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existence

La vie est un voyage expérimental, accompli involontairement. C'est un voyage de l'esprit à travers la matière, et, comme c'est l'esprit qui voyage, c'est en lui que l'on vit. Il y a, de ce fait, des âmes contemplatives qui ont vécu plus intensément, plus extensément, plus tumultueusement que d'autres qui ont vécu à l'extérieure d'elles-mêmes.

Le résultat est tout. Ce que l'on a senti est ce que l'on a vécu. On rentre aussi fatigué d'un rêve que d'un travail concret. On n'a jamais vécu autant que lorsqu'on a beaucoup pensé.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ spirituelle ] [ intellectuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

meurtrier

Tous les instincts que l'on trouve chez un homme se retrouvent chez tous les hommes. La force de l'émotion n'est peut-être pas aussi puissante, les barrières contre la possession pas aussi insurmontables, l'envie de satisfaire le désir moins vive. Chez certains, les inhibitions et les pulsions peuvent être neutralisées par d'autres tendances. Mais chez tout être, les émotions primaires sont là. Tous les hommes ressentent l'émotion de tuer ; lorsqu'ils n'aiment pas du tout quelqu'un, ils souhaitent involontairement sa mort. Je n'ai jamais tué personne, mais j'ai lu certains avis de décès avec une grande satisfaction.

Auteur: Darrow Clarence

Info: L'histoire de ma vie

[ potentiel ]

 

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rapports humains

On peut aussi penser au nombre de personnes qui s'écartent pour nous laisser passer, à ces mains qui bougent sur la barre centrale pour laisser la place à l'autre, à ces remerciements tout en silence, à ces regards qui se croisent, à ces bouches qui s'élargissent en recevant un sms, à toi hier qui as laissé ta place à la femme enceinte, à ces trois mots échangés impromptu, à vous madame qui n'avez rien dit quand on vous a bousculée involontairement, à ces trois jeunes à capuche qui squattaient l'escalator, à toi qui derrière eux, au lieu de maugréer "Pourraient pas se pousser ces petits cons", as murmuré un "Pardon" poli, et à ce gamin qui s'est poussé en s'excusant, hop, parfois la vie est si facile.
Parfois.

Auteur: Guillot Bertrand

Info: Le métro est un sport collectif

[ mégapole ] [ bouillonnement ]

 

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rencontre

Vronski suivit le conducteur ; à l'entrée du wagon réservé il s'arrêta pour laisser sortir une dame, que son tact d'homme du monde lui permit de classer d'un coup d'oeil parmi les femmes de la meilleure société. Après un mot d'excuse, il allait continuer son chemin, mais involontairement il se retourna, ne pouvant résister au désir de la regarder encore ; il se sentait attiré, non point par la beauté pourtant très grande de cette dame ni par l'élégance discrète qui émanait de sa personne, mais bien par l'expression toute de douceur de son charmant visage. Et précisément elle aussi tourna la tête. Ses yeux gris, que des cils épais faisaient paraître foncés, s'arrêtèrent sur lui avec bienveillance, comme si elle le reconnaissait ; puis aussitôt elle sembla chercher quelqu'un dans la foule.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: Anna Karénine

[ amorce ] [ femmes-hommes ]

 

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hommes-par-homme

Tout le premier je suis prêt à certifier que parmi ces martyrs, dans le milieu le moins instruit, le plus abject, j’ai trouvé des traces d’un développement moral. Ainsi, dans notre maison de force, il y avait des hommes que je connaissais depuis plusieurs années, que je croyais être des bêtes sauvages et que je méprisais comme tels ; tout à coup, au moment le plus inattendu, leur âme s’épanchait involontairement à l’extérieur avec une telle richesse de sentiment et de cordialité, avec une compréhension si vive des souffrances d’autrui et des leurs, qu’il semblait que les écailles vous tombassent des yeux ; au premier instant, la stupéfaction était telle qu’on hésitait à croire ce qu’on avait vu et entendu. Le contraire arrivait aussi : l’homme cultivé se signalait quelquefois par une barbarie, par un cynisme à donner des nausées ; avec la meilleure volonté du monde, on ne trouvait ni excuse ni justification en sa faveur.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Souvenirs de la maison des morts

[ prison ] [ surprenants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Miri m'avait dit un jour qu'il n'y a que quatre questions importantes concernant un être humain.  Comment remplit-il son temps ? Que ressent-il sur cette manière d'utiliser son temps ? Qu'aime-t-il ? Comment réagit-il à ceux qu'il perçoit comme inférieurs ou supérieurs à lui ?

" Si tu fais ressentir aux gens un sentiment d'infériorité, même involontairement ", avait-elle dit, me fixant de ses yeux noirs intenses, " ils seront mal à l'aise. Dans cette situation, certains t'attaqueront. D'autres te ridiculiseront pour " te remettre à ta juste place ".  Et puis d'autres t'admireront et apprendront de toi.  D'un autre côté si tu donnes au gens le sentiment qu'ils te sont supérieurs, il y en a qui réagiront en te rejetant. Certains parce qu'ils ont plus ou moins le pouvoir de le faire.  Alors que d'autres seront portés à te protéger et à t'aider. Tout ça est aussi valable pour un groupe de gamins que pour un cénacle gouvernemental.


Auteur: Kress Nancy

Info: Mendiants et Choosers

[ complexes ] [ attraction ] [ répulsion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

éducation

Pourquoi la plupart du temps les hommes, dans la vie de tous les jours, disent-ils la vérité ? - Assurément ce n'est pas parce qu'un dieu a défendu de mentir. Mais c'est premièrement parce que cela est plus aisé, mentir exigeant invention, dissimulation et mémoire. (Voilà pourquoi Swift dit : celui qui ment se rend rarement compte du lourd fardeau qu'il s'impose ; il lui faut en effet, pour soutenir cette vérité-là, en inventer vingt autres.) C'est ensuite : parce qu'en des circonstances simples il est avantageux de parler franc : je veux ceci, j'ai fait ceci, et ainsi de suite ; donc parce que la voie de la contrainte et de l'autorité est plus sûre que celle de la ruse. - Mais pour peu qu'un enfant ait été élevé dans des circonstances domestiques compliquées, il ment tout aussi naturellement et dit involontairement toujours ce qui répond à son intérêt : un sens de la vérité, une répugnance à mentir, lui sont tout à fait étrangers et inaccessibles, et il ment en toute innocence.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain, Oeuvres I, Robert Laffont, Bouquins 1990 <p.477>

[ mensonge ]

 

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financements

En particulier, l'exploration dirigée vers l'infiniment grand ou l'infiniment petit requiert de plus en plus d'énergie et d'efforts, et est accompagnée de plus en plus d'impact environnementaux, au point que l'intérêt pour l'humanité devient de plus en plus contestable. Le Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) consomme déjà en électricité la moitié de la puissance d'un réacteur nucléaire : est-il indispensable de doubler sa consommation lors de son prochain agrandissement, qui engloutira par ailleurs des matériaux de haute technologie, alors que ses pistes de recherche deviennent de plus en plus incertaines ? Avons-nous un besoin impératif de centres de calculs et de stockages numériques géants, d'observatoires astronomiques kilométriques ? L'investissement démesuré dans le Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), étalé sur un siècle en espérant aboutir finalement à la production d'électricité par fusion nucléaire, est-il justifié, compte tenu de son caractère hasardeux ? Dans un autre registre, faut-il, afin de les étudier ou de les préserver, collecter massivement des échantillons d'animaux et de plantes, en parcourant des milliers de kilomètres en avion et en propageant involontairement des pathogènes susceptibles de nuire à ces espèces ? Pour "sauver le climat", est-il nécessaire de rassembler des dizaines de milliers de personnes en congrès et de leur faire rédiger des milliers d'articles scientifiques ? Les débats de politique scientifique, menés dans un cadre national ou international, comparent les bénéfices attendus et les coûts, mais ces derniers sont souvent limités aux coûts financiers et il est plus rare que les coûts environnementaux soient entièrement pris en compte.

Auteur: Graner François

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/virus_et_recherche.pdf

[ surenchère ] [ mise en cause de l'utilité réelle ] [ marché de la science ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

écornifleur

Quatre siècles avant notre ère, Aristote parlait de la biologie du coucou commun, que l'on appelle aujourd'hui Cuculus canorus, à peu près en ces termes : "il pond ses oeufs dans le nid de petits oiseaux et n'élève pas ses jeunes ; quand ceux-ci naissent, ils jettent par-dessus le rebord du nid les autres oisillons présents dans ce nid". Et à la fin du XVIIIe siècle, le biologiste anglais Gilbert White qualifiait un tel comportement de " monstrueux outrage à l'affection maternelle ".
La biologie, non seulement du coucou commun mais aussi celle d'autres oiseaux parasites, a fait l'objet de nombreux travaux car il s'agit d'une question qui fascine les biologistes, principalement spécialistes de l'évolution.
Précisons tout d'abord qu'il existe deux sortes de parasitisme chez les oiseaux. L'un occasionnel, l'autre obligatoire. Le parasitisme occasionnel s'observe surtout chez les oiseaux qui vivent en colonies nombreuses comme l'étourneau (Sturnus vulgaris) mais aussi l'hirondelle de cheminée (Gallinula chloropus). Comme le dit N. B. Davies (1988), nombre de ces oiseaux " play at cuckoos " (jouent au coucou). Il s'agit d'un parasitisme intra spécifique : tout simplement une femelle profite de l'absence d'un couple voisin pour aller pondre un oeuf dans leur nid.
Bien sûr, on peut objecter que ce comportement ne traduit rien d'autre qu'une " erreur ". Toutefois, le fait que, chez certaines espèces, c'est un oeuf déjà en partie incubé qui est transporté par les parents de leur propre nid vers un nid voisin, prouve qu'il s'agit alors d'un acte de parasitisme authentique. On a même vu certains de ces oiseaux (les étourneaux par exemple) évincer l'un des oeufs du " nid-hôte " avant de déposer le leur, ce qui ne peut qu'améliorer la qualité moyenne des soins que recevront chacun de leurs jeunes de la part des parents involontairement adoptifs.

Auteur: Combes Claude

Info: L'art d'être parasite : Les associations du vivant, Chapitre 6 : Alice et la Reine rouge

[ pique-assiette ] [ animal ]

 

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totalitarisme

Cette concentration des pouvoirs aux mains d’une assemblée ou d’un homme, à laquelle aboutit involontairement le régime représentatif, l’avènement de la démocratie vient la rendre plus facile et plus redoutable. Moins étroit est le cercle des franchises électorales, moins restreint le nombre des citoyens admis à choisir les délégués du peuple, et plus les représentants de la nation, s’autorisant de leur origine, tendent à se confondre avec elle, à s’approprier sa souveraineté, à tout se croire permis au nom de ce peuple, qu’ils prétendent incarner. Erigeant à leur profit les volontés supposées de la nation en loi absolue et en vérité infaillible, ils ne tolèrent aucune résistance aux caprices passagers de majorités omnipotentes. Sous l’aveugle impulsion de la démagogie radicale, on peut voir ainsi le régime représentatif dégénérer pratiquement en absolutisme impersonnel d’autant plus impérieux qu’il s’exerce au nom de la nation entière, d’autant plus dangereux et difficile à secouer qu’il conserve les formes extérieures des institutions libres et que, sous ce déguisement, il peut faire illusion aux yeux grossiers, se couvrir devant le peuple du masque du bien public et des intérêts mêmes de la liberté. "Quand une fois, dit Bossuet, on a trouvé le moyen de prendre la multitude par l’appât de la liberté, elle suit en aveugle, pourvu qu’elle en entende seulement le nom." Trop souvent, en effet, l’apparence lui en suffit. Elle se vante de la posséder quand elle n’en garde que l’ombre. Elle ne la comprend même pas toujours. Elle identifie la liberté avec le pouvoir, et s’imaginant être libre dès qu’elle peut tout, elle traite en ennemis de la liberté les hommes assez osés pour braver sa puissance.

Contre ce despotisme du nouveau souverain collectif, contre cette menaçante absorption des pouvoirs publics, les pays les mieux prémunis sont naturellement les états à constitution fédérative ou à forte vie locale. Ceux-là puisent dans les institutions ou dans les mœurs de quoi résister au joug niveleur des maîtres changeants que se donne la faveur populaire. J’oserai donc dire que, sous le gouvernement représentatif, tout comme dans les monarchies d’ancien régime, avec la démocratie non moins que dans les sociétés hiérarchiques, la première condition de la liberté, ou mieux l’unique garantie quelque peu efficace des institutions libres, c’est encore la décentralisation et le renforcement de la vie locale. Or, cette vie locale, là même où elle a le plus de racines dans les traditions, la démocratie et son complaisant auxiliaire, le pseudo-libéralisme bureaucratique, semblent travailler d’instinct à l’affaiblir, à l’énerver, à l’étouffer, comme si leur idéal, aussi bien que celui de nos anciens rois, était de tout abattre et de tout uniformiser pour être mieux à même de tout régenter.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les mécomptes du libéralisme, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 69, 1885

[ politique ] [ conséquences ] [ remède ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson