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prescience

J’ai vu monter les pins

Vers le ciel. Impassibles.

À travers les feux des soleils.

Déjà j’ai vu l’incendie

Qui les consumera.



Sur un oreiller blanc

Les monts-ancêtres ont appuyé leurs têtes

Et se sont tus. —

Les pins bruissent.

(À qui parlent-ils ?)



Je les ai vus,

Colonnes ardentes

Qui cheminaient — vers le ciel…



Mon corps en cendres s’est effondré.

Auteur: Kosovel Srecko

Info: J'ai vu monter les pins

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rêve

Presque toujours, toujours ma mère est avec moi. Rien ne nous sépare. Je me souviendrai jusque dans la mort de cet incendie de la forêt de Chabrières dont les flammes avaient mis le feu aux nuages et les nuages porté le feu jusque dans le ciel où flambaient le palais et le trône de Dieu. Comme au spectacle, à ce désastre universel ou à notre apothéose, nous assistions du haut d'une montagne, assis tous les deux sur deux chaises de fer, ma mère et moi seuls, impassibles et incombustibles.

Auteur: Jouhandeau Marcel

Info: Essai sur moi-même

 

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anecdote

Marcel Aymé n'aimait pas sortir et n'accordait jamais d'interview. Ses silences étaient célèbres. Il préférait écouter ses contemporains qui lui fournissaient la matière première de ses romans. Au cours d'un dîner mondain où on l'avait traîné, tout le monde parlait, parlait, lui, le visage impassible, demeurait silencieux. Sa jeune voisine se tourne vers lui:
- "Je sais, Monsieur, que vous n'aimez pas parler, mais j'ai parié qu'au cours de ce repas, vous me diriez au moins quatre mots"...
- "Vous avez perdu !" lui répondit Marcel Aymé avec un grand sourire.

Auteur: Gagnière Claude

Info: tout sur tout

[ répartie ]

 

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crépuscule

Le jour s'achève sous un ciel muet. Le forgeron lève les yeux vers les rougeurs du couchant. À l'ouest une estampe d'ombres sur le ciel, et les nuages embusqués, avec leur provision de pluie. Le vent exhale de longs soupirs, les feuilles tiennent fermement aux branches, seul l'automne les décrochera. Le monde s'enfonce dans la nuit, les oiseaux enfouissent la tête sous leur aile. Il règne un grand silence jusqu'à ce que les nuages crèvent, et un déluge descend sur la terre impassible, la vieille terre tremblante qui tourne le dos au soleil déclinant.

Auteur: Lynch Paul

Info: Un ciel rouge, le matin, p.282-283

 

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personnage

Sir Robert Aylward, baronnet et membre du parlement, était assis dans ses bureaux de la city de Londres. C'était un bâtiment d'une grande magnificence, assurément un des plus beaux que l'on pût trouver dans un périmètre d'un demi-mile autour de l'hôtel de ville. [...]
Sir Robert était assis devant son bureau d'ébène et jouait avec un crayon, la lumière d'un bon feu éclairant son visage.
Dans son genre, c'était un visage remarquable, tel qu'il se présentait alors dans sa quarante-quatrième année, très pâle, mais d'une pâleur naturelle, très bien modelé, et dans l'ensemble impassible....

Auteur: Haggard Henry Rider

Info: Le dieu jaune, extrait de : la société Sahara, premier chapitre du volume paru aux éditions Garancière 1985

 

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existence

C'est seulement lors des naissances et des morts que l'on sort du temps : la Terre stoppe sa rotation et les futilités pour lesquelles nous gaspillons nos journées tombent au sol comme des poussières colorées. Quand un enfant vient au monde ou qu'une personne meurt, le présent se fend en deux et vous laisse entrevoir un instant la faille de la vérité : monumentale, ardente et impassible. On ne se sent jamais aussi authentique que lorsqu'on frôle ces frontières biologiques : vous avez clairement conscience d'être en train de vivre quelque chose de très grand.

Auteur: Montero Rosa

Info: L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir

[ entrée ] [ sortie ] [ passages ] [ incarnation ] [ naître ] [ mourir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

- Hé, vieux, sois pas triste, d'accord ? Vous, les hommes plus âgés, des fois, vous savez, vous devenez tristes après. J'aime pas rendre les gens que je baise tristes, dit-elle d'un air aussi esseulé qu'une pluie fine sur des pins impassibles. D'accord ? - Tu ne me rends pas triste, dis-je, en me retenant de lui dire que la jeunesse était parfois plus triste que l'âge mûr, en me retenant de lui dire qu'elle me faisait me sentir vieux, plus vieux que les montagnes, plus érodé que les ravines qui serpentaient sur les versants grillés par le soleil. C'est une trop belle journée pour être triste. - Super, dit-elle d'une voix triste.

Auteur: Crumley James

Info: Fausse piste

[ post coïtum ] [ dialogue ] [ extrémités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire collective

Ce qu'il y a de terrible dans l'Histoire, ou, plus exactement, ce qui la dénature, c'est qu'elle se fait d'après les écrits d'une classe moyenne de médiocre inspiration et, qui pis est, grossièrement moralisatrice. Ce ne sont que princesses vertueuses et dévotes, que princes limités à leur étroite vie d'impassible commandement. Leurs appétits, que l'on va chercher jusque dans le roulement des astres et non dans le simple témoignage humain, se réduisent à un paragraphe exemplaire ou odieux sur la page qu'on écrit. Le sectarisme, le mécanisme politique, la sensibilité déformante de l'historien contemporain, tout cela tend à produire des monstres et à combler ainsi l'attente d'une foule de gens morbides et ignorants.

Auteur: Bessa Luís Agustina

Info: In "Le confortable désespoir des femmes", éd. Métailié, p. 233-234 - trad. F. Debecker-Bardin

[ nivellement par le bas ] [ préjugés ] [ poncifs ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

tristesse

Lui, grave et impassible sur son trône de brume et de glace, n'avait pas bougé depuis dix ou douze de nos années terrestres. Elle soupira. Et son soupir fit ondoyer les montagnes rêveuses et perturba imperceptiblement le royaume. Les levers et couchers de soleil, les crépuscules et les pâles étoiles bleues, éternellement regroupés pour former la lumière du pays des Elfes, ressentirent une petite pointe de chagrin ; leur éclat en fut même quelque peu terni. En effet, la magie qui capture ces lueurs et les sortilèges qui les emprisonnent à jamais, afin d'illuminer ces espaces sur lesquels le temps n'a pas de prise, n'étaient pas aussi puissants qu'un chagrin assombrissant l'humeur d'une princesse issue d'une lignée d'elfes.

Auteur: Lord Dunsany Edward John Moreton

Info: La fille du roi des elfes

[ divinité ] [ onirisme ]

 

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accouplement

D’un air calme et attentif, comme pour une besogne sérieuse, elle s’était avancée. Le soin qu’elle y mettait fonçait le noir de ses yeux, entr’ouvrait ses lèvres rouges, dans sa face immobile. Elle dut lever le bras d’un grand geste, elle saisit à pleine main le membre du taureau, qu’elle redressa. Et lui, quand il se sentit au bord, ramassé dans sa force, il pénétra d’un seul tour de reins, à fond. Puis, il ressortit. C’était fait : le coup de plantoir qui enfonce une graine. Solide, avec la fertilité impassible de la terre qu’on ensemence, la vache avait reçu, sans un mouvement, ce jet fécondant du mâle. Elle n’avait même pas frémi dans la secousse. Lui, déjà, était retombé, ébranlant de nouveau le sol.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 15 : La Terre

[ saillie ] [ reproduction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel