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antispiritualisme
Les hommes et les femmes les plus heureux, comme nous pouvons tous en témoigner de notre propre expérience, sont ceux qui sont indifférents à l'argent parce qu'ils ont un but positif qui l'écrase. Et pourtant, toute notre pensée politique, qu'elle soit impérialiste, radicale ou socialiste, continue à s'occuper presque exclusivement des désirs économiques des hommes, comme s'ils avaient à eux seuls une réelle importance.
Auteur:
Russell Bertrand
Années: 1872 - 1970
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Why Men Fight (1917), Ch. IV, Propriété, p.126
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impasse matérialiste
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désolation
Je n'imagine pas le monde s'améliorer. Comme toi, je le vois plutôt empirer. Je vois la liberté qu'on étrangle comme un chien, partout où mon regard se pose. Je vois mon propre pays crouler sous la laideur, la médiocrité, la surpopulation, je vois la terre étouffée sous le tarmac des aéroports et le bitume des autoroutes géantes, les richesses naturelles vieilles de milliers d'années soufflées par les bombes atomiques, les autos en acier, les écrans de télévision et les stylos-billes. C'est un spectacle bien triste.
Auteur:
Abbey Edward
Années: 1927 - 1989
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain et essayiste, doublé d'un militant écologiste radical
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Seuls sont les indomptés
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dégradation
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impasse matérialiste
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pessimisme
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dégoût
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désenchantement
Enfin, ceux qui rejettent l’obscurantisme écologique ou l’obscurantisme antisocialiste, et qui ne peuvent se satisfaire du scepticisme des postmodernes, décident de continuer comme si de rien n’était et demeurent résolument modernes. Ils croient toujours aux promesses des sciences, ou à celles de l’émancipation, ou aux deux. Pourtant, leur confiance dans la modernisation ne sonne plus très juste ni en art, ni en économie, ni en politique, ni en science, ni en technique. Dans les galeries de peinture comme dans les salles de concert, le long des façades d’immeubles comme dans les instituts de développement, on sent que le cœur n’y est plus. La volonté d’être moderne paraît hésitante, parfois même démodée.
Auteur:
Latour Bruno
Années: 1947 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: sociologue, anthropologue et philosophe des sciences
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 11
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capitalisme
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cul-de-sac
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impasse matérialiste
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sécularisation
Le Seigneur à l’heure actuelle montre aux hommes combien ils se trompent en voulant se passer de Lui, en mettant leur fin dernière dans la jouissance terrestre, en renversant l’échelle des valeurs, ou, comme on disait autrefois, la subordination des fins. On veut alors dans l'ordre matériel de la jouissance sensible produire le plus possible ; on croit compenser ainsi par le nombre la pauvreté des biens terrestres ; on construit des machines toujours plus perfectionnées pour produire toujours plus et mieux et avoir un plus grand profit ; c’est là le but dernier. Que s’ensuit-il ? Cette surproduction ne peut s’écouler, elle devient inutilisable et elle nous tue en conduisant au chômage actuel, où l’ouvrier sans travail est dans l’indigence, tandis que d’autres meurent de pléthore. C’est une crise, dit-on ; en réalité, c’est plus qu’une crise, c’est un état général, et qui devrait être révélateur, si nous avions des yeux pour voir, comme dit l ’Évangile : on a mis la fin dernière de l ’activité humaine là où elle n ’est pas, non en Dieu, mais dans la jouissance d ’ici-bas.
Auteur:
Garrigou-Lagrange Réginald
Années: 1877 - 1964
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: théologien dominicain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933, pages 5-6
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société marchande
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conséquences
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souffrances
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impasse matérialiste
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antispiritualisme
Regardez tous ces gens qui se dressent au-dessus du peuple chrétien, n'ont-ils pas altéré l'image de Dieu et sa vérité ? Ils ont la science assujettie aux sens. Quant au monde spirituel, la moitié supérieure de l'être humain, on le repousse, on le bannit allègrement, même avec haine. Le monde a proclamé la liberté [...] ; mais que représente cette liberté ! Rien que l'esclavage et le suicide ! Car le monde dit : "Tu as des besoins, assouvis-les, tu possèdes les mêmes droits que les grands, et les riches. Ne crains pas donc pas de les assouvir, accrois-les même" ; voilà ce qu'on enseigne maintenant. Telle est leur conception de la liberté. Et que résulte-t-il de ce droit à accroître les besoins ? Chez les riches, la solitude et le suicide spirituel ; chez les pauvres, l'envie et le meurtre, car on a conféré des droits, mais on a pas encore indiqué les moyens d'assouvir les besoins. On assure que le monde, en abrégeant les distances, en transmettant la pensée dans les airs, s'unira toujours davantage, que la fraternité régnera. Hélas ! Ne croyez pas à cette union des hommes. Concevant la liberté comme l'accroissement des besoins et leur prompte satisfaction, ils altèrent leur nature, car ils font naître en eux une foule de désirs insensés, d'habitudes et d'imaginations absurdes. Ils ne vivent que pour s'envier mutuellement, pour la sensualité et l'ostentation. [...] quant aux pauvres, l'inassouvissement des besoins et de l'envie sont pour le moment noyés dans l'ivresse. Mais bientôt, au lieu de vin, ils s'enivreront de sang, c'est le but vers lequel on les mène. Dites-moi si un tel homme est libre. Un "champion de l'idée" me racontait un jour qu'étant en prison on le priva de tabac et que cette privation lui fut si pénible qu'il faillit trahir son "idée" pour en obtenir. Or cet individu prétendait "lutter pour l'humanité". De quoi peut-il être capable ? Tout au plus d'un effort momentané, qu'il ne soutiendra pas longtemps. Rien d'étonnant à ce que les hommes aient rencontré la servitude au lieu de la liberté, et qu'au lieu de servir la fraternité et l'union ils soient tombés dans la désunion et la solitude [...]. Aussi le dévouement à l'humanité, de la fraternité, de la solidarité disparaît-elle graduellement dans le monde ; en réalité, on l'accueille même avec dérision, car comment se défaire de ses habitudes, où ira ce prisonnier des besoins innombrables par lui inventés ? Dans la solitude, il se soucie fort peu de la collectivité. En fin de compte, les biens matériels se sont accrus et la joie a diminué.
Auteur:
Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch
Années: 1821 - 1881
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Les Frères Karamazov (1880), p. 426, trad. Henri Montgault, éd. Gallimard, coll. "Folio"
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impasse matérialiste
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