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femme-par-homme

Je la joue donc profil bas. Il suffit à mon bonheur d’être installé près des voluptueuses fesses de Jacqueline. C’est elle que je cible, en fin de compte. Elle a une peau parfaite, même si tout le reste est quelque peu noyé dans la graisse, et ses frisettes viennent tout droit du salon de Madame Madeleine, sa copine coiffeuse, bac moins douze, grande lectrice de Gala, qui doit lui donner des nouvelles d’Albert de Monaco chaque fois qu’elle va se faire faire une permanente. N’empêche, elle est fraîche, authentique. C’est aussi la plus jeune du groupe.

Auteur: Liebig Etienne

Info: Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle

[ envisagée ] [ attirante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

La bêtise c'est de la paresse. La bêtise c'est un type qui vit, et il se dit : ça me suffit. Ça me suffit. Je vis, je vais bien, ça me suffit. Et il se botte pas le cul tous les matins en disant : c'est pas assez, tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses. C'est de la paresse je crois la bêtise. Une espèce de graisse autour du coeur qui arrive ; une graisse autour du cerveau. Je crois que c'est ça.

Auteur: Brel Jacques

Info: interview donnée en 1971

[ flemme ] [ résignation ]

 

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vieillir

L'apprentissage continu n'est pas facile. Un observateur attentif constatera que les gens semblent se diviser en deux camps : ceux, déjà sénile à 40 ans, avec une vie apathique, flegmatiques, pas seulement doté de graisse corporelle mais déjà sur le chemin de la sénilité. D'autres à 70 ans, optimistes, polyvalent, agiles, qui donnent une impression positive, ils sont encore actifs, indépendamment de leur carrière ils restent positifs et ont une conscience environnementale. Après analyse de ces deux groupes, il s'avère que les premiers ont oublié comment apprendre, alors que les seconds ont une pensée analytique et ont conservé l'envie de vivre.

Auteur: Würth Reinhold

Info:

[ fraîcheur ] [ curiosité ] [ bipolarité ]

 

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suicide

Ne plus être un homme, mais un rouage, un numéro de sécu, d'assuré, d'abonné. Peut-être que c'est comme ça que le monde tourne. Un vaste statu quo auquel la majorité se résigne, parce qu'elle tremble dans sa graisse, et sa chair frissonne à la pensée du geste de rébellion ultime. Il y a ceux qui voient au travers de la chair sanctifiée, et qui se jettent. Ce sont peut-être ceux-là qui ont compris, qui ont eu le courage d'être des hommes. Et ils s'épurent d'eux-mêmes. Laissent leur place aux choses, aux rouages, aux numéros, et à ce que la lâcheté peut acheter. Nous sommes ce que nous méritons d'être.

Auteur: Dewdney Patrick

Info: Mauvaise graisse

[ fuite ] [ big brother ]

 

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corpulence

La critique du gros change avec la Renaissance, centrée d'avantage sur la lenteur, la fainéantise, voire l'inintelligence des choses et des gens. [...]
L'épaississement devient "retard", inadaptation à un monde où l'activité prendrait une nouvelle valeur. Non que la faiblesse ait été jusque-là négligée, non que la lenteur ait été ignorée. Mais la vigilance médiévale retient d'abord la gourmandise, la gloutonnerie. Elle se fixe aux péchés capitaux. La modernité s'attache plutôt aux mollesses, aux efficacités. La belette de La Fontaine, banquetant dans son grenier, devenue "mafflue et rebondie" au point d'être incapable d'emprunter le trou par où elle est entrée, focalise à elle seule l'absence de ressort, l'inhabilité condamnant la grosseur.

Auteur: Vigarello Georges

Info: Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité du Moyen Age au XXe siècle

[ graisse ] [ pansu ]

 

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personnage

C'est un homme de taille moyenne, très laid, d'une laideur comique d'Anglais, et dont le nez démesurément long a des courbes doublement royales et qui oscillent entre la courbe sémitique et la courbe bourbonienne... Les lèvres, très courtes et retroussées, montrent, entre les dents gâtées, des trous noirs. Son teint s'est éclairci dans la gamme des jaunes, relevé aux pommettes de quelques hachures de laque vive. Sans être obèse, comme les majestueux cochers de l'ancien jeu, il est maintenant doué d'un embonpoint confortable et régulier, qui rembourre de graisse les exostoses canailles de son ossature. Et il marche, le buste légèrement penché en avant, l'échine sautillante, les coudes écartés à l'angle réglementaire.

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre, p 432

[ moche ]

 

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carnage

Les bruits étaient sympathiques et excellents : des grésillements de graisse chaude, des flonflons de bouilloire, des bruits en fusée de rôtis arrosés, le choc clair des casseroles et de la vaisselle, un glou-glou de bouteilles qui semblait parodier une cascadante série de baisers goulus.

Toute sa sympathie d’homme affamé serait allée vers les odeurs des viandes chaudes et des sauces épicées, si un effluve étrange, doux et terrible, n’était venu flotter autour de lui.

— Je connais cela, murmura-t-il.

Et, soudain, une cruelle fantasmagorie se déroula en film silencieux dans sa mémoire : il revit les boueuses tranchées où saignaient d’innombrables cadavres de Tommies et de Feldgrauen.

— Cela sent la mort, dit-il, le sang… Pouah !

Auteur: Ray Jean

Info: Les derniers contes de Canterbury

[ dégoût ] [ cuisine ] [ remémoration ] [ hémoglobine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déchéance physique

L’heure était passée où le cric lui donnait des couleurs. Il ne pouvait plus se taper sur le torse, et crâner, en disant que le sacré chien l’engraissait ; car sa vilaine graisse jaune des premières années avait fondu, et il tournait au sécot, il se plombait, avec des tons verts de macchabée pourrissant dans une mare. L’appétit, lui aussi, était rasé. Peu à peu, il n’avait plus eu de goût pour le pain, il en était même arrivé à cracher sur le fricot. On aurait pu lui servir la ratatouille la mieux accommodée, son estomac se barrait, ses dents molles refusaient de mâcher. Pour se soutenir, il lui fallait sa chopine d’eau-de-vie par jour ; c’était sa ration, son manger et son boire, la seule nourriture qu’il digérât.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 7 : L'Assommoir

[ alcoolisme ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monotonie

Un beau matin, quelqu'un perd définitivement le goût, il a la sensation de ne plus avaler qu'une seule nourriture : une pâte éternellement semblable à elle-même, plus ou moins dure et digeste. Désillusion : un gigot bien grillé, arrosé d'une splendide sauce sombre, entouré de "ses haricots" au romarin et à la graisse de canard, aura exactement la consistance d'un menu d'hôpital. Mais cette absence de saveur finit à force par avoir un goût malgré elle : le goût incomparable de ce qui n'en a pas. On peut appliquer le programme à tout, si l'on est un peu mélancolique : aux villes, aux musées, aux êtres humains. Et si l'on est vraiment très mélancolique, on l'appliquera aux livres ; ils vous sembleront écrits par une seule personne - ils vous tomberont des mains.

Auteur: Cadiot Olivier

Info: In "Histoire de la littérature récente, tome II", éd. P.O.L., p. 144-145

[ dépression ] [ dégoût ] [ cuisine ] [ littérature ] [ déprime ]

 

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famille

Ma propre mère avait écrit d'inutiles pages de mémoires à l'attention de son petit-fils, dans le dessein de conserver pour lui la substantifique moelle de l'affaire une fois le volumineux dossier judiciaire broyé par le tri sélectif de la France devenue, comme dans la chanson de Camille Dalmais, "celle des photocopies". Si je me souviens de ses feuilles graisseuses et dont la taille des caractères variait sans cesse, au gré de l'importance présumée de l'exploit familial narré, c'est parce que je les ai jetées moi-même, et avec quelle assurance ! Sans douter le moins du monde du caractère indispensable de ce geste d'assainissement. Bien qu'elle ne soit pas réellement au courant, je crois que pour une fois elle ne serait pas en désaccord avec ma destruction. Peut-être écrivait-elle pour ne pas faire le ménage ?

Auteur: Danoux Gabrielle

Info: Le chemin du fort, Ma Nouvelle. p. 152

[ tri transgénérationnel ] [ mère-fille ]

 
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Ajouté à la BD par miguel