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exploitation

En régime capitaliste, dans le cadre de la propriété privée, tout homme s’applique à créer pour l’autre un besoin nouveau pour le contraindre à un nouveau sacrifice, le placer dans une nouvelle dépendance et le pousser à un nouveau mode de jouissance et, par suite, de ruine économique. Chacun cherche à créer une force essentielle étrangère dominant les autres hommes pour y trouver la satisfaction de son propre besoin égoïste […]. Tout produit nouveau renforce encore la tromperie réciproque et le pillage mutuel. L’homme devient d’autant plus pauvre en tant qu’homme, il a d’autant plus besoin d’argent pour se rendre maître de l’être hostile, et la puissance de son argent tombe exactement en raison inverse du volume de la production, c’est-à-dire que son indigence augmente à mesure que croît la puissance de l’argent.

Auteur: Marx Karl

Info: Dans "Les manuscrits économiques et philosophiques", pages 100-101

[ vampirisme ] [ marché de l'offre et de la demande ] [ inflation-déflation ] [ marchandisation déshumanisante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

imprévisibilité

Dans les sciences sociales comme dans les sciences naturelles, le corpus de connaissances positives s'enrichit par l'échec d'une hypothèse provisoire à prédire les phénomènes que l'hypothèse prétend expliquer ; par le rafistolage de cette hypothèse jusqu'à ce que quelqu'un suggère une nouvelle hypothèse qui incarne plus élégamment ou plus simplement les phénomènes gênants, et ainsi de suite à l'infini. Dans les deux cas, l'expérience est parfois possible, parfois impossible (comme en témoigne la météorologie). Dans les deux cas, aucune expérience n'est jamais complètement contrôlée, et l'expérience offre souvent des preuves qui sont l'équivalent d'une expérience contrôlée. Dans les deux cas, il n'existe aucun moyen d'avoir un système fermé et autonome ou d'éviter l'interaction entre l'observateur et l'observé. Le théorème de Gödel en mathématiques, le principe d'incertitude d'Heisenberg en physique, la prophétie auto-réalisatrice ou auto-défaite en sciences sociales illustrent ces limites.

Auteur: Friedman Milton

Info: Inflation et chômage (1976), 348.

[ incertitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contraintes d'écriture

Je me rends compte que mon oeuvre, si elle a éclairé mon époque, a aussi intimidé les hommes de lettres. Je choisis de devenir le Père du Roman. Je m'y prends ainsi : je distribue des schémas à chaque écrivain ; je les appelle schémas, en réalité ce sont des sentences. Je leur dis : "Roman de cent quatre-vingt-dix pages ; personnages : six féminins, quatre masculins ; un homicide, un adultère, cadre luxueux, bassesse morale, inflation, coup d'État final." Ou bien : "Riche famille déchirée par des passions inavouables, de la luxure à la philatélie ; homicides : trois ou quatre ; fornications réalistes, appartement de cinq pièces avec vue sur la mer." Ou bien, avec l'audace qui me caractérise désormais : "Inceste entre nouveau-né et bisaïeule qui tire les tarots, ambiance d'inspiration orientale." Puis je relis, je corrige, je donne le bon à tirer : c'est l'époque des Chefs-d'oeuvre grégaires.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Le bruit subtil de la prose", éd. Le Promeneur, p. 59

[ littérature ] [ despotisme ] [ fantasme ] [ directives ] [ rédaction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

cosmologie

La découverte de l'inflation éternelle a radicalement transformé notre compréhension de ce qui se passe dans l'espace aux plus grandes échelles. Je ne puis m'empêcher de penser que notre ancienne histoire ressemble à un conte de fées, avec sa narration unique dans une séquence simple : "Il était une fois l'inflation. L'inflation a donné naissance à notre Big Bang. Notre Big Bang a créé les galaxies". La figure 5.7 illustre pourquoi cette histoire est trop naïve : elle répète une fois de plus notre erreur humaine qui consiste à supposer que tout ce que nous connaissons jusqu'à présent est tout ce qui existe. Nous constatons que même notre Big Bang n'est qu'une petite partie de quelque chose de beaucoup plus grand, une structure arborescente qui continue de croître. En d'autres termes, ce que nous avons appelé notre Big Bang n'était pas le début ultime, mais plutôt la fin de l'inflation dans notre partie de l'espace.

Auteur: Tegmark Max

Info:

[ nouveau paradigme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

physique théorique

En d'autres termes, l'idée est qu'il existe un quatrième niveau d'univers parallèles, beaucoup plus vaste que les trois que nous avons rencontrés jusqu'à présent, correspondant à des structures mathématiques différentes. Les trois premiers niveaux correspondent à des univers parallèles non communicants au sein de la même structure mathématique : Le niveau I désigne simplement des régions lointaines dont la lumière n'a pas encore eu le temps de nous parvenir, le niveau II couvre des régions qui sont à jamais inaccessibles en raison de l'inflation cosmologique de l'espace intermédiaire, et le niveau III, les "nombreux mondes" d'Everett, implique des parties non communicantes de l'espace de Hilbert de la mécanique quantique. Alors que tous les univers parallèles des niveaux I, II et III obéissent aux mêmes équations mathématiques fondamentales (décrivant la mécanique quantique, l'inflation, etc.), les univers parallèles du niveau IV dansent aux airs d'équations différentes, correspondant à des structures mathématiques différentes. La figure 12.2 illustre cette hiérarchie de multivers à quatre niveaux, l'une des idées centrales de ce livre.

Auteur: Tegmark Max

Info:

[ supercordes ] [ hypothèses ] [ post-quantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inflation

Ricardo développe une vision très pessimiste de l'économie de marché en gestation. Pour lui, le péril majeur de l'époque n'est pas la surpopulation, mais ce qu'il nomme la rente foncière. L'Anglais décrit son pays comme un système bloqué par la coexistence de trois acteurs, dont deux subissent les vices du troisième : les propriétaires fonciers (les grands aristocrates de l'époque, propriétaires des terres) qui encaissent, bien calés dans leur fauteuil, un loyer foncier sans rien faire. Dans le même temps, les ouvriers touchent le fruit de leur travail (le salaire) et les entrepreneurs - les capitalistes - le résultat de leurs investissements (le profit). Pis, l'absence de concurrence entre rentiers - qui touchent leur rente en lisant le Times - et la concurrence exacerbée entre capitalistes anglais naissants aboutit à une situation paradoxale : les profits des capitalistes baissent. Les solutions ? En bloc : ouvrir les frontières, importer des céréales (et autres denrées) moins chères, ruiner un peu plus les rentiers, donc enrichir les capitalistes, c'est-à-dire doper les investissements et, au final, diffuser le progrès technique et assurer la richesse des nations (la croissance).

Auteur: Simmat Benoist

Info: La Ligue des Économistes extraordinaires, David Ricardo

[ économie ] [ triade ]

 

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gauche-droite

Considérons le cas du socialiste ardent. Il trouve qu'il y a beaucoup de mal dans notre monde et nous serons tous sans doute d'accord avec lui. Sa conclusion enthousiaste est que "le capitalisme" doit être remplacé par le "socialisme". Mais il est plus sûr de dire que, dans la plupart des cas, pour ce socialiste ce sera très difficile de définir l'un comme l'autre. L'idée la plus haute dans son esprit est qu'actuellement c'est "l'anarchie" ou la "jungle" et que par la suite il y aura ordre, justice et planification. Son adversaire, qui défend non pas le "capitalisme" mais l'économie de marché, expliquera que la théorie et une vaste expérience démontrent que le socialisme est plutôt susceptible d'être une amère déception. Il est fort probable qu'ils passeront leur temps à parler de manière antagonistique parce que le socialiste a à l'esprit des problèmes à résoudre tout à fait différents alors que son adversaire n'a jamais pensé que l'économie de marché devait être la réponse à tous ces problèmes, mais seulement l'une d'elles, en l'occurence le problème particulier de l'ordre économique. Il dira comme Shaw qu'"aucune personne saine d'esprit refuse de porter des lunettes parce qu'elle souffre d'un mal de dents".

Auteur: Röpke Wilhelm

Info: Freedom and Inflation

[ lucidité ]

 

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corps-esprit

On sait que l'ordinaire surestimation des fonctions intellectuelles est telle que les hommes, qui redoutent pour la plupart et dans leur folie d'être considérés comme impuissants en matière sexuelle, redoutent au moins autant d'être tenus pour des imbéciles : comme si c'était perdre tout honneur et se voir presque rayé de la carte de l'existence que d'avouer un défaut d'intelligence. Descartes illustre très bien, quoique apparemment sans y voir de malice, cette revendication universelle d'intelligence, aussi opiniâtre qu'absurde, dans la tout première phrase du Discours de la méthode : "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils n'ont." Je soupçonne fort, pour ma part, cette inflation des valeurs purement intellectuelles, manifeste dans toutes les entreprises de séparation radicale du corps et de l'esprit, d'être principalement attribuable à un fantasme mégalomane issu du souci - dont les psychiatres font aujourd'hui le centre nerveux de la névrose obsessionnelle - de couper les ponts entre la nature de l'homme et la nature de toute chose, qu'il s'agisse de l'animal ou de la matière inanimée.

Auteur: Rosset Clément

Info: Le principe de cruauté, P. 42

[ être humain ] [ peur ]

 

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rémunération

Inversement, à partir du moment où le salaire est déconnecté de la force de travail, rien ne s’oppose plus (sinon les syndicats) à une revendication salariale maximaliste, illimitée. Car s’il y a un "juste prix" à une certaine quantité de force de travail, il n’y a plus de prix pour le consensus et la participation globale. [...]

Salaire maximum pour un travail minimum : tel est le mot d’ordre. Escalade de la revendication dont l’issue politique pourrait bien être de faire sauter le système par en haut, selon sa propre logique du travail comme présence forcée. Car ce n’est plus alors en tant que producteurs que les salariés interviennent mais en tant que non-productifs, rôle que leur assigne le capital – et ils n’interviennent plus dialectiquement, mais catastrophiquement, dans le processus.

Moins on a à en faire, plus on doit exiger un salaire élevé, puisque ce moindre emploi est le signe d’une absurdité plus évidente encore de la présence forcée. Voilà la "classe" telle qu’en elle-même le capital la change : dépossédée de son exploitation même, de l’usage de sa force de travail, elle ne saurait faire payer trop cher au capital ce déni de production, cette perte d’identité, cette débauche. Exploitée, elle ne pouvait exiger que le minimum. Déclassée, elle est libre d’exiger tout.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 39-40

[ inversement proportionnel ] [ inflation ] [ travail social abstrait ] [ perte de la fonction d'index ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prix

En fait, savoir quel sera le cours de l'or n'a pas vraiment d'intérêt. Car le jour où l'or vaudra 6 000 euros, ou pourquoi pas même 10 000 euros l'once, vous ne serez pas forcément riche. Pourquoi ? Simplement parce que vos euros ou vos dollars, personne n'en voudra. Dans un tel cas, ce n'est pas l'or qui est "cher", c'est la monnaie qui ne vaut plus rien. L'or ne doit pas être envisagé comme une façon de gagner de l'argent en gestion patrimoniale mais comme l'assurance ultime pour votre patrimoine.
En 1923, en Allemagne, l'once d'or valait 88 000 milliards de marks... il fallait une brouette entière de billets pour une miche de pain ! Ce n'est pas l'or qui était cher, c'était le mark qui ne valait rien.
Exprimer l'or en valeur monétaire n'a, en réalité, pas de sens car le prix de l'or reflète la perte de valeur de votre monnaie. En 1914, avec une once d'or on achetait une vache. En 2014, avec une once d'or... vous n'achetez toujours qu'une vache. En 1914, une vache coûtait 100 francs et en 2014 environ 1 300 euros soit 8 600 francs environ... mais en or, la vache coûte toujours la même chose un siècle après.
Vous devez comprendre qu'avec l'inflation, la valeur d'une monnaie tend toujours vers 0 avec le temps. L'or a ceci d'extraordinaire qu'il ne vous enrichira pas, il conserve la valeur et c'est bien tout ce que nous lui demandons.

Auteur: Sannat Charles

Info:

[ conservation ] [ fric ]

 

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