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syncrétisme

Ce n’est pas encore l’heure, pour la physique et la parapsychologie, de tomber joyeusement dans les bras l’une de l’autre. Ce qu’elles ont en commun, ce sont les attributs négatifs que j’ai mentionnés plus haut : toutes les deux défient le bon sens, et toutes les deux combattent des lois considérées auparavant comme sacro-saintes. Elles sont l’une et l’autre provocatrices et iconoclastes.

Auteur: Koestler Arthur

Info: Dans "Le hasard et l'infini", trad. Michèle Fructus, éd. Tchou, 1977, page 64

[ ressemblances ] [ convergence ] [ post-pragmatisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Des iconoclastes humains continuaient en effet à prétendre qu'une race pré-cognitive était en mesure d'accéder au niveau d'intelligence requis pour le voyage spatial par le simple jeu de l'évolution et sans l'intervention d'une race patronne. La plupart des Galactiques trouvaient évidemment cette idée tout aussi saugrenue qu'absurde, mais l'impuissance à découvrir quel avait été le mystérieux bienfaiteur de l'humanité valait à cette théorie quelques adhérents.

Auteur: Brin David

Info: Marée stellaire 1983, J'ai lu 1986 p.348

[ créateur ] [ être humain ] [ extraterrestres ] [ créationnisme ]

 

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symbolique

On voit que les iconoclastes, qu'on accuse de mépriser et de nier les images, étaient ceux qui leur accordaient leur juste prix, au contraire des iconolâtres qui n'y voyaient que reflets et se contentaient de vénérer Dieu en filigrane. Mais on peut dire à l'inverse que les iconolâtres furent les esprits les plus modernes, les plus aventureux, puisque, sous couleur d'une transpiration de Dieu dans le miroir des images, ils jouaient déjà sa mort et sa disparition dans l'épiphanie de ses représentations (dont ils savaient peut-être qu'elles ne représentaient plus rien, qu'elles étaient un jeu pur, mais que c'était précisément là le grand jeu - sachant aussi qu'il est dangereux de démasquer les images, puisqu'elles dissimulent qu'il n'y a rien derrière).

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Simulacre et Simulation, Galilée, p.15

[ illusion ] [ tiercités chimères ] [ dévoilement ]

 
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Ajouté à la BD par Jérôme

société techno-scientifique-marchande

Ce n’est plus Dagon ou Ishtar, ou Melkhart contre qui nous avons à lutter, mais les trônes, puissances, dominations qui se nomment Argent, État, Technique, la nouvelle trinité spirituelle et qui se manifeste dans des idoles parfaitement visibles et uniquement du domaine visible. […] Le visuel a gagné entièrement, mais il se fait prendre absolument pour du spirituel. Le processus seul est différent. Il s’agissait autrefois du discernement d’une vérité spirituelle que l’on matérialisait pour la saisir, dans la vue. Il s’agit aujourd’hui du triomphe du réel, qui a tout emporté, qui occupe toutes nos forces, tous nos projets, l’image partout, mais à qui dorénavant nous conférons dignité, authenticité, vérité spirituelles, en qui nous allons enclore tout ce qui est de l’ordre de la vérité, et la parole va être localisée, va devenir espace et médiocre réalité.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 150

[ iconoclastes-idolâtres ] [ réactualisation ] [ dévaluation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

miracle

La Lituanie connaissait de graves émeutes iconoclastes et les élites des territoires polonais limitrophes étaient séduites par les thèses luthériennes. C'est dans ce contexte qu'intervint, au début du XVIIe siècle,une apparition de la Vierge à Siluva. La province était devenue presque entièrement protestante. Il ne restait plus que sept prêtres catholiques. Nombres d'églises avaient été détruites. Celles qui étaient transformées en temples calvinistes étaient vidées de leur "image" (tableaux et statues de la Vierge et des saints). L'église de Siluva avait été incendiée et entièrement rasée mais les catholiques avaient pu sauver un tableau représentant la Vierge Marie. pour qu'il échappe à la destruction, le tableau avait été mis dans une caisse en fer et enterré. Des décennies plus tard, alors que les catholicisme n'avait toujours pas retrouvé droit de cité, la Vierge Marie apparut aux bergers du village qui faisaient paître leurs bêtes à l'endroit même où se dressait jadis l'église. La Vierge apparut en pleurs, portant dans ses bras l'Enfant-Jésus. Elle demanda:"Pourquoi laboure-t-on cette terre ? A-t-on oublié que jadis ici l'église où mon fils fut adoré ?". La nouvelle se répandit dans la région, nombre de personnes voulurent voir l'endroit du miracle. Certaines virent, eux aussi, la Vierge Marie. On fouilla le terrain, on retrouva le tableau. En quelques années la région entière abjura le protestantisme, l'église de Siluva fut reconstruite et le tableau retrouvé fut placé sur le maître-autel. Le sanctuaire de Siluva est, aujourd'hui encore, un des sanctuaires marials les plus célèbres de Lituanie.

Auteur: Chiron Yves

Info: Enquête sur les apparitions de la Vierge, p 127, SILUVA: sanctuaire marial lituanien

[ catholicisme ] [ christianisme ]

 

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protestantisme

1525. — La révolte des paysans. Un brusque éclair déchirant les nuées d’illusion. Et Luther vit, tel qu’il était réellement, il vit, sa faux en mains, son épieu levé, l’homme du peuple misérable, inculte, grossier. Et qui n’acceptait pas, mais de toute sa force sauvage ébranlait furieusement les parois de sa cellule. Lui promettre les fruits magnifiques de la liberté chrétienne ? Dérision trop forte. Prendre part à ses peines, épouser ses revendications ? Jamais. C’était contre Dieu. Et d’ailleurs, le raisonnement que Luther oppose aux iconoclastes : "Les images sont sans vertu ? pourquoi donc s’insurger contre elles ?" — ce raisonnement s’appliquait trop bien aux princes : "Quel pouvoir possèdent-ils sur les âmes ? Aucun. Pourquoi donc se dresser contre une tyrannie qui ne mord pas sur la vraie personne ?" Non, pas de collaboration avec les mutins. Les réprimer, durement. Cogner sans scrupules sur ces museaux insolents.

À ce prix, toutes choses redeviendraient claires. Tout s’ordonnerait à nouveau, de façon satisfaisante. D’un côté, les héros. Quelques rares génies, quelques puissantes individualités, acceptant avec indifférence les contraintes extérieures, subissant sans prendre la peine de protester ou de résister, toutes les gênes et toutes les mesquineries, mais connaissant au-dedans d’eux-mêmes la véritable liberté, la joie surhumaine d’échapper aux servitudes, de tenir les lois pour nulles, de conduire contre les nécessités mécaniques la révolte du libre esprit. De l’autre côté, la masse, soumise aux contraintes, éprouvant leurs rigueurs salutaires, possédant elle aussi en théorie sa liberté intérieure, mais incapable d’en user et menant sa vie dans les cadres d’un état patriarcal agissant et prévoyant pour tous, appliquant à son cheptel humain les recettes d’un despotisme plus ou moins éclairé...

Contraste brutal d’une société luthérienne se développant dans sa médiocrité avec son moralisme pharisaïque et timoré, sa parfaite réussite dans les petites choses, sa passivité et sa lâcheté dans les grandes, et d’une foi visionnaire animant quelques génies héroïques à qui rien ni personne n’en impose, et dont l’esprit parcourt des espaces infinis : mais leur corps reste à terre, dans la boue commune. Des citoyens ? Oui, de la cité céleste. La cité terrestre, ils n’aspirent ni à la diriger ni à l’améliorer. Sujets dociles, fonctionnaires modèles, ils donnent l’exemple de la soumission parfaite aux ordres d’un Prince, qui finalement, se dressant au-dessus de toutes les têtes courbées, détient seul un pouvoir que nul ne lui conteste.

C’était toute l’histoire, toute la philosophie de l’Allemagne luthérienne qui se dessinait ainsi, au printemps de 1525, dans les rêveries sans doute, dans les exhortations en tout cas d’un Luther, troublé au fond de son cœur et d’autant plus fort criant ses certitudes.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 166-167

[ éternel-temporel ] [ obéissance ] [ politique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson