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Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
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oralité

Les significations sont traduisibles. Les mots sont intraduisibles... Plus brièvement - un mot est traduisible, son son ne l'est pas.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: Сводные тетради   (Carnets consolidés ?)

[ intransposable ] [ langage parlé ] [ inflexions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

aveugle

On découvre au téléphone les inflexions d'une voix qu'on ne distingue pas tant qu'elle n'est pas dissociée d'un visage où on objective son expression.

Auteur: Proust Marcel

Info: Albertine disparue

[ écouter ]

 

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chef d'oeuvre

Mettant en œuvre une langue poétique extraordinairement intense, complexe, et innovante, Shakespeare inaugure avec Hamlet une écriture de l'intériorité - de la subjectivité - qui suit les inflexions d'un esprit inquiet, tourmenté par le spectacle d'un monde en décomposition, désormais sans repères. Le succès de la pièce ne s'est jamais démenti.

Auteur: Iselin Pierre

Info: préface à l'édition de Hamlet, traduction François-Victor Hugo

[ historique ]

 

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idiome exotique

Tel un puissant solvant, la langue polonaise convertit image, concept, symbole ou métaphore, en un mystérieux liquide transparent à l’odeur camphrée qui, par ses résonances melliflues, évoque l’alternance et l’échange perpétuels entre idée et impulsion. Jaillissant, tel un geyser chaud, du cratère de la bouche humaine, la musique polonaise –car c’est à peine une langue- consume tout ce avec quoi elle vient en contact, intoxiquant le cerveau par les caustiques et âcres vapeurs de sa source métallique.

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ inflexions ] [ intonation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

personnalité

Il y a des voix qui sont comme des corps. Troublantes, affolantes, ou au contraire apaisantes, consolatrices. Celle de ma maman, basse et sombre, avec ses r roulés un peu italiens. Celle de papa, émouvante, rude, timide, hésitante par moments, s'arrêtant sur un mot dont il n'était pas sûr. Quant à celle de Raphaël, il me suffisait de fermer les yeux pour l'entendre. Certaines inflexions aussi chaudes que des caresses. Certaines paroles dont je ne pouvais me souvenir qu'en frissonnant. On ne peut pas se coucher les oreilles quand les voix viennent de l'intérieur.

Auteur: Greggio Simonetta

Info: Les mains nues

[ intonation ]

 

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science appliquée

Lorsque cette grande vérité, révélée accidentellement et confirmée expérimentalement, sera pleinement reconnue, à savoir que cette planète, avec toute son effroyable immensité, n'est virtuellement pour les courants électriques qu'une petite boule de métal et que de ce fait de nombreuses possibilités, chacune déconcertant l'imagination et ayant des conséquences incalculables, sont rendues absolument sûres d'être accomplies ; lorsque la première installation sera inaugurée et qu'il sera démontré qu'un message télégraphique, presque aussi secret et ininterrompu qu'une pensée, peut être transmis à n'importe quelle distance terrestre, que le son de la voix humaine, avec toutes ses intonations et inflexions, peut être reproduit fidèlement et instantanément en n'importe quel point du globe, que l'énergie d'une chute d'eau peut être utilisée pour fournir de la lumière, de la chaleur ou de la force motrice, n'importe où - sur mer, sur terre ou dans les airs - l'humanité sera comme un tas de fourmis que l'on agite avec un bâton : Voyez l'excitation à venir !

Auteur: Tesla Nikola

Info: "The Transmission of Electric Energy Without Wires", Electrical World and Engineer (5 mars 1904), 43, n° 10, 431.

[ historique ] [ visionnaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

érotisme

Marbre de Carrare. Esquisse des deux traits déclinants du slip sur le haut des cuisses. Mieux que si elle était carrément à poil. Impossible de ne pas évoquer, comme malgré soi, le petit chat qui dort à la jonction légère de ces lignes de lingerie. Cette putain de femelle est fabriquée pour attirer les queues aussi sûrement que l'aimant pour l'acier. Amplement charnelle. Carnée. Friande. Opale de chair pleine. Générosité du corps embouti d'une seule pièce de la tête aux pieds. Un temple moussu. Luxe de la peau. Ensemble de courbes planes, d'inflexions douces, chaînes de lentes spirales. S'allonger sur elle et le lui mettre doit vous laisser la sensation d'une descente en luge sur les contreforts lustrés. Elle est elle-même le centre d'une circonférence accomplie. Remplie. Bombée. Fait songer à un flux de vie bien portante. Aux images de toutes les bonnes choses de la volupté. Viande appétissante quand on a une faim de loup. Verre de vin moiré rubis fauve sur la nappe immaculée d'une table dressée en plein air au soleil qui rissole le liquide. Somnolence insouciante dans l'herbe fraîchement coupée, un brin d'érection qui se dessine à l'arrière-plan sur la corde des aigus...

Auteur: Calaferte Louis

Info: No man's land, 4e de couverture

[ littérature ] [ obsédé ] [ femmes-par-hommes ]

 

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autodérision

Ce qui caractérise la psychanalyse, c’est qu’il faut l’inventer. L’individu ne se rappelle de rien. On l’autorise à déconner. On lui dit : "Déconne, déconne mon petit ! ça s’appelle associer. Ici personne ne te juge, tu peux déconner, à ton aise". Moi, la psychiatrie, je l’appelle la déconniatrie. Mais, pendant que le patient déconne, qu’est-ce que je fais ? Dans le silence ou en intervenant – mais surtout dans le silence -, je déconne à mon tour. Il me dit des mots, des phrases. J’écoute les inflexions, les articulations, où il met l’accent, où il laisse tomber l’accent… comme dans la poésie.
J’associe avec mes propres déconnages, mes souvenirs personnels, mes élaborations quelconques. Je suis presque endormi, il est presque endormi. On dit au type "Déconne!". Mais ce n’est pas vrai, il s’allonge, il veut avoir raison, il fait des rationalisations, il raconte des histoires précises du réel : "Mon père par ci, ma mère par là…" Et il ne déconne jamais. Par contre, moi, je suis obligé de déconner à sa place. Et avec ce déconnage que je fais – à partir de l’accent et de la musique de ce qu’il dit, davantage que de ses paroles – je remplis mon ventre. Et alors, de temps en temps, je me dis : tiens, si je lui sortais ça maintenant, une petite interprétation ?

Auteur: Tosquelles François

Info: https://vimeo.com/167991974

[ décrochage ] [ affects joyeux ] [ réinvention ] [ poids des mots ] [ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dieu vivant

Gordon fut bien vite cerné par un rempart de visages d'hommes, de femmes et d'enfants, tous surexcités. Il en vit qui boitaient. D'autres étaient couturés de cicatrices livides ; leur voix avait les rauques inflexions de la tuberculose. Et pourtant, en cet instant, toutes les souffrances de l'existence paraissaient reculer dans l'ombre sous l'illumination soudaine d'une foi retrouvée. 

Transpercé par ces regards emplis d'espoir, Gordon garda son calme et, lentement, s'avança vers le portail. Il souriait et distribuait des saluts et des signes de tête, tout particulièrement à ceux qui se détachaient du cercle pour venir effleurer son coude ou toucher la panse rebondie de sa sacoche. Les plus jeunes arboraient une expression d'émerveillement superstitieux. Sur de nombreux vieux visages, des larmes ruisselaient. 

Les tremblements du choc en retour commencèrent de l'assaillir, mais il résista aux flots d'adrénaline en s'accrochant à la petite lueur de conscience qui clignotait en lui... teintée de honte à la pensée d'un tel mensonge. 

"Et puis merde ! Ce n'est pas ma faute s'ils veulent croire à la petite souris. J'ai fini par grandir, moi, et je suis décidé à prendre la vie comme elle vient. Quel ramassis de gogos !"

Il n'en continua pas moins de sourire à la ronde. Des mains se tendaient vers lui et il était le centre vers lequel convergeaient leurs élans d'amour. Il percevait ces sentiments confus comme une vague d'espoir extraordinaire et inattendu ; elle allait le hisser jusque sur les murs de la ville d'Oakridge.

Auteur: Brin David

Info: Le facteur

[ idole ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel