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charnel

Ce qui comptait, c'était le baiser et, comme j'avais aimé le premier, j'en ai repris un, plus long, plus doux, et une de tes mains a frôlé ma joue pour remonter jusqu'à mes cheveux. C'était une main toute simple, cinq doigts tout au plus, un seul poignet, mais le passage d'une murène le long de mon oreille n'aurait pas produit plus d'électricité, depuis la nuque jusqu'au nombril, et même plus bas, juste en-dessous, là où les frissons se concentrent et pétrifient le bassin...

Auteur: Ancion Nicolas

Info: Quatrième étage

[ émotion ] [ femmes-hommes ]

 

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marin

Je m'endors. Je pense au Rebel, aux hommes endormis dans son ventre, au roulement des moteurs comme un coeur furieux, et eux qui les habitent, ce ventre et ce coeur, dans le balancement sans fin des flots. A celui qui veille. J'ai froid seule sur terre. On m'a arrachée à eux et me voilà soudain loin de ce temps irréel où nous pêchions ensemble. Je pense au chant des vagues, aux longs frissons de la houle, océan et ciel basculés. Ici tout est fixe.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ terre ferme ]

 

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musique

Il y a quelque chose de très envoûtant dans le classique de Miles Davis, So What, enregistré en 1959 et publié sur Kind of Blue - ça commence à une minute et demie lorsque Jimmy Cobb allume la mèche du premier solo de Miles. On peut presque entendre l'air du studio autour de sa batterie, la hauteur du plafond et le plancher en bois. Et ça dure une éternité.  C'est un genre de magie, un moment qui donne des frissons - le premier d'une longue série dans cet album. Voici le clip - c'est à la seconde 58.

Auteur: Wightman Barry

Info:

[ jazz ] [ batterie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

érotisme

Rassurée, je fermai les yeux. Tina criait et tout mon corps était secoué de ces frissons que je connaissais. Puis les caresses se firent si profondes que... comment faisait-il? Je le regardai. Il m'avait ouvert les jambes et son visage était enfoncé entre mes cuisses ; il me caressait avec la langue. Bien sûr que je ne pouvais pas comprendre si je ne le regardais pas : ça, je ne pouvais pas le faire toute seule. Cette pensée me donna un frisson si profond que les cris de Tina se turent et c'est moi qui hurlait fort, plus fort qu'elle ne criait, elle, quand maman l'enfermait dans les cabinets...

Auteur: Sapienza Goliarda

Info: L'art de la joie

 

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science-fiction

Toutes ces années de magazines aux couvertures épouvantables montrant des femmes outrancièrement nubiles, menacées en trichromie par des monstres divers et variés, de films d'horreur, de récits sur le thème de l'invasion de la terre par des êtres venus de l'espace, de croquemitaines dont les suppléments du dimanche faisaient leur choux gras - telles étaient les ornières psychologiques auxquelles il fallait arracher les foules. Et je ne parle pas des frissons que suscitaient la seule mention de "vers géants", la méfiance automatiquement provoquée par l'expression "créature aux yeux pédonculés", la crainte superstitieuse que faisait naître des créatures dans lesquelles il n'y avait pas de place visible pour y mettre une âme.

Auteur: Tenn William Philip Klass

Info: Les escargots de Bételgeuse.

[ Usa ] [ commerce ]

 

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art pictural

Mille et mille nuances et reflets physionomiques hier encore insoupçonnés, mille et mille dixièmes de valeurs dans la progression des éclairages qui sculptent en la frôlant la mobilité de la forme, mille et mille espaces nouveaux qui soudain s’ouvrent, se développent lentement ou se ferment tout à coup, mille et mille lueurs qui fusent, s’éteignent, se transforment sans arrêt pour modifier, de mille et mille façons imprévues, les aspects du paysage, de l’homme, des foules, mille et mille frissons d’un monde dit inanimé qui naguère ne nous était pas perceptible, s’ajoutent à chaque seconde au tressaillement ininterrompu qui caractérise les passages entre les hommes et les choses pour les intelligences d’aujourd’hui.

Auteur: Faure Elie

Info: Introduction à la Mystique du Cinéma, op. cit., ici p. 79 et p. 80

[ septième art ] [ complexification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sémantique

Une histoire doit être jugée en fonction de son sens. Et le terme "sens" doit être compris dans son sens le plus direct : avoir du sens, c'est éveiller les sens. Une histoire qui a du sens est une histoire qui tire les sens de leur sommeil, qui ouvre les yeux et les oreilles à leur environnement réel, qui accorde la langue aux goûts réels de l'air et qui envoie des frissons de reconnaissance à la surface de la peau. Donner du sens, c'est libérer le corps des contraintes imposées par des façons de parler dépassées, et donc renouveler et rajeunir la conscience que l'on a du monde. C'est faire en sorte que les sens s'éveillent à ce qu'ils sont.

Auteur: Abram David

Info: The Spell of the Sensuous : Perception and Language in a More-Than-Human World

[ réflexivité ] [ résonance ] [ communication ] [ lecture ] [ écoute ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

Aujourd'hui, Sylvestre et sa femme, seuls ensemble, s'en sont allés au cimetière, lentement. Là sans doute, au pale et trompeur soleil, ils se sont occupés à arranger les bouquets blancs encore frais, sur la petite fosse, sur l'horrible terre. Et maintenant le jour baisse avec des frissons désolés : l'heure de rentrer vient, l'heure où l'on ramenait au logis l'amour de petit enfant, les joues rougies par le vent du dehors... Ce soir, ils rentreront seuls, les parents ; c'est leur premier dimanche sans leur petit Roger ; ils l'ont laissé là-bas, décoloré et froid sous la terre. Dans leur chambre, quand ils seront de retour, devant le feu qui s'allumera, la petite voix vive et le petit rire délicieux ne s'entendront pas. La robe et le beau chapeau des jours de fête, serrés dans l'armoire, sont devenus de pauvres reliques, que le temps va bientôt démoder et jaunir.

Auteur: Loti Pierre

Info: Figures et choses qui passaient

[ gamin ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

météo

Le froid m'a longtemps préoccupée, en qualité d'intrigue / Récits d'explorateurs polaires, contes enfantins... Il devenait sujet et dictait l'ordre des fictions. Le froid est un état d'abstraction : la neige en est une de ses manifestations, légère et molle par opposition au givre ou au gel. Le froid n'est pas une métaphore de la mort (comme chez Dante), ou de l'enfer, il est un état de fixité, qui arrête le temps, et donne une durée à l'objet. C'est un état de pause - comme la pause vidéo. C'est un état de sensation : il se mesure aux frissons ou à la gelure.
C'est un état de dualité : il brûle quand il est trop fort (sous la glace, le feu). C'est un état d'absorption : il absorbe les sons, les odeurs, les formes. Et c'est aussi un état des choses, qui se mesure à l'aide du mercure du thermomètre...

Auteur: Tallec Nathalie

Info: L'abécédaire de Nathalie T., catalogue de son expo, Solo intégral, My Way

[ température ] [ fraîcheur ] [ hiver ]

 

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saisons

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;

Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!

J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres

Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère,

Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,

Et, comme le soleil dans son enfer polaire,

Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe;

L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.

Mon esprit est pareil à la tour qui succombe

Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

II me semble, bercé par ce choc monotone,

Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.

Pour qui? — C'était hier l'été; voici l'automne!

Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du Mal

[ poème ]

 

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