Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 56
Temps de recherche: 0.0555s

printemps

Ce mois a été froid & venteux, avec des pluies fortes par intervalles & du gresil ; il a gelé à glace depuis le 5 jusqu'au 9, ce qui a endommagé les vignes, sur-tout les jeunes plans ; on a continué à semer les mars (*) vers la moitié du mois ; de long-temps on n'avoit vu les ouvrages retardés comme cette année, à la fin du mois on a semé les pois & les vesces : le froid a été contraire aux seigles & aux blés, ils se sont trouvés très-fatigués, & commençoient à rougir. Les vignes qui avoient poussé pendant le mois de Mars, ont été arrêtées par le froid ; on a entendu le rossignol chanter le 12 dans la plaine.

A la Saint-Georges les cerisiers & autres arbres étoient fleuris.

Auteur: Du Hamel du Monceau Henri-Louis

Info: in "Mémoires de l'Académie royale des sciences", 1781, p. 737 - (*) mars : grains qu'on sème en mars (orge, avoine, millet, etc.)

[ observations scientifiques ] [ météo ] [ agriculture ] [ almanach ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

religion

J'appelle libertins nos ivrognets, moucherons de tavernes, esprit insensibles à la piété, qui n'ont d'autre Dieu que le ventre, qui sont enrôlés en cette maudite confrérie que s'appelle la Confrérie des Bouteilles. Il est vrai que ces gens ne croient aucunement en Dieu, haïssent les huguenots et toutes sortes d'hérésies, ont quelquefois des intervalles luisants, et quelque petite clarté qui leur fait voir le misérable état de leur âme ; craignent et appréhendent la mort, ne sont pas du tout abrutis dans le vice, s'imaginent qu'il y a un enfer, mais au reste ils vivent licencieusement, jetant la gourme comme jeunes poulains, jouissant du bénéfice de l'âge, s'imaginant que sur leurs vieux jours Dieu les recevra à miséricorde, et pour cela sont bien nommés quand on les appelle Libertins, c'est comme qui dirait apprentis de l'athéisme.

Auteur: Garasse François

Info: La Doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps ou prétendus tels 1623

[ vice ] [ déviant ] [ marginal ]

 

Commentaires: 0

science-fiction

Les service d'Arcatre avaient modélisé la civilisation de la planète 458245825928 pour matérialiser l'Umwelt de la race. Résultat : une toile multidimensionnelle, petit infini local où chaque noeud représentait une reproductrice, neurone-carrefour consciente de l'univers alentour - de l'incommensurable aux gouffres de l'infinitésimal. Pôles sans intérêt pour elle puisque concentrée sur sa tâche : faire perdurer l'espèce. D'autres particules non assujetties à cette toile voletaient dans les intervalles. C'est elles qui s'occupaient de l'inquisition des abîmes, intellectuels ou géographiques. Elles développaient des religions, théorisaient, fabriquaient des engins divers, destinés à observer plus loin, voire même à explorer physiquement des abysses au premier chef fournies par leurs sens. Elles représentaient le pôle mâle de cette émergence, la part curieuse, fouinante. Les chercheurs. Au final une colonie binaire assez standard, nettement moins intéressante (selon Arcatre) que les cultures ternaires et leurs étonnants développement polyrymés.

Auteur: Mg

Info: Trio B, première partie, nov. 2017

[ mâles-femelles ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

espace

Ce que le regard appréhende est beaucoup trop rapide, complexe, puissant... Nous voilà submergés, émerveillés.
La musique elle nous lie plus intimement avec l'univers par ses ondes plus longues, plus lentes. Ainsi le cerveau percoit mieux certains détails, entrelacs de vibrations... Se laisse emporter par les pulsions de timbres qui renforcent et accompagnent le rythme houle, transe superficielle de l'océan cosmos insondable.
Les sons, moins verbalisés, plus instinctifs, mentaux, reconfigurent notre âme, lui faisant voir et ressentir par effet de contraste avec le noir silence, les miroitements mathématiques de longueurs d'ondes qui se chevauchent, les effets moirés de fréquences soeurs qui se mêlent avec douceur, les étincelles produites par les violent chocs entre intervalles ennemis... Et puis, simultanément, d'autres proportions se complètent, se séparent... parfois sous le feux d'éclairs de symétries en collisions, suivies des jeux de reflets de leurs réverbérations qui s'estompent...
Eclosions, effacements...
Feux d'artifices aussitôt disparus au front sépulcral de l'infini mental.

Auteur: Mg

Info: 31 aout 2016

[ cérébral ] [ sonore ] [ image-son ]

 

Commentaires: 0

renaissance

D'abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l'étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient.
Mais, en s'apercevant dans la glace, elle s'étonna de son visage. Jamais elle n'avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d'une telle profondeur. Quelque chose de subtil épandu sur sa personne la transfigurait.
Elle se répétait : "J'ai un amant ! un amant !" se délectant de cette idée comme à celle d'une autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de l'amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré. Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait passion, extase, délire ; une immensité bleuâtre l'entourait, les sommets du sentiment étincelaient sous sa pensée, et l'existence ordinaire n'apparaissait qu'au loin, tout en bas, dans l'ombre, entre les intervalles de ces hauteurs.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Madame Bovary

[ aventure ] [ transfiguration ] [ adultère ] [ emportement ] [ éprise ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Neshouma

sciences

Au début, tout enseignement des mathématiques devrait se faire à partir de problèmes pratiques qui seraient aussi des problèmes faciles et de nature à intéresser l'enfant. Quand j'étais jeune (il se peut que les choses n'aient pas changé à cet égard), les problèmes étaient tels que personne n'aurait pu même vouloir les résoudre. Par exemple, A, B et C se déplacent d'un point X vers un point Y. A est à pied, B est à cheval et C'est à vélo. A fait un somme à divers intervalles, le cheval de B se met à boiter et C fait une crevaison. A prend deux fois plus de temps qu'il n'en aurait pris à B si le cheval de ce dernier ne s'était pas mis à boiter, et C arrive une demi-heure après que A serait arrivé s'il ne s'était pas endormi, et ainsi de suite. Il y a là de quoi dégoûter même le plus zélé des élèves.

Auteur: Russell Bertrand

Info: L'Art de philosopher, trad. Michel Parmentier, p.64, PUL, coll. Zêtêsis, 2005

[ école ] [ nombres ]

 

Commentaires: 0

épopées source

Les aèdes (chanteurs) étaient capables à quelques années d'intervalles de reproduire, avec peu de variantes, des épopées purement orales. Le même phénomène a été observé en Afrique, en Océanie et dans d'autres sociétés, par exemple dans le Kurdistan. Cela dit, il est difficile de ne pas mettre en rapport la fixation des chants épiques et le développement de l'écriture alphabétique empruntée par les Grecs aux Phéniciens aux environs de 900 avant J.C.

Toute la question est de savoir quand les textes ont été fixés. Très tôt selon certains savants, pour d'autres pas avant 560 avant J.C. lorsque Pisistrate, "tyran", c'est-à-dire chef non élu d'Athènes, décida d'en donner une édition officielle. Ce sont là deux hypothèses extrêmes. Ce qui est certain est que ces textes, entre le moment où ils ont été fixés et l'année 1488 où ils ont été imprimés, ont peu varié. L'Iliade comme l'Odyssée portent la marque d'un compositeur "monumental" sachant ce qu'il va dire du début à la fin.

Auteur: Vidal-Naquet Pierre

Info: Le monde d'Homère, p. 23

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

décor

JE VIS un arbre mort festonné de chiffons ou de fanions flottant au vent au bord d'une route côtière qui courait entre des étendues de désert et le rivage caillouteux de la mer Rouge, en direction de la ville portuaire yéménite d'Al-Hudaydah. Goudronnée sur de longues distances, se transformant par intervalles en une simple piste, la route se présentait à travers la vitre arrière du taxi-brousse comme un ruban de poussière ondoyant qui recouvrait tout ce que croisait la voiture avec ses cinq passagers et son chauffeur enturbanné et voilé pour se protéger du sable volant - dunes aplaties, criques encombrées d'épaves et de débris de verre, buissons épineux. Le ciel était couleur sable, les nuages étaient couleur sable, même la mer Rouge avait la couleur du sable, si bien que cet arbre dans le désert, le seul à des milles à la ronde, avec ses ornements multicolores évoquant des papillons, faisait l'effet d'une borne-frontière signalant la ville proche, l'annonce d'une fin imminente de l'uniformité et de la couleur unique.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ aride ] [ Sahara ]

 

Commentaires: 0

cauchemar

Une brume d’un bleu pastel délicat stagne, accumulée au fond des vertigineuses tranchées qui s’ouvrent entre les parois verticales et parallèles des hautes façades, comme coupées au couteau dans une unique matière d’un brun noir. Elle enveloppe dans une transparence veloutée le flot docile des voitures semblable à quelque migration d’insectes. Précédées par les pinceaux de leurs phares, eux-mêmes veloutés, elles viennent s’accumuler aux croisements, s’immobilisent, repartent, s’égrènent, s’immobilisent de nouveau dans une sorte d’irréel silence, comme si le grondement qui s’élève de l’énorme ville, uniforme, étale pour ainsi dire, recouvrait ou plutôt absorbait indistinctement les millions de bruits confondus dans une unique et formidable rumeur, vaguement inquiétante, déchirée de loin en loin par le sporadique hululement de sirènes (police, ambulances, pompiers ?), croissant, s’exaspérant, strident, décroissant, mourant. Comme des cris de folles, d’oiseaux exotiques, ou les cornes de navires en perdition. Comme si la ville elle-même criait. Comme si, par intervalles, l’étincelant et orgueilleux amoncellement de cubes et de tours agonisait sans fin dans une sorte de diamantine apothéose, relançait de moment en moment vers le ciel opaque de longs signaux d’alarme, d’angoisse.

Auteur: Simon Claude

Info: Le jardin des plantes

[ irréalité ] [ léviathan ] [ sonorité ] [ trafic ] [ obscurité ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Plouin

ensorcellement

Fais nous entendre la voix de la vie. La chanson de l'arbre, par exemple, du regretté Omar Naqishbendi. Tu connais ? [...] Le luth, il le fit glisser sur ses genoux en un geste très lent, comme s'il se fût agi d'un enfant endormi. Les cordes, il les effleura du bout des doigts pour les réveiller. Puis il leur fit donner de la voix, à plein. Et voici : le passé rejoint le présent, l'instrument devient aussi vivant que l'arbre plein de sève qui lui a jadis offert son bois. Quatre cordes en boyau de chat, tendues à rompre. Placée au centre, la cinquième est en crin de cheval tressé : le bourdon. Naissant à partir de ce bourdon et y revenant à intervalles régulier, à la fois pour y mourir et pour en renaître, monte langue de la vie, musicale charnellement ; monte, scande et bat selon l'alternance du jour et de la nuit, selon le déroulement des saisons, le flux et le reflux de tous les océans du monde, le déferlement des vents issus des quatre horizons du ciel, la fulgurance des étoiles filantes par les soirs d'été ; danse le mélodie de l'arbre du Destin ...

Auteur: Chraibi Driss

Info: L'homme qui venait du passé

[ envoûtement ] [ Islam ] [ tarab ]

 

Commentaires: 0