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aube

Je me suis promené avec lui toute la nuit, çà et là, pour nous retrouver au petit matin du côté du marché aux fleurs, au Vieux-Castel. Non loin du mur de l'église à tourelle verte scintillait timidement une lumière qui nous attira. Quelqu'un l'avait allumée au chevet d'une morte qui gisait, pieusement allongée sur une natte.

Auteur: Caragiale Mateiu

Info: Les Seigneurs du vieux castel

[ cadavre ] [ religion ]

 

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sorcière

Pandore était une femme belle, gracieuse et éloquente, mais au fond de son coeur gisait le mensonge et la fourberie. Dès qu’elle fut sur terre, elle alla dénicher une jarre dans laquelle se trouvaient enfermés tous les maux (la fameuse "boîte de Pandore"). Elle ouvrit le couvercle qui protégeait la jarre, et tous les maux se répandirent parmi les mortels. Pandore apparaît donc comme une démone, une sorte de Lilith grecque, l’archétype de la femme rebelle qui vient semer la confusion parmi les hommes.

Auteur: Brasey Edouard

Info: Enquête sur l'existence des anges rebelles

[ mythe féminin ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

orphelins

Près du lit où gisait la mère de famille,

Deux tout petits enfants, le garçon et la fille,

Dans le même berceau souriaient endormis.



La mère, se sentant mourir, leur avait mis

Sa mante sur les pieds et sur le corps sa robe,

Afin que, dans cette ombre où la mort nous dérobe,

Ils ne sentissent pas la tiédeur qui décroît,

Et pour qu'ils eussent chaud pendant qu'elle aurait froid.


Auteur: Hugo Victor

Info: Les pauvres gens, extrait

[ poème ] [ misère ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mort

L'orignal gisait sur le flanc, une jeune femelle. Elle saignait et vivait encore. Les jambes tremblantes sous le coup de l'excitation de la chasse, j'ai sauté à bas de mon canoë. Elle a fixé sur moi ses grands yeux et soulevé sa tête lourde.../...La première balle aurait sans doute suffit.../...La seconde balle? Une horreur. Elle lui avait déchiré le ventre, l'étripant à moitié. L'orignal a ouvert la bouche, sa longue langue violette rouge de sang, puis elle a poussé un cri qui a remué quelque chose dans ma poitrine.

Auteur: Boyden Joseph

Info: Les saisons de la solitude, p385

[ animal ] [ émotion ]

 

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cadavre

Quand il l'eut tuée, d'un coup de la petite masse de plomb sous laquelle elle maintenait ses papiers d'emballage, Louis se trouva embarrassé.
Elle gisait derrière le comptoir, une jambe pliée de travers, la tête retournée et le corps de face, dans une posture ridicule qui mit le jeune homme de méchante humeur.
Il haussa les épaules et faillit lui dire : "relève-toi donc, tu en as une touche."
Mais à ce moment le timbre de la porte retentit, et Louis vit entrer une fillette qui demanda :
- Une carte de laine à repriser noire, s'il vous plaît...

Auteur: Lorde André de

Info: Les plus belles histoires de peur, extrait de L'assassin nouvelle de Colette

 

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intimité dévoilée

Dans la cuisine une femme d'une cinquantaine d'année gisait sur le sol, la gorge tranchée. Elle était morte depuis au moins une semaine. Mon casque mémorisait le son et les images mais il ne pouvait enregistrer l'odeur animale. La procédure correcte aurait consisté à commenter la scène mais je n'ai pas dit un mot. Pourquoi ? Appelons ça un besoin résiduel d'indépendance. Ils ne vont pas tarder à enregistrer nos ondes cérébrales, nos battements de coeur et allez savoir quoi d'autre. Le tout susceptible d'être produit devant un tribunal. - Détective Segel, nous avons la preuve que vous avez eu une érection quand l'accusé à ouvert le feu. Pensez vous qu'il s'agissait là d'une réaction "appropriée ?"

Auteur: Egan Greg

Info: Axiomatique, La caresse, p. 89

[ big brother ] [ pulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

loisirs

Car seul Epicure, écrit Lucrèce, était en mesure de consoler l'homme qui, s'ennuyant à mourir chez lui, se précipitait à la campagne pour s'apercevoir que son esprit y est tout aussi accablé. Epicure, mort plus de deux siècles auparavant, n'était rien de moins que le sauveur.
"La vie humaine, spectacle répugnant, gisait
Sur la terre écrasée sous le poids de la religion, (…)
Quand pour la première fois un homme, un Grec,
Osa la regarder en face, l'affronter enfin."
Cet homme, si peu en accord avec une culture romaine privilégiant la dureté, le pragmatisme et la vertu militaire, était un Grec qui avait triomphé non pas par la force des armes, mais par la puissance de l'intelligence.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento

[ jouir ] [ déculpabiliser ] [ historique ] [ otium ]

 

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souffrance

Allongé par terre il écoutait le cheval au piquet brouter l'herbe près de sa corde et il écoutait le vent dans le vide et il regardait les étoiles filer sur la courbe de l'hémisphère et mourir dans l'obscurité aux confins du monde et tandis qu'il gisait là il sentait la souffrance dans son coeur comme une lance. Il imaginait la douleur du monde comme une sorte d'informe créature parasite cherchant la chaleur des âmes humaines pour y couver et il croyait savoir ce qui vous explosait à ses visites. Ce qu'il avait ignoré c'était que cette créature-là était dénuée de raison et n'avait donc aucun moyen de connaître les limites de ces âmes et ce qui l'effrayait c'était qu'il n'y eût peut-être pas de limites.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: De si jolis chevaux

[ imagination ] [ littérature ]

 

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accouchement

Quand il rentra dans la cabane elle s'était traînée ou elle était tombée au pied du lit et elle gisait à terre et agrippait au cadre de bois. Il crut qu'elle était morte, couchée là qui regardait fixement au-dessus d'elle avec des yeux qui ne contenaient plus rien. Puis son corps fut secoué de convulsions et elle poussa un hurlement. Il luttait avec elle, la soulevant pour la recoucher. La tête était sortie et dépassait dans une palpitante bouillie de sang. Il maintenait son corps, un genou replié sur le lit. De sa propre main il dégagea l'enfant, le petit corps décharné traînant le cordon anneloïde sur les couvertures ensanglantées, créature couleur de betterave qui rappelait un écureuil écorché. Il enlevait avec ses doigts le mucus qui maculait le visage du nouveau-né.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: L'obscurité du dehors

[ naissance ]

 

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paysage

Dorcha, qui est toujours aussi loin ou aussi près qu'on le désire. Dorcha gisait là, derrière l'éblouissement et le vertige, et ce fut avec ses yeux mi-clos qu'Angharad la vit pour la première fois. Pour Shimrod le paysage du fleuve noir, le fleuve de l'Est, aux rives semées de roseaux blêmes et de joncs d'ébène, avait le charme poignant de la terre natale. Pour Angharad, déjà, sous ce ciel d'ecchymose, il avait le visage bouleversant d'un amant.
Ils passèrent les prairies d'herbe vert de gris aux âmes de rasoir et entrèrent dans l'obscurité immense des bois. Pour parvenir à la cité obscure au sein du crépuscule, Irshem, celle dont le nom signifie Fleur-du-Venin, il fallait traverser cette ombre, ces futaies gigantesques dans lesquelles le bruit du vent incantait le roulement sans fin des vagues.

Auteur: Silhol Léa

Info: La sève et le givre, p. 59

[ littérature ]

 

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