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forêt

A la cime des arbres le vent ne cesse pas
Le feuillage marmonne
A croire qu'un ruisseau coule au dessus de nous

Le soir cette eau se tait
et le temps un instant est suspendu
La terre se réconcilie avec le ciel.

Auteur: Skacel Jan

Info:

[ inversion ] [ poème ]

 

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aube

Instants délicieux de la fin de la nuit. Pas un souffle de vent. On ne voit rien du Monde.
C'est une absence de tout ; les moments ne sont plus faits que de rien ; tout paraît suspendu.
L'air immobile n'agite pas une branche ; plus un oiseau ne chante.
On ne ressent que le charme intensément répandu de la vie souveraine de la terre et du ciel, si puissamment, qu'il n'y a qu'à y puiser pour en tirer ce qu'on veut.

Auteur: Augiéras François

Info: L'Apprenti sorcier

[ aurore ]

 

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éros

Un jour qu'une fille jeune dansait sur la table branlante d'un mauvais lieu d'Andalousie, ses seins frémissaient moins que les cœurs des matelots ivres qui, pour quelques pesetas, l'allaient posséder. Or, je le vis, ces hommes grossiers, en cet instant, communiaient avec cette femme et avec la vie universelle d'une façon plus étroite que ne firent jamais les hommes à systèmes, et de celle que dévoraient leurs yeux enflammés, ils se faisaient une image incomparablement plus vivante qu'aucun des chefs-d’œuvre d'observation suspendus par [Maurice-Quentin de] La Tour dans les froides salles de Saint-Quentin.

Auteur: Barrès Maurice

Info: Dans "Du sang, de la volupté et de la mort", pages 268-269

[ libido ] [ puissance de vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

méditation

Le souffle ne descend ni ne monte; s'abstenant de ces deux mouvements, il se tient immobile. En aucune manière la pensée ne se déploie. Le souffle-maîtresse de maison reste à demeure. Suivant la voie de la Béatitude, il réprime sa propre pensée; [...] Immobile, indifférencié, invariable, sans aurore ni crépuscule, de bonne moelle, telle est, dit-on, l'extinction où la pensée ne déplie aucune activité mentale. Quant au Seigneur qui a immobilisé ainsi sa pensée auprès de la syllabe du dhamma et dont le souffle est suspendu, à l'instant même il est indifférent au monde sensible.

Auteur: Kanha

Info: Dohakosa de Kanha, sq 13, 17, 20 et 23, traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.349-350

[ zen ]

 

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rencontre

La première expérience de la présence dans la peinture, la plus immédiate, correspond à ce que l’on pourrait appeler une halte devant l’être. Face à un objet, un paysage, tout paraît soudain suspendu. Le monde, ce monde où palpite le vivant, le voici tout d’un coup arrêté. Brutalement les choses se sont mises à ne plus bouger ; et nous, pauvres ensorcelés, nous voici comme frappés de paralysie contemplative, pétrifiés un instant pour toujours. Alors se fait sentir la grande respiration de l’être, ce calme retrouvé de la condition humaine, comme une clairière s’ouvrant dans la forêt.

Auteur: Dethurens Pascal

Info: L'émerveillement

[ image ] [ irruption ] [ art pictural ] [ déclic ] [ miroir figé ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

temps suspendu

Dans ce climat, dans le ciel, si on peut dire, de cette relation sans faille, entre tous et chacun, plus délicieuse paraît, en sa tendre chair blanche, la baudroie. Plus proche de vous et rayonnante et gaie, innocente même, la chère mayonnaise, remontée de notre enfance. Et ce vin blanc, qu'on a versé délicatement, brille lui aussi, dans les verres, d'un éclat particulier. Alors, tout en mangeant avec un très grand plaisir — un plaisir tout intérieur, infiniment subtil —, on mâche avec lenteur et retenue. Comme pour ne pas déranger l'ordre du silence qui se fait par moments. Ne pas perturber cette grâce, comment dire autrement, qui est venue, non s'installer — une grâce jamais ne s'installe — mais vous visite. Une présence. Qui, l'instant d'après, peut s'évanouir.

Auteur: Haldas Georges

Info: Le repas du soir

[ instant de grâce ] [ souper ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cycle

Le soir vient. Une longue patience enveloppe les choses et le sang, plus sûrement que du lierre. C'est le bel instant suspendu au-dessus de l'abîme, c'est l'heure de notre mort qui revient ainsi, chaque soir, comme une feuille baignée d'argent qui se détache d'un arbre, très loin dans la forêt. Ce jour ne reviendra plus. Il était le premier et le dernier en son ordre. Un nouveau monde surgira demain des eaux planantes du sommeil, et tout l'effort de vivre, de voir et de sourire sera à reprendre. La lumière du matin heurtera les yeux. Il faudra à nouveau regagner son corps, aller vers ce qui, dès le réveil, s'approche de nous - femme, songe ou nuée - et dont nous ne savons rien sinon que cela s'avance.

Auteur: Bobin Christian

Info:

[ crépuscule circadien ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

baptême de l'air

Elle n'éprouva ni vertige, ni crainte. Seulement la puissance animale de cinq cents chevaux de métal qui l'arrachèrent du sol en dépliant leurs ailes fauves. Elle monta si haut qu'elle eut l'impression que le pays tout entier lui apparaissait d'un seul coup. De gros nuages se fendaient en bosses et protubérances. Les formes étaient courbes, galbées, bombées comme des jarres, suspendues comme des coraux, pleines de veinures secrètes, tout obéissait à des emblèmes féminins. Elle confirma à cet instant que le nom du ciel ne pouvait pas être masculin. Elle ne pouvait croire que les premiers aviateurs aient été des hommes. À le voir, le ciel était d'une féminité explosive, aux rondeurs corollaires. Cette demeure était faite comme un nid, un sein, prouvant que les premières civilisations des nuages avaient été matriarcales.

Auteur: Bonnefoy Miguel

Info: Héritage

[ femelle ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

espérance

Certains disent qu'on trouve l'amour quand on arrête de le chercher. Ils disent que dès l'instant que vous vous donnez dans votre travail, que vous avez des amis, des centres d'intérêt autres que la vie sentimentale, alors l'homme ou la femme de vos rêves entre en gambadant dans votre vie.
Pour moi, ils ont tort.
En fait, quand vous cherchez l'amour, vous ne pouvez jamais vous arrêter. La possibilité de le rencontrer plane sur chaque invitation à dîner, chaque cocktail, chaque avion, train ou bus. Elle est suspendue au-dessus de vous chaque fois que vous assistez à un mariage, que vous prenez un cours de langue ou que vous choisissez une table près de la fenêtre dans votre restaurant préféré. Son parfum nous appâte à chaque coin de rue. Ça pourrait arriver demain. Ça pourrait arriver aujourd'hui.

Auteur: Daswani Kavita

Info: Mariage à l'indienne

[ quête ]

 

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déclaration d'amour

Comme une grande fleur ...
Comme une grande fleur trop lourde qui défaille,
Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille
Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents,
Avec un long sourire où miroitent tes dents...
Je t'enlace ; j'ai comme un peu de l'âpre joie
Du fauve frémissant et fier qui tient sa proie.
Tu souris... je te tiens pâle et l'âme perdue
De se sentir au bord du bonheur suspendue,
Et toujours le désir pareil au coeur me mord
De t'emporter ainsi, vivante, dans la mort.
Incliné sur tes yeux où palpite une flamme
Je descends, je descends, on dirait, dans ton âme...
De ta robe entr'ouverte aux larges plis flottants,
Où des éclairs de peau reluisent par instants,
Un arôme charnel où le désir s'allume
Monte à longs flots vers moi comme un parfum qui fume.
Et, lentement, les yeux clos, pour mieux m'en griser,
Je cueille sur tes dents la fleur de ton baiser !

Auteur: Samain Albert

Info: Recueil : Le chariot d'or

[ poème ]

 

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