Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 32
Temps de recherche: 0.0338s

gratitude

J'ai servi plusieurs maîtres de ma vie, et de chaque instant j'ai fait une image sculptée. Si les choses éteintes savaient combien je les ai aimées, elles acquerraient une âme à seule fin de me pleurer. Rien de ce qui appartient au monde ne m'a laissé indifférent et je n'en ai rien dénigré.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Bréviaire des vaincus"

[ amour de la vie ] [ intensité ] [ reconnaissance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Vivre, ce n'est pas glisser sur une agréable surface, ce n'est pas jouer avec le monde pour y trouver son plaisir ; c'est consommer beaucoup de belles choses, c'est être le compagnon de route des étoiles, c'est savoir, c'est espérer, c'est aimer, c'est admirer, c'est bien faire. Celui-là a le plus vécu, qui, par son esprit, par son coeur et par ses actes, a le plus adoré !

Auteur: Renan Ernest

Info: L'Avenir de la science, pensées de 1848, 1900

[ intensité ]

 

Commentaires: 0

vivre

Être vivant, c'est être prêt. Prêt à ce qui peut arriver, dans la jungle des villes et de la journée. D'une prévoyance incessamment et subsconciemment ajustée. L'état normal, bien loin d'être un repos, est une mise sous tension en vue d'efforts à fournir... Mise sous tension si habituelle et inaperçue qu'on ne sait comment la faire baisser. L'état normal est un état de préparation, de disposition vers les gouffres.

Auteur: Michaux Henri

Info: Connaissance par les gouffres

[ intensité ] [ stress ]

 

Commentaires: 0

traumatisme

Ce que je veux ? J'ai vingt-cinq ans. Pour être plus précise, j'ai déjà vécu treize millions cent quarante mille minutes. Mon agression n'a duré que quelques minutes, cinq à tout casser. Mathématiquement, cet événement ne représente que 0,00004 pour cent de ma vie. Pourtant, ces trois dernières années, j'y ai repensé des milliers de fois. Ces cinq putain de minutes m'ont déjà bouffé une infinité d'heures ! Alors, ce que je voudrais, ça se résume en un mot : stop !

Auteur: Cabasson Armand

Info: Voyage thérapeutique

[ intensité ] [ blessure psychologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vivre

Il est préférable de mourir à cinquante ans en ayant usé, abusé de l'existence sous toutes ses coutures, à l'envers, à l'endroit, couché, n'importe comment, pourvu qu'elle ait servi à quelque chose, que de la terminer à quatre-vingts ans sans un souvenir qui en vaille la peine, après avoir besogné comme un con pour des prunes, fait trente-six gosses à une rémouleuse de lentilles et avoir décroché des certificats de bonne conduite, de bonne tenue, de bon travail, à en fournir ses cabinets de papier hygiénique pour l'éternité...

Auteur: Fallet René

Info: Banlieue sud-est

[ intensité ]

 

Commentaires: 0

flétrissement solipsiste

Si vieilles, si déchues qu’elles soient, les choses, elles trouvent encore, on ne sait où, la force de vieillir. Tout avait bien changé autour de nous. Pas les objets de place, bien sûr, mais les choses elles-mêmes, en profondeur. Elles sont autres quand on les retrouve les choses, elles possèdent, on dirait, plus de force pour aller en nous plus tristement, plus profondément encore, plus doucement qu’autrefois, se fondre dans cette espèce de mort qui se fait lentement en nous, gentiment, jour à jour, lâchement, devant laquelle chaque jour on s’entraîne à se défendre un peu moins que la veille.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info:

[ intensité ] [ fusion dans le monde ] [ perméabilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

danger

Un journaliste nous avait demandé ce que cela faisait de se battre...
"C'est comme un accident de voiture. Tu comprends? Cet instant entre le moment où tu sais ce qui va se passer et l'impact lui-même. On se sent assez impuissant à vrai dire. Tu vois, tu roules comme d'habitude, et tout à coup c'est là, devant toi, et tu n'as absolument aucun pouvoir. Et tu le sais. La mort, tu vois, ou autre chose, c'est ce qui t'attend. C'est un peu ça, comme dans ce quart de seconde dans un accident de voiture, sauf qu'ici ça peut carrément durer des jours".

Auteur: Powers Kevin

Info: Yellow Birds

[ intensité ] [ vitesse ] [ esprit ] [ guerre ]

 

Commentaires: 0

moment fort

On dit que le temps ralentit dans des moments de stress très intense. J’ai fait quelques recherches sur le sujet, et en fait, ce qui se passe, c’est que la mémoire devient incroyablement fidèle. En temps normal, l’esprit ne se raccroche qu’aux images et aux événements importants. Nous nous souvenons des grandes choses et oublions les petites. En situation ​de stress, toutefois, notre cerveau stocke tout. Le temps s’écoule à la même vitesse que d’ordinaire, mais avec le recul, le souvenir devient photographique. C’est comme si la trotteuse avait ralenti, comme si nous étions capables de voir le monde qui nous entoure dans des détails aussi fantastiques que précis.

Auteur: Abby Geni

Info: Farallon Islands

[ bullet-time ] [ intensité ] [ émotion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

douleur

Les hommes prennent toute cette comédie au sérieux, en dépit de leur intelligence indiscutable. C’est en cela que réside leur drame. Eh bien, ils souffrent assurément mais... en revanche, ils vivent, ils vivent réellement, pas fantastiquement ; car c’est la souffrance qui est la vie. Sans la souffrance, quel plaisir y aurait-il en elle ? tout deviendrait un service d’action de grâces sans fin : ce serait pieux, mais plutôt ennuyeux. Voyons, et moi ? J’ai beau souffrir, je ne vis tout de même pas. Je suis l’inconnue dans l’équation. Je suis une sorte de spectre ayant perdu tous les tenants et aboutissants et qui a fini par oublier jusqu’à son propre nom.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 404-405

[ anéantissement ] [ intensité ] [ paradoxe ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

J’ai fait l’appologue suivant à l’une de mes élèves qui travaillait mollement, tout en consacrant beaucoup de temps à l’étude:

"Imaginez, lui ai-je dit, que vous avez à faire bouillir une casserole d’eau. Il faut pour cela mettre la casserole sur le feu et ne pas l’enlever avant l'ébullition. Tandis que vous, vous faites monter la température à 40 ou 50 degrés et vous éteignez pour vous occuper d’autre chose. Quelque temps après, vous vous souvenez de votre casserole et vous la remettez sur le feu sans songer que l’eau a eu le temps de refroidir. Vous recommencez l’opération plusieurs fois et , en fin de compte, excédée , vous vous apercevez que vous avez perdu votre temps sans résultat."

Auteur: Neuhaus Heinrich

Info: L'Art du piano

[ s'exercer ] [ concentration ] [ intensité ] [ apprendre ] [ pratiquer ]

 

Commentaires: 0