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vieillir

Me citeras-tu un homme qui attribue une valeur réelle au temps, qui pèse le prix d'une journée, qui comprenne qu'il meurt un peu chaque jour? Telle est, en effet, l'erreur: nous ne voyons la mort que devant nous, alors qu'elle est, en grande partie déjà, chose passée. Tout ce que nous laissons derrière nous de notre existence est dévolu à la mort. Fais donc, mon cher Lucilius, comme tu le dis: empare-toi de toutes tes heures. Ainsi tu dépendras moins de demain, pour avoir opéré une mainmise sur le jour présent. Tandis que l'on diffère de vivre, la vie court.

Auteur: Sénèque

Info: Lettre à Lucius

[ instant présent ] [ réjouissance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

éternité

Ressentir comment le présent et les signes des âmes qu'il recèle nous appellent et voudraient parfois nous retenir, telles des choses à demi vivantes mais n'ayant pas droit à notre futur -comme nous n'avons pas droit à leur passé- non pas des moments de bonheur intense où le passé et le futur sont comme abolis, mais des moments de communion avec la présence éphémère des choses et des êtres, et qui sont le sentiment du temps lui-même, ses signes, ses mots, ses gestes pour les sourds et muets que nous sommes devant lui, le sentiment de l'inexorable, de la grande route.

Auteur: Rivella Frédéric pseudo

Info:

[ instant ] [ mélancolie ] [ nostalgie ] [ fantômes ] [ réalité onirique ]

 

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Ajouté à la BD par Kadubol

tiercités

[Le refus du sensible et l’intellectualisation] tendent à justifier philosophiquement le dualisme, c’est-à-dire la coupure entre le sens et le réel, traduite, dans le domaine religieux, comme séparation entre le divin et le monde vivant. Dès lors le sens devenu "essence", figée et non dynamique, n’est plus ce qui fonde ou révèle mais ce qui s’oppose à la réalité : l’essence s’oppose à l’accident (Aristote), à la substance (Descartes), à l’apparence (Kant) et enfin à l’existence (Sartre). L’existentialisme, avec son choix d’une illusoire liberté au détriment du sens […] n’est, avec le nihilisme qu’il engendre, que l’aboutissement ultime de cette intellectualisation de l’idée.

Auteur: Taleb Mohamed

Info: Sciences et archétypes, fragments philosophoqies pour un réenchantement du monde

[ abstractions ] [ pétrifications ] [ conscience rupture ] [ chair-esprit ] [ idéations ] [ instantanés théoriques ] [ émergence schisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être

Aussi longtemps que nous demeurons dans la connaissance intuitive, tout est pour nous lucide, assuré, certain. Ici, ni problèmes, ni doutes, ni erreurs, aucun désir, aucun sentiment de l’au-delà ; on se repose dans l’intuition, pleinement satisfait du présent. Une telle connaissance se suffit à elle-même ; aussi, tout ce qui procède d’elle simplement et fidèlement, comme l’œuvre d’art véritable, ne risque jamais d’être faux ou démenti ; car elle ne consiste pas dans une interprétation quelconque, elle est la chose même. Mais avec la pensée abstraite, avec la raison, s’introduisent dans la spéculation le doute et l’erreur, dans la pratique l’anxiété et le regret.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ jeu sérieux ] [ premier degré ] [ vigilance ] [ instant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence noviciat

Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n'existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est la vie même? C'est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même "esquisse" n'est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l'ébauche de quelque chose, la préparation d'un tableau, tandis que l'esquisse qu'est notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'insoutenable légèreté de l'être

[ instant ] [ grandir ] [ nouveauté ] [ vivre ] [ expérience ] [ question ]

 

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illumination

Par un clair après-midi d'automne, j'étais assis sur un banc au milieu de la Piazza Santa Croce à Florence... J'ai alors eu l'étrange impression de regarder toutes ces choses pour la première fois, et la composition de mon tableau m'est apparue à l'esprit. Maintenant, chaque fois que je regarde ce tableau, je revois ce moment. Et pourtant, ce moment reste une énigme pour moi, car il est inexplicable. 

(Baldacci précise : "il prit conscience du rapport mystérieux entre la réalité physique que nous voyons et la réalité conceptuelle invisible hébergée dans notre esprit lors d'une visite à Florence à l'âge de 21 ans.")

Auteur: Chirico Giorgio de

Info: "Révélation florentine" octobre 1909. In : De Chirico, Max Ernst, Magritte, Balthus de Paolo Baldacci

[ création ] [ instant mystère ] [ mémoire sélective ] [ art pictural ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

spécificité féminine

Neuf heures, Hediwge n'est pas là. Quand on fixe une heure à une femme, c'est sans y croire, c'est plutôt une heure qu'on se fixe à soi-même : on se dit qu'on aura à souffrir qu'à partir de ce moment là. Voilà la vertu consolative du rendez-vous, du rendez-vous auquel elles ne se rendent pas. Neuf heures et demie. Pierre attend toujours et le temps s'écoule. On parle du temps qui s'écoule comme s'il descendait d'une source et comme si cette source était située quelque part en amont. Quand Pierre leva la tête, on dirait qu'il cherchait la fontaine qui marque le commencement de ce grand fleuve

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.186, 187)

[ durée ] [ instant ]

 

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âges

L’homme ne comprend pas le temps. L’homme a inventé sa mesure. Il a enroulé le temps autour d’un cadran, puis il l’a plié.
- Plié ?
- Plié. L’homme a plié la ligne du temps. En secondes. En minutes. En heures. En jours. En semaines. En mois. En années. En siècles. En millénaires. En ères. En éternité. L’homme sait ce que sont la seconde et le millénaire. Une griffe dans le temps. Un pli sur la ligne du temps. Mais le temps, le temps lui-même, la ligne qui ne contient pas de pli, qui n’a ni début ni fin ni mesure ni épaisseur, cela l’homme ne le comprend pas.

Auteur: Ceci Jean-Marc

Info: Monsieur Origami

[ durée ] [ instant ]

 

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utilisation

On n’interroge pas le Yi Jing pour savoir le temps qu’il fera demain ou le cheval qui gagnera dimanche. Non pas parce que cela serait lui manquer de respect (comment peut-on manquer de respect à un volume de papier ?) mais parce que ce serait manquer de logique. Ce genre de question, comme toute demande d’information sur le futur, relève de la voyance ou de la prophétie. Le Yi Jing, lui, s’occupe du présent. Mais ce présent n’est ni figé ni extérieur, c’est l’état momentané d’une situation qui existe dans la mesure où nous y sommes impliqués. Car, en dernier ressort, ce que le Yi Jing analyse, c’est nous-mêmes.

Auteur: Javary Cyrille J.-D.

Info: Dans "Le Yi Jing", page 86

[ état d'esprit ] [ instantané ] [ Yi-King ] [ texte sacré ] [ miroir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

définition

La vérité, c’est l’être à découvert de l’étant comme tel. La vérité est la vérité de l’être. La beauté ne se rencontre pas à côté de cette vérité : car lorsque la vérité se met en l’œuvre, elle apparaît. C’est l’apparaître qui, en tant que cet être de la vérité à l’œuvre dans l’œuvre, est la beauté. Ainsi le beau appartient-il à l’événement de l’avènement à soi de la vérité. Le beau n’est pas relatif seulement au plaisir à titre, simplement, d’objet de celui-ci. Pourtant, le beau réside bien dans la forme. Mais ceci seulement parce que jadis la forme s’est éclaircie à partir de l’être comme étantité de l’étant.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "L'origine de l'oeuvre d'art" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 92

[ numineux ] [ instantanéité ] [ stupeur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson