamin, les véritables dirigeants de ce monde soient les plus honnêtes et les plus éclairés, avec une information libre et consciente.

J'ai la faiblesse de croire que nous allons tout doucement dans ce sens.

Mais quel boulôt devant...

Auteur: MG

Info: 18 mars 2011

[ espérance ]

 

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abattement

La dépression est pour partie un effet nocebo, en ce sens qu'elle peut être produite par des attentes négatives concernant soi-même et le monde. La manière dont ces anticipations négatives se développent et produisent leurs effets néfastes fournit quelques indices sur la façon dont elles peuvent être inversées. Les effets de ces anticipations se développent, se nourrissant d'eux-mêmes. L'une des raisons pour lesquelles cela se produit est que nos états subjectifs - nos sentiments, nos humeurs et sensations - sont en constante évolution, changeant de jour en jour et même d'un instant à l'autre. Les effets de ces fluctuations dépendent de la façon dont nous les interprétons, et ces interprétations dépendent de nos croyances et de nos espérances. Si on s'attend à se sentir plus mal, on a tendance à remarquer les petits changements négatifs aléatoires et à les interpréter comme preuve que notre état se dégrade effectivement. Cette interprétation nous fait nous sentir plus mal et renforce la croyance que notre état empire, ce qui entraîne un cercle vicieux dans lequel nos attentes et nos émotions négatives s'alimentent mutuellement pour déboucher sur un épisode dépressif complet. ... Les attentes positives ont l'effet inverse. Elles auront tendances à enclencher un cycle initial par lequel les fluctuations aléatoires de l'humeur et du bien-être sont interprétées comme une preuve de l'efficacité du traitement, insufflant ainsi un sentiment d'espoir supplémentaire et contrant le sentiment de désespoir qui est si central à la dépression clinique.

Auteur: Kirsch Irving

Info: The Emperor's New Drugs : Exploding the Antidepressant Myth

[ processus ] [ psychothérapie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prison

Pour Bayézid, "les vrais connaissants sont les ornements du Paradis, mais le Paradis est pour eux un lieu de supplice " ou encore : "Pour celui qui connaît et aime Dieu, le Paradis perd sa valeur et son éclat", ce qui métaphysiquement est d’une logique impeccable puisque, au point de vue du bonheur comme sous tout autre rapport, il n’y a pas de commune mesure entre le créé et l’Incréé. Les audaces verbales que nous rencontrons chez Bayézid et d’autres s’expliquent par un souci constant d’échapper à toute inconséquence et à toute "hypocrisie" (nifâq), et ils ne font en somme que suivre la ligne du grand Témoignage de l’Islam : "Il n’y a pas de Dieu si ce n’est le seul Dieu" ; le "Jardin", malgré son aspect positif de "proximité" (qurb), n’est pas Dieu, il y a donc au Paradis un élément négatif d’"éloignement" (bud). Bayézid fournit d’ailleurs la clef de son langage en précisant que "l’amour de Dieu est ce qui te fait oublier ce monde-ci et l’au-delà", et Ibrahim ibn Adham conseille dans le même sens de renoncer à l’un comme à l’autre ; dans le même esprit, Abû Bakr El-Wâsitî estime qu’"un dévot qui cherche le Paradis pense accomplir l’œuvre de Dieu, alors qu’il n’accomplit que la sienne propre", et de même encore, Abûl-Hasan El-Khirqânî nous enjoint de "rechercher la Grâce de Dieu, car elle dépasse les terreurs de l’enfer comme les délices du Ciel".

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, pages 213-214

[ soufisme ] [ réintégration suspendue ] [ vision négative ] [ monothéisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confiance

Il y a en métaphysique un principe du "point de repère suffisant", et c’est la conscience de la limite qui sépare la pensée suffisante et utile, de la pensée abusive et inutile ; la première est celle qui précisément nous fournit des points de repère susceptibles de nous faire dépasser le plan indéfini de la pensée comme telle. Il est naturel que l’homme qui est insensible au caractère provisoire des concepts demande à la pensée ce qu’elle ne saurait fournir, et aboutisse à la conviction que la pensée est vaine et que l’homme ne peut rien connaître ; mais il n’est pas normal que l’homme prenne la pensée pour une fin en soi.
Toutes ces considérations peuvent préciser l’image de la certitude ; mais on peut préciser cette image également par l’évocation de son contraire, qui est le doute : "pour l’homme livré au doute", dit en substance la Bhagavadgîta, "il n’y a aucun salut ni dans ce monde ni dans l’autre". Douter de l’ontologiquement certain, c’est ne pas vouloir être ; c’est par conséquent une sorte de suicide, celui de l’esprit ; et douter de la divine Miséricorde est une disgrâce aussi grande que douter de Dieu. La certitude spirituelle comporte le "oui" libérateur à ce qui nous dépasse, et qui en fin de compte est notre propre essence ; d’où le rapport entre la connaissance de soi et la connaissance de Dieu, et aussi, entre la connaissance de Dieu et l’action de la Miséricorde.

Auteur: Schuon Frithjof

Info:

[ fondations ] [ assise ] [ chair-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

reproduction

Pour la biologie moderne, tout être vivant se forme par l'exécution d'un programme inscrit dans ses chromosomes. Chez les organismes sans sexe, se reproduisant par exemple par fission, le programme génétique est exactement recopié à chaque génération. Tous les individus de la population sont alors identiques, à l'exception de quelques rares mutants. De telles populations ne peuvent s'adapter que par sélection de ces mutants sous la pression du milieu. En revanche, dès lors que la sexualité devient condition nécessaire de la reproduction, chaque programme est formé, non plus par copie exacte d'un seul programme, mais par réassortiment de deux programmes différents. En conséquence, chaque programme génétique, c'est-à-dire chaque individu, devient différent de tous les autres, à l'exception des jumeaux identiques. Chaque enfant conçu par un couple donné est le résultat d'une loterie génétique. [...] Le réassortiment du matériel génétique à chaque génération permet de juxtaposer rapidement des mutations favorables qui, chez les organismes dépourvus de sexualité, resteraient séparées. Une population pourvue de sexualité peut donc évoluer plus vite qu'une population qui en est dépourvue. A long terme, les populations sexuées peuvent survivre là où s'éteindraient des populations asexuées. De plus, les organismes à reproduction sexuée offrent une plus grande diversité de phénotypes dans leur descendance. A court terme, ils ont donc plus de chances de produire des individus adaptés aux conditions nouvelles créées par des variations de l'environnement. La sexualité fournit ainsi une marge de sécurité contre les incertitudes du milieu. C'est une assurance sur l'imprévu.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981<p.23-25>

[ adaptation ]

 

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défaitisme

Le Moyen Empire fournit un style littéraire tout à fait particulier et unique dans l'histoire de la littérature égyptienne : le genre dit "pessimiste". Ces oeuvres exploitent essentiellement trois thèmes : un contexte historique et social dégradé ; une souffrance et un désespoir générés par ce contexte ; une époque antithétique idéale qui provoque un sentiment de nostalgie.
(...)
Cette littérature a parfois été interprétée comme un courant subversif qui aurait tenté de remettre en cause des pans entiers de la monarchie, de la société et de la religion. Si l'hypothèse peut paraître intéressante, elle ne résiste pas à l'analyse du contexte politique et sociétal contemporain, ni à celui des époques postérieures. En effet (...) le souverain et son entourage contrôlent et distillent ces textes afin d'asseoir le pouvoir monarchique. Il paraît difficile, voire naïf, de penser que la cour ait pu laisser produire des oeuvres s'opposant à ce qu'elle tentait de mettre en place. De plus, à bien comprendre l'évolution des propos, on s'aperçoit que l'argument subversif présenté en début comme une constatation, donc vraie et véritable, est systématiquement battu en brèche.
(...)
Trois oeuvres de ce style "pessimiste" sont plus complexes à analyser : les "Lamentations d'Ipouour", les "Lamentations de Khakheperrâseneb", et le "Dialogue d'un homme avec son ba". (...) Khakheperrâseneb entame une discussion avec sa conscience (son coeur-ib), alors que dans le dernier un homme se lamente de l'indifférence de son âme-ba à ses souffrances psychologiques. A la fin de ce dialogue, l'âme qui prônait l'abandon des rites funéraires finit par reconnaître le bien-fondé des opinions de l'homme.

Auteur: Dessoudeix Michel

Info: Lettres égyptiennes, tome 3 : La littérature du Moyen Empire, p. 603. La littérature dite "pessimiste"

[ historique ] [ pouvoir ] [ conservation ]

 

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singularités

Bien que le concept d'inconscient collectif de Jung ait eu un impact énorme sur la psychologie et soit désormais adopté par des milliers de psychologues et de psychiatres, notre compréhension actuelle de l'univers ne fournit aucun mécanisme permettant d'expliquer son existence. L'interconnexion de toutes les choses prédite par le modèle holographique offre toutefois une certaine explication. Dans un univers où toutes les choses sont interconnectées à l'infini, toutes les consciences sont également interconnectées. Malgré les apparences, nous sommes des êtres sans frontières. Ou, comme le dit Bohm, "au fond, la conscience de l'humanité est une. "

Si chacun d'entre nous a accès au savoir inconscient de toute la race humaine, pourquoi ne sommes-nous pas tous des encyclopédies ambulantes ? Le psychologue Robert M. Anderson Jr, de l'Institut polytechnique Rensselaer de Troy dans l'État de New York, pense que c'est parce que nous ne sommes capables de puiser dans l'ordre implicite que les informations directement en adéquation avec nos souvenirs. Anderson appelle ce processus sélectif "résonance personnelle" et le compare a un diapason qui n'entre n'entre en résonance (ou ne déclenche une vibration) avec un autre diapason que si ce dernier possède quelque structure, forme ou taille similaires. "Du à  la résonance personnelle, une part assez faible de la variété presque infinie d'images de la structure holographique implicite de l'univers est accessible à la conscience personnelle d'un individu", explique Anderson. "Ainsi, lorsque certaines personnes éveillées ont pu entrevoir cette conscience unitive il y a des siècles, elles n'ont pas rédigé la théorie de la relativité à cause d'un contrexte trop différent de celui dans lequel Einstein a étudié la physique."

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: The Holographic Universe

[ individus ] [ carcan anthropocentrique ] [ collectifs syntonisés ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Des femmes refusèrent d'admettre, dans ce domaine comme dans bien d'autres, leur inégalité avec les hommes. La lettre que MMe de Xaintrailles écrivit à l'Empereur en fournit un exemple :

A sa Majesté l’Empereur, 1805

J’ai fait sept campagnes à l’armée du Rhin en qualité d’aide de camp.

J’ai fait partie de la dernière expédition pour l’Egypte, j’y fus envoyé au général Menou pour remplir et continuer près de lui mes fonctions d’aide de camp.

Je demande justice à Votre Majesté, je lui demande une retraite ou un emploi qu’on m’a refusé jusqu’à présent parce que je suis femme.

Mais j’étais femme :

Quand j’ai repris aux Prussiens, mes compatriotes, un parc d’artillerie de 45 pièces de canons sur la montagne du Prince Charles Ombourg.

Quand j’ai empêché la révolte de la 44e demi-brigade d’Infanterie.

Quand j’ai sauvé le 11e bataillon du Doubs et un gros détachement de gendarmerie, j’ai préservé des fureurs de la guerre les habitants d’Edenhoffen.

Quand j’ai pansé les blessés sur le camp de bataille;

J’étais femme aussi :

Quand à la journée du 22 juillet 1793 mes avis ont contribué au salut de toute l’armée du Rhin que l’ennemi commençait à tourner, j’étais chargée alors des dépêches pour le général en chef que je suis parvenue à les remettre malgré la poursuite de plusieurs détachements ennemis qui me forcèrent à me jeter à la nage pour traverser la rivière... entre Kayerslautern et Neustadt.

Les archives de la guerre ont recueilli beaucoup d’autres faits que je ne veux point détailler.

Sire, ce n’est point en femme que j’ai fait la guerre, je l’ai faite en brave.

Auteur: Bertaud Jean-Paul

Info: La vie quotidienne des soldats de la révolution

[ revendication ] [ féminisme ] [ soldat ]

 

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abrutissement

A cette heure, les gens sont chez eux dans ce coin de Bretagne, à regarder leur bonne télévision ruisselante de lots, de fric et de voyages autour du monde à gagner. De nos jours, c'est ça l'aventure, l'ultime : la téloche. Tu peux y décrocher du flouze, une chambre à coucher, une bagnole, des bijoux certifiés avec des rubis et des émeraudes pur fruit d'une valeur de deux mille balles ! Elle t'envoie en cure aux Antilles, à Dache ! On te fournit des fiancées d'un soir ! Des oeuvres d'art galvanisées !
Elle te prend en charge. Si t'es joueur, tu peux ramasser le pactole. Suffit que tu répondes bien à des questions perfides telles que "combien fait dix fois douze" ou "quelle est la capitale du Dannemark" et tu gagnes le canard, décroche la timbale. C'est la fée Marjolaine, la télé ; l'enchanteur Merlin ou Bouygues ; elle relègue lotto et tiercé, petit à petit. On vit d'elle, par elle, pour elle. L'ogresse nous a pris possession. Elle nous fait rêver avec ses ricaneries et bander avec ses films X. Nous enniaise, nous embobeline, bandelette, pétrifie.
Mais un jour viendra où l'homme sortira de l'asservissement. Il brisera les tubes cathodiques à coups de hache ! Il grimpera scier l'antenne de la tour Eiffel ! Les animateurs se laisseront pousser la barbe, pour ne pas être reconnus ; on les contraindra à porter une étoile rouge avec "T.V." écrit dessus en gothique ! Le sursaut se produira, j'annonce haut et fort. Juste les très vieillards et les grabataires auront encore droit à visionner un peu. On retrouvera la campagne, la pluie, les fleurs, la baise, bref, la liberté !

Auteur: Dard Frédéric

Info: Au bal des rombières

[ TV ]

 

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