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autocensure

Ce qui caractérise le climat inquisitorial actuel, c’est qu’il part de la société globale, qu’il est le fait d’associations, de groupes de pression, d’individus isolés, qui exigent des sanctions et des “cordons sanitaires” sur la seule base de leur subjectivité et en s’inspirant des modèles du politiquement correct. Ces sont des journalistes qui demandent qu’on coupe le micro à d’autres journalistes, des écrivains qui réclament l’ostracisme de certains de leurs confrères, des femmes qui se plaignent d’un “sexisme” qui n’existe que dans leur imagination, des obsédés de la race qui s’interrogent gravement pour savoir un Blanc a le droit de photographier un Noir sans tomber dans l’“appropriation culturelle”, des fous furieux qui pensent que pour lutter contre le racisme il faut déboulonner les statues de Christophe Colomb, de Colbert ou de Napoléon. Devenue un empilement de susceptibilités, la société globale se transforme en Absurdistan.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Entretien, Breizh Info, 9 octobre 2020

[ hypocrisie ] [ pensée unique ] [ culture woke ] [ déconstruction ] [ nocturne ]

 

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femmes-par-homme

Je m’étais abstenu, durant le banquet, de me mêler à la discussion politique — (toujours si animée en ces occasions), — qui avait éclaté, naturellement, aux entremets.

Ce genre de discussions ne me paraît intéressant qu’avec les dames.

Hé ! qui serait, alors, insensible à leurs fins sourires, à leurs exclamations intempestives et gracieuses, à leur air entendu, aux louables efforts de leurs prunelles pour paraître pénétrantes, inquiètes, surprises, etc. !… Je le répète : la discussion politique avec les dames est une chose captivante et qui donne à songer.

Afin de mériter leur estime et leur confiance, ma physionomie devient alors plus bienveillante, plus paternelle, plus tendre que de coutume ! et je leur débite gravement, en baissant les yeux, les absurdités les plus révoltantes, que mes cheveux blancs font vénérer. De sorte que mes moindres paroles font foi près du sexe enchanteur.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 65-66

[ conversation ] [ séduction ] [ langage implicite ]

 

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nouvelle technologie

Le Petit Marseillais stigmatisait, l’autre jour, comme il sied, la sauvagerie de ceux qui, sur les allées du Prado réservées aux cyclistes, déposent des tessons de verre et des clous destinés à gravement endommager les pneumatiques. À Paris et autour de Paris nous avons aussi nos malfaisants. Cochers qui s’amusent à "serrer" les vélocipédistes ; charretiers dont c’est la joie de barrer la route ; sots appartenant à toutes classes de la société et qui trouvent récréatif son de jeter, comme à Marseille, clous et morceaux de verre sur le chemin, soit de lancer leurs chiens aux mollets des pédaleurs. Contre tous ces gens-là, le Code et les règlements de police édictent des sévérités ; mais pas vu, pas pris. Qui a jeté ce cul de bouteille sur la voie ? Personne. Le cycliste crevé, qui, après avoir constaté le dégât, interroge d’un regard justement irrité l’horizon, n’aperçoit rien...

Auteur: Victor-Meunier Lucien

Info: Dans le journal "Le petit Marseillais" du 5 juillet 1896

[ fait divers ] [ moyen de locomotion ] [ coalitiion ] [ dénigrement ] [ déprédations ]

 

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analyste-sur-analyste

Vous m’interrogiez sur sa sensibilité ou sur son ambition, etc. Voici un exemple : un jour, j’ai eu une discussion avec lui sur une question de théorie, et je lui ai dit que je ne pensais pas du tout comme lui. Alors il m’a répondu : "Mais si, ce doit être ainsi !" Et lorsque je lui ai demandé pourquoi, il s’est écrié : "Parce que, après tout, c’est moi qui l’ai pensé." Il pensait à quelque chose, et cette pensée le surprenait lui-même : alors, cela devait être vrai ! Carrément, ça ne pouvait qu’être vrai ! Et c’est ce qui m’a fait penser plus tard qu’au cours de sa vie émotionnelle – et il était très délicat et très sensible – il lui était arrivé d’être perturbé, gravement perturbé. Et qu’au départ ce n’était pas un penseur, pas du tout, il s’est mis à penser et à réfléchir dans un second temps, et encore avec difficulté.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: A propos de Freud, Entretien avec Kurt Eissler, 29 août 1953.

[ interprétation ] [ type psychologique ] [ fonction pensée inférieure ] [ antagonisme ]

 

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sciences

Jusqu'à quel point, dans notre société, les adultes perdent-ils l'attirance de l'enfant pour tout apprentissage? La réponse varie grandement selon les individus. Une proportion inconnue, mais probablement importante, de la population adulte cesse très tôt de chercher à apprendre. Cette catégorie de personnes ne se lance que rarement, pour ne pas dire jamais, dans un apprentissage volontaire, faute de s'y sentir attiré ou de s'en croire capable. C'est là une perte énorme, tant pour la société que pour les individus: la mathophobie au sens large limite les horizons d'une vie sur le plan culturel comme sur le plan matériel. D'autres personnes, en plus grand nombre encore, n'ont pas entièrement renoncé à apprendre, mais restent gravement handicapées par des certitudes désastreuses, malheureusement bien ancrées, sur leurs incapacités supposées. Ils se définissent par leurs propres déficiences : "Les langues vivantes, pour moi, impossible; je n'ai pas le don des langues.". "Je ne pourrais pas être un homme d'affaire, je n'ai pas la bosse des maths.". "Le ski, pour moi, c'est zéro: je suis incapable de me coordonner.

Auteur: Papert Seymour

Info: Jaillissement de l'esprit, Champs-Flammarion/210

[ nombres ]

 

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femmes-hommes

Jehan était si décontenancé devant elle qu'il n'ose émettre un son. Cependant, il se dit qu'il est sot, qu'il va lui demander sur-le-champ si elle tiendra sa promesse. Il ouvre la bouche pour parler, puis la referme car, dans un tel moment, tous les vrais amoureux sont pris de peur. Cependant, à la fin, ces mots, mêlés de soupirs, sortent de sa bouche : "Dame, ne vous souvient-il pas d'une promesse que vous m'avez faite quand j'étais malade et pour laquelle vous m'avez rendu la santé ? - Bien sûr, Jehan, je me la rappelle très bien, mais je l'ai faite pour votre bien. Vous étiez par votre folie près de mourir ; n'y revenez pas aujourd'hui. J'ai voulu vous guérir : par cette promesse, je vous ai rendu la santé, car vous étiez hors de votre bon sens. Soyez désormais plus maître de vous ; efforcez-vous de bien me servir, c'est par là que vous tirerez le plus grand profit ; mais surtout, n'allez pas croire que je puisse vous donner mon coeur, ce serait trop gravement m'abaisser."

Auteur: Rémi Philippe de sire de Beaumanoir

Info: Le Roman de Jehan et Blonde

[ promesse ] [ thérapie ] [ moteur ]

 

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travail

Dans mes vagues souvenirs, du temps où j’avais cinq ou six ans, je vois le plus souvent, avec dégoût naturellement, autour d’une table ronde un conclave de femmes intelligentes, sévères et moroses, des ciseaux, des étoffes, des patrons et des figures de mode. Tout ce monde discute et raisonne, en hochant gravement et lentement la tête, tout en mesurant, calculant et se préparant à couper. Tous ces visages caressants, qui m’aiment tant, sont tout à coup devenus inabordables ; que je commette la moindre espièglerie, et on me chassera aussitôt. Même ma pauvre bonne, qui me soutient de la main et a cessé de répondre à mes cris et à mes tiraillements, est tout yeux et tout oreilles comme en face d’un oiseau du paradis. Eh bien ! cette sévérité sur des visages intelligents, cet air grave avant de commencer la coupe, j’éprouve comme une souffrance, aujourd’hui encore, en y pensant. Tatiana Pavlovna, vous aimez passionnément couper ! Si aristocratique que ce soit, j’aime pourtant mieux une femme qui ne fait rien du tout. ne prends pas cela pour toi, Sofia... Mais à quoi bon ? La femme n’a pas besoin de cela pour être une grande puissance.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 112

[ femmes-par-homme ] [ concentration ] [ indifférence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prospective

Le monde de l’an 2014 n’aura que peu de travaux de routine qui ne puissent être mieux accomplis par une machine quelconque que par n’importe quel être humain. La race humaine sera ainsi globalement dévouée à l’entretien des machines… l’humanité souffrira gravement du mal de l’ennui, une maladie se répandant toujours plus largement chaque année, et gagnant en intensité. Cela aura des conséquences sévères sur le plan mental, émotionnel et sociologique, et j’ai l’audace de dire que la psychiatrie sera de loin la plus importante spécialité médicale en 2014. Les rares chanceux qui peuvent s’impliquer dans un quelconque emploi créatif seront la véritable élite de l’humanité, car eux seuls feront davantage que servir une machine. L’hypothèse la plus sombre que je puisse faire pour 2014 est que dans une société de loisirs forcés, le mot travail sera le plus valorisé du vocabulaire ! (...) L’écran, en plus de vous permettre de voir les gens que vous appelez, vous permettra également daccéder à des documents, de voir des photographies ou de lire des passages de livres. Une constellation de satellites rendra possible les appels directs vers n’importe quel point de la terre, même la station météorologique en Antarctique. (...)

Auteur: Asimov Isaac

Info: Invité en 1964 à la Foire Internationale de New-York, répondant à la question " à quoi ressemblera la Foire Internationale de 2014 ?"

[ futur-ancien ]

 
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charlatans

Les médecins de Molière avaient fort bien compris que, pour paraître profond et savant aux imbéciles, il suffisait de tourner le dos à l'évidence et de prendre le contre-pied du bon sens. Ils avaient fort bien compris que, devant un malade qui ne sort pas du coma, dont le pouls est d'heure en heure plus faible et plus irrégulier, dont la respiration s'arrête de plus en plus souvent et reprend de plus en plus difficilement, le médecin qui s'en inquiète ne peut faire autant d'impression que, si voyant passer d'un pas allègre un jeune athlète qui vient de battre un record, il fronce le sourcil et dit à mi-voix en hochant gravement la tête : "Il n'en a plus que pour trois jours". Aussi feignaient-ils de ne s'inquiéter que devant la santé la plus éclatante et de n'être rassurés que par les progrès de la maladie. Sganarelle, dans Le médecin malgré lui, répond à Jacqueline qu'il voudrait bien examiner et qui lui, déclare se porter le mieux du monde : "Tant pis, Nourrice, tant pis. Cette grande santé est à craindre ". En revanche, lorsque Géronte vient se plaindre que sa fille se trouve "un peu plus mal" depuis qu'elle a pris son remède, il le rassure aussitôt : "Tant mieux : c'est signe qu'il opère".

Auteur: Pommier René

Info:

[ tromperie ] [ santé ]

 

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désidentification

Comme il n’y a aucun problème dans le moment présent, il n’y a pas de maladie non plus. Quand quelqu’un adopte une croyance vis-à-vis de votre état et vous colle ainsi une étiquette sur le dos, celle-ci amène l’état à s’installer pour de bon, lui donne du pouvoir et fait d’un déséquilibre temporaire une réalité apparemment immuable. La croyance confère non seulement réalité et consistance à la maladie, mais aussi une continuité temporelle qu’elle n’avait pas auparavant. En vous concentrant sur l’instant et en vous retenant de l’étiqueter mentalement, la maladie est réduite à un ou à plusieurs des facteurs suivants : la douleur physique, la faiblesse, l’inconfort ou l’invalidité. C’est ce face à quoi vous lâchez prise maintenant, et non pas à l’idée de la maladie. Permettez à la souffrance de vous ramener de force dans le "maintenant" dans un état d’intense et consciente présence. Utilisez-la pour arriver à l’éveil.
[…] Etes-vous gravement malade et ce que je viens de dire vous met-il en colère ? Alors, c’est le signe flagrant que votre maladie a fini par faire partie du sens que vous avez de vous-même et que vous protégez votre identité, en même temps que vous protégez votre maladie. La circonstance qui porte l’étiquette "maladie" n’a rien à voir avec ce que vous êtes vraiment.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Dans "Le pouvoir du moment présent" pages 234-235

[ croyance performative ]

 

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