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étymologie

Oui, Baruch dérive de la racine BRK qui signifie s'agenouiller (BéRèk c'est le genou) et bénir. De la même racine dérive BeRaKHA, la chance, la baraka. Baruch est donc l'équivalent exact du latin Benedictus, Benoît, à cette différence près que l'hébreu privilégie le geste au lieu que le latin accorde la primauté au langage.
Et Baruch [Spinoza], face à la malédiction dont il est l'objet, réaffirme en un geste de joyeuse provocation qu'il demeure le Béni, n'en déplaise à ses juges ; mais il le fait dans une langue étrangère où n'existe pasla nuance de soumission incluse dans le terme hébreu et où triomphe l'idée d'acceptation positive de ce qui est ; il devient Benedictus.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 39

[ réinvention ]

 

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intraduisible

En attendant de se remettre à peindre, il avait trouvé dans l'apprentissage de l'hébreu, dont la subtilité le reposait de la pesanteur nazie, une échappatoire salutaire. Transgression supplémentaire dont la stimulante aridité ainsi que les surprises sémantiques le maintenaient en éveil. Il y avait par exemple découvert un terme, à sa connaissance sans équivalent en allemand, qui le qualifiait bien, celui de Shakoul, mot issu du vocabulaire de la vigne décrivant la branche dont on a vendangé les raisins, par lequel les Hébreux désignaient un parent ayant perdu un enfant. Le bombardement avait vendangé son œuvre et il lui fallait bien la richesse labyrinthique de l'hébreu et les infinies possibilités de la gematria pour tenter d'y épuiser sa détresse.

Auteur: Descott Régis

Info: Topographie de la terreur

[ shidu ]

 

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linguistique antique

Le sémitique est une famille de langues étroitement liées, attestée pour la première fois par des noms akkadiens et des mots empruntés dans des textes cunéiformes sumériens de la première moitié du troisième millénaire avant J.-C. Les textes akkadiens proprement dits commencent à apparaître vers 2500 avant J.-C., et l'éblaïte peu après. De nombreuses langues sémitiques sont encore parlées aujourd'hui, notamment  1) l'arabe dans de nombreux pays d'Asie et d'Afrique ; 2) l'amharique, le tigrinya et d'autres langues apparentées en Érythrée et en Éthiopie ; 3) l'hébreu en Israël ; 4) des langues d'Arabie du Sud telles que le mehri, le jibbâli et le soqotri au Yémen et à Oman ; et 5) de nombreuses variétés d'araméen, aujourd'hui dispersées dans le monde entier.

Auteur: Woodard Roger Dillard

Info: Les langues anciennes de Syrie - Palestine et d'Arabie

[ occident ]

 

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manvantara

Manou : Intelligence cosmique ou universelle, créatrice de tous les êtres, image réfléchie du Verbe émanateur. Dans son cycle, Manou est Pradjapati, le Seigneur des créatures ; il crée les êtres à son image, et peut être regardé comme l’Intelligence collective des êtres de l’ère qui précède celle qu’il régit. Le Manou est le type de l’Homme (Manava) ; dans son ère, il donne à la Création sa Loi (Dharma, Thorah) ; il est ainsi le Législateur primordial et universel.
Dans le Kali-Yuga, qui est le quatrième âge (l’âge de fer), le Taureau Dharma (la Loi de Manou, le Minotaure ou Taureau de Minos chez les Grecs, le Taureau de Ménès ou Mnévis chez les Egyptiens, la Thorah de Moïse chez les Hébreux) est représenté comme n’ayant plus qu’un seul pied sur terre.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La Gnose", n°9, page 181, sous le pseudonyme de "Palingénius"

[ créateur ] [ étymologie ]

 

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théologie

Pour les juifs, la notion de - roulement des âmes - (gigal) est exprimée en ces termes dans le Zohar des Hébreux :  "La naissance de l'homme ici-bas ainsi que la mort ne provoquent qu'un déplacement de l'esprit".

Quant à la religion chrétienne, il lui est arrivé d'enseigner la transmigration des âmes selon le mode essénien. "Chaque âme a existé depuis l'origine : elle arrive dans ce monde renforcée par les victoires ou affaiblie par les défaites de sa vie préalable", écrivait Origène, l'un des Pères de l'Eglise. Et puis le deuxième concile de Constantinople, en 553, promulgua l'interdiction de cette croyance. Ne resta que l'incompréhensible bricolage théologien de la "résurrection des corps", réduisant l'évolution des âmes à une invasion de morts-vivants sortant de la tombe, au jour du Jugement dernier, pour être déférés devant Dieu.

Auteur: Van Cauwelaert Didier

Info: Le nouveau dictionnaire de l'impossible

[ métaphysique ] [ christianisme ] [ métempsychose ]

 

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intraduisible

Davka : diffère selon le contexte et les individus, donc très ambigu. Exemples : même, malgré les attentes, au contraire - souvent avec un sentiment légèrement amusé ou ironique, genre "ne le savais-tu pas?"... Ou : de manière définitive, spécifiquement. Voire : juste pour ennuyer, juste pour être contraire... C'est très souvent un adverbe qui capture l'essence de la loi de Murphy.
Exemples divers :
- Je n'ai pu étudier que les 3 premiers chapitres pour l'examen, et davka je suis tombé sur le chapitre 4!
- C'est quand le film est devenu passionnant que davka j'ai du aller aux WC!
- Je quitte ma bagnole juste 5 minutes, et davka je ramasse une prune !
- C'est davka les plus mauvais élèves qui nécessitent le plus d'attention.
- Il faut aimer les gens, davka avec leurs défauts.

Auteur: Internet

Info: De l'hébreu

[ équivoque ] [ humour ] [ incertain ]

 

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judaïsme

Si notre hypothèse est juste, l'Exode aurait eu lieu entre 1358 et 1350 [avant Jésus-Christ], c'est-à-dire après la mort d'Ikhnaton et avant qu'Harembad eût rétabli l'autorité de l'État. Le but du voyage ne pouvait être que le pays de Canaan. C'est là qu'après l'écroulement de la suprématie égyptienne, des hordes de belliqueux Araméens avaient pénétré en conquérants et en pillards, indiquant ainsi dans quel lieu un peuple capable pourrait s'assurer la possession de nouvelles terres. Ces guerriers nous sont connus par les lettres découvertes en 1887 dans les archives de la cité en ruines d'Amarna. Ils y sont appelés Habiru et ce nom a ensuite été transféré, on ne sait comment, aux nouveaux envahisseurs juifs : les Hébreux, qui, venus plus tard, ne pouvaient être nommés dans les lettres d'Amarna. Au sud de la Palestine, à Canaan, vivaient aussi certaines tribus apparentées étroitement aux Juifs venus d'Égypte.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, pages 39-40

[ historique ] [ date ]

 

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grands initiés

Chez S. [saint] Justin, patron chrétien des philosophes, martyr de la foi, apparaît l’idée majeure que, si la raison peut trouver en elle-même les vérités que le Christ révélera, c’est parce que la lumière qui est en elle est une émanation du Verbe divin : chaque intelligence humaine a été "ensemencée" par le Logos éternel. C’est la fameuse théorie du Logos spermatikos, du "Logos qui ensemence" [...]. [...] On rencontre cependant, chez Justin, une idée, celle d’une "révélation" particulière accordée à certains hommes privilégiés. Il ne s’agit donc plus seulement de l’ensemencement par le Verbe de toute intelligence, y compris celle des laboureurs et des artisans, mais d’une sorte de grâce donnée à quelques-uns [...]. [...] Qui sont ces "hommes sacrés" à qui fut "envoyée" à l’origine, la philosophie ? Selon Daniélou – que nous suivons – il ne peut guère s’agir que de sages non hébreux.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 66-67

[ parole ] [ naturel-surnaturel ]

 

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inflexion idiomatique

Une impression d'accent peut reposer sur l'articulation des sons de la langue (ou phonèmes), sur leur mélodie, leur intensité et leur durée (ce qu'englobe le terme de prosodie) ou d'autres schibboleths, qui peuvent être interprétés comme typiques d'un accent donné. Ce mot "schibboleth" est utilisé en linguistique pour désigner un prononciation ou un mot précis auxquels on reconnaît l''origine d'un locuteur. Signifiant "épi" en hébreu biblique, il permettait aux gens de Galaad de démasquer leurs ennemis d'Ephraïm. La Bible nous raconte dans le livre des Juges (chapitre 12, verset 5-6 - traduction œcuménique):

"Galaad s'empara du gué du Jourdain, vers Ephraïm. Or, lorsqu'un des rescapés d'Ephraïm disait: "Laisse-moi passer", les hommes du Galaad lui disaient: "es-tu Ephraïmite?" S'il répondait "non", alors ils lui disaient: "Eh, bien! dits Shibboleth." Il disait "Sibboleth", car il n'arrivait pas à prononcer comme il faut. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. Il tomba en temps là quarante-deux mille hommes d'Ephraïm."

Auteur: Boula de Mareüil Philippe

Info: D'où viennent les accents régionaux ?

[ musique ]

 

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genèse

[Le vocabulaire de la création] Il n'existe pas de terme babylonien qui désigne spécifiquement la création par les dieux, comme le verbe /bara'/ en hébreu biblique, mais une série de mots et de périphrases, dont certains apparaissent dans ces vers [les premiers du Poème de la Création]. Le verbe /banû/ est le plus explicite, on le retrouve aux vers 9 et 12 pour décrire le processus positif qui est décrit. Il se peut qu'il soit associé au sémitique /binu/, le fils, mais les équivalents sumériens de /banû/ et /bunnû/ (SI, SI4, SIG7, MU2, etc) plaident pour un sens intransitif, "croître", et aussi "être beau". Les périphrases sont :
a) /nabû/ appeler et /shuma zakâru/ dire le nom. Le nom est la personne, voir le poème de Gilgamesh en version paléo-babylonienne : "mannum shumka ? -- GIS shumi anaku" ('qui est ton nom ? -- Gilgamesh, mon nom je suis".)
b) /shupû/, rendre visible.
c) /shuzuzu/, faire se tenir droit.
d) /shubshû/, faire être.

Auteur: Wilfred George Lambert

Info: Babylonian Creation Myths, p. 469 W. G. Lambert

[ langage ] [ historique ]

 

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