Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 51
Temps de recherche: 0.0518s

régulation naturelle

De tout temps, l'aménorrhée (absence de règles) due à l'allaitement a constitué le principal facture de limitation des naissances. La nature est bien faite : l'allaitement empêche les cycles et une nouvelle grossesse qui serait une catastrophe pour la mère (fatigue supplémentaire) et son nouveau-né, qui serait alors privé de lait.

Nous raisonnons comme si les hommes avaient toujours vécu dans une société d'abondance où la nourriture ne manquait jamais et où les laits maternisés étaient toujours disponibles. Il n'en a pas toujours été ainsi et rien n'a changé dans certains pays moins favorisés. L'aménorrhée due à l'allaitement a permis et permet aux femmes de limiter le nombre des naissances, augmentant ainsi les chances de survie des nourrissons.

Elle a aussi permis aux femmes de ne pas supporter à la foi la charge de l'allaitement et les règles.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ sagesse externe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

genèse

Le Serpent propose un marché de dupes à Eves, il lui fait croire qu’elle et Adam ne mourront plus, qu’ils seront "comme des dieux". Et en effet, c’est à partir de cette séquence du "péché originel" qu’Adam et Eve ont de la progéniture. C’est-à-dire qu’ils acquièrent une sorte d’immortalité, oui, mais en tant qu’espèce, pas en tant qu’individus. Parallèlement, lorsque Dieu s’aperçoit qu’Adam et Eve lui ont désobéi, les châtiments qu’il leur annonce sont extrêmement différents : à l’homme il promet la mort, tandis qu’à la femme il assigne des "enfantements dans la douleur". Après la Faute, en somme, leurs destins divergent. Et l’équivalent des grossesses pour la femme est la mort pour l’homme. Et, dans les attendus du Jugement divin, la mort n’est nullement programmée pour les femmes, de même que la procréation n’est pas mentionnée dans le cahier des charges des hommes. C’est un épisode extrêmement curieux qui demanderait une très longue analyse… 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 291

[ chute ] [ mystères ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Vivre sans règles ne présente que des avantages pour la femme : ne pas avoir de règles lui apporte en particulier un confort dans la vie quotidienne, que ce soit par l'absence de contraintes hygiéniques, la disparition de la douleur, de la fatigue ou des troubles de l'humeur dus au cycle menstruel.
La femme sans règles n'est pas différente des autres femmes.
Elle est simplement dans une disposition différente vis-à-vis de la grossesse : dans un cas, une porte (celle de la vie) est ouverte, dans un autre cas, elle est fermée. Or, une porte ne peut pas être ouverte et fermée en même temps : image qui symbolise la situation des femmes qui ont leurs règles et dont le corps se prépare chaque mois à accueillir un bébé alors qu'elles n'ont pas le projet de concevoir un enfant. Les jeunes filles prépubères, les femmes enceintes, allaitantes, ou ménopausées, n'ont pas de règles et sont pourtant des femmes à part entière. Le "besoin de règles" pour les femmes est donc devenu strictement culturel, même si celles-ci gâchent la vie de certaines d'elles.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ]

 

Commentaires: 0

subconscient

Affectif n'est pas la même chose qu'affectueux. Ce qu'il faut entendre sous le mot, c'est une liaison plus étroite des pensées avec les sources de la vie ; cette liaison s'observe chez tous les malades, quel que soit le sexe ; mais elle est normalement plus étroite chez la femme, par la prédominance naturelle des fonctions de grossesse et d'allaitement, et de tout ce qui s'y rattache. D'où des changements d'humeur dont les causes sont naturelles, mais dont les effets donnent souvent l'apparence de la fantaisie, de l'incohérence, de l'obstination. Sans aucune hypocrisie ; car il faut une profonde sagesse, et fort rare dans le fait, pour expliquer un mouvement d'humeur par ses véritables causes, attendu que la vraie cause change aussi nos motifs. Si une fatigue à peine sentie m'enlève le goût de la promenade, elle me fait trouver aussi des raisons de rester chez moi. On entend souvent sous le nom de pudeur une dissimulation des vraies causes ; je crois que c'est plutôt une ignorance des vraies causes et comme une transposition naturelle et presque inévitable des choses du corps en langage d'âme.

Auteur: Alain

Info: Propos II, la Pléiade, nrf Gallimard 1970 <14 décembre 1912, p.283>

 

Commentaires: 0

sciences

Les règles n'ont qu'un seul but : la grossesse. A partir de la puberté, la glande hypophyse, située à la base du cerveau, ne va pas cesser de stimuler l'activité ovarienne pour que les ovaires produisent des ovules en vue d'une grossesse. Cette stimulation persistera même après l'épuisement des ovaires à la ménopause. La seule pause accordée par la nature est celle de la période d'allaitement, à condition qu'il soit exclusif et intensif. L'obsession de la nature pour la reproduction de la vie se met alors en sommeil, les cycles s'interrompent pour donner au nouveau-né immature le temps de se développer grâce au lait maternel dont la production se tarirait en cas de nouvelle grossesse. Dans une société "naturelle", un nouveau-né qui ne serait pas allaité n'aurait aucune chance de survie. La nature fait alors passer la vie du nouveau-né avant une grossesse potentielle. Aujourd'hui, nous avons tendance à oublier que les cycles cessent pendant l'allaitement, tant celui-ci n'est pas systématique et surtout très bref. L'interruption des règles pendant cette période est la preuve manifeste de la nocivité des règles pour l'organisme féminin. L'organisme doit réduire au maximum ses dépenses d'énergie afin d'assurer la production de lait. Or, les règles, et surtout les cycles qui en sont la cause, demandent une surcharge énergétique non négligeable.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ] [ menstrues ] [ horloge biologique ]

 

Commentaires: 0

gémellité

Il y a parfois des jumelles qui s'ignorent. Savez-vous par exemple que que dans beaucoup de cas, au moment de la conception, quand une femme et un homme ont fait l'amour, il peut y avoir deux ovules qui sont fécondés et qui vont donc cohabiter, être proches l'un de l'autre de façon discrète pendant quelques semaines dans le même utérus? Et puis, un de ces ovules, non viable comme on dit, est éjecté. Il s'agit donc d'une mini-fausse couche à l'intérieur d'une grossesse, qui se poursuit normalement pour l'autre ovule. Celui-ci va se développer, devenir un foetus, rester en place durant neuf mois et donner la vie à un très beau bébé, à une petite Alexandra par exemple. Mais cet enfant se construira avec un manque. Un manque important, le besoin de la présence de sa "jumelle". Au profond de toute sa sensibilité, elle va garder le souvenir de sa "soeur", la trace de cette cohabitation très proche qui, même si elle, n'a duré que quelques semaines, a laissé une empreinte qui ne s'effacera jamais en elle. Et il arrive parfois que cette "jumelle" inexistante continue à se manifester dans la vie de celle qui est venue au monde, sous la forme d'un personnage qui prendra un peu de la vie de l'autre, qui lui imposera des conduites, des choix, comme si elle revendiquait de cette façon le droit d'avoir tout de même une existence...

Auteur: Salomé Jacques

Info: Contes d'errances, contes d'espérance

[ jumeau ]

 

Commentaires: 0

vie légendaire

Si, comme l'a fait Rank en utilisant la technique de Galton, on reconstitue une "légende type" propre à faire ressortir tous les traits essentiels de ces récits, on obtient la formule suivante :
Le héros est né de parents du plus haut rang, c'est, en général, un fils de roi.
Sa naissance est précédée de graves difficultés, par exemple d'une période d'abstinence ou de longue stérilité, ou encore, les parents, entravés par des interdictions et des obstacles extérieurs, ont dû entretenir l'un avec l'autre des relations clandestines. Pendant ou même avant la grossesse, une prédiction (rêve ou oracle) a annoncé que la naissance de l'enfant serait cause d'un malheur et c'est généralement le père qui en est menacé.
En conséquence, le père (ou quelque substitut de celui-ci) donne l'ordre de tuer ou d'exposer le nouveau-né à quelque danger extrême. En général, le bébé déposé dans une petite corbeille est abandonné au fil de l'eau.
Il est ensuite sauvé par des animaux ou par de petites gens (des bergers, par exemple) et allaité par un animal femelle ou par une humble femme.
Devenu grand, il retrouve, après maintes aventures, ses nobles parents, se venge de son père et, d'autre part, s'étant fait reconnaître, parvient à la grandeur et à la renommée.
Le plus anciennement connu des personnages auxquels s'attacha ce mythe de la naissance est Sargon d'Agade, fondateur de Babylone vers 2 800 avant J.-C.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, pages 11-12

[ grandes étapes ] [ archétype ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

industralisation

Moins fasciné que Hugo face au grandiose industriel, Zola ramène Germinal de sa visite des mines d’Anzin, sur la frontière belge près de Valenciennes, pendant la grande grève de 1884. Anzin, la première compagnie minière de France, ouverte en 1757 par le bailli de Charleroi Jacques Desandrouin. Et la grève racontée par Zola accélère la reconnaissance des syndicats par les lois Waldeck-Rousseau. Les mineurs d’Anzin méritaient bien qu’on leur consacre ici trois lignes. Et Zola, un roman au titre génial – les germes du minéral – paru en feuilleton en 1884-1885. On connaît la réception, souvent rude, parfois enthousiaste, de son tableau d’enfants-mineurs faméliques, parqués dans des taudis, assommés par le travail, l’alcool et les grossesses précoces, "ce destin de bétail qui donne sa laine et qu’on égorge", auprès du public lettré. Un tableau des "passions bestiales" de populations "misérables et débauchées", ponctué de "grossièretés", qui "dégoûte" néanmoins le journaliste du Matin, lequel y voit une œuvre "décourageante, attristante". Il ne faut pas trop écorner la mythologie des mineurs, "héros du travail" pour les uns, "avant-garde du prolétariat" pour les autres, quand bien même ils crèveraient à 45 ans dans un dernier crachat de silicose. "Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur", clame le personnage de Souvarine, russe et nihiliste. Quant aux mineurs descendus du bassin minier à la mort de Zola (1902), ils accompagnent sa dépouille aux cris de "Germinal ! Germinal !". L’extrémisme industriel dépeint crûment par Zola ne pouvait susciter que des réactions extrêmes.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/pays-bas_14.pdf

[ contexte ] [ réception ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

brassage génétique

Pendant la grossesse, des cellules fœtales passent dans le sang maternel, créant ce que les scientifiques appellent une "microchimère", un orga­nisme abritant un petit nombre de cellules provenant d’un autre individu. C’est grâce au microchimérisme qu’une simple prise de sang maternel permet de détecter des marqueurs de maladie dans l’ADN du fœtus. Bien que les cellules fœtales présentes dans le sang maternel soient en grande partie éliminées après l’accouchement, certaines peuvent persister pendant des décennies, voire toute la vie. Ces cellules fœtales peuvent même détecter de quel tissu elles sont entourées et se transformer en cellules de ce tissu, devenant ainsi partie intégrante du corps maternel, ce qui peut avoir des effets à la fois négatifs et positifs sur la santé de la mère – une sorte d’héritage en sens inverse. On a constaté que les cellules fœtales remédiaient au dysfonctionnement de la thyroïde et aidaient l’organisme maternel à lutter contre un cancer du sein. Quand un virus pénètre dans le corps de la mère, même des années après une grossesse, les cellules fœtales sont parmi les premières à partir à l’attaque. Mais ces cellules peuvent également favoriser l’apparition de maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde ou la sclérodermie. Et ce transfert d’ADN marche dans les deux sens : les cellules de la femme enceinte – qui contiennent l’ensemble de ses informations génétiques – peuvent pénétrer dans le fœtus et finir par faire partie du corps de l’enfant, y demeurant bien longtemps après la mort de la mère. Lors d’une deuxième grossesse, des cellules fœtales provenant de la première peuvent coloniser le nouveau fœtus, faisant du deuxième enfant une microchimère de sa mère, de son père et du premier-né. Adieu les ramifications joliment ordonnées de l’hérédité verticale.

Auteur: Crist Meehan

Info: Dans le magazine "Books" n°101, octobre 2019

[ communication biologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

maman-enfant

Je me suis assise dans le studio et j’ai parlé à mon enfant.

J’ai dit à mon enfant qu’il devrait se réjouir de ne pas être lâché dans ce monde où même les plus grandes joies sont teintées de souffrance, où nous sommes les esclaves des forces matérielles. Il a remué et m’a donné un coup de pied. Si plein d’énergie mon enfant, mon enfant à demi créé que je vais renvoyer au néant.

Renvoyer à l’obscurité, à l’inconscience, et au paradis du non-être.

Je t’ai connu ; j’ai vécu avec toi. Tu n’es que l’avenir. Tu es l’abdication.

Je vis au présent, avec des hommes qui sont plus près de la mort. Je veux des hommes, et non une future extension de moi-même, comme une branche. Mon tout petit, pas encore né, il fait très sombre dans la pièce où nous sommes assis tous les deux, certainement aussi sombre qu’à l’intérieur de moi où tu te trouves, mais il doit être plus doux pour toi de reposer dans ma chaleur que pour moi de rechercher dans cette pièce sombre la joie de ne pas savoir, de ne pas sentir de ne pas voir, la joie de rester calmement allongée dans cette chaleur et cette obscurité. Nous tous, à jamais condamnés à rechercher cette chaleur et cette obscurité, cette vie sans souffrance, cette vie sans angoisse, sans peur et sans solitude. Tu es impatient de vivre ; tu frappes de tes petits pieds, mon tout petit, pas encore né ; tu dois mourir.

Tu dois mourir avant de connaître la lumière, la souffrance et le froid. Tu dois mourir dans la chaleur et l’obscurité. Tu dois mourir parce que tu es sans père.

Auteur: Nin Anaïs

Info: Journal, 1932-1934. Agée de 30 ans, elle a décidé d'avorter

[ interruption de grossesse ] [ IVG ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel