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parité femmes-hommes

Si la société est femme, il semble que la révolte de l'individu soit essentiellement virile, bien que liberté se dise au féminin. Elle réclame l'égalité avec l'homme, mais comme bien des revendications, celle-ci est revendication de similitude. Mais malheureusement l'espèce humaine se définit par l'homme, même pour les femmes. A ce compte le féminisme c'est le droit de porter des pantalons du mari et de pratiquer le vice masculin. Le gout du pouvoir brutal, l'arrogance idéologique ou politique, l'ambition et la guerre. Et la femme se croit émancipée quand elle ajoute à ses servitudes celle de son mari: à la maternité, le métier et le service militaire.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info:

[ indifférenciation ] [ critique ]

 

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classes sociales

Quand on dit le peuple, aujourd’hui, on fait de la littérature électorale, politique, parlementaire.

Il n’y a plus de peuple.

Tout le monde est bourgeois.

Puisque tout le monde lit son journal.

Le peu qui restait de l’ancienne ou plutôt des anciennes aristocraties est devenu une basse bourgeoisie.

L’ancienne aristocratie est devenue comme les autres une bourgeoisie d’argent.

L’ancienne bourgeoisie est devenue une basse bourgeoisie, une bourgeoisie d’argent.

Quant aux ouvriers ils n’ont plus qu’une idée, c’est de devenir des bourgeois.

C’est même ce qu’ils nomment devenir socialistes.

Il n’y a guère que les paysans qui soient restés profondément paysans.

Auteur: Péguy Charles

Info: L'argent

[ rêve démocratique d'enrichissement ] [ indifférenciation ] [ société marchande ]

 

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parlottes libérales

La nouvelle Communication, ultralibérale celle-là, s’attaque carrément à la structure ternaire du signe : entraînée sur la même pente de dé-Raison que les régimes totalitaires d’antan, elle notifie à tous, par une militance politico-juridique aussi aveugle que les précédentes, l’impératif pervers de neutraliser les catégories langagières fondatrices, celles touchant à la différence des sexes. Cette mise à mort du sens des mots [...] entraîne dans son sillage la destitution du principe généalogique, c’est-à-dire selon l’euphémisme sociologique masquant un délire social, la "perte des repères". Ce qui signifie concrètement : la mise à sac de l’Interdit, cette défense immunitaire des sociétés humaines contre l’inceste et le meurtre. Ainsi va la civilisation d’Occident, en proie à la prétention d’en finir avec la déchirure du langage.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, page 112

[ fantasme de complétude ] [ indifférenciation ] [ conséquences ]

 

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impersonnel

Quels sont mes rêves? Je ne sais. J'ai déployé tous mes efforts pour arriver à un point où je ne sache plus à quoi je pense, à quoi je rêve, ni quelles sont mes visions. Il me semble que je rêve de toujours plus loin, et de plus en plus le vague, l'imprécis, l'invisionnable.

Je n'élabore pas de théories sur la vie. Je ne me demande pas si elle est bonne ou mauvaise. A mes yeux elle est cruelle et triste, et entremêlée de rêves délicieux. Que m'importe ce qu'elle est pour les autres?

La vie des autres me sert seulement à vivre à leur place et, pour chacun d'eux, la vie qui dans mon rêve me paraît leur convenir le mieux.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ indifférenciation ] [ irréelle ]

 

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immanence

L'essence de tout panthéisme, évolutionnisme, religion cosmique moderne est incluse dans cette proposition : la Nature est notre mère. Malheureusement, si vous considérez la Nature comme une mère, vous découvrirez qu'elle est une belle-mère. La position principale du christianisme est : la Nature n'est pas notre mère ; la Nature est notre sœur. Nous sommes fiers de sa beauté, puisque nous avons le même père ; mais elle n'a aucune autorité sur nous ; nous devons l'admirer, mais non l'imiter. Cela donne au plaisir que le chrétien goûte sur cette terre une touche étrange de légèreté, presque de frivolité. La Nature était une mère noble pour les adorateurs d'Isis ou Cybèle. [...] Pour saint François d'Assise, la Nature est une sœur et même une sœur cadette : une petite sœur dansante, dont on peut rire et que l'on peut aimer.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie, trad. Anne Joba, Paris, Gallimard, coll "Idées", 1984, p. 170-171.

[ indifférenciation ] [ vision du monde ] [ anthropocentrisme ]

 
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féministes extrémistes

[…] elles disent qu’elles sont des Chiennes de garde pour que l’on s’imagine qu’elles sont tout autre chose (des lutteuses dynamiques, des combattantes rigolotes) ; et elles sont bel et bien les chiennes de garde du nouvel ordre établi. L’arbre d’une pauvre mystification exhibée masque la forêt de leur effective volonté de surveillance, de soumission et de domination. 

Par-dessus le marché, leur façon de s’intituler "chiennes", loin de transgresser quoi que ce soit, est parfaitement en phase avec le processus global de réanimalisation de l’espèce humaine, dont les groupes de pression tendant à imposer l’extension aux animaux des droits de l’homme ne sont que la partie visible, et elle aussi judiciaire. D’ores et déjà, sous cet aspect, on peut dire que leur croisade contre le "sexisme" n’est qu’une étape sur le chemin de l’éradication du "spécisme", entendu comme un préjugé consistant à privilégier les intérêts du groupe humain sur le groupe animal.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 213

[ dissolution ] [ indifférenciation ] [ projet inconscient ] [ critique ]

 

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engendrement

Il devient de plus en plus difficile de trouver des motifs de satisfaction. Si je regarde en moi et autour de moi, je n’en vois pas beaucoup ; sauf celui d’avoir échappé, naguère, au devoir de reproduction, c’est-à-dire à l’ultime activité fédératrice que se connaisse encore une société auto-torpillée. Je n’ai pas attrapé cette maladie sexuelle, transmissible entre toutes. Sur ce point délicat, je me trouve en accord avec Cioran, qui écrivait en 1962 : "La seule chose que je me flatte d’avoir comprise très tôt, avant ma vingtième année, c’est qu’il ne fallait pas engendrer." Jeune aussi, j’ai eu la chance d’abominer de bon cœur la vénération qui s’esquissait alors pour la jeunesse et ses prestiges sucrés. Il faut en finir jeune avec la jeunesse, sinon quel temps perdu. Il faut liquider en deux lignes les jeux de l’enfance, laquelle n’est tellement appréciée que parce qu’elle est l’instant où tout le monde se ressemble. Ce n’est même pas l’ "innocence" supposée de ce moment que l’on aime ; c’est la période de magma égalitaire et de similitude enragée que celui-ci représente. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 8

[ paternité évitée ] [ sacré moderne ] [ indifférenciation mythique ] [ dénigrement ]

 

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jugement dernier

A cette heure, il y avait aussi, partout, des hommes qui arrivaient en vue de la mort. Ceux qui s’étaient gouvernés par des principes, et ceux qui, mollement, s’étaient abandonnés aux hasards, ceux qui s’étaient torturés pour rien et ceux qui n’avaient eu d’autre souci que jouir, ceux qui avaient fait le mal et ceux qui ne l’avaient pas fait, tous, quand ils arrivaient en vue de la Grande Muraille, prenaient entre eux une ressemblance qui était un aveu. On ne voyait plus bien en quoi ils différaient et avaient différé les uns des autres. On voyait moins encore à quoi il leur avait servi de chercher à différer, de chercher à dépasser, de vouloir ceci plutôt que cela, de croire ceci plutôt que cela ; tout cela, en fin de compte, était la même chose ; cela n’avait été, pour les uns comme pour les autres, qu’une façon de passer le temps, et maintenant ces hommes, qui avaient marché disséminés et hostiles, se rapprochaient et se groupaient comme font des hommes qui sont obligés de passer par la même porte.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, pages 295-296

[ absurdité ] [ indifférenciation ]

 

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tourisme

Regarde tout ce que tu pourrais faire à travers ce vaste monde. Sillonner les voies piétonnes d’Athènes, de Rome ou d’Amsterdam. Tirer de l’argent à Venise. Utiliser ta carte Visa dans des billetteries de Barcelone. Louer une voiture à Pékin et la rendre à Conakry. Manger dans des McDo’ à Melbourne, à Hanoï ou à Tunis. Acheter des fringues à Saïgon. Envoyer des fax de Bagdad, de Vancouver, de Tobago. Visiter les magasins d’électronique de Karthoum, Jérusalem, Valparaiso, Lima, Saint-Pétersbourg, Philadelphie. Téléphoner de Dallas ou de Tripoli. Regarder la télé câblée à Singapour, Montevideo, Brisbane. […] Le globe-trotter du tertiaire est le destin maquereautant de la planète. La terre est la pute des Loisirs. Le parasite consommateur vient gicler dedans quand ça lui chante, il se l’envoie par tous les trous. Quand tu arrives quelque part, tu ne trouves plus un mètre carré qu’il n’ait pas enfilé mille fois. Il s’est tout tapé, il a tout liquidé, il s’est dégorgé sur les églises, il a giclé sur les châteaux, il s’est soulagé sur les tableaux. Il a déchargé, avec quel entrain, sur les fresques les plus rares, limé les plus vieux monuments, foutu les plus beaux paysages. Tout salopé ! Enfilé !

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 159

[ indifférenciation ] [ ennui ] [ consumérisme ]

 

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infantilisation

La guerre que mène le monde moderne contre de multiples différenciations (celles qui opposent les sexes, les âges, les espèces, etc.) est une guerre contre le passé du monde en tant qu'ensemble de conflits nés précisément de toutes ces différenciations et sources de douleurs. En éradiquant ces différences au nom de l'avenir radieux, on crée un type d'individu nouveau totalement désarmé, réinfantilisé, dépendant, flexible comme on dit aujourd'hui, prêt à croire n'importe quelle imbécillité, par exemple qu'Internet c'est le paradis sur la terre ou que se déplacer sur des roulettes est une manière d'atteindre un stade de félicité quasi totale, en somme en état de sidération devant le nouveau monde. C'est à cela que vise l'éloge permanent, et sur tous les plans, de l'indifférenciation. J'ajoute que même si cette indifférenciation a des "chefs d'orchestre" mondiaux, elle n'est pas pour autant imposée aux populations, bien au contraire. Celles-ci en demandent et en redemandent. La métaphore complète de cette situation, c'est ce que j'appelle la nouvelle civilisation hyperfestive, laquelle procède de l'abolition de l'ancienne distinction entre temps festif et temps non festif, et cette abolition me semble programmative de toutes les autres abolitions de différences, de toutes les autres transgressions de frontières, mélanges de genres et renversements de tabous (évidemment hérités, selon la vulgate gâteuse de l'époque, de la morale judéo-chrétienne).

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels III", page 292

[ individu-collectif ] [ aplanissement ] [ centralisme mou ] [ indifférenciation égalitariste ] [ politiquement fédérateur ]

 

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