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thérapie

La durée de la vie humaine ? Un point. Sa substance ? Fuyante. La sensation ? Obscure. Le composé corporel dans son ensemble ? Prompt à pourrir. L'âme ? Un tourbillon. Le sort ? Difficile à deviner. La réputation ? Incertaine. Pour résumer, au total les choses du corps s'écoulent comme un fleuve ; les choses de l'âme ne sont que songe et fumée, la vie est une guerre et un séjour étranger ; la renommée qu'on laisse, un oubli. Qu'est-ce qui peut la faire supporter ? Une seule chose, la philosophie.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées, Les Stoïciens, la Pléiade, nrf Gallimard 1962 II, 17 p.1150

[ vivre ] [ perdu ] [ penser ] [ logique ] [ postérité ]

 

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repli sur soi

C'était un dimanche, et le jeune homme, sans savoir pourquoi, était comme prisonnier de ses pensées, il n'arrivait pas à se concentrer ni à penser à rien de concret ; seul un papillon posé sur un citron vert parvint à le distraire ; immobile, palpitant, il déplia ses ailes blanc et noir, puis s'envola, agile et fuyant, quand il essaya de s'approcher. Il avait toujours eu l'impression que les papillons sont comme les pensées quand nous sommes seuls ; que, en fait, ils sont nos propres pensées.

Auteur: Tizón Héctor

Info: La Beauté du monde

[ rêvasserie interrompue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

traduction

Comme il était facile de voir que ces mots convenaient mieux ici que les autres... Je me hâtai de continuer, de continuer pendant que durait ce sentiment de ce qui était approprié ou non, un instinct parfois fuyant qu'il fallait tâcher de maintenir à niveau suffisant de vigilance. Percevoir, reconnaître, choisir. Je n'étais que le conduit, le véhicule entre cette langue et ceci - mais c'était tout de même moi qui distinguais et choisissais, et j'étais la seule à pouvoir le faire, l'auteur elle-même ne l'aurait pas pu.

Auteur: Desai Anita

Info: L'art de l'effacement, La traductrice

[ transcription ] [ littérature ]

 

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vacherie

Un écrivain comme Dostoïevski a gâté des gens comme Gide, comme Duhamel. C'est de la littérature de malade, d'épileptique, de taré. C'est une hygiène intellectuelle de s'en tenir éloigné, de ne pas vouloir la connaître. C'est de la littérature de cabanon, bien faite pour les Russes, ces cerveaux malades, faibles, résignés, fatalistes, fuyants. Cette littérature est à fuir, pour un esprit clair, hardi, libre. Non seulement à fuir, mais à détester. Il n'y a à mon avis, ou à mon goût, que deux littératures : la littérature française, la littérature anglaise.

Auteur: Léautaud Paul

Info: 18 juillet 1935 II p.1505

[ dénigrement ]

 

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être humain

Il est très fréquent (mais c'est un fait auquel on pense peu) qu'un homme vive en se fuyant. Où ira-t-il, pour qu'il ne se rencontre pas soi-même ? Il court, il court encore, il fuit, désespéré, et il essaie toujours de ne pas se trouver. Il se répand dans le monde et dans le rêve de l'illusion pour se libérer de soi et, sans conscience de soi-même, rêver sa vie. Parmi ceux qui se suicident, combien ne le font-ils pas pour se libérer d'eux-mêmes et non d'une vie qui leur pèse !

Auteur: Unamuno Miguel de

Info: Journal intime, p.48, Éd. du Cerf

[ angoissé ]

 

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existence

Quand je mourrais, je me souviendrais de la vie comme d'une méduse d'une taille monstrueuse que l'on effleure avec dégoût, parce qu'il faut bien, et moi aussi je me sentais comme ça, fuyant, visqueux, comme les autres, pas épargné par le désastre universel, oh non, mais flasque, si flasque, avec ma peau flasque, mes paroles flasques, mes histoires vaseuses, la flaccidité de mes pensées, et le dégoût de moi-même, au fond, tout au fond, ces flatulences qui jamais ne parvenaient à l'air libre et m'asphyxiaient lentement. Je me sentais gluant et sombre, comme si le monde dans lequel on m'avait plongé de force, à ma naissance, avait fini par devenir ma propre substance, à force.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ enfer ] [ étouffant ] [ pessimisme ]

 

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personnage

L'homme [...] était un individu courtaud et trapu, au front bas et fuyant, avec une grosse tignasse et des yeux si petits et si rapprochés qu'il semblait que seul son nez cassé les empêchât de se rejoindre et de n'en former qu'un de dimension normale. Un mouchoir crasseux, tortillé autour de son cou comme une corde, en laissait apparaître les grosses veines, renflées et saillantes comme à force d'avoir ravalé de violentes passions de méchanceté et de colère. Son costume était de veloutine élimée, d'un noir fané, rouilleux, blanchi, comme la cendre d'une pipe ou d'un feu de charbon éteint depuis vingt-quatre heures, défiguré par la souillure de plus d'une ancienne débauche et encore empesté d'odeurs d'estaminet.

Auteur: Dickens Charles

Info: Barnabé Rudge

 

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machisme

(...) si l'image de l'Homme Viril s'avère inatteignable pour le commun des mortels, la virilité serait alors effectivement cause de mal-être et de violence dans la mesure où nous ne serions jamais assez virils, jamais à la hauteur de notre propre essence. Quand ce n'est pas notre stature qui fait défaut, c'est notre corpulence ou notre tempérament, nos revenus ou notre statut social, la taille de notre pénis ou la fermeté de nos abdos...

Serions-nous donc tous atteints par un complexe de Napoléon élargi? La virilité doit-elle être prise comme une énième chimère de la phallocratie, et dépassée? Est-elle l'enjeu d'efforts sans fin - parce que toujours précaire et fuyante -, ou bien notre matière première, ce à partir de quoi nous nous déployons?

Auteur: Cespedes Vincent

Info: L'homme expliqué aux femmes : L'avenir de la masculinité

[ question ] [ idéal imbécile ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nouvel-an

Je souhaite une bonne année à l'enfant qui dort dans la rue avec sa mère, à l'africain qui erre sur une chaloupe en plein hiver, à ces jeunes qui marchent dans la nuit des Alpes à la recherche d'un abri , à ces gens qui, fuyant la haine et la peur, les ont ont retrouvées ici intactes. Je leur souhaite d'autant plus une belle année que je sais que l'année prochaine nous retrouvera tous au même point... Pessimiste? Ah bon...Qu'est-ce que je n'ai pas vu de merveilleux de plus cette année? Des gens qui se bougent? Oui, à la mesure des catastrophes que l'humain s'évertue à répéter... Mais bon,comme tout le monde, je garde l'espoir d'un monde meilleur, alors chantons en dansant au bord de la falaise...

Auteur: Bonastre Bob

Info:

[ voeux ]

 

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lombrics

Les vers de terre sont des pharaons aveugles. Ils prennent le temps de vive, souverains d’eux-mêmes et maîtres de leur horloge biologique. Fuyant la lumière, ils sillonnent lentement leur royaume, se rétractant et s’allongeant comme des accordéons. Ils ne risquent pas de s’étouffer : ils respirent par la peau. Pour ne manquer de rien, ils entreposent leurs propres déjections et les réingèrent après fermentation. L’hiver, ils hibernent, roulés en boule dans une léthargie profonde. L’été, ils fuient la chaleur et se regroupent dans des chambres au frais, descendant plus profond à mesure que la température du sol augmente. Ils discutaillent en laissant passer la sécheresse. À leur mort au bout de deux ou trois ans, lorsqu’ils comparaissent devant Osiris qui pèse les cœurs, ils sont les champions : ils en possèdent cinq.

Auteur: Koenig Gaspard

Info: Humus

 

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