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famille

Prenons par exemple les occupations d’une maîtresse de maison : il est certain que nettoyer, etc., témoigne de son désir de rendre les choses agréables à la fois pour les autres et pour elle ; c’est donc une manifestation d’amour envers les autres et les choses auxquelles elle tient. Néanmoins, par la destruction de l’ennemi : la poussière, qui dans son inconscient représente les choses "mauvaises", la maîtresse de maison exprime en même temps son agressivité. La haine et l’agressivité originales, dérivées des sources les plus anciennes, peuvent percer chez des femmes dont la propreté devient obsessionnelle. Nous connaissons tous ce type de femme qui rend malheureux les membres de sa famille en "rangeant" continuellement ; ici, la haine est en réalité dirigée contre les gens qu’elle aime et qu’elle soigne.

Auteur: Klein Melanie

Info: L'Amour et la haine : Le besoin de réparation

[ psychanalyse ] [ femmes-par-femmes ] [ épousseter ] [ maniaque ] [ astiquer ]

 
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métapsychologie

Le plus, et le moins, qu’une personne puisse faire est d’être O*. L’identification à O est un moyen de le tenir à distance. La beauté d’une rose est un phénomène qui dévoile la laideur de O, tout comme la laideur dévoile ou révèle l’existence de O. A*, H* et C* sont des liens et, à ce titre, ils sont des substituts d’une relation ultime à O, qui n’est ni relation, ni identification, ni communion (atonement), ni réunion. Les qualités attribuées à O, les liens avec O, sont autant de transformations de O et d’être O. La rose est tout ce que l’on peut dire qu’elle est. La personne humaine est elle-même, et dans les deux cas, j’entends par "est" l’acte positif d’être dont A, H et C ne sont que des substituts et des approximations.

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Dans "Transformations" page 159, *O = origine, chose en soi, A = amour, H = haine, C = connaissance

[ plérôme ] [ intermédiaires ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déséquilibre

Mais l'enfant ne s'endort pas toujours ainsi dans le sein de l'être, surtout si l'Autre qui a aussi bien ses idées sur ses besoins, s'en mêle, et à la place de ce qu'il n'a pas, le gave de la bouillie étouffante de ce qu'il a, c'est-à-dire confond ses soins avec le don de son amour.
C'est l'enfant que l'on nourrit avec le plus d'amour qui refuse la nourriture et joue de son refus comme d'un désir (anorexie mentale). Confins où l'on saisit comme nulle part que la haine rend la monnaie de l'amour, mais où c'est l'ignorance qui n'est pas pardonnée.
En fin de compte, l'enfant en refusant de satisfaire à la demande de la mère, n'exige-t-il pas que la mère ait un désir en dehors de lui, parce que c'est là la voie qui lui manque vers le désir?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "La direction de la cure"

[ angoisse ] [ excès ] [ maman-enfant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pragmatisme

- Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti, répétait l'ami Koch. Il n'y a pas besoin d'amour, écoute-moi. Dans notre stupidité, c'est ça que nous attendons toujours. L'Amour. Etre aimé, elle est bien bonne ! Après des siècles de haine et d'errance, qu'on nous aime d'un coup. Aime ton prochain plus que toi-même ? Le prochain ! Hum ! oui, je comprends… mais même le prochain ne peut être aimé autant qu'on aime sa propre petite peau. Un mensonge. Jamais plus que soi ! Ce n'est pas possible. Et si c'est possible, c'est trop. Pourquoi nous aimer ? Sommes-nous meilleurs, plus beaux ? Parfaits ? Nous ne le sommes pas. Donc : qu'on nous laisse tranquilles. C'est tout, c'est tout ! Tu m'entends ? C'est tout ! Qu'on cesse de nous demander d'être meilleurs, plus beaux, parfaits. C'est tout ! Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ espérance inutile ] [ espoir redondant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métissage

Ô Races, ô des espoirs !

Je suis racée.

Voilà tout.

Non pas, comme le définit "Le Petit Robert", parce que j'aurais des qualités propres à mon pedigree ou que mon élégance naturelle m'offrirait, de fait, un port de tête altier. Non. Je suis racée parce que je porte en moi plusieurs racines que certains prennent pour des races. Telle un Arlequin coloré ou une barbe à papa sucrée, c'est par un excès de race que je suis racée.

Femme européenne et africaine à la fois, binationale, française et gambienne, juive aux origines chrétiennes et musulmanes, animiste avant l'islamisation de l'Afrique de l'ouest, blanche et noire, je veux aujourd'hui annoncer la couleur : je suis bien dans ma peau. Heureusement d'ailleurs, car si j'étais raciste avec toutes ces "races" à l'intérieur, ce serait inévitablement la haine de soi.

Auteur: Khan Rachel

Info: Racée

[ multiculturalisme ] [ femme carrefour ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mort vivant

Cet automne-là, j'ai appris que l'homme peut franchir le trait qui le sépare de la mort alors que son corps est encore vivant. Il y a en vous, quelque part, du sang qui coule mais, physiologiquement, vous êtes déjà passé par la préparation qui précède la mort. Et vous avez déjà vécu la mort elle-même. Tout ce que vous voyez autour de vous, vous le voyez déjà comme depuis la tombe, sans passion, et vous avez beau ne pas vous mettre au nombre des chrétiens, et même parfois vous situer à l'opposé, voilà que vous apercevez tout à coup que vous avez bel et bien pardonné à ceux qui vous ont offensé et que vous n'avez plus de haine pour ceux qui vous ont persécuté. Tout vous est devenu égal, voilà tout;il n'y a plus en vous d'élan pour réparer quoique ce soit; vous n'avez aucun regret.

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: Le Pavillon des cancéreux

[ détachement ultime ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

caractères

Les romans de Dostoïevski marquent les étapes successives d'une enquête sur l'existence de Dieu. En eux s'est élaborée une philosophie profonde et fondamentale de l'action humaine. Les héros de Dostoïevski sont ivres d'idées et brûlés par le feu des mots. Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient des types ou des personnifications allégoriques. Nul, à l'exception de Shakespeare, n'a représenté plus complètement les énergies complexes de la vie. Cela veut dire simplement que des personnages comme Raskolnikov, Muichkine, Kirilov, Versilov, Ivan Karamazov se nourrissent de pensée comme d'autres humains se nourrissent d'amour ou de haine. Là où les autres hommes brûlent de l'oxygène, eux brûlent des idées. C'est pourquoi les hallucinations jouent un si grand rôle dans les romans de Dostoïevski : l'hallucination, c'est l'état dans lequel la ruée de la pensée à travers l'organisme humain et le dialogue entre le moi et l'âme se trouvent extériorisés.


Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ individus ] [ opinions ] [ littérature ] [ réflexions ]

 

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techno parade

J’ai donc vu passer ce chaos. C’est une immense bouillie funèbre. C’est un écrabouillement systématique. C’est l’esprit de système en soi quand il ne reste plus que le système devenu sound. C’est une saturation en marche. C’est un point de non-retour en mouvement. C’est le néant sur le chemin de la guerre. Le bruit est comme un incendie qui écorche tout sur son passage, ravine les immeubles et les passants. […] D’où jaillissent tous ces glapissements, ces gueulantes de crocodiles malades ? Qu’est-ce qu’essaie de dire cette méchanceté, cette véhémence sans précédent, cette exhibition piétinante ? Je me fous éperdument, bien entendu, de savoir si tout ça broie du hardcore, de la jungle, du trip-hop ou d’autres merdes. C’est une haine, une bêtise en cascade qui vous charcutent jusqu’aux poumons. Ce n’est pas de la régression tribale, comme diraient les réactionnaires, c’est de la progression néolithique. Le Neandertal est devant nous. On entend battre le ventre des cavernes.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 204

[ musique électro ] [ rave party ] [ diatribe ] [ détestation ]

 

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femmes-entre-elles

Tu avais autrefois une tante qui devait subir une grave opération dont elle était convaincue qu’elle ne réchapperait pas, alors qu’entre elle et sa plus proche parente existait depuis des années l’une de ces tranquilles inimitiés, profondes et inexplicables (pour un cerveau d’homme), telles qu’on en rencontre entre femmes d’une même famille, et son seul souci avant de quitter ce monde fut de se débarrasser d’une certaine robe marron qu’elle possédait et qu’à sa connaissance sa parente savait qu’elle avait toujours détestée, robe qu’il fallut brûler, non pas donner mais brûler, dans l’arrière-cour, au-dessous de la fenêtre d’où, en se faisant soutenir (et au prix d’effroyables souffrances), elle pût la voir brûler de ses propres yeux, persuadée qu’elle était qu’une fois morte sa parente, celle à qui incomberait logiquement le soin des obsèques, la ferait enterrer dans cette robe-là. — Et elle est morte ? demanda Quentin. — Non. À peine la robe brûlée, elle a commencé à se rétablir.

Auteur: Faulkner William

Info: Absalon, Absalon!

[ antagonistes ] [ habillement ] [ haine ]

 

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fils-père

un des trucs les plus chanceux

qui me soit arrivé

fut d’avoir un père

cruel et sadique.



après lui

les pires choses que la Destinée

m’a fait endurer

ne m’ont pas semblé si

terribles –

des choses qui pousseraient d’autres

hommes

vers la colère, le désespoir, le dégoût,

la folie, des pensées suicidaires

et

plus encore

n’ont eu qu’un impact mineur

sur moi

du fait de mon

éducation :

après mon père

presque tout le reste m’a paru

correct.



je devrais vraiment avoir

de la gratitude pour ce

vieil enfoiré

mort depuis si longtemps

dans la mesure où

il m’a préparé

pour tous les nombreux

enfers

en m’y menant

plus tôt

que prévu

lors de ces années

où on ne peut pas s’échapper.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " cher vieux papa"

[ haine ] [ violence ]

 

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