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manichéisme

Plutôt qu’un penseur et un fondateur de religion, il [Mani] fut un remarquable organisateur et constructeur d’Eglises et de Communautés qui se répandirent dans tout l’Orient et jusqu’en Asie centrale. Son enseignement est tout simplement la Gnose de Marcion et Basilide. Il n’est pas original. Il insiste seulement avec une accentuation particulière sur un double principe du monde, l’existence d’un dieu bon et d’un dieu mauvais en conflit éternel et sur la réincarnation des âmes.

Il se donna le nom de "Mani", ce qui veut dire en sanscrit "gemme, pierre précieuse".  [...] Lui-même, Mani, se dit fils d’une veuve, donc conçu par l’opération du Saint-Esprit (les francs-maçons, qui sont les authentiques héritiers des Manichéens, s’appellent encore aujourd’hui entre eux, les Fils de la Veuve).

Auteur: Couvert Etienne

Info: "La Gnose universelle", éditions de Chiré, 1983, page 15

[ origine ] [ historique ]

 

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manvantara

Manou : Intelligence cosmique ou universelle, créatrice de tous les êtres, image réfléchie du Verbe émanateur. Dans son cycle, Manou est Pradjapati, le Seigneur des créatures ; il crée les êtres à son image, et peut être regardé comme l’Intelligence collective des êtres de l’ère qui précède celle qu’il régit. Le Manou est le type de l’Homme (Manava) ; dans son ère, il donne à la Création sa Loi (Dharma, Thorah) ; il est ainsi le Législateur primordial et universel.
Dans le Kali-Yuga, qui est le quatrième âge (l’âge de fer), le Taureau Dharma (la Loi de Manou, le Minotaure ou Taureau de Minos chez les Grecs, le Taureau de Ménès ou Mnévis chez les Egyptiens, la Thorah de Moïse chez les Hébreux) est représenté comme n’ayant plus qu’un seul pied sur terre.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La Gnose", n°9, page 181, sous le pseudonyme de "Palingénius"

[ créateur ] [ étymologie ]

 

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secte gnostique

Leur doctrine [aux Barbelites*] affirmait que Barbèlô, qu’ils assimilaient à la Grande Déesse cosmique et à la Sagesse Céleste ou "Divine Sophia", n’avait trouvé d’autre moyen, pour remédier aux maux qui affligent le monde, que de diminuer la puissance des Archontes (démons malveillants qu’ils assimilaient aux sphères célestes dans leur cosmogonie) et de Ialdabaôth (une version tronquée de Yahvé, derrière le masque duquel se cachait Satan dans la gnose des Sethiens et des Sabéens) en les séduisant et en recueillant leur sperme. Au cours de leurs rites à mystères, les Barbelites mimaient cette scène au naturel, mélangeant ensuite le sperme des hommes et le sang des menstrues avec de la farine pour en faire de petits pains que les fidèles ingurgitaient. Lorsque l’une des prêtresses du temple avait néanmoins le malheur de malencontreusement tomber enceinte, le fœtus avorté se mélangeait à la mixture servant à réaliser les pains.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 233. *Hérétiques de la légende

[ messe noire ] [ rituel ]

 

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philosophies indiennes

Le Yoga classique commence là où finit le Sâmkhya. Patanjali s’approprie presque entièrement la philosophie Sâmkhya, mais il ne croit pas que la connaissance métaphysique puisse, à elle seule, conduire l’homme à la libération suprême. La gnose ne fait en effet que préparer le terrain en vue de l’acquisition de la liberté (mukti). L’affranchissement doit être, pour ainsi dire, conquis de haute lutte, moyennant notamment une technique ascétique et une méthode de contemplation, qui ne sont autres que le Yogadarçana. Le but du Yoga, de même que celui du Sâmkhya, est de supprimer la conscience normale au profit d’une conscience qualitativement autre, qui puisse comprendre exhaustivement la vérité métaphysique. Or, la suppression de la conscience normale n’est pas, pour le Yoga, si facile à obtenir. Outre la gnose, le darçana, elle implique encore une "pratique" (abhyâsa), une ascèse (tapas), bref : une technique physiologique, par rapport à laquelle la technique strictement psychologique est subsidiaire.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 65-66

[ caractéristiques ] [ divergences ] [ originalité ] [ spiritualités hindoues ]

 
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fiente

Sans la moindre préparation théologique, spontanément, l’enfant que j’étais alors comprenait donc déjà qu’il y a incompatibilité entre la merde et Dieu et, par conséquent, la fragilité de la thèse fondamentale de l’anthropologie chrétienne selon laquelle l’homme a été créé à l’image de Dieu. De deux choses l’une ou bien l’homme a été créé à l’image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n’a pas d’intestins et l’homme ne lui ressemble pas. Les anciens gnostiques le sentaient aussi clairement que moi dans ma cinquième année. Pour trancher ce problème maudit, Valentin, Grand Maître de la Gnose du II eme siècle, affirmait que Jésus "mangeait, buvait, mais ne déféquait point". La merde est un problème théologique plus ardu que le mal. Dieu a donné la liberté à l’homme et on peut donc admettre qu’il n’est pas responsable des crimes de l’humanité. Mais la responsabilité de la merde incombe entièrement à celui qui a créé l’homme, et à lui seul.

Auteur: Kundera Milan

Info: L’Insoutenable légèreté de l’être

[ théologie ]

 

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perspective métaphysique

La sérénité objective de la connaissance ainsi que son universalité présupposent une "intériorité préalable". (…) Mais cette intériorisation, qui se veut radicale, dépasse en fait la dualité entre l’intérieur et l’extérieur… Ainsi qu’une réflexion sur le Cogito cartésien peut nous en assurer, le passage à l’absolu ne peut s’accomplir qu’à partir de l’intériorité du sujet pensant. (…) L’extériorité présuppose l’intériorité, la conscience du monde présuppose la conscience de soi… Pour passer du relatif à l’Absolu, il faut d’abord passer de l’extériorité, c’est-à-dire à la subjectivité. Ceci explique que la "preuve fondamentale de l’existence" de l’Absolu soit axée chez Shankara sur "une espèce de Cogito". Il s’agit de "dépouiller progressivement la conscience de soi de tout ce qui n’est pas le pur Sujet, le Témoin, le Spectateur, qu’il faut soigneusement discriminer du "Spectacle"." (…) Aussi l’intériorisation poussée jusqu’à son extrême limite aboutit-elle à une "intériorité vidée de toute relation avec un "en-dehors", et même un "en dehors" qui serait situé "à l’intérieur" d’elle-même.

Auteur: Vallin Georges

Info: Voie de gnose et voie d’amour – Eléments de mystique comparée, p. 126-127.

[ désidentification ] [ désêtre ] [ indiscrimination ]

 

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contre-sens métaphysique

De même que pour J. de Flore, l’œuvre de ce dernier [Jacob Boehme] fut très tôt mal interprétée et n’a pas cessé de l’être. Nous estimons par exemple que l’exégèse qu’en a fait A. Koyré demeure beaucoup trop influencée par les thèses de Hegel, comme l’atteste l’usage répété qu’il fait de la formule : "prendre conscience de soi", à propos de l’Etre divin. Déjà F. von Baader avait plaqué sur la doctrine de Bœhme un évolutionnisme historique dont il semble difficile de trouver la moindre trace chez le Philosophe Teutonique. C’est pourquoi l’hypothèse qui voit dans la mystique allemande, depuis Eckhart, l’origine de l’idéalisme pourra sembler forcée, voire peut-être suspecte. Il est probable, d’un autre côté, que bon nombre de penseurs du XIXe siècle ont procédé à une sorte de récupération du corpus ésotérique occidental au point d’aboutir à une "perversion" (J. Borella) de la gnose véritable. La seule conception d’une "béatitude qui s’ignore", utilisée par A. Koyré pour exprimer ce que serait l’Absolu selon J. Bœhme, suffirait pour établir l’inefficacité de la démarche philosophique classique dans le domaine initiatique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 141

[ incompréhension ] [ interprétation hétérodoxe ]

 

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théologie

C'est animé de l'esprit de synthèse de Corbin que pendant deux ans nous fîmes avec le shayk Tabâtabâ î, qui entre temps était devenu un ami très proche, une expérience unique en Iran, à savoir l'étude comparative des différentes religions du monde sous la direction d'un shayk shî'ite traditionnel. Nous y lûmes tour à tour les traductions des Évangiles, la version persane des Upanishads, traduites par Dârâ Shokûh, les Sûtras du Bouddhisme, et le Tao Te Ching; livre que Nasr et moi-même traduisîmes en toute hâte et en fîmes la lecture avec le Shaykh. Celui-ci commentait les textes avec la perspicacité d'un maître spirituel se sentant à l'aise aussi bien dans la pensée hindoue que dans le monde bouddhique et chinois. Jamais il ne vit d'opposition de fond à l'esprit de la gnose islamique telle qu'il l'avait connu et pratiquée. Partout il voyait les grands moments de l'Esprit et lorsqu'il acheva la lecture de la pensée vertigineuse et si prodigieusement paradoxale de Lao tseu, il nous fit remarquer que de tous les textes que nous avions lus avec lui, celui-ci était de beaucoup le plus profond, le plus pur.

Auteur: Shayegan Daryush

Info: Henry Corbin: La topographie spirituelle de l'islam iranien

[ comparaisons ]

 

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gnose

[...] le christianisme est, quant à son essence sacrée, dans un rapport d’hétérogénéité à l’égard de tout ordre social dont il ne peut qu’accuser structurellement le caractère profane, et auquel, nécessairement, il se superpose. En d’autres termes, et à proprement parler, le christianisme est dépourvu d’exotérisme, même si, par la force des choses, il en revêt quelque peu l’apparence. C’est pourquoi il ne saurait y avoir non plus d’ésotérisme chrétien, au sens formel et technique de ce terme, c’est-à-dire de forme spirituelle constituée, embrassant l’intégralité de la révélation chrétienne et dans laquelle, exclusivement, cette révélation accéderait à sa compréhension et la plus élevée et la plus intérieure. Il ne saurait y en avoir et de fait, il n’en existe pas. Il existe, ou il a existé des ésotérismes chrétiens particuliers, propres à telle ou telle activité ou fonction sociales. Et encore, de telles organisations formellement ésotériques ont-elles vu le jour essentiellement au Moyen Âge, c’est-à-dire à une époque où précisément le christianisme a tenté d’organiser exotériquement la société en chrétienté. Mais même alors, il n’a pas existé quelque chose qui soit, pour le christianisme en général, ce qu’est le soufisme pour l’islam.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 268

[ savoir secret ]

 

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philosophie

Marx est un gnostique spéculatif. Il construit l’ordre de l’être comme un processus clos de la nature. La nature est en devenir et, au cours de son développement, elle a produit l’homme : "L’homme est immédiatement être naturel." [Œuvres II, Economie II, Paris, Gallimard, 1968, p. 130] Dans le devenir de la nature, un rôle particulier échoit à l’homme. En effet, cet être, qui est nature, se situe également face à la nature, et il l’accompagne dans son devenir de par le travail humain, qui, sous sa forme suprême, est l’industrie et la technique appuyées sur les sciences de la nature […]. Or, dans l’acte de création de la nature, l’homme se crée simultanément lui-même jusqu’à la plénitude de son être ; et c’est pourquoi "toute l’histoire dite universelle n’est rien d’autre que la génération de l’homme par le travail humain." [Ibid. page 89] Cette spéculation a pour but de couper le processus de l’être d’un être transcendant, et de faire de telle sorte que l’homme soit son propre produit ; elle parvient à ses fins en jouant sur les équivoques suivantes : la "nature" est d’abord l’être englobant tout, puis elle est la nature à laquelle l’homme fait face, enfin, c’est la nature de l’homme au sens de l’essentia

Auteur: Voegelin Eric

Info: Dans "Science, politique et gnose", trad. de l'allemand par Marc de Launay, Bayard, Paris, 2004, pages 35-36

[ critique ] [ démonstration trompeuse ] [ glissement progressif ]

 

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