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terre

Un système auto poïétique est organisé comme un réseau de processus de production de composants qui (a) régénèrent continuellement par leurs transformations et leurs interactions le réseau qui les a produits, et qui (b) constituent le système en tant qu'unité concrète dans l'espace où il existe, en spécifiant le domaine topologique où il se réalise comme réseau. Il s'ensuit qu'une machine auto poïétique engendre et spécifie continuellement sa propre organisation. Elle accomplit ce processus incessant de remplacement de ses composants, parce qu'elle est continuellement soumise à des perturbations externes, et constamment forcée de compenser ces perturbations. Ainsi, une machine auto poïétique est un système à relations stables dont l'invariant fondamental est sa propre organisation (le réseau de relations qui la définit).

Auteur: Varela Francisco

Info: Autonomie et connaissance

[ vie ] [ organisation ] [ nature ] [ monade ] [ Gaïa ]

 

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unicité

[La notion de dualité] n'a plus aucun sens tant elle est ridicule. C'est un héritage qu'on continue à mâcher comme des ruminants! Parmi les scientifiques, nous sommes presque tous d'accord sur la question de l'unité de l'âme et du corps. Il n'y a donc rien d'original, tout le monde le dit! Pour un scientifique, c'est devenu politiquement correct d'affirmer cette unité. La grande question est de savoir comment cette unité se fait. [...] Concernant l'unité de l'âme et du corps, il faut donc aller au-delà d'un discours général. Pour vous dire les choses brutalement, cette opposition âme/corps telle qu'on la connaît depuis des siècles est pour moi un faux problème. Les mécanismes de l'émergence ont mis un point final à toutes ces questions éculées. La question est résolue, n'en parlons plus !

Auteur: Varela Francisco

Info: Autopoïese et émergence, p.169, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006

[ bipolarité ] [ chair-esprit ]

 

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énigme

Qu'un électron ait ici la même masse qu'un [autre] électron... est aussi une trivialité ou un miracle. C'est une trivialité en électrodynamique quantique car elle est supposée plutôt que dérivée. Cependant, c'est un miracle si l'on considère l'univers comme étant de temps en temps "retransformé". Comment des électrons à différents moments et endroits du cycle actuel de l'univers peuvent-ils avoir la même masse si le spectre des masses de particules diffère entre un cycle de l'univers et un autre ?.... Les particules d'un même modèle sont-elles identiques dans n'importe quel cycle de l'univers parce qu'elles donnent des vues identiques du même univers ? Aucune explication acceptable de l'identité miraculeuse de particules du même type n'a jamais été avancée. Cette identité doit être considérée, non pas comme une banalité, mais comme un mystère central de la physique.

Auteur: Thorne Kip S.

Info: Gravitation. Part X, Chapter 44 (p. 1215) W.H. Freeman & Company. San Francisco, California, USA. 1973. Avec John Archibald Wheeler

[ particule élémentaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pandémie

- Le monde tout entier fourmillait d'hommes. Le grand recensement de l'an 2010 avait donné huit milliards pour la population de l'univers. Huit milliards ou huit coquilles de crabes... Ce temps ne ressemblait guère à celui où nous vivons. L'humanité était étonnamment experte à se procurer de la nourriture. Et plus elle avait à manger, plus elle croissait en nombre. Si bien que huit milliards d'hommes vivaient sur la terre quand la Mort Ecarlate commença ses ravages. J'étais, à ce moment, un jeune homme. J'avais vingt-sept ans. J'habitais Berkeley, qui est sur la baie de San Francisco, du côté qui fait face à la ville. Tu te souviens, Edwin, de ces grandes maisons de pierre que nous avons rencontrées un jour, dans cette direction... Par là.... Voilà où j'habitais, dans une de ces maisons de pierre. J'étais professeur de littérature anglaise.

Auteur: London Jack

Info: La peste écarlate, pp 27-28, Librio, 2018. The Scarlet Plague 1912

[ science-fiction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vieille ville

Notre automobile file à bonne vitesse par la Rua Bartolomeu Dias, tourne dans la Travessa da Saùde, franchit la voie ferrée, passe devant le fort du Bom Sucesso et nous dépose près de la tour de Belém. Il s'agit sans aucun doute, d'un des plus beaux monuments de Lisbonne et aussi d'un des vestiges qui évoquent le mieux le souvenir de la puissance militaire et navale du Portugal. Cette merveille d'architecture orientale a été érigée jadis dans la Praia do Restelo, l'endroit d'où sont partis les navires qui ont fait toutes les grandes découvertes; elle devait servir à la défense du fleuve et de la capitale portugaise. Sa construction décrétée par le roi Manuel 1er a été menée à bien sur le fleuve, d'après un projet du grand maître de l'architecture "dentelée", Francisco de Arruda. Commencée en 1515, elle a été achevée six ans plus tard. Par la suite, le fleuve s'est asséché à cet endroit, laissant la Tour définitivement reliée à la rive.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Dans "Lisbonne"

[ historique ] [ thalassocratie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

Asie

Voici qu'apparaissait l'hexagramme*, produit par les mouvements aléatoires des tiges végétales. Aléatoires, et pourtant enracinés dans le moment dans lequel il vivait, dans lequel sa vie était liée à toutes les autres vies et particules de l’univers. L’hexagramme indispensable, dont le motif de traits pleins et brisés représentait la situation. Lui, Juliana, l’usine de Gough Street, les Missions Commerciales dominatrices, l’exploration des planètes, les milliards de tas de produits chimiques en Afrique, qui maintenant n'étaient plus des cadavres, les aspirations des milliers de gens alentour dans les bidonvilles de San Francisco, les créatures démentes de Berlin, avec leurs visages calmes et leurs projets maniaques – tout lié dans ce moment, où les tiges d’achillée étaient jetées pour choisir la sagesse exactement appropriée dans un livre commencé au trentième siècle avant Jésus-Christ. Un livre créé par les sages chinois sur une période de cinq mille ans, raffiné, perfectionné, cette superbe cosmologie – et science –, codifiée avant que l’Europe ait seulement appris à poser des division.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Le maître du haut château, *symbole constitué de trait yīn et de trait yáng utilisé dans le Yì Kīng.

[ Occident ] [ taoïsme ]

 

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musique

C’est une maison bleue, accrochée à la colline

On y vient à pied, on ne frappe pas,

ceux qui vivent là ont jeté la clef.

Le chanteur avait découvert la demeure en 1971. Il s’y était installé, avec sa sœur, durant un mois, au sein d’une communauté hippie. Une fois de retour en France, il avait écrit "San Francisco" pour rendre hommage à la maison. Le titre, passé inaperçu, est ensuite devenu un véritable succès populaire.

Construite en 1886 et de style victorien, la bâtisse s’étend sur 237 m². 4 chambres, 2 Salles de bain. Elle avait déjà été vendue en 2007 pour la somme de deux millions de dollars. Repeinte en vert en entre temps, elle avait eu le droit à un ravalement de façade pour lui redonner sa couleur d’origine en 2011. Maxime Le Forestier s’y était alors rendu afin d’y donner le dernier coup de pinceau de peinture bleue.

Sur la maison, une plaque a d’ailleurs été installée avec le visage de Maxime Le Forestier. Elle a été offerte aux anciens propriétaires par le consulat de France.

Auteur: Internet

Info:

[ chanson ] [ france-usa ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dialogue

- Sans vouloir vous choquer, Tom, la première fois que je l'ai vue, elle était en train de se couvrir de ses propres excréments.
- Je ne suis pas choqué.
- Pourquoi ?
- Je l'ai déjà vue se couvrir de merde. Ça choque la première fois. Eventuellement la deuxième. Ensuite on s'habitue et cela devient une composante du décor.
- Où l'avez-vous vue la première fois ?
- A San Francisco. Elle faisait une tournée de lectures. Elle s'est retrouvée dans un authentique asile de fous. L'endroit le plus sinistre que j'aie jamais vu. J'étais incapable de dire si se tartiner de merde relevait de l'expression de la haine de soi ou d'une façon personnelle de repeindre sa chambre.
- Vous faites de l'humour sur la psychose de votre soeur. Vous êtes vraiment quelqu'un de bizarre !
- C'est la manière sudiste, docteur.
- La manière sudiste ? dit-elle.
- L'immortelle expression chère à ma mère. Nous rions quand la douleur se fait trop forte. Nous rions quand la pitié de l'humaine condition devient trop pitoyable. Nous rions quand il n'y a rien d'autre à faire.
- Quand pleurez-vous ?
- Après avoir ri, docteur. Toujours. Toujours après avoir ri.

Auteur: Conroy Pat

Info: Le Prince des Marées

[ fiente ] [ folie ]

 

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vieillir

Qu'est-ce-que vous croyez, monsieur Mendez ? Que je l'ai fait par méchanceté ? Que je l'ai prémédité ? Que je l'ai voulu ? Peut-être, oui, peut-être que je l'ai voulu, monsieur Mendez, c'est la vérité ; mais ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est le temps. Vous l'ignorez, mais le temps fait aussi des choses, monsieur Mendez, il entre dans vos yeux, il les teint de cendre, il entre dans votre sang, il le teint de chrysanthème, il entre dans vos doigts, il les teint de la couleur de vos murs, de vos vêtements rangés dans les placards, de votre escalier mort. Et même de vos photos de petite fille. C'est le temps qui fait les choses, monsieur Mendez : tout à coup il est là et on sent qu'il vous pousse, qu'il dirige vos mains , qu'il ennuage vos pensées et brûle votre langue. C'est que vous, vous n'avez pas toujours vécu dans cet appartement. Ou dans un appartement comme celui-ci. Pas vrai, monsieur Mendez ? Alors, vous ne savez pas ce que sont d'abord les illusions, puis la résignation,et enfin le sentiment de ce qui ne sera plus, le sentiment de la vie qui passe devant une fenêtre où l'on découvre qu'on est toujours restée immobile.

Auteur: Ledesma Francisco González

Info: La Dame de cachemire

[ chronos ] [ effaceur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fausse légende

Me suis pris ce matin à user du Web pour regarder de plus près cette histoire sur Bach et son fameux contrepoint "Seigneur je suis devant ton trône", musique fréquemment présentée comme les "Dernières paroles" du musicien qui a probablement développé le plus puissant et complexe système musical de la musique tonale.
J'ai donc appris que cette partition (BWV 668) avait d'abord pour titre : "Quand nous sommes dans l'extrême détresse". En juillet 1750, Bach quasi aveugle et pressentant sa fin, la reprit et changea le titre en "Seigneur...".
Ce qui permet de se dégager du romantisme parfois béat qui a fortement soutenu cette légende et ramener ceci à un réalisme plus froid. Celui d'une musique austère et cérébrale, parangon de l'esprit allemand, comme l'affirmait Wagner (je crois bien). Car Wagner ne faisait qu'affirmer.
En matière de dernières paroles musicales, les préludes posthumes de Francisco Tarrega me semblent plus adaptés à ce genre de mythe. Beaux, romantiques, lents... et publiés après la mort de leur auteur.
Mais mes mômes au sortir de leurs lits, la chatte qui "souffle" Merlin notre chien exubérant venu jeter un oeil sur ses petits chatons mis au jour hier, me font entrevoir que tout ceci est bien futile devant la luxuriance et l'immense explosivité de la vie qui jaillit de manière discontinue.

Auteur: Mg

Info: 31 mai 2014

[ mort ] [ musique ]

 
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