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anecdote

Le banquier suisse Genoud, à l'époque où il fut un des acteur principaux des attentats terroristes palestiniens - engendrés par le problème Israël, Palestine ( JO de Munich, Zarka entre autres actions célèbres... ), était aussi ami intime du directeur d'Interpol de l'époque. En effet, dès l'autonomie de l'Algérie acceptée par la France dans les années soixante, Genoud, devint responsable des finances à Alger. Il fit en sorte que son ami, Paul Dickopf, allemand d'origine, réorganise et devienne le chef de la police algérienne. Quand, un peu plus tard, les pays non alignés soutinrent sa candidature pour la direction d'Interpol, celui-ci fut élu. Genoud et lui avaient une relation extrêmement proche qui datait de la période des années trente ou ils s'étaient rencontrés autour de l'hitlérisme et de ses idées nationales socialistes.

Auteur: Mg

Info: Gaichel Millar, Monsieur temps et la race humaine, 2003

[ pouvoir ] [ terrorisme ] [ illusion ] [ historique ]

 

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modernité

Nous avons pris l’habitude en toute chose de nous en remettre aux coachs. Pour faire du sport, pour perdre du poids, pour licencier gracieusement un salarié, pour nous intégrer à l’équipe, pour sauver notre couple, pour dompter l’enfant redevenu sauvage en entrant dans l’adolescence, comme s’il avait été élevé par des loups, pour retrouver la paix intérieure. Le coach est un avatar jeune, glabre et musclé du vieux sage. Si vous le déshabillez, vous découvrirez non sans effroi un corps couturé comme celui de la créature de Frankenstein, constitué de tronçons de professeur, de psy, de directeur de conscience, de masseuse thaïlandaise, de joueur de pipeau, de vendeur de canapés et de kleptomane. Mais tant que son torse est revêtu d’une veste de survêtement ou de costume, il a plutôt fière allure.

Auteur: Chevillard Eric

Info: Chronique dans Le Monde

[ illusion ] [ apparences ] [ ressources humaines ] [ vacherie ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

condition moderne

Abraham ou n’importe quel paysan de l’ancien temps sont morts "âgés et rassasiés de jours", parce qu’ils étaient installés dans le cycle organique de la vie, parce que celle-ci leur avait apporté au soir de leurs jours tout le sens qu’elle pouvait leur offrir, parce qu’il ne subsistait aucune énigme qu’ils auraient encore voulu résoudre ; ils pouvaient donc considérer que la vie leur avait donné "assez". L’homme civilisé au contraire, placé dans le mouvement d’une civilisation qui s’enrichit continuellement de pensées, de savoirs et de problèmes, peut se sentir "las" de la vie, il ne peut pas se sentir "comblé" par elle. Car il ne peut jamais saisir qu’une infime partie de tout ce que la vie de l’esprit produit sans cesse de nouveau, et toujours du provisoire, jamais rien de définitif.

Auteur: Weber Max

Info: Le savoir et le Politique, pages 90-91

[ angoisse ] [ sentiment d'inachèvement ] [ illusion du changement ] [ frustration exponentielle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sophistication

La star n'a rien d'un être idéal ou sublime, elle est artificielle. Elle n'a que faire d'être une actrice au sens psychologique du terme : son visage n'est pas le reflet de son âme ni de sa sensibilité : elle n'en a pas. Elle est là au contraire pour déjouer toute sensibilité, toute expression dans la seule fascination rituelle du vide, dans son regard extatique et la nullité de son sourire. C'est là qu'elle atteint au mythe et au rite collectif d'adulation sacrificielle.

L'assomption des divinités cinématographiques, des divinités de masse, fut et reste notre grande événement moderne - il contrebalance encore aujourd'hui tous les événements politiques ou sociaux. Rien ne sert de le renvoyer à un imaginaire des masses mystifées. C'est un événement de séduction qui contrebalance tout l'événement de la production.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: de la séduction (1988, 246 p., folio essais) p.131

[ manipulation ] [ populace ] [ illusion ] [ néant ] [ vedette ] [ superficialité ] [ notoriété ]

 
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legs philosophique

Si parfois je me suis cru malheureux, c'est sous l'influence d'une confusion, d'une erreur. Je me suis pris pour un autre, par exemple pour un suppléant qui n'arrive pas à se faire titulariser, pour l'accusé dans un procès en diffamation, pour l'amoureux que cette jeune fille dédaigne, pour le malade qui ne peut sortir de chez lui, pour d'autres personnes souffrant de pareilles misères. Je n'ai pas été ces personnes. Elles ont été, tout au plus, le tissu de plusieurs vêtements que j'ai portés, puis rejetés. Qui suis- je réellement ? Je suis l'auteur de Le Monde comme volonté et représentation; je suis celui qui a donné à l'énigme de l'Être une réponse qui occupera les penseurs des siècles futurs. Voilà l'homme que je suis; qui pourrait le contester dans les années qui me restent encore à vivre ?

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Rapporté par Eduard Grisebach, 1860. Aussi relevé par Borges dans Enquêtes, Histoires des échos d'un nom, Folio, p 216

[ illusions ] [ postérité ] [ autocritique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espérance

Quand un homme chevauche longtemps au travers de régions sauvages, il ressent le désir d'une ville. Il arrive enfin à Isidora, ville où les bâtiments ont des escaliers en spirale incrustés de coquillages spiralés, où l'on fabrique des télescopes et des violons parfaits, où l'étranger qui hésite entre deux femmes en rencontre toujours une troisième, où les combats de coqs dégénèrent en bagarres sanglantes entre les parieurs. C'est à toutes ces choses qu'il pensait lorsqu'il désirait une ville. Isidora est donc la ville de ses rêves, à une différence près. La ville rêvée le contenait en tant que jeune homme ; il arrive à Isidora dans sa vieillesse. Sur la place, il y a le mur où les vieillards s'assoient et regardent passer les jeunes ; il est assis en rang avec eux. Les désirs sont déjà des souvenirs.

Auteur: Calvino Italo

Info: Les villes invisibles

[ illusion ] [ dépassement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

corruption

- J’aimerais bien savoir à qui il est en train de parler… marmonna Treviño.

- Qu’est-ce que tu veux dire par là ? lui demanda le consul.

- Je veux dire qu’au point où on en est, il est peut-être en train d’appeler un gang du port.

- De quoi est-ce que tu parles ?

- Un policier gagne cent dollars par mois. Il faut en déduire la somme qu’il verse à son chef pour avoir le droit d’être policier, plus celle dont il doit s’acquitter pour conduire sa voiture de patrouille. Il doit aussi payer un tas de frais : son uniforme, son essence, l’entretien de son véhicule. Le calibre 38 qu’il porte à la ceinture doit valoir entre cinq cents et mille dollars, et je peux vous assurer que c’est pas le gouvernement fédéral qui lui en a fait cadeau.

Auteur: Solares Martin

Info:

[ Mexique ] [ apparences ] [ illusion ]

 

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mystère

La règle selon laquelle les dossiers secrets ne doivent être composés que d'informations déjà connues est essentielle à la dynamique des services secrets, et pas seulement aujourd'hui. Par exemple : dans une librairie consacrée à l'ésotérisme, on s'aperçoit que chaque nouvel ouvrage redit (sur le Graal, le mystère de Rennes-le-Château, les Templiers ou les Rosé-Croix) exactement ce qui figurait dans les livres précédents. Et ce n'est pas que l'auteur de textes occultistes s'interdise de faire des recherches inédites (ou ignore comment chercher des informations sur l'inexistant), mais parce que les occultistes ne croient qu'à ce qu'ils savent déjà, et qui reconfirme ce qu'ils avaient déjà appris. C'est d'ailleurs là le mécanisme du succès de Dan Brown.
Idem pour les dossiers secrets. L'informateur est paresseux tout comme est paresseux, ou d'esprit limité, le chef des services secrets, qui ne croit que ce qu'il reconnaît.

Auteur: Eco Umberto

Info: Construire l'ennemi et autres écrits occasionnels

[ illusion ]

 

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pulsion

- Tu pourrais m'en parler, de l'amour ?
J'ai pensé à Schopenhauer. L'instinct sexuel qui se grime en romance à l'eau de rose. Les serments sous la lune et les promesses d'une voix tremblante... Tout ça : cache-misère, trompe-couillon pour camoufler la hideur d'un coït bref, moite et violent... Reproduction de l'espèce !... Survie biologique oblige ! Rien d'autre !... Le reste ? Vernis ! Cinéma ! Perlimpinpin ! L'amûr ! Ah l'amûr ! Plein la bouche de l'amûr, qui sert à pas voir comment s'engluent les vits dans les oignes... Tout ça, vaste esclafferie... L'amour s'en va par les gogues avec les glaires épongées au papier toilette que la rombière, s'en tamponnant le coquillard, sentimentalise la larme à l'oeil... Mais tout ça, ce nihilisme schopenhauerien duquel je me sentais si proche, je devais le taire. Ca vexe la petite princesse qui sommeille en chaque femme.

Auteur: Guyard Alain

Info: La zonzon, p. 122

[ romantisme ] [ illusion ] [ femmes-hommes ]

 

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canevas

Il avait fallu si peu de choses pour que deux vies basculent. L’ennui et le mal-être d’une adolescente, la grossièreté des garçons, la volonté de bien faire de deux enseignants, la célérité d’un gendarme, le bovarysme d’une juge d’instruction, les rumeurs malfaisantes d’une petite ville, la conviction établie d’une mère, la mauvaise conscience d’un père. Alice leur dirait, à ces hommes et à ces femmes, qu’elle leur faisait confiance pour comprendre tout cela et ne pas accabler Lisa. Elle leur dirait qu’on n’est pas coupable quand on ment à quinze ans. Que le plus dérangeant, dans toute cette affaire, n’est pas tant de savoir pour quelles raisons Lisa a menti, mais pourquoi tant de gens ont eu envie de la croire.

Au fond, dans cette affaire, il n’y a pas de coupable, il n’y a que de bonnes intentions.


Auteur: Robert-Diard Pascale

Info: La petite menteuse

[ perspectiviste ] [ certitudes illusions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel