Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 86
Temps de recherche: 0.047s

bobos

Festivus festivus peut en même temps vouloir la liberté intégrale et exiger sans cesse de nouvelles lois répressives et de nouveaux carnavals de la repentance. Festivus festivus est un rebelle d'accompagnement, comme il y a l'après-midi des émissions d'accompagnement pour les malades, les femmes au foyer, les vieux, qui a avec lui la force de l'Inéluctable (la mondialisation, l'Europe, le clonage, Internet, le mariage homosexuel, etc.) mais qui ne rêve que de procès et de restrictions de la liberté d'expression pour tout ce qui lui déplaît (sexisme, homophobie, xénophobie, etc.). Et quand, par hasard, il se trouve lui-même accusé (de pédophilie ou d'inondations scélérates), il pousse des cris de putois, oubliant qu'une grande partie de sa vie a été consacrée à jouir de mettre presque tout en accusation au nom de l'"esprit libertaire* des trente dernières années.

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus, p.61

[ bourgeois bohèmes ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Bandini

post-darwinisme

Il me semble plus efficace de définir la mémétique comme une approche naturaliste de l’évolution culturelle et de ses manifestations reproductibles, qui pour moi prennent la forme de solutions. J’appelle solution la manière de passer d’une situation ayant atteint un point d’instabilité à une autre situation qui en découle et qui est plus stable (par exemple, un repas). Les solutions culturelles sont alors aux mèmes ce que les organismes vivants sont aux gènes : des interacteurs propres à subir les pressions sélectives de l’environnement. Le façonnage de la société commence là, évoquant la théorie des formes sociales proposée au début du xxe siècle par Georg Simmel, ou l’idée sartrienne de résolution dialectique. Le potentiel de transformation d’une situation se décharge à travers ces solutions. Entre le piercing, le recyclage, les symboles d’appartenance religieux, le combat fumeur vs non-fumeur, les sushi bars, les objets imprimés à la maison, le mariage homosexuel, les écrans tactiles, les printemps arabes et les réseaux sociaux… allons-y, chaussons des lunettes de méméticien et nous n’aurons que l’embarras du choix.

Auteur: Jouxtel Pascal

Info: In Cairn infos, reprenant Hermès, La Revue 2013/3 (n° 67), pages 50 à 56

[ noosphère ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

homosexuel

les bonnes choses sont sous ton nez

il suffit d’ouvrir les yeux.

je me souviens de cette fois dans le camp de prisonniers allemand

on s’était retrouvé avec un pédé sur les bras

ils peuvent s’avérer utiles en l’absence de femmes

alors on a commencé par le tabasser

avant de se le refiler les uns les autres

et puis on l’a fait sucer la queue d’un type

pendant qu’un type lui bourrait le fion

et même un des gardes allemandes a débarqué

et s’en est payé une tranche – quelle nuit !

et cette tante n’a pas pu marcher pendant un mois

un jour il s’est fait tirer dessus et il est mort

en essayant de passer les barbelés

et je me souviens d’Harry gémissant

pendant qu’ils emportaient le corps du pédé

avec ses deux trous dans la tête :

"c’était le meilleur coup que j’ai jamais

eu !"

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "tant pis"

[ ultraviolence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

homophobie

Chère Christine,
Ma fille, tu me déçois. Tu as raison quand tu dis qu'il y a une " honte dans la famille", mais tu te trompes de honte.
Avoir mis Chad à la porte juste parce qu'il t'a avoué être gay, c'est cela, la véritable "abomination". Un parent qui renie son enfant, c'est cela qui est "contre-nature".
La seule chose intelligente que je t'ai entendue dire à ce propos est que tu n'as "pas élevé ton fils pour qu'il soit gay". Bien sûr que non. Il est né ainsi et ne l'a pas plus choisi que le fait d'être gaucher. Toi en revanche, tu as fait le choix d'être blessante, étroite d'esprit et rétrograde. Alors, puisqu'il s'agit de renier nos enfants, je pense que je vais en profiter pour te dire au revoir.
Désormais, j'ai un fabuleux (comme disent les homosexuels) petit-fils à élever, et je n'ai pas de temps à perdre avec une salope de fille, sans-coeur.
Si tu retrouves du coeur, appelle-nous. Papa.

Auteur: Anonyme USA

Info:

[ homosexualité ] [ grand-père ] [ famille ] [ père-fille ] [ râteau ]

 

Commentaires: 0

USA

Je suis un mélange de plusieurs choses, alors qu'aux Etats-Unis il ne faut avoir qu'une seule facette. Si tu es underground, tu es seulement underground, si tu es homosexuel, tu n'es qu'homosexuel, et moi je n'ai jamais voulu me laisser enfermer dans un ghetto, ni militer d'une façon outrée pour un seul aspect de ma personnalité. Je critique même la militance de certains groupes dont je suis censé être proche. Je ne participe pas, par exemple, au mouvement gay américain, je crois bien plus au métissage généralisé. Le problème de l'homosexualité est très réel aux Etats-Unis, mais les réactions de la communauté homosexuelle contre un film comme Basic Instinct témoignent d'un extrémisme identique à celui que cette communauté combat. Cette réaction des petits groupes contre certains films me semble outrée et rend leurs objectifs très peu clairs. Que les homosexuels luttent contre Basic Instinct me semble aussi farfelu que si tous les hôteliers du monde entraient en guerre contre Psychose parce qu'on y voit un meurtre dans un hôtel.

Auteur: Almodovar Pedro

Info: in Pedro Almodovar, conversations avec Frédéric Strauss, éditions Les Cahiers du cinéma

[ sectarisme ]

 

Commentaires: 0

humour

- Maintenant que nous sommes en tête à tête, dit la reine en adressant des sourires de droite à gauche à l'imposante assemblée, je vais pouvoir vous poser des questions qui me tracassent au sujet de Jean Genet.
- Ah… Oui, dit le président.
La Marseillaise puis l'hymne britannique suspendirent durant quelques instants le déroulement des opérations, mais lorsqu'ils eurent rejoints leurs sièges, Sa Majesté se tourna vers le président et reprit :
- Il était homosexuel et il a fait de la prison, mais était-ce un mauvais garçon ? Ne pensez-vous pas qu'il avait un bon fond, au contraire ? ajouta-t-elle en soulevant sa cuillère.
N'ayant pas été briefé au sujet du dramaturge chauve, le président chercha désespérément des yeux sa ministre de la Culture, mais celle-ci était en grande conversation avec l'archevêque de Canterbury.
- Jean Genet, répéta la reine pour lui venir en aide. Vous le connaissez ?
- Bien sûr, répondit le président.
- Il m'intéresse, dit la Reine.
- Vraiment ?
Le président reposa sa cuillère. La soirée promettait d'être longue.

Auteur: Bennett Alan

Info: La Reine des lectrices

[ discussion culturelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

normativité

L’homosexualité n’est pas un avantage, mais ce n’est pas non plus un sujet de honte, ce n’est ni un vice, ni un avilissement et on ne peut pas non plus la classer parmi les maladies, nous la considérons plutôt comme une variante de la fonction sexuelle, provoquée par un arrêt du développement sexuel [...]. C’est une grande injustice de persécuter l’homosexualité comme un crime et c’est également une grande cruauté [...]. Quand vous me demandez si je peux l’aider, je suppose que vous voulez savoir si je peux faire disparaître son homosexualité et le rendre hétérosexuel. La réponse est que, en règle générale, nous ne pouvons promettre d’y parvenir. Dans un certain nombre de cas, nous parvenons à développer les germes étiolés des tendances hétérosexuelles qui existent chez tout homosexuel, mais dans la majeure partie des cas, ce n’est plus possible [...]. Ce que l’analyse peut apporter à votre enfant est d’une autre nature. S’il est malheureux, névrosé, s’il est déchiré par ses conflits, ses inhibitions dans sa vie sociale, l’analyse peut l’aider à trouver l’harmonie, la tranquillité d’esprit, une pleine efficience, qu’il demeure homosexuel ou qu’il change.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre du 9 avril 1935

[ psychanalyse ] [ singularité ] [ guérison ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

prison

Ils hésitèrent tous les deux à l'entrée de la salle à manger. Il y avait deux files, toutes les deux très longues. Dans l'une se trouvaient tous les Blancs, et dans l'autre, tous les Noirs. Sans raison évidente, les deux groupes se séparaient ainsi devant le réfectoire. Personne ne leur avait demandé de se ranger par couleur, mais les détenus le faisaient de leur propre initiative. Par accord tacite entre Blancs et Noirs, les Blancs mangeaient de leur côté, les Noirs du leur. Ici ou là, on voyait un visage noir dans une file de Blancs et l'inverse dans l'autre groupe, mais il s'agissait la plupart du temps d'homosexuels qui allaient prendre leur repas avec leur homme. Il arrivait aussi qu'il s'agisse d'amis : des gens qui travaillaient au même endroit rentraient ensemble et décidaient de manger ensemble, mais c'était rare.
En général, les Noirs et les Blancs, même amis, se séparaient pour faire la queue au réfectoire. Se mettre dans la mauvaise file attirait trop l'attention. Les surveillants risquaient de se méprendre et de croire que ceux qui n'étaient pas avec des gens de leur couleur étaient homosexuels.

Pour éviter d'être l'objet de tels soupçons, les gens se séparaient sans tarder quand ils arrivaient en vue du réfectoire.

Auteur: Goines Donald

Info: Justice blanche, misère noire

[ Etats-Unis ] [ racisme ]

 

Commentaires: 0

ironie

Mes lettres de demande d'emploi, pour sincères qu'elles étaient, masquaient l'entière vérité. Les visages auraient blêmi devant l'intégralité des faits dans leur brutalité. "Monsieur" songeai-je, "Auriez-vous un emploi disponible pour un cambrioleur saisonnier, arnaqueur, faussaire, et voleur de voitures? justifiant également d'une certaine expérience en tant que voleur à main armée, maquereau, tricheur professionnel, et autres petites choses. J'ai fumé la marie-jeanne à douze ans (dans les années quarante) et je me piquais à l'héroïne à seize. Je n'ai aucune expérience du LSD et de la méthédrine. Ils sont venus au goût du jour depuis mon emprisonnement. J'ai enculé de jeunes et jolis garçons ainsi que des homosexuels féminins (mais uniquement lorsque j'étais enfermé, privé de femmes). Dans le jargon des geôles, des prisons et des bas-fonds (certains bas-fonds très sélects), je suis un enfoiré capable de baiser sa mère. Pas vraiment en fait, puisque je ne me souviens pas de ma mère. Dans le monde qui est le mien, ce terme, dans l'emploi que j'en faisais, était la revendication orgueilleuse et vantarde d'être un démon en marche, aux réactions imprévisibles, scandaleuses et outrancières, un véritable virtuose du crime. Naturellement, le fait d'être un enfoiré dans ce monde-là fait de moi une raclure de poubelle dans le vôtre. Disposez-vous d'un emploi pour moi?"

Auteur: Bunker Edward

Info: Aucune bête aussi féroce

[ tromperie ] [ apparence ] [ recherche d'emploi ]

 

Commentaires: 0

visionnaire

Les pièces de Shakespeare sont telles des planètes gravitant autour d'un astre qui serait notre présent, chacune d'elles, tour à tour, s'éloignant puis s'approchant de notre monde et de notre sensibilité. Si l'on veut suivre cette belle image, due à Peter Brook, le ciel shakespearien est, en cette fin d'année, particulièrement encombré. Entre autres pièces à l'affiche, le Festival d'automne propose deux Hamlet, l'un monté par le même Peter Brook, l'autre par l'allemand Peter Zadek qui a confié le rôle-titre à une femme. Quant aux Comédies de Shakespeare, elles viennent d'être rassemblées en deux volumes dans la collection Bouquins-Laffont, complétant ainsi une nouvelle édition bilingue intégrale qui fait autorité. Une conjonction si favorable ne nous met pas pour autant à l'abri des hypothèses farfelues et autres sornettes dont on affuble régulièrement Shakespeare. Après qu'on l'ait taxé d'être un prête-nom (pour Francis Bacon ou même Christopher Marlowe), homosexuel (en raison des ambiguïtés amoureuses qui transparaissent dans ses Sonnets), un astronome, un chef de guerre au service du Comte de Leicester, un espion même, il est suspecté aujourd'hui, par une équipe de chercheurs d'Afrique du Sud, d'avoir fumé du cannabis. Les visions suscitées par la drogue pourraient coïncider avec les sombres images et les puissants délires qui traversent son oeuvre. Fumette or not fumette ? Question bien futile qui n'ébranlera pas la mécanique céleste dont Shakespeare est le génial démiurge.

Auteur: Internet

Info: http://www.magazine-litteraire.com/dossiers/dos_393.htm

[ littérature ]

 

Commentaires: 0