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adaptation

Toute traduction en français d'un texte chinois oblige à une transposition d'expressions et de termes qui, dans l'une et l'autre langue, sont souvent riches d'un long passé et indissociables d'un ensemble de traditions historiques, littéraires et philosophiques. (...) Il faut toujours craindre que les traductions n'entraînent le lecteur sur de fausses pistes. Notes et explications sont à tout moment indispensables ou insuffisantes.

Auteur: Gernet Jacques

Info: La raison des choses : Essai sur la philosophie de Wang Fuzhi

[ interprétation ] [ transcodage ] [ limitation ]

 

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transpositions

Il est ensuite apparu que toutes les théories de la traduction élaborées à l'époque romantique et classique en Allemagne constituent le sol des principaux courants de la traduction moderne occidentale, qu'il s'agisse de la traduction "poétique", telle qu'elle se manifeste chez un Nerval, un Baudelaire, un Mallarmé, un S. George ou un W. Benjamin, dont l'origine est manifestement à chercher dans l'"Athenäum", ou des grandes re-traductions effectuées en Allemagne au XXe siècle, qui peuvent se réclamer de Humboldt ou de Schleiermacher.

Auteur: Berman Antoine

Info: L'épreuve de l'étranger

[ interprétation ] [ adaptation ] [ historique ] [ littérature ] [ écriture ]

 

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cryptomnésie

Le grand problème c’est que, malgré l’abondance des vestiges archéologiques, très bien conservés parce que les sanctuaires étaient souterrains, il n’existe aucun récit du mythe central du mithraïsme, ni aucune trace iconographique. Toute interprétation est donc une reconstruction imaginaire.
Si Jung atteignit au royaume éternel de l’inconscient phylogénétique ou collectif, comme il le croyait, et vécut une transformation mithriaque authentique, ses visions de décembre 1913 devraient comporter des éléments extérieurs aux représentations de Cumont. Rien de tel. Tous les aspects de son initiation se retrouvent chez Cumont et d’autres auteurs que Jung avait lus.

Auteur: Noll Richard

Info: Jung le Christ aryen, p. 143

[ oeillère ] [ religions ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Il faut toujours avoir présentes à l'esprit ces nouvelles conceptions de la physique moderne pour comprendre les phénomènes psychologiques ; alors qu'au XVIIe siècle Fénelon pouvait écrire que le grand miracle de la divinité était d'avoir pu mêler en nous la grossièreté de la matière avec la spiritualité de l'âme, à l'heure actuelle nous savons que la matière n'est pas aussi grossière qu'elle nous le parait. La physique moderne a démontré que nos organes, comme les autres corps bruts, sont constituées de tourbillons de force réagissant les uns sur les autres. L'esprit est plus à l'aise au milieu de ces systèmes solaires infimes formés d'ions et d'électrons que dans les morceaux sanguinolents que constitue le cerveau humain pour le sens de la vue.

Auteur: Warcollier René

Info: La télépathie, recherches expérimentales. Chap : interprétation des résultats, la transmission involontaire, p. 310

[ historique ] [ chair-esprit ] [ séparation ]

 

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question

Certains considèrent la biographie comme un genre non historique, voire antihistorique. Ne crée-t-elle pas une proximité trompeuse entre le lecteur et le personnage ? Ne relève-t-elle pas plutôt de la fiction et de la littérature ? Ne contient-elle pas en germe l'anachronisme et un sentimentalisme de mauvais aloi ? Comment le biographe peut-il s'empêcher d'appliquer la grille d'analyse morale de son époque à un personnage qui est trop souvent son héros ? Comme il est aisé de succomber à certaines facilités pour attirer le lecteur ! À ces objections, on peut répondre que la plupart d'entre elles s'appliquent à la science historique dans son ensemble, et non uniquement au genre biographique. Il n'est pas plus présomptueux de vouloir retracer le parcours d'un individu que de prétendre livrer une interprétation globale de la société féodale.  

Auteur: Sablon du Corail Amable

Info: Louis XI - Le joueur inquiet, p. 6

[ objectivité ] [ formacja prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

verbe

On dit que Pythagore n’a rien écrit parce qu'il se fiait davantage à la vertu de l'instruction orale. Plus probant encore que la simple abstention de Pythagore est le témoignage non équivoque de Platon, qui a affirmé dans le Timée : "C’est une rude tâche que de découvrir l’auteur et le père de cet univers, et une fois qu’on l’a découvert, il est impossible de la faire connaître à tous les hommes" ; et dans le Phèdre il rapporte une fable égyptienne contre l’écriture -  dont l’usage déshabitue les gens d’exercer leur mémoire et les oblige à dépendre des signes – et dit que les livres ressemblent aux portraits "qui paraissent vivants mais sont incapables de répondre un mot aux questions qu’on leur pose". Pour atténuer ou faire disparaître cet inconvénient, il imagina le dialogue philosophique. Le maître choisit le disciple, mais le livre ne choisit pas ses lecteurs, qui peuvent être pervers ou stupides.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Du culte des livres. Où est évoquée la comparaison entre le livre de Dieu, (l'univers monde) et celui (linguistique-littéraire) des hommes

[ historique ] [ langage figé ] [ bascule ] [ interprétation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Plusieurs orientations littéraires du I er siècle s'expliquent par la pression que le pouvoir impérial a exercée sur les écrivains. Nous avons pu en effet noter que la censure impériale touche tous les genres littéraires : la philosophie, la poésie, le théâtre et, dans un registre différent, l'éloquence. Les empereurs ressentent comme une atteinte personnelle toute allusion délibérée ou fortuite. N'importe quel personnage mythologique ou historique, une situation fictive ou réelle, tout peut prêter à des interprétations dangereuses pour les écrivains. L'histoire se trouve en première ligne dans le combat et il devient de plus en plus difficile de traiter de sujets contemporains ou peu éloignés dans le temps. Non seulement les empereurs, mais tous ceux qui sont mêlés de près aux intrigues de la cour se méfient de toute relation ou commentaire d'événements proches. Tacite se plaint des contraintes que font peser sur la rédaction des Annales les menaces de gens haut placés.

Auteur: Salles Catherine

Info: Lire à Rome, p. 77

[ parano ] [ historique ] [ influence ]

 

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religieux

Bien que le terme [ésotérisme] appelle de fortes réserves et qu’il ne remonte pas au-delà de 1830 environ – mais on trouve l’adjectif "ésotérique" dès le 1er siècle av. J.-C. – il est d’usage commode pour désigner un enseignement, non pas nécessairement caché, mais réservé à ceux qui peuvent le comprendre, consistant en une interprétation plus élevée et plus intérieure, c’est-à-dire plus métaphysique et plus mystique du donné révélé. [...]

On le voit, nous envisageons l’ésotérisme comme relevant du genre herméneutique, étant entendu que l’herméneutique intégrale ne se réduit pas à l’interprétation des textes, mais comprend aussi la mise en pratique des vérités que l’exégèse a dégagées. [...]

L'ésotérique ne saurait exclure, rejeter ou contredire l’exotérique. Au contraire, en le dépassant, il le confirme. Mais, évidemment, l’exotérique (c’est-à-dire la lettre) peut nier l’ésotérique (l’esprit), puisque ses limites constitutives sont celles de sa compréhension, c’est-à-dire, aussi bien, de son incompréhension.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 164-165

[ défini ] [ intériorité ] [ complémentaires ] [ historique ] [ initiés ]

 
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cognition

Après la chute de l'Empire romain, les érudits indiens et arabes préservèrent une partie du savoir médical de l'Antiquité. Au XIe siècle, le scientifique arabe que nous connaissons sous le nom d'Alhazen (Ibn al-Haytham, 965-1040) découvrit les principes essentiels de la perception visuelle. Des siècles avant Descartes, il comprit que l'œil fonctionne comme une chambre noire qui reçoit la lumière plutôt qu'elle ne l'émet, et que diverses illusions peuvent le tromper. Tout n'est donc pas sous le contrôle de la conscience, en conclut Alhazen. Il fut le premier à postuler une opération automatique d'inférence inconsciente : à notre insu, le cerveau tire des conclusions qui dépassent ce que perçoivent les sens, et nous donne parfois à voir des choses inexistantes. Il faudra attendre huit siècles pour qu'en 1867, dans son traité d'Optique physiologique, le physicien Hermann von Helmholtz reprenne ce terme d'inférence inconsciente pour décrire la manière dont notre vision déduit automatiquement, à partir des entrées sensorielles, l'interprétation la plus probable de la scène qui se déroule sous les yeux.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Le code de la conscience

[ historique ]

 

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contre-sens métaphysique

De même que pour J. de Flore, l’œuvre de ce dernier [Jacob Boehme] fut très tôt mal interprétée et n’a pas cessé de l’être. Nous estimons par exemple que l’exégèse qu’en a fait A. Koyré demeure beaucoup trop influencée par les thèses de Hegel, comme l’atteste l’usage répété qu’il fait de la formule : "prendre conscience de soi", à propos de l’Etre divin. Déjà F. von Baader avait plaqué sur la doctrine de Bœhme un évolutionnisme historique dont il semble difficile de trouver la moindre trace chez le Philosophe Teutonique. C’est pourquoi l’hypothèse qui voit dans la mystique allemande, depuis Eckhart, l’origine de l’idéalisme pourra sembler forcée, voire peut-être suspecte. Il est probable, d’un autre côté, que bon nombre de penseurs du XIXe siècle ont procédé à une sorte de récupération du corpus ésotérique occidental au point d’aboutir à une "perversion" (J. Borella) de la gnose véritable. La seule conception d’une "béatitude qui s’ignore", utilisée par A. Koyré pour exprimer ce que serait l’Absolu selon J. Bœhme, suffirait pour établir l’inefficacité de la démarche philosophique classique dans le domaine initiatique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 141

[ incompréhension ] [ interprétation hétérodoxe ]

 

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