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anecdote

Un jour, Taha Hussein le doyen de la littérature arabe, fut nommé ministre de l'Éducation nationale, malgré sa cécité. Les étudiants sortirent dans les rues du Caire, exprimant leur refus d'un ministre aveugle. Il les invita à la grande place. Les étudiants s'attendaient à se faire amadouer par un long discours. Mais il se contenta d'une seule expression, qui devint célèbre, et que les générations ne cessent de répéter. "Je remercie le Seigneur qui fit de moi un aveugle, et ne pas voir vos visages".

Auteur: Hussein Taha

Info:

[ non-voyant ]

 

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conventions

Je suis pourtant assez aimable, il me semble, quand on me rencontre, et poli. Toutefois, dès que se profile la menace d'un système d'invitations régulières et réciproques, un affolement me saisit, je ne pense plus qu'à trouver des échappatoires, et j'en trouve, ne serait-ce que dans la force d'inertie.
L'amour, oui. Le flirt, le désir, le plaisir. L'amitié, très étroite, mais très rare. Quant aux relations sociales, c'est-à-dire les amis, au sens où la plupart des gens semblent entendre ce mot, ça n'a pas d'existence pour moi.

Auteur: Camus Renaud

Info: Graal-Plieux, P.O.L., p. 83

 

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proposition

Je me demandais si vous accepteriez de venir chez moi de temps en temps pour dormir avec moi.
Quoi ? Qu’entendez-vous par là ?
J’entends par là que nous sommes seuls tous les deux. Ça fait trop longtemps que nous sommes sans personne. Des années. La compagnie me manque. À vous aussi, sans doute. Je me demandais si vous accepteriez de venir dormir avec moi certaines nuits. Discuter.
Il la dévisagea, l’observant, curieux à présent, circonspect.
Vous ne dites rien. Est-ce que je vous aurais coupé le sifflet ? dit-elle.

Auteur: Haruf Kent

Info: Nos âmes la nuit

[ invitation ] [ femmes-hommes ] [ simplicité ]

 

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self controle

Elle fait semblant de dormir, mais laisse traîner ses fesses royales près de ma jambe. Son calcul se révèle exact. Mon sexe répond (merci Pavlov) à cette invitation muette et je sens déjà que je vais rendre les armes sans gloire. Quel pouvoir elles ont ! Non. Trop facile. On a sa fierté, même en pyjama. Cherchons un dérivatif, dirigeons nos pensées vers des sujets plus austères, résistons à la dictature de la biologie. Tiens, l'enterrement par exemple. Les funérailles de mon père me protégeront des pouvoirs de cette sorcière...

Auteur: Kassovitz Peter

Info: Mille et une raisons de désespérer, p 32

[ pensée-d'homme ] [ sexe ] [ femmes-hommes ]

 

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phallocratie

L’affaire Laëtitia révèle le spectre des masculinités dévoyées au XXIe siècle, des tyrannies mâles, des paternités difformes, le patriarcat qui n’en finit pas de mourir : le père alcoolique, le Nerveux, histrion exubérant et sentimental ; le cochon paternel, le pervers au regard franc, le Père-la-Morale qui vous tripote dans les coins ; le caïd toxico, hâbleur, possessif, Celui-qui-ne-sera-jamais-père, le grand frère qui exécute à mains nues ; le Chef, l’homme au sceptre, président, décideur, puissance invitante. Delirium tremens, vice onctueux, explosion meurtrière, criminopopulisme : quatre cultures, quatre corruptions viriles, quatre manières d’héroïser la violence.

Auteur: Jablonka Ivan

Info: Laëtitia

[ machisme ]

 

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fidélité

- Balzac a posé une très bonne question : Un homme peut-il éternellement désirer sa femme ?
- Et qu'a t-il répondu ?
- Oui. Définitivement oui. Bill embrassa Mary sur le nez. "Je ne l'oublierai jamais. Cela m'a formidablement encouragé quand j'ai pensé à t'épouser. Il était très éloquent, le vieux Balzac, là-dessus. Il a dit qu'il était aussi absurde de dénier qu'un homme puisse aimer toujours la même femme que de croire qu'un musicien célèbre a besoin de plusieurs violons pour jouer un morceau de musique. Je n'ai pas eu besoin d'un autre violon, pourrais-tu dire".

Auteur: Huth Angela

Info: L'Invitation à la vie conjugale

[ couple ] [ monogamie ]

 

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adolescence

Quelques jours plus tôt, elle avait accepté mon invitation au cinéma et, dans la pénombre de la salle, après plusieurs tentatives, j’osai enfin lui prendre la main. Ce seul contact suffit à m’exalter pendant tout le film. Durant ces cent dix minutes, je me vis passer le reste de ma vie avec cette femme magnifique : nous nous mariions, nous avions des enfants, gâtions nos petits-enfants, fêtions nos noces d’or et, à la fin de notre vie, assis sur une pierre à la porte de notre maison, heureux comme des fleurs, nous contemplions le vaste crépuscule de la pampa.

Auteur: Letelier Hernán Rivera

Info: L'autodidacte, le boxeur et la reine du printemps

[ premier amour ] [ passion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

blagues

Humour contre propagande.
Je revois l'un de ces tracts bicolores représentant un tommy et un poilu au bord d'un lac de sang où le premier invitait le second à plonger : "Après vous, mon cher !".
Un beau matin, au pont de Kehl, côté allemand, on vit surgir une pancarte gigantesque avec ces mots : "BONS FRANÇAIS. PENDANT QUE VOUS MONTEZ LA GARDE ICI, LES ANGLAIS, DANS LE NORD, COUCHENT AVEC VOS FEMMES." Le lendemain, au pont de Kehl, côté français, une pancarte, tout aussi gigantesque, répliquait : "BONS ALLEMANDS, ON S'EN FOUT ON EST DU MIDI."

Auteur: Prieur Jean

Info: Hitler et la guerre luciférienne/Editions J'ai lu 1992 <p.122>

[ guerre ]

 

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bourgeoisie

Quand je songeais à mon enfance, tout me faisait horreur. Cette vie sage, triste, où tous les jours se ressemblaient. J'avais oublié mon père, ses relations, la gouvernante qui avait veillé sur moi. A Paris, je me sentais fort, indispensable même. J'étais un merveilleux danseur. Dès que l'orchestre commençait, j'invitais une belle femme, et je valsais, valsais. Quand j'arrêtais, elle souriait. Les tangos commençaient. J'entraînais mes partenaires, je les guidais, loin, très loin. Un garçon en habit nous portait des coupes de champagne. Nous buvions. Toute la nuit, je continuais. J'étais fêté, entouré, aimé. Du moins, je le croyais.

Auteur: Pourcher Yves

Info: Trois coupes de champagne

[ littérature ] [ illusion ] [ amour ]

 

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forêt

Avec cette multitude de saules, il s'agissait de quelque chose de différent. Il émanait un principe qui angoissait, serrait le coeur. Un sentiment d'inquiétude, teintée de terreur. A me sentir ainsi entouré de ces arbustes en rangs serrés qui faisaient régner une obscurité s'épaississant à mesure que tombait le soir, sans cependant cesser de s'agiter furieusement dans le vent, me vint l'idée étrange et désagréable que nous avions franchi les limites d'un monde différent, où nous étions des intrus, où l'on ne nous attendait pas, où l'on ne nous invitait pas à rester, où nous pouvions courir des risques graves.

Auteur: Blackwood Algernon Henry

Info: L'homme que les arbres aimaient

[ arbre ] [ angoisse ] [ unheimlich ]

 
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