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femmes-hommes

Il disait que les femmes étaient des étoiles. Leur beauté illuminait la nuit que les hommes enfouissaient dans leur cœur. Elles habitaient sur d’autres terres, avaient d’autres façons d’être, d’autres rêves.

Auteur: Conceicao Evaristo

Info: L'histoire de Poncia

[ supérieures ] [ différents ]

 

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rayonnement

Mais pour lui la culture n'était pas un mode d'ostentation, c'était simplement une chose à quoi s'agripper pour ne pas mourir ; quelque chose de vital qui l'illuminait et illuminait à son tour celui qui l'approchait.

Auteur: Arenas Reinaldo

Info: parlant de José Lezama Lima dans : Avant la nuit

[ érudition ]

 

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cannabis

Parfois dans la grisaille, la vue s'illuminait, ordinairement quand il fumait de l'herbe, comme si le bouton de contraste de la Création avait été tripoté juste assez pour conférer à toutes choses un vague rayonnement, des pourtours de lumière, et une promesse que la soirée allait d'une manière ou d'une autre virer à l'épopée.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Vice caché

[ marijuana ] [ effets ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

soleil nocturne

Aux premières gelées du dixième mois, une lune éclatante brillait sur les feuillages de l'automne. Son éclat vif, comme aiguisé, était aussi glacial que le visage maquillé d'une vieille femme. La lune illuminait tout en dessous d'elle (...). Rien n'échappait au rayonnement de la lune. Elle enveloppait tout. Sous elle, le pur étincelait dans sa pureté, tandis que le souillé demeurait dans le trouble. Scintillante comme un joyau, et désintéressée, elle suivait les choses du monde dans toutes les directions.

Auteur: Higuchi Ichiyô Kitsuko

Info: La treizième nuit et autres récits. "Le son du koto" (1893)

[ nuit ] [ lumière ] [ nitescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

crépuscule

En fin d’après-midi, la pluie cessa et, aussitôt, comme par miracle, le monde se transforma en cuivre brillant.
Le soleil qui amorçait sa descente venait de passer sous la dalle des nuages et, comme pour se faire pardonner son absence de tout le jour, il illuminait le grand lac d’eau jaune de tous ses feux. L’air lui-même, chargé de gouttelettes, s’était mis à briller de l’intérieur. On se serait cru dans un monde magique, au milieu d’un nuage de poussière d’or.

Auteur: Poncet Thierry

Info: HAIGH, Le Secret des Monts Rouges

[ couchant ]

 

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spectateur

Vers neuf heures, lorsque je me réveillai, c’était une orgie : les marchés sont les orgies des heures matinales, et la faim, comme aurait dit Jean Paul, sonne l’ouverture du jour, comme l’amour la finale. Les pièces de monnaie firent leur entrée sur un rythme syncopé et, lentement, se pressèrent et se bousculèrent des filles avec des filets rebondis qui de tous côtés invitaient à profiter de leurs rondeurs. Mais à peine étais-je descendu tout habillé sur la place, au moment où je voulais aller sur scène, que l’éclat et la fraîcheur du spectacle avaient disparu. Je compris que tous les dons du matin, comme le lever du soleil, doivent être reçus sur des hauteurs. Et ce qui illuminait, il y a un instant encore les dés frêles du pavé, n’était-ce pas une aurore mercantile ? Elle était maintenant ensevelie sous les papiers et les ordures. Au lieu de la danse et de la musique, il n’y avait plus que l’échange et le trafic. Rien ne peut être aussi irrévocablement perdu qu’un matin.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Weimar" in Images de pensée, pages 89-90

[ décalage ] [ animation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

Le matin, avant de préparer le café, il aimait à installer un décor différent selon les hasards du jour. Un décor projeté par une des nombreuses chaines radio qu'il avait à disposition. Parfois de grandes fresques new-age, vagues sans rugosités, avec de longues réverbérations, se développaient comme de grandes enceintes aux teintes claires. Au contraire des infos, qui venaient agresser son esprit par leurs répétitions de nouvelles négatives, ici la cuisine se zébrait d'un gris agité qui ramenait au concret de la vie des hommes. L'interview intimiste d'un anthropologue proposa un jour une ornementation aux teintes brunnes et solides, tons et contours générés par l'évocation du gouffre originel des ancêtres évoqués ? La pop anglaise quant à elle illuminait fréquemment les pièces par l'efficacité de sons puissamment tissés au sein d'une énergie positive, il sentait alors son corps emporté par les pulsions rythmiques. De temps en temps un concerto classique recouvrait tout de cascades de perles, multicolores, aux reflets ondoyants... alors que la musique contemporaine ou le free jazz avaient pour effet de tracer de petits gribouillis qu'il avait envie d'effacer d'un coup d'éponge.

Auteur: Mg

Info: 6 juin 2013, Trio B, tome 3

[ écoute ] [ styles ] [ synesthésie ]

 

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annotations

Parfois, les notes sont féroces,

escarmouches contre l'auteur

qui font rage le long des bords des pages

en minuscules caractères noirs.

Si seulement je pouvais mettre la main sur vous,

Kierkegaard, ou Conor Cruise O'Brien,

semblent-elles dire,

je bloquerai la porte et vous ferais entrer la logique dans la tête.



D'autres commentaires sont plus désinvoltes, dédaigneux...

"C'est absurde." "Ben voyons !" "HA !!" -

ce genre de choses.

Je me souviens d'une fois où j'ai levé les yeux de ma lecture,

le pouce en guise de marque-page,

en essayant d'imaginer à quoi devait ressembler la personne

qui avait écrit "Ne sois pas si stupide"

en bordure d'un paragraphe de La vie d'Emily Dickinson.



Les étudiants sont plus modestes

et laissent de plus rares empreintes au hasard

des longs rivages de la page.

L'un d'eux griffonne "Métaphore" à côté d'une strophe d'Eliot.

Un autre inscrit juste "Ironie"

cinquante fois face aux paragraphes de A Modest Proposal



D'autres sont comme ces fans qui crient depuis les gradins vides,

mains autour de la bouche.

"Absolument", crient-ils

à Duns Scot et James Baldwin.

"Oui." "En plein dans le mille." "Tu es mon homme !"

Coches, astérisques et points d'exclamation

constellent les lignes de touche.



Et si vous avez réussi à obtenir votre diplôme universitaire

sans jamais avoir écrit "L'homme contre la nature"

dans une marge, peut-être est-il maintenant temps

de faire un pas en avant.



Nous nous sommes tous appropriés le périmètre blanc

et avons pris un stylo, ne serait-ce que pour montrer

que nous ne nous sommes pas contentés de paresser dans un fauteuil en tournant des pages ;

et avons laissé quelque remarque sur le bas côté,

planté une impression dans la bordure.



Même les moines irlandais en leurs scripts glaciaux

ont noté en bordure des évangiles 

de brèves remarques sur les difficultés de la copie,

le chant d'un oiseau près de leur fenêtre,

ou la lumière du soleil qui illuminait leur page -

ombres anonymes de passage dans le futur

sur un vaisseau plus durable qu'eux-mêmes.



Et tu n'as pas lu Joshua Reynolds,

disent-elles, avant que tu le découvres

intriqué dans le furieux gribouillage de Blake.



Pourtant, celle à laquelle je pense le plus souvent,

que je conserve comme un médaillon,

était inscrite dans l'exemplaire de l'Attrape-Coeurs

que j'avais emprunté à la bibliothèque locale

un été calme et chaud.

Je venais juste de commencer le lycée à l'époque,

je lisais sur un canapé du salon de mes parents,

et ne puis que difficilement avouer

à quel point ma solitude s'amplifia,

combien le monde s'est aggrandi

lorsque j'ai trouvé sur une page



quelques taches graisseuses

et à côté d'elles, écrit au crayon -

par une jolie fille, ça se devinait,

que jamais je ne rencontrerai -

Pardonnez les taches de salade aux oeufs, mais je suis amoureuse.


Auteur: Collins Billy William James

Info: Picnic, Lightning. Trad Mg

[ soulignages ] [ scolies ] [ réflexivité ] [ romantisme ] [ adolescence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel