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orient-occident

Il est très significatif que les exercices de respiration pratique de l’Inde, que Swâmi Vivekânanda avait rendus populaires en Amérique par ses conférences, n’aient jamais conduit un seul Américain à un état supérieur, mais que, en revanche, d’après ce qu’on dit, nombre de leurs adeptes soient allés peupler les hôpitaux et les asiles d’aliénés. […] rien ne prouve que même les plus inoffensifs de ces exercices soient appropriés à des organismes européens […].

Auteur: Keyserling Hermann von

Info: Dans "Journal de voyage d’un philosophe", pages 326-327

[ initiation ] [ différences ] [ spiritualité ] [ incompatibilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prière

ils vont et viennent seuls autour des hôpitaux,
attendant dans l'angoisse qu'on les y laisse entrer.
Là est la mort. Pas celle dont le signe
miraculeusement effleura leur enfance, -
mais la mort étriquée telle qu'on l'entend là ;
là pend leur propre mort
comme un fruit vert, acide, et qui ne mûrit pas.

O Seigneur, donne à chacun sa propre mort,
la mort issue vraiment de cette vie
où il connut l'amour, la raison d'être et la misère.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Le Livre d'Heures", éd. Le Cri, p. 185

[ aboutissement ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

inflexion

La voix leur parvenait déformée, comme une voix de fausset, une typique voix de connard, perverse et autoritaire, étrangère à tout autre sentiment que le plaisir d'humilier. Des types qui crient, sûrs qu'on va leur obéir ou s'effondrer. C'est la voix de l'autorité, celle que crachent les haut-parleurs, dans les prisons, les couloirs des hôpitaux, les fourgons cellulaires qui, dans la ville déserte, en pleine nuit, conduisent les prisonniers dans les souterrains des commissariats pour leur infliger des coups de matraque ou l'électricité.

Auteur: Piglia Ricardo

Info: Argent brûlé

[ ton ] [ révélateur ] [ agression ]

 

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société

Il y a deux sortes d'individus dans la vie, les Classiques et les Indiens.
Le Classique est un homme pétri par la norme, il n'inventera jamais rien, ne fera qu'obéir et suivre le mouvement en rêvant d'ascension sociale. C'est mon père.
L'Indien est un intuitif, un insoumis, un créatif. C'est Casso le bonheur loin des apparences. Mais l'extrême Indien court vers la folie. Je le sais pour avoir croisé quelques Apaches dans les hôpitaux psychiatriques.
Ma voie était quelque part entre ces deux hommes, ces pôles contraires de mon enfance. Vaste espace où j'avançais, égaré.

Auteur: Garouste Gérard

Info: L'intranquille

[ extrémités ]

 

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lecture

Les gens lisent moins qu'autrefois. Il suffit de regarder les études réalisées à ce sujet, d'observer les ados, de fréquenter les centres commerciaux pour le vérifier. Cette réalité dissimule cependant une vérité moins connue : Moins les gens lisent, plus ils ont envie d'écrire. Les ateliers d'écriture qui abondent dans les universités, les bibliothèques, les cours du soir, les hôpitaux psychiatriques ou les prisons constituent le seul secteur en expansion du petit monde de l'écrit. Sans parler des cénacles d'aspirants écrivains qui échangent leurs manuscrits, officiellement dans le but de recueillir l'avis de leurs semblables, mais avec le secret espoir que leur génie soit ouvertement connu.

Auteur: Pyper Andrew

Info: Le marchand de sable va passer

[ exister ] [ s'exprimer ]

 

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religion

L'Un a été entrevu seulement par ceux qu'on appelle les mystiques. Ce sont des gens comme vous et comme moi, qui ont trouvé l'un en eux-mêmes, et qui partent de là pour s'approcher de l'Un. Les mystiques existent non seulement parmi les chrétiens, les juifs, les musulmans, mais aussi les zoroastriens, les hindous, les bouddhistes, les taoïstes. Aucun mystique n'a jamais levé la main pour faire la guerre. Quand on tue au nom de Dieu, c'est Dieu compris par l'intellect, et en suivant des commandements établis par la raison. Les mystiques, au contraire, on les a emprisonnés et suppliciés. De nos jours on les enferme dans des hôpitaux psychiatriques. Ce sont pourtant eux qui ont vu la plus grande lumière.

Auteur: Green Eugene

Info: La communauté universelle

[ pacifisme ] [ visionnaires ]

 

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thérapie

Un individu ordinaire ne joue aux courses que parce qu’il ne supporte plus la chaîne de montage, le faciès hébété de son contremaître, la brutalité de son propriétaire, et la disparition du plaisir des sens ; que parce qu’il n’a plus le choix qu’entre le fisc, la dépression nerveuse et le cancer ; que parce qu’il en a ras le cul de ces vêtements qu’on ne peut porter que trois fois, et ras le cul aussi de boire de l’eau qui a un goût de pisse, de se faire soigner à la vitesse grand V par des médecins nullissimes qui l’expédient ensuite dans des hôpitaux-mouroirs ; bref, l’homme ordinaire ne joue aux courses que parce que les politiciens puent de la gueule…

Auteur: Bukowski Charles

Info: Journal d'un vieux dégueulasse

[ loterie ] [ espérance ] [ jeux d'argent ]

 

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à dos d'hommes

Mais comment les navires qui voguent sur les lacs au coeur du continent africain sont-ils arrivés là ? Ils ont été démontés dans les ports de l'océan, les pièces chargées, transportées sur les têtes puis rassemblées sur les rives des lacs. C'est en pièces détachées que des villes entières, des usines, des équipements de mines, de centrales électriques, d'hôpitaux sont parvenus au fin fond de l'Afrique. Toute la civilisation technique du XIXè siècle a été transportée à l'intérieur de l'Afrique sur la tête de ses habitants.

Les habitants d'Afrique du Nord ou même du Sahara ont été plus chanceux : ils ont pu utiliser les bêtes de somme, les chameaux. Dans l'Afrique subsaharienne, le chameau ou le cheval n'ont jamais pu s'adapter, car ils étaient décimés par les mouches tsé-tsé ou par d'autres maladies des humides tropiques.

Auteur: Kapuscinski Ryszard

Info: Ebène - Aventures africaines

[ humaines fourmis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

armée

Médecine militaire : Au commencement, nous faisions du zèle et des pansements compliqués selon les formules ultramodernes de nos hôpitaux. Mais bientôt la routine de l'infirmerie et le scepticisme de notre bon major - dont j'ai compris depuis la haute sagesse - nous ramenèrent à l'ipéca, au sulfate de soude et au bain de pied à la moutarde, ainsi qu'à l'ouverture des panaris en cinq secs.
- Vous allez-t-il me faire mal, m'sieur le major ?
- Mais non, mon garçon, assieds-toi là et ferme les yeux.
Crouc, un bon coup de bistouri bien appliqué et ça y était. Le soldat se tordait de douleur sur sa chaise, cependant que, pour le consoler, nous lui tenions les habituels propos : "Eh bien ! tu en verras de plus rudes, à la guerre... Tu es un homme, sacrebleu !" et autres fariboles délurées. Le panaris des autres semble toujours insignifiant.

Auteur: Daudet Léon

Info: Souvenirs, Robert Laffont, Bouquins 1992 <p.257>

[ douleur ]

 

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communauté

La canicule transforma la vie des citadins. Elle créa un sentiment de calvaire partagé et suscita des échanges entre inconnus. Pour une fois, il y avait un sujet de conversation commun à tout le monde. Le quotidien prit des allures communautaires qu'on avait presque oubliées. Les gens s'asseyaient sur leur perron. Les barbiers installaient des fauteuils à l'extérieur et rasaient leurs clients à l'ombre d'un arbre ou d'un store. Partout les fenêtres étaient grandes ouvertes, celles des bureaux, des appartements, des hôtels, des bibliothèques, des hôpitaux, des écoles, si bien que les bruits de la ville circulaient partout librement. Le mugissement lointain du flot des voitures, les cris ponctuant les jeux des enfants, une dispute dans l'immeuble voisin - tous ces sons et mille autres encore vous parvenaient tandis que vous travailliez, lisiez ou essayiez de trouver le sommeil. Aujourd'hui, on rentre chez soi pour échapper au vacarme urbain ; dans les années 20, il pénétrait en grande partie avec vous à l'intérieur.

Auteur: Bryson Bill

Info: L'été où tout arriva

[ torride ] [ tropical ]

 

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