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travail

La glaise ne devient terre à mouler qu'après avoir été pétrie.

Auteur: Proverbe Grec

Info:

[ labeur ]

 

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saisons

C'était avant le gel. Les chars
Grinçaient dans les chemins de glaise
Et la terre tirait à soi
Le châle bleu des feux d'hiver.

Auteur: Seghers Pierre

Info: Le Coeur-Volant

[ poème ]

 

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union

Toi et moi brûlons
l'un pour l'autre,
comme perdus dans le four du potier.
D'une poignée
de glaise, forme un toi,
forme en moi. Réduis-nous
de nouveau en glaise, ajoute
de l'eau, reforme
un toi, reforme un moi.
Afin que tu sois dans mon corps et moi dans le tien.

Auteur: Daosheng Guan

Info: Dans : De soie et de sang de Xiaolong

[ couple ] [ poème ]

 

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sens-de-la-vie

Je suis une créature faible et éphémère, pétrie de glaise et de songe. Mais je sens tourbillonner en moi toutes les forces de l'Univers.

Je veux, avant qu'elles ne me brisent, ouvrir les yeux et les voir un instant. Je ne donne pas d'autre but à ma vie.

Auteur: Kazantzakis Nikos

Info: Ascèse

[ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

compétition

Le péché originel, l'idée maudite, la pire des chimères, l'idée qui fait rougir le démon lui-même: il faudrait à tout prix un premier et un dernier. Le premier, le grand prix d'excellence étant naturellement Dieu lui-même et le dernier le paysan, le serf, le glaiseux, le bouseux, le Peau-Rouge, le Juif, le nègre, la race infâme à détruire par les bons offices de la race pure.

Auteur: Cardonnel Jean

Info: éditions Nouvelles Perspectives, 2003

[ classer ] [ hiérarchie ]

 

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blabla

Autant dire que le langage, non, ne tient pas.

Qu'un tambour crevé d'un coup de poing,

qu'un bris de feu solaire sur la peau du primate

Pourrait l'araser comme il veut.

il ne tient pas, le langage, il s'est trompé.

Il a crû avec l’âge du jour,

Suivi le rythme de la nuit,

Il s'est perdu, le langage, il s'est perdu.

Son pouls est tombé en deçà du seuil

Qui lui permettait de se libérer

De sa glaise primitive de vaincu.

Auteur: Defalvard Marien

Info: Narthex p 82

[ égarement sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-hommes

Tout comme les femmes, les hommes sortaient eux aussi du ventre d'une mère en gémissant, mais ils se prenaient pourtant à se croire plus grands que des hommes dès qu'ils avaient quelques muscles à fourbir contre plus faible, tellement puissants quand ils frottaient leur sexe bandé contre des cuisses pour y enfouir leur éternelle gloire, la révélation dans une simple giclée de foutre cheminant à contre-courant du mystère inoubliable des femmes. Les hommes, qui avaient besoin de boire entre deux ruts pour échapper à leur propre pesanteur, se donner du courage, si pesants, même dans leur sommeil. Ces hommes, qui ne portaient pas les enfants, qui ne les porteraient jamais.

Auteur: Bouysse Franck

Info: Glaise

[ dénigrés ] [ nul ]

 

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poterie

Siècles durant leur place est là, dès le début premier,

grotesques et bêtes, goitreux silencieux.

Des potiers, aptes à mouiller la glaise et la brûler.

Tels des dragons retardés et cléments

figures oblongues comme des cornemuses

mecs archaïques, qui portent si heureux

un rêve frêle durant les jours recluses.



La roue tournoie en grésillant en chaque foyer autour.

Les cœurs portent, toujours, les vieux modèles.

Les potiers œuvrent en sommeillant, et s'assoupissent près du four.

Très rarement ils sont hantés

par quelque fée ou des étincelles.



Dans les vallées des récoltes sublimes

il n'y a pas un bled aux âmes plus lentes

ni autre lieu où l'on saurait y cuire

des cruches aussi belles et si câlines,

avec des croupes de filles indignes et saintes.

Auteur: Blaga Lucian

Info: Les potiers, traduit du roumain par Cindrel Lupe

[ céramistes ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

évocation

Ecrire ne remplace pas. Comment modeler un torse avec des mots ? Comment dessiner ? Brossard a des idées là-dessus. Moi, je patouille la glaise mot à mot, mais ça ne donne rien de propre, rien de simultané, surtout, comme dit Brossard.

Un jour il m'a dit : Décris-moi mon chien. C'était risible. Pourtant je le connais depuis longtemps, son chien. Je l'ai vu naître, grandir, évoluer. Il y a du chiot dans ce chien. Allez donc exprimer ça. Même un coquetier c'est difficile. Il suffit d'en regarder un pour deviner que les oeufs ne sont pas ronds. Et pourtant si, par mégarde, un oeuf est rond il peut quand même s'asseoir dedans. C'est cette ambiguïté qui rend la description difficile. Certes, dans les pays sans poules, il suffit de dire : c'est un objet dans lequel on mange ce qui a été pondu. Mais ces pays-là sont rares.

Pour un peintre, au contraire, un coquetier est un régal. D'un trait, il nous rappelle nos mouillettes, le sel, le beurre et, derrière nous, notre mère, nos soeurs.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: "Brossard et moi", éd. Verdier, p.12

[ langage ] [ mots-choses ] [ adéquation ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

littérature

[...] les dizaines de milliers de pages que tu as absorbées tournent sans cesse dans les tiroirs et les étagères de ton cerveau, tu te souviens des noms des auteurs, des titres des livres et même du nom des éditeurs et des collections, tu reconnais les couvertures, les tranches colorées, tu distingues les différents éditeurs à la couleur de la couverture, au format du livre, tu repères de loin dans les cartons les logos de tes préférés, tu recopies des paragraphes entiers, tu apprends par coeur des poèmes et des citations, tu lis les biographies et la correspondance de tes favoris, tu cites des phrases et des vers, tu prêtes des livres, tu perds des livres, tu les rachètes, tu ne t'en lasses pas ; quand tu es dans le jardin, tu considères les saisons comme les chapitres d'un livre familier que tu relis régulièrement, chaque année tu écris de nouvelles pages dans la terre du jardin, tu rédiges des brouillons successifs, tu élagues, tu mets au propre, tu relis tu déchires, tu chiffonnes des boules de papier, tu jettes au fumier, tu recommences, l'écriture te nourrit, tu rédiges les versets de la terre, tu graves dans la glaise, ton corps est ton dernier volume, les rides et les cicatrices, les plis et replis, les bosses et les creux racontent ton histoire et celle de tes frères ; il pleut sur le livre abandonné près du fauteuil du jardin, les pages sont trempées, même le vent ne parvient pas à les tourner, l'encre noire coule dans les allées, le ruisseau d'encre grossit, devient une rivière, coule vers la Lys, coule vers l'Escaut, traverse le pays, rejoint la mer du Nord, l'encre glisse dans la mer, les lettres les mots les phrases sont emportés par la bourrasque, par l'érosion incessante, tu les suis des yeux le plus longtemps possible, tu retiens les plus beaux mots, laitue blonde de la passion, reine de mai, mâche ronde verte à coeur plein, tu retiens tous ces mots, tu les retiens par coeur, ton coeur se remplit de mots, il déborde il éclate, les mots se répandent dans ton corps tout entier, ils parcourent tes veines comme des alcaloïdes stupéfiants, ils se nichent dans ton estomac et tes intestins veloutés, ils se cachent au détour d'une articulation, entre tes vertèbres sacrées, ils rampent à l'intérieur de tes os dans la moelle jaune et grasse, ton sang charrie tous les mots de l'amour et de la violence, les pseudopodes de tes globules blancs se saisissent des mots les plus longs, en séparent les syllabes et les digèrent sans coup férir, mais un jour cependant, les choses changent, tu constates l'invasion de ton corps par les profanateurs de littérature, les slogans de la télévision comme de longs vers répugnants s'introduisent dans tes oreilles, rampent entre les osselets, circulent sous les méninges de ton système nerveux, ils s'accouplent tête-bêche à l'intérieur de ta tête, tu regardes l'éclosion dégoûtante des parasites, tu les vois migrer, ton corps devient le champ de bataille de la poésie, ta peau se soulève par endroits, révélant l'ardeur des combats engagés entre les mots du dedans et ceux du dehors, ta température s'élève brutalement, tu te sens impuissant, tu assistes en spectateur à la lutte finale, tu es terrorisé, tu sens venir la fin, tu crains à tout moment de voir apparaître au milieu de l'écran noir sous tes paupières fermées cette sentence ultime THE END, tu voudrais apporter des retouches au script mais toute retouche est interdite, tu ne maîtrises plus rien et de toute façon ton [...]

Auteur: Suel Lucien

Info: Mort d'un jardinier

[ vocabulaire ] [ obsession ]

 

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