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démons intérieurs

Certes, terrible est le sort de ceux que Dieu a destinés à de continuelles rencontres avec les yeux phosphorescents du Mal, et ce n'est pas tant des catholiques que nous voulons parler - leur Mal se trouve, en définitive, uniquement dans l'absence de plaisir -, mais des protestants, par exemple, qui y croient, et tantôt le pendent, tantôt lui coupent la tête, tantôt l'envoient brûler avec mille étincelles sur une très moderne chaise ; terrible est donc le destin de qui est placé par Dieu, ou par sa propre ambition (ceci n'est pas encore clair), en lutte continuelle avec la perversité. Mais as-tu jamais pensé, Lecteur, quel peut être le supplice de la Perversité et de la Méchanceté même, placée dans l'impossibilité, pour des raisons mathématiques, dirons-nous, de lutter avec soi, de fuir de soi, et qui, toujours, le jour et la nuit, doit supporter l'horreur de sa propre présence désespérée - cette présence étant soi-même ? Non, tu n'y as certes pas pensé.

Auteur: Ortese Anna-Maria

Info: In "L'iguane", éd. Gallimard, p. 96-97 - trad. J.N. Schifano

[ religions ] [ haine de soi ] [ adresse au lecteur ] [ 2e personne du singulier ] [ conscience ] [ inévitabilité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

féminisme

L’identification au corps de souffrance vous empêche donc de composer avec lui. Certaines femmes ayant déjà suffisamment de conscience pour avoir mis de côté leur identité de victime sur le plan personnel s’accrochent tout de même encore à l’identité de victime sur le plan collectif en prononçant des phrases du genre "ce que les hommes ont fait aux femmes". Elles ont raison, mais elles ont également tort. Elles ont raison en ce sens que le corps de souffrance féminin collectif est dû en grande partie à la violence que les hommes ont infligée aux femmes et à la répression du principe féminin sur toute la planète depuis des millénaires. Elles ont tort si elles s’identifient à ce fait et se maintiennent ainsi emprisonnées dans une identité collective de victime. Si une femme est encore déchirée par la colère, le ressentiment ou la condamnation, c’est qu’elle s’accroche encore à son corps de souffrance. […] Si les femmes se coupent des hommes, cela génère une sensation de division et donc un renforcement de l’ego.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Dans "Le pouvoir du moment présent" pages 186-187

[ haine ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

Se lamenter sur un cadavre est aussi inconséquent que de verser des larmes sur une fleur qu'on vient de couper. L'horreur, ce n'est pas la mort mais la vie que mènent les gens avant de rendre leur dernier soupir. Ils n'ont aucune considération pour elle et ne cessent de lui pisser, de lui chier dessus. Des copulateurs sans conscience. Ils ne s'obsèdent que sur la baise, le cinoche, le fric, la famille, tout ce qui tourne autour du sexe. Sous leur crâne, on ne trouve que du coton. Ils gobent tout, Dieu comme la patrie, sans jamais se poser la moindre question. Mieux, ils ont vite oublié ce que penser voulait dire, préférant abandonner à d'autres le soin de le faire. Du coton, vous dis-je, plein le cerveau ! Ils respirent la laideur, parlent et se déplacent de manière tout aussi hideuse. Faites-leur donc entendre de la bonne musique, eh bien ils se gratteront l'oreille. La majeure partie des morts l'étaient déjà de leur vivant. Le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.
Vous voyez, sans les chevaux je perds mon sens de l'humour.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau, pp 17,18

[ détestable ] [ haine ] [ abrutissement ]

 
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antisémitisme

Bonjour Jean-François Copé,
Je voudrai vous encourager.
Il serait certainement préférable qu'avec votre ami Jacob vous quittiez la France pour Israël. Ils ont besoin de monde là-bas. Et nous on voudrait bien se débarrasser des sournois représentants du capital nomade. Vous avancez masqués. Nous le serons aussi. Vous avez la presse et la finance. Nous avons le nombre.
La France est bien trop pénétrée par le sionisme, par comparaison aux autres pays. Un certain Adolf l'avait déjà souligné. Mais c'est plus fort que vous. Vous avez la vérité, l'arrogance, la certitude d'être au-dessus. Vous avez la confiance de Mammon. Jésus avait mis le doigt dessus... Hélas la bête immonde est toujours là.
"Un goy est comme un chien. Les Ecritures nous apprennent qu'un chien mérite plus de respect qu'un goy." Ereget Rashi Erod 22 30
"Les juifs ont droit à être appelés hommes, pas les goyim." Iebhammoth 61a
"Il faut remplacer les serviteurs goyim morts, comme les vaches, ou les ânes perdus. Il ne faut pas montrer de sympathie pour le juif qui les emploie." Iore Dea 377
On ne vous laissera pas faire. Vous êtes le diable.

Auteur: Internet

Info:

[ haine ]

 

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bouc-émissaire

On a longtemps pensé que pour être la cible du racisme, il fallait appartenir à une minorité. Ce que le racisme anti-Blancs nous montre c'est que pour être victime de racisme, il suffit de faire l'objet d'un récit haineux qui réduit l'individu à une apparence que l'on ne peut choisir. Le récit sur la “blanchité” est déployé par les racialistes, ces soi-disant antiracistes influencés par le mouvement woke et par les islamistes. Ce racisme anti-blanchité s'est construit sur notre sol autour d'un récit mensonger qui fait du “Blanc” et de l'Occident la source de tous les maux. La colonisation et l'esclavage, pourtant pratiqués également par les arabo-musulmans, les Blancs, les Noirs, les Juifs sont vus comme la seule tare des Blancs. Et dans le même temps leur est refusé le fait que ce sont des Blancs qui ont théorisé le refus de l'esclavage et pensé la dignité humaine fondant l'égalité de tous les hommes. Leur but, c'est de créer un ressentiment dans certaines couches de la population que l'on invite à s'identifier à des victimes de persécutions pendant que l'on désigne les Blancs comme responsables de toutes les difficultés. Et cela fonctionne.

Auteur: Pina Céline

Info: Le Figaro Vox du 6 octobre 2021

[ motifs de haine ] [ autoflagellation ] [ xénophobie ] [ contrecoup ] [ choc en retour ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

Je hais les Femmes : Elles me portent sur les nerfs.
Il y a les Femmes d'Intérieur...
Ce sont les pires.
Chaque instant est ficelé de Bonheur,
Elles respirent avec méthode
Et pour l'éternité se hâtent à grand pas vers la maison
Où il faut surveiller le dîner...
Il y a aussi les douces
Qui disent avec un tendre sourire "l'argent ne fait pas le bonheur"
Et ne cessent de me faire admirer leur robe
En me confiant : "je l'ai faite moi-même"...
Et vont épluchant les pages féminines des magazines,
Toujours à essayer de nouvelles recettes...
Ah, que je les hais, ces sortes de femmes !
Et puis il y a les Petites Fleurs Sensibles [...]
Et puis, il y a celles qui ont toujours des Ennuis [...]
Et puis, il y a les Madame-Je-Sais-Tout
Elles sont la peste !
Elles savent tout ce qui de par le monde arrive
Et sont au régal de vous en informer.
Il est de leur devoir de corriger les impressions fausses,
Elles connaissent les Dates de Naissance, les Seconds Prénoms
De tout un chacun
Et leur être sue la Banalité Factuelle.
Pour moi, elles sont l'Ennui !

Auteur: Parker Dorothy

Info:

[ haine ]

 

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désenchantement

tout le monde s’en fout

tout le monde s’en contrefout

tu savais pas ?

tu l’avais oublié ?

tout le monde s’en bat les reins



même ces empreintes de pas

qui semblent aller quelque part

ne mènent nulle part



tu peux prendre les choses à cœur

mais tout le monde s’en fout –

c’est la première leçon

qui mène à la sagesse



apprends-le

et personne n’a l’obligation de s’en soucier

personne n’est censé en avoir quelque chose à foutre



la sexualité et l’amour sont évacués...

comme de la merde.



tout le monde s’en branle



apprends-le



croire en l’impossible est un

piège

la foi tue



tout le monde s’en balance –

les suicidés, les morts, les dieux

ou les vivants



pense au vert, pense aux arbres, pense

à l’eau, pense à la chance et à la gloire de

toute sorte

mais garde-toi

le plus tôt possible

de dépendre de l’amour

ou d’attendre qu’on t’aime

en retour



personne n’en a rien à foutre.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " file dans ta tombe sans faire de saletés"

[ relations impitoyables ] [ haine silencieuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inventions

Ce matin, je crois bien avoir découvert la trace d'un nouveau pudendum, d'un nouveau motif de honte encore inconnu dans le passé. Pour le moment, je l'appelle "la honte prométhéenne", et j'entends par là "la honte qui s'empare de l'homme devant l'humiliante qualité des choses qu'il a lui-même fabriquées".

J’ai visité avec T. une exposition technique que l’on venait d’inaugurer dans le coin. T. s’est comporté d’une façon des plus étranges, si étrange que j’ai fini par l’observer, lui, plutôt que les machines exposées. Dès que l’une des machines les plus complexes de l’exposition a commencé à fonctionner, il a baissé les yeux et s’est tu. J’ai été encore plus frappé quand il a caché ses mains derrière son dos, comme s’il avait honte d’avoir introduit ses propres instruments balourds, grossiers et obsolètes dans une haute société composée d’appareils fonctionnant avec une telle précision et un tel raffinement. [...]

Si j’essaie d’approfondir cette "honte prométhéenne", il me semble que son objet fondamental, l’ "opprobre fondamental" qui donne à l’homme honte de lui-même, c’est son origine. T. a honte d’être devenu plutôt que d’avoir été fabriqué. Il a honte de devoir son existence – à la différence des produits qui, eux, sont irréprochables parce qu’ils ont été calculés dans les moindres détails – au processus aveugle, non calculé et ancestral de la procréation et de la naissance.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 37-38

[ rabaissement ] [ définie ] [ haine du hasard ] [ transhumanisme ] [ hommes-machines ]

 
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dissonance cognitive

L’attention incessante, et pourtant curieusement désincarnée, que la mère narcissique porte à son enfant, interfère à chaque étape du processus de "frustration optimale". Ce type de mère ressent souvent son enfant comme une extension d’elle-même ; elle prodigue des soins qui sont "gauchement inappropriés" aux besoins réels du petit, et l’entoure d’un excès de sollicitude apparente, mais qui manque de vraie chaleur. En le traitant comme une "possession exclusive", elle incite l’enfant à concevoir un sens exagéré de sa propre importance ; en même temps, elle lui rend difficile de s’avouer la déception qu’il ressent en constatant les imperfections maternelles. Dans la schizophrénie, la disjonction entre, d’une part, les soins superficiels et de pure forme que prodigue la mère et, d’autre part, sa dévotion apparemment exclusive, est si douloureuse pour l’enfant qu’il refuse de la reconnaître. Les défenses régressives, "la perte des frontières du moi", l’illusion d’omniscience, et la pensée magique, apparaissent, elles aussi, sous une forme moins prononcée, dans les désordres narcissiques. Bien que la schizophrénie ne puisse, en aucune manière, être considérée simplement comme une forme exagérée du narcissisme, un de leurs points communs est la rupture des frontières entre le moi et le monde des objets. […] Il n’est donc pas surprenant que les études effectuées sur l’arrière-plan familial des malades schizophrènes révèlent un certain nombre de traits que l’on retrouve dans les familles narcissiques. Dans les deux cas, une mère narcissique prodigue à sa progéniture des soins suffocants, qui sont pourtant affectivement distanciés. Narcisse, comme le schizophrène, occupe souvent une position privilégiée au sein de la famille, soit à cause de ses dons réels, soit parce que l’un de ses parents le traite comme le substitut d’un père, d’une mère, ou d’un conjoint absent. Ce parent-là attire parfois la famille entière dans le labyrinthe de sa névrose, que les membres de la famille s’accordent tacitement à flatter, afin de maintenir l’équilibre émotionnel de l’ensemble.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 273-274

[ haine forclose ] [ schizophrénogène ]

 

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hommes-femmes

À Éléments, depuis des décennies, nous avons toujours soutenu l’essentiel des revendications féministes. La plupart ont fort heureusement abouti. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de féminisme, il n’y a plus qu’un discours sur le sexe ou les sexes ne comptent pour rien. […]

Faire croire aux femmes, tantôt que les hommes sont leurs ennemis, tantôt qu’elles sont elles aussi des “hommes comme les autres” est évidemment contradictoire. On ne peut à la fois dire que les sexes n’existent pas, mais que le sexe masculin existe quand même assez pour être voué aux gémonies, dénoncer la distinction biologique entre hommes et femmes et dénoncer les hommes comme habités par la “culture du viol” et le désir de “féminicide” – ou bien encore cultiver la misandrie féministe tout en excusant la misogynie islamiste. Les deux théories sont inconciliables, leur seul point commun étant l’incapacité des unes comme des autres à envisager les relations entre les sexes sous un angle autre que le rapport dominants/dominés, l’accusé en dernière instance étant toujours l’homme hétérosexuel blanc. […]

Neuf femmes sur dix préfèrent encore aujourd’hui que l’homme fasse “le premier pas”. Or, en supprimant ce premier pas pour cause de harcèlement, on met un terme à la relation avant même qu’elle n’ait commencé. L’idée générale est que la séduction, c’est déjà du viol – alors que le viol, c’est au contraire justement le refus de la séduction, alors que le violeur ne veut pas séduire, mais faire subir. On ne peut imaginer plus grand contresens. […]

Soumettre la vie sexuelle à une réglementation de tous les instants, c’est considérer plus que jamais le sexe comme peccamineux. Les relations sexuelles sont codifiées par les nouveaux puritains comme elles l’étaient autrefois par les bons pères : il y a le licite et l’interdit. Le string a remplacé la soutane, mais la confession et la repentance sont toujours à l’ordre du jour : le libertin doit plus que jamais faire son mea culpa. Le néoféminisme a tout simplement ressuscité l’ordre moral.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Revue Éléments n°192 septembre 2021

[ guerre ] [ haine ]

 

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