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autocratie

(…) la dictature est une sage invention de la république romaine, le dictateur est un magistrat romain extraordinaire qui a été établi après l'expulsion des rois afin qu'existe un puissant "imperium" pendant les périodes de périls, qui ne soit pas entravé, comme c'était le cas de l'autorité des consuls, par la collégialité, le droit de veto des tribuns de la plèbe et la "provocation ad populum" (l'appel au peuple). Le dictateur, qui est désigné par le consul, sur requête du Sénat, a pour mission de mettre fin à la situation périlleuse qui est la raison de sa nomination, soit en menant une guerre ("dictatura rei gerendae"), soit en réprimant une sédition intérieure ("dictatura seditionis sedandae") ; par la suite, il a également été désigné pour régler des affaires particulières, telles que l'organisation d'une assemblée du peuple ("comitiorum habendorum"), le plantage du clou qui, pour des raisons religieuses, devait être l'acte du "praetor maximus" ("clavi figendi"), la direction d'une enquête, la détermination des jours fériés, etc. Le dictateur est nommé pour six mois, mais selon une louable coutume de l'époque républicaine, après avoir rempli sa mission, il abandonne sa charge dès avant l'expiration de ce délai. Il n'est pas lié par les lois et il est une sorte de roi ayant un pouvoir illimité de vie et de mort.

Auteur: Schmitt Carl

Info: La dictature, pp. 23-24

[ historique ] [ étymologie ] [ absolutisme ]

 

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catholicisme

Contre les mauvais prêtres, les chrétiens blasphémateurs, les hérétiques, les Juifs, les païens, on pressent que Philippe Auguste, Louis VIII et saint Louis soutinrent fidèlement la cause de la foi. Ils intervinrent dans les questions de discipline, s'inquiétèrent de faire réformer les églises et les monastères où le culte divin était négligé, et saint Louis demanda au pape Alexandre IV qu'on ne l'empêchât point de sévir contre les clercs mariés ou criminels. Philippe Auguste faisait jeter à l'eau les blasphémateurs. Saint Louis se montra si dur pour eux que Clément IV intervint, conseilla au roi de déterminer, de concert avec ses barons et ses prélats les peines temporelles qui pourraient leur être infligées, "sans aller jusqu'à la mutilation ou la mort." Saint Louis essaya, sans grand succès, de convertir des juifs. Les rabbins essayèrent en vain de défendre le Talmud, dont le pape avait ordonné la destruction ; le (...) roi fit anéantir tous les exemplaires qu'ont pu découvrir. Il n'aimait pas les discussions, alors à la mode, entre théologiens chrétiens et israélites et il défendait aux laïques de s'y mêler, de crainte qu'ils eussent le dessous ; la seule façon de faire, disait-il, pour un laïque qui entend médire de la loi chrétienne par un Juif, c'est de tirer son épée et d'en "donner parmi le ventre dedans, tant comme elle y peut entrer".

Auteur: Petit-Dutaillis Charles

Info: La Monarchie féodale en France et en Angleterre (Xe - XIIIe), 541. Evolution de l'humanité n°29, p. 266-267

[ Gaule ] [ historique ]

 

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analyse politique française

De gaulliste, la droite devint orléaniste. De la “fracture sociale” de Philippe Séguin, elle passa à la “facture fiscale” d’Alain Juppé. Soumise culturellement à la nouvelle gauche issue des années 1980, elle se “recentra” : la création de l’UMP, le 23 avril 2002, concrétisa l’emprise de l’idéologie européiste sur la droite.

Historiquement force de transformation de la société, le Parti socialiste se réduisit progressivement à une “gauche morale”. Il troqua le mot d’ordre rimbaldien qui avait symbolisé son projet et contribué à sa victoire – “Changer la vie” – pour un “Touche pas à mon pote” conforme à son nouvel objet social, menant une politique de droite avec des mots de gauche.

Le socialisme visait à représenter le peuple, à agir en son nom et pour son bien – Léon Blum fut porté à Matignon par le Front populaire. Le gaullisme prétendait, lui, en être l’incarnation naturelle – “le gaullisme, c’est le métro aux heures de pointe”, avait résumé André Malraux. Ces deux traditions politiques populaires ont fini par s’embourgeoiser et par converger en un même centrisme européiste. Mitterrand et Delors ont liquidé le socialisme en mars 1983 ; Chirac et Juppé en firent de même avec le gaullisme en octobre 1995. Dans les deux cas, le sabordage se fit pour et par l’Europe, au nom de celle‐ci et par son truchement.

Auteur: Morelle Aquilino

Info: Le Figaro Magazine du 8 octobre 2021

[ historique ] [ vingtième siècle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

marketing

Son appellation ne trompe pas : le magazine, c’est le magasin chez soi. À la mobilité physique des marchandises dans l’entrepôt – le magasin – répond la mobilité visuelle et mentale des marchandises et de leurs images dans le magazine. Le magazine est le premier média de masse entièrement dédié à la consommation. C’est le lieu où les marchandises sont discutées : leur circulation symbolique y est travaillée, en préparation de leur circulation physique. Ce type de périodique émerge et se massifie aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Entre 1890 et 1905, les périodiques mensuels passent de 18 à 64 millions d’exemplaires par numéro. Le Ladies’ Home Journal, champion toutes catégories, passe d’un tirage de 100 000 exemplaires en 1884 à 1 million en 1904. À la suite des États-Unis, divers pays occidentaux adoptent la formule du magazine féminin avec plus ou moins d’empressement. En France, les premiers périodiques du genre – Votre Beauté et Marie-Claire – apparaissent dans les années 1930.

Comme le grand magasin, le magazine est "départementalisé" ; il s’organise en rubriques : histoires, reportages, voyages, conseils domestiques… Les lecteurs de magazines vont et viennent à travers les rubriques, ils se comportent dans les pages du magazine comme dans les allées du magasin : en ignorant presque certains linéaires et en nidifiant dans les rubriques de leurs marchandises préférées.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ historique ] [ réclame chic ] [ publicité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

formacja

Nous ne comprenons vraiment que ce qui fut énoncé et enregistré par les deux ou trois générations précédant notre culture propre. Seules les formulations utilisées par ces strates antérieures rapprochées sont "compréhensibles", littéralement. En effet, ces consensus d'un réel sont suffisamment contigus dans le temps - tant les terminologies qui en font rapport que la réalité qui en fut le socle -, un peu comme si nous en avions respiré les odeurs et éprouvé les émotions grâce à nos ascendants proches, parfois aussi aidés en celà par l'école, qui consolida ces éléments de la culture collective d'un moment/époque : le notre, l'air d'un temps. Tout ce qui est au-delà est de seconde main, sujet à caution. Ce que nous nous nommons culture collective, sur le temps long, les annales écrites, parait, après réflexion, hors de portée, très discutable. A tout le moins inextricable fouillis quasi irrationnel dont il n'y a peut-être rien d'autre à tirer qu'une forme de divertissement. J'ai même le sentiment que l'époque la plus intelligible est celle de nos grands-parents ; explicitée  par nos parents et déjà bien digérée/distanciée par les années. 

Il est imaginable qu'en ce qui concerne les annales "vidéos" des époques à venir, ce sera encore plus vrai, parce qu'avec une matière toujours plus pléthorique  ce sera tout aussi facile à manipuler. D'où nécessaire honnêteté et impartialité des historiens.

Auteur: Mg

Info: 13. 2. 2021

[ continuité trompeuse ] [ décontextualisation historique ] [ mémoire communautaire ] [ limitation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

camarde

La mort, la nôtre, est vraiment née au XVIè siècle. Elle a perdu sa faux et son horloge, elle a perdu les Cavaliers de l'Apocalypse et les jeux grotesques et macabres du Moyen Âge. Tout ça, c'était encore du folklore et de la fête, par où la mort s'échangeait encore, certes pas avec l'efficacité symbolique des primitifs, mais du moins comme phantasme collectif au fronton des cathédrales ou dans les jeux partagés de l'enfer. On peut même dire : tant qu'il y a de l'enfer, il y a du plaisir. Sa disparition dans l'imaginaire n'est que le signe de son intériorisation psychologique, quand la mort cesse d'être la grande faucheuse pour devenir l'angoisse de la mort. Sur cet enfer psychologique, d'autres générations de prêtres et de sorciers vont grandir, plus subtiles et plus scientifiques.

Avec la désintégration des communautés traditionnelles, chrétiennes et féodales, par la Raison bourgeoise et le système naissant de l'économie politique, la mort ne se partage plus. Elle est à l'image des biens matériels, qui circulent de moins en moins, comme dans les échanges antérieurs, entre des partenaires inséparables, et de plus en plus sous le signe d'un équivalent général. Dans le mode capitaliste, chacun est seul devant l'équivalent général. De même chacun se retrouve seul devant la mort - et ceci n'est pas une coïncidence. Car l'équivalence générale, c'est la mort.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: L'échange symbolique et la mort (1976)

[ historique ] [ faucheuse ] [ renaissance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

musique

JEAN-CLAUDE RISSET : Les sons soutenus correspondent à des mouvements oscillatoires. Les oscillations les plus simples sont sinusoïdales : elles correspondent à des mouvements symétriques par rapport à la position au repos de la membrane, ou plus généralement du corps vibrant. ÉMILE NOËL : En effet, quand on regarde les dessins des oscillations qui sont censées représenter des sons, on voit souvent des formes symétriques ou presque symétriques. JEAN-CLAUDE RISSET : Les petites oscillations sont souvent symétriques par rapport à l'axe du temps. Quand elles ne le sont pas, le son n'est plus " simple ", sinusoïdal, il s'enrichit en harmoniques. Mais on sait depuis Fourier qu'un son périodique peut être considéré comme une superposition de sons sinusoïdaux. Le son peut donner lieu à des interférences. On peut annuler un son sinusoïdal en lui ajoutant sa copie en "opposition de phase", c'est-à-dire décalée d'une demi-période. Plus généralement, l'effet d'un son quelconque est annihilé par l'addition du son "opposé", correspondant à la même variation de pression changée de signe : il est donc possible d'annuler un son en lui superposant un "anti-son". Dans la Grèce antique, les gradins d'un théâtre faisant face à la mer réfléchissaient le bruit des flots en lui donnant une couleur particulière, à cause des interférences entre les sons renvoyés par deux gradins successifs : premier exemple historique de ce qu'on appelle aujourd'hui filtrage en peigne.

Auteur: Internet

Info: In Collectif : La Symétrie aujourd'hui

[ fréquences ]

 

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analogies

Ce que ces deux sciences de l'identification et de la mémoire (recognition), l'évolution et l'immunologie, ont en commun ne se retrouve pas dans les systèmes non biologiques tels que les étoiles "en évolution". Ces systèmes physiques peuvent être expliqués en termes de transfert d'énergie, de dynamique, de causes et même de "transfert d'informations". Mais ils ne présentent pas de répertoires de variantes prêtes à interagir par sélection pour donner une réponse démographique selon un principe héréditaire. L'application d'un principe sélectif dans un système d'identification et de mémoire (recongnition) ne signifie pas nécessairement que les gènes doivent être impliqués, mais simplement que tout état résultant de la sélection est fortement corrélé dans sa structure avec celui qui l'a engendré et que cette corrélation continue à se propager. Il est aussi inexact aussi de dire que la sélection ne peut pas introduire des variations elle-même. Mais une constance ou une "mémoire" des événements sélectionnés est nécessaire. Si les changements sont si rapides que ce qui a été sélectionné ne peut émerger dans la population ou est détruit, un tel  système d'identification et de mémoire (recognition) ne survivra pas. La physique en tant que science dure ne traite pas de tels systèmes de reconnaissance (recognition), qui sont par nature des structures biologiques avec continuité historique. Mais toutes les lois de la physique s'appliquent néanmoins aux systèmes d'identification et de mémoire (recognition).

Auteur: Edelman Gerald Maurice

Info: Bright and Brilliant Fire, On the Matters of the Mind (1992), 79

[ macrocosme ] [ microcosme ] [ organique ] [ inorganique ] [ tétravalence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

antisémitisme

Dans le même discours [Clôture du rassemblement du congrès du parti en septembre 1933 à Nuremberg] Hitler définit la fonction de l'idéologie :
- Les visions du monde posent que la conquête du pouvoir politique n'est que la condition préalable à l'accomplissement de leur véritable mission.
L'expression même "vision du monde" sous-entend l'engagement solennel de soumettre toute entreprise à un dessein initial particulier et à une orientation visible. Ce dessein peut être bon ou mauvais ; il est le point de départ de l'attitude à adopter face à chaque événement et circonstance de la vie ; et, de ce fait, il est une règle contraignante et obligatoire à toute action ...
En d'autres termes, la vision du monde définie par Hitler forme un cadre quasi-religieux dans lequel s'insèrent les buts politiques immédiats. Le nazisme n'est donc pas un simple discours idéologique, mais une "religion" politique.
Avant l'automne 1935, Hitler ne fournit aucun indice en public ou en privé sur son ultime objectif en matière de politique antijuive. Mais, bien avant, l'agitateur politique encore novice avait précisé la finalité d'une politique anti juive systématique dans son premier texte politique, la fameuse lettre sur la "question juive" adressée à un certain Adolf Gemlich le 16 septembre 1919. Il fallait commencer par priver les juifs de tous leurs droits civiques: "Le but final, cependant, doit être l'élimination définitive de tous les juifs."

Auteur: Friedländer Saul

Info: Les années de persécution : L'Allemagne nazie et les Juifs, 1933-1939

[ historique ]

 

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pseudo-sciences

La question de la comparaison du succès d'une théorie avec celui d'autres théories introduit le troisième élément de la matrice, le contexte historique. Les travaux historiques de Kuhn et d'autres ont montré qu'en général, une théorie n'est rejetée que (1) lorsqu'elle a été confrontée à des anomalies sur une longue période et (2) lorsqu'elle a été remise en cause par une autre théorie. Par conséquent, en ce qui concerne le contexte historique, nous devons considérer deux facteurs pertinents pour la démarcation : l'efficacité d'une théorie dans le temps pour expliquer de nouveaux faits et traiter des anomalies, et la présence de théories alternatives.

Nous pouvons alors proposer le principe de démarcation suivant :

Une théorie ou une discipline qui se prétend scientifique est pseudo-scientifique si et seulement si :

1. elle fut moins progressive que les autres théories sur une longue période et qu'elle est confrontée à de nombreux problèmes non résolus.

2. la communauté des praticiens fait peu de tentatives pour la développer dans l'espoir de résoudre les problèmes, Elle ne se préoccupe guère des tentatives d'évaluation de cette théorie par rapport aux autres et elle reste sélective dans l'examen de ses confirmations et de ses réfutations. 

Sa capacité de progression est liée à sa réussite quant à ses ajouts et succès qui viennent grossir un ensemble de faits éclaircis et de problèmes résolus.  

Auteur: Thagard Paul

Info:

[ définies ]

 

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Ajouté à la BD par miguel