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efficacité

La discipline fait bel et bien la force principale des armées.

Auteur: Perec Georges

Info: Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?

[ rigueur ]

 

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poème

Admirez-les, ces belles bêtes,
Leurs cornes sont comme un guidon.
C'est beau de faire course en tête
Quand ça rumine au peloton

Auteur: Blondin Antoine

Info: Les boeufs, intermède, L'Équipe, 8 juillet 1959

[ sport ] [ vélo ]

 

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bovine

La vache Aubrac au pelage de blé mûr, aux cornes en forme de lyre, voire de guidon de vélo, arborant des paupières qu'on dirait maquillées au khôl, est indéniablement une vraie beauté.

Auteur: Muscat Jean-luc

Info: Au fil du Lot

 

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Ajouté à la BD par miguel

océan

Civilisées, correctes, les eaux portuaires se tinrent tranquilles jusqu'aux deux phares dressés comme une paire d'obélisques ouvrant à la haute mer ; dès lors, elles se permirent des allusions à leur puissance, dès lors cela commença de s'agiter. Sous l'effet du mouvement, des premiers entrechocs, des frissons nerveux parcourant la carcasse du navire, les timbres se dévissèrent sur les guidons chinois qui bientôt firent troupeau, sonnaillant désordonnément.

Auteur: Echenoz Jean

Info: l'équipée malaise

[ littérature ]

 

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autolyse

Le curare aurait été, somme toute, inefficace ; l’Hachéronate d’atropion était interdit aux hommes de troupe et aux sous-officiers de réserve ; l’extrait liquide de Taedium Vitae coûtait les yeux de la tête ; et nous nous rabattîmes sur la thanatine solucamphrée du Dr Mortibus :
Nicotate de Methilde………………………………………………….0,005
8-Chlorothéophyllinate-diméthyl-amino-éthyl-benzhydryl éther..….0,1
Paradichlorobenzène…………………………………………………...0,4
Balzaque…………………………………………………………………0,001
Quinquina succirubra…………………………………………………..0,8
James Bond………………………………………………………………0,07
Agrippa dobignia…………………………………………………………traces
Excipient placébique……………………………………………………Q.S. (98,6 %)
médication peu renommée, mais dont, au moins, personne, paraissait-il, jamais n’était jamais venu jamais se plaindre.

Auteur: Perec Georges

Info: Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?

[ anaphore ] [ épenthèse ] [ formule alchimique ] [ poison ] [ fantaisie ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

littérature

La nuit est tombée au moment où je sors du cinéma. J'ai quitté un monde aux arbres dorés sous un ciel d'un bleu éclatant et j'en regagne un tout autre. Des néons grimacent. Des gens apparaissent dans la lumière des réverbères avant de disparaître à nouveau.
En attendant le bus, je marche le long de la berge et observe l'eau noire en contrebas. Elle semble morte, mais, de temps à autre, une vague scintillante vient respirer à la surface, en entraînant d'autres dans son sillage. Elles se montrent parfois l'espace d'une seconde avant de replonger. Un guidon de vélo parfaitement immobile émerge des vagues dans le halo projeté par l'éclairage du pont. Un animal qui s'est noyé, tels les crânes des vaches à grandes cornes qu'on voit dépasser du sable dans les westerns.

Auteur: Pettersson Torsten

Info: Donne-moi tes yeux

[ ville ] [ obscurité ] [ océan ] [ crépuscule ]

 

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médisances

Mais bon Dieu d’où sortent les taxis ? Celui qui m’a amené de l’hôtel au centre des congrès était un Turc avec des moustaches longues comme un guidon de bicyclette, et dès que j’ai posé mon cul sur le siège protégé par un plastique il m’a pris pour cible de son ardeur prosélyte. Il a maudit toutes les femmes en jupe courte qui se promenaient dans la rue, toutes les publicités de rhum Bacardi, de cigarettes et finalement, en me demandant de ne pas m’offenser, il s’en est pris aux étrangers qui amenaient des mœurs pernicieuses. Quand nous sommes arrivés au centre des congrès il chiait sur la mère de Kemal Atatürk. En le payant je me suis promis d’honorer les professionnelles de l’amour et de ne plus jamais traiter de fils de pute ceux qui ne le mériteraient pas. Fils d’Allah me semblait une insulte beaucoup plus forte.

Auteur: Sepúlveda Luis

Info: Journal d'un tueur sentimental et autres histoires

[ malveillances ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

Attelé à une charrette de livraison, un gaye mâchouillait son mors en attendant son cocher parti lever le coude. Au gré des fils électriques, des trams traversaient les avenues. Un receveur est descendu remettre la perche sur les câbles d'où elle avait sauté. Une moto au side-car plein de journaux nous a croisés en pétaradant. Au guidon, un gars à blouson de cuir et lunettes de soudeur avait l'air de vouloir tout bouffer sur sa route.
- On va rentrer, dit Leboeuf, le sac plus gonflé que celui du Père Noël.
- On a pas gagné un petit café ?
- Si. Au coin, on fait la pause.
La Civette levait son rideau de fer. Le patron tenait encore la manivelle à la main quand on a franchi le seuil. L'intérieur sentait la salle que l'on chauffe et le jus qui passe. Trois cantonniers qui nous avaient précédés se tapaient un calva. Leboeuf a commandé deux crèmes. J'ai épluché un oeuf dur à la coquille rougie par l'oignon de la cuisson. Le taulier a servi nos cafés brûlants et le miroir du bar s'est couvert de buée. Chacune des bouchées, chaque gorgée bue me procuraient une sensation de plénitude. Leboeuf avalait son jus avec l'air de s'en foutre, mais je n'étais pas dupe. Je lui ai tapé sur l'épaule. Il n'a pas moufté. Je voyais qu'il m'observait dans la glace du comptoir. Sa canadienne raidie par le froid faisait comme une carapace. Il a posé sa tasse dans la soucoupe et il a dit :
- Va falloir y aller, môme.
Je savais qu'il était heureux.

Auteur: Pécherot Patrick

Info: Les brouillards de la Butte

[ bistrot ] [ littérature ] [ ville ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

Exploré Internet ce matin sur ce qui se dit au sujet des "bulles informationelles" (ou effet de résonnance web). Pour constater deux choses.
Primo les experts interrogés sont profs dans les hautes écoles, jeunes adultes hyper formatés, qui donnent la triste impression de peu réfléchir, au sens où leur job est principalement de transmettre les codes en cours à leurs ouailles - et les évaluer ensuite dessus. Pour ce qui est d'une réflexion distanciée il faudra repasser, ils n'ont pas le temps, ils ont la tête dans le guidon, et donnent le sentiment d’ânonner le monde dans lequel ils vivent. De plus on a l'impression que ce développement web va plus vite, large et loin, que n'importe quel esprit.
Deuxio le phénomène de résonance Internet (surfez en mode incognito pour vous faire une idée) parait relativement stupide. Vous aimez les biscuits ? super, on va vous en donner... En gros on vous enferme dans vos préférences. Il me semble que - sauf pour quelques bizarres - ceci ne peut que rapidement conduire au dégoût. Qui n'aime pas le dépaysement ?
Maintenant il faut bien reconnaître que cet effet de bulle a tendance à conforter les avis, dans la mesure où les algorithmes vous centrent au sein d'un monde "confortant" où la contradiction tend à disparaître. (Il y a, au passage cette chaîne "pensées antagonistes" - que FLP a ouvert. On espère pouvoir développer ce concept bien plus avant.)
Enfin on nous parle de "bulles qui s'éloignent les unes des autres".
La seule image que ça m'évoque et celle d'individus qui, comme vous et moi, en vieillissant, s'éloignent les uns des autres. Ils affinent, avant de la terminer pour les plus vieux, leur singularité. Mais il y a sans aucun doute une réflexion à poursuivre là-dessus.
Ainsi de l'importance du mode incognito, ou d'une application comme FLP, ah ah ah... Parce que FLP vous fera lire des choses imprévues, souvent très imprévues, et parviendra peut-être à vous aider à remettre en question quelques unes de vos projections.

Auteur: Mg

Info:

[ individuation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

normalisation

Europe : les emplois fictifs et le contrôle social
Alors que l'économie en Europe périclite, le New York Times rapporte que les millions de chômeurs de la zone euro se consolent en participant à une curieuse économie parallèle peuplée de milliers d'entreprises fictives qu'on appelle des entreprises d'entraînement. Cet univers alternatif ne produit pas de biens ni de services concrets, mais il offre aux personnes des postes non rémunérés qui leur donnent un cadre, une structure et un sentiment d'intégration. Le fait de participer à ce marché du travail bidon apporte, certes, un certain soulagement à un niveau superficiel, mais quand on sait où regarder, on voit clairement qu'il s'agit de contrôle social.
Conçue après la Seconde Guerre mondiale pour offrir une formation professionnelle, cette simulation commerciale à grande échelle a actuellement pour objectif de résoudre le problème du chômage de longue durée dont souffrent plus de la moitié de ceux qui sont actuellement sans emploi dans l'UE. L'idée de base est d'empêcher les gens rejetés par le marché du travail de se sentir isolés et déprimés, en leur donnant un endroit où ils peuvent au moins faire comme s'ils avaient un emploi normal.
Le fait d'avoir une routine familière et des habitudes est réconfortant. Si vous ne parvenez pas à gratter quelques miettes pour survivre grâce à un contrat de travail temporaire sous-payé dans le monde réel, vous pouvez toujours sauver les apparences en travaillant pour un employeur qui fait semblant de vous payer pendant que votre estomac crie famine. L'article du Times décrit, entre autres, une scène digne de la double pensée d'Orwell, où une femme demande à ses collègues: "Quelle est notre stratégie pour améliorer la rentabilité ?"
On dirait Patricia Routledge s'écriant: C'est Bouquet, chère! B-U-C-K-E-T! 1
Bien que ses promoteurs soutiennent que ce vaste lieu de travail virtuel augmente le professionnalisme et la confiance en soi, le fait est que cette stratégie ne traite que les symptômes. La plupart des gens sans histoire se mettent à poser des questions difficiles quand la catastrophe les frappe et que le monde cesse de faire sens. En gardant les chômeurs occupés à s'entraîner essentiellement à enfiler des perles, on les empêche de réfléchir à des choses plus profondes et de remettre en question les principes de base de la société dans laquelle ils vivent.
Barbara Ehrenreich, l'auteur de Nickel and Dimed 2, qualifie la thérapie des faux emplois d'entraînement au déni :
"La nécessaire première étape, ainsi que le programme en douze étapes l'indique, est de surmonter le déni. La recherche d'emploi n'est pas un emploi ; la reconversion n'est pas la panacée. On peut être plus pauvre qu'on ne l'a jamais été et se sentir aussi plus libre - d'exprimer sa colère et son sentiment d'urgence, de rêver et de créer, de rencontrer d'autres personnes pour travailler avec elles à l'édification d'un monde meilleur".
Des célébrités comme Oprah Winfrey prêchent l'évangile à courte-vue du développement personnel, un récit qui prône le changement individuel, tout en ignorant presque entièrement les problèmes institutionnels plus larges. Les ploutocrates brament sentencieusement que ma richesse est ma vertu dans le sillage de l'effondrement de 2008 et de nouveaux transferts massifs de richesse. Ils ont le culot de stigmatiser les victimes de l'implosion économique qui les a mises au chômage et préconisent une bonne cure d'austérité pour les guérir. Peu importe que les milliardaires trichent en changeant la taille des buts dans les coulisses ou que les gens attentent à leur vie, comme le vieux grec, Dimitris Christoulas, qui a préféré se suicider plutôt que de mourir de faim.
Face à la menace d'un soulèvement politique, la classe dirigeante préfère que les chômeurs restent sagement sur le tapis roulant de l'emploi, le nez dans le guidon, bien dans les clous. Parce que c'est le signe que les travailleurs acquiescent tacitement au système politique, économique et social existant. Autrement, le vulgum pecus pourrait en profiter pour s'organiser et envisager des solutions de rechange. Pour la noblesse fortunée du 0,1%, cela pourrait vraiment être dangereux.

Auteur: Blunden Bill William Alva

Info: 7 juin 2015, Counterpunch

[ pouvoir ] [ domination ] [ maitrise ]

 

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