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femme-par-homme

L'ange Asaël baissa la tête et ses pensées s’envolèrent à travers les millénaires pour remonter au début des temps. "Oui, elle était belle, Naéma, sœur de Tubalcaïn qui forgeait les broches et les chaînes en or, répondit-il à mi-voix. Elle était belle et gracieuse. Elle était belle comme un jardin de printemps, à l'heure où point le jour. Oui, elle était belle, la fille de Lamech et de Silla."

Et tandis qu'il se souvenait de la bien-aimée de sa lointaine jeunesse, deux larmes coulèrent sur les joues de l'ange. C'était des larmes d'homme.

Auteur: Perutz Leo

Info: La nuit sous le pont de pierre

[ moitié irremplaçable ] [ intemporelle ] [ nostalgique incarnation ] [ réminiscence ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

positiver

Tu peux être rescapée d'abus sexuel. Tu peux être une ex-détenue, une sans-abri. Tu peux perdre tout ton argent ou ton emploi, ton mari ou ta femme, ou, pire des choses imaginables, un enfant. Tu peux perdre tes billes. Te retrouver debout au centre de tes propres échecs, une petite pierre triste dans la gorge, et pourtant tu es belle, ton histoire vaut la peine d'être racontée et entendue, parce que toi - toi, si rare et phénoménalement inadaptée - es la seule au monde a pouvoir raconter ce parcours à ta façon, de l'intérieur.

Auteur: Yuknavitch Lidia

Info: The Misfit's Manifesto

[ irremplaçable singularité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indépendance

Personne, écrit Thoreau, ne peut être moi "à ma place". On désobéit depuis cette prérogative. Personne ne peut penser à ma place, et personne ne peut décider à ma place de ce qui est juste et injuste. Et personne ne peut désobéir à ma place. Il faut désobéir depuis ce point où on se découvre irremplaçable, au sens précis de faire cette expérience de l’indélégable, faire l’expérience que "c’est à moi de le faire" (mea res agitur), que je ne peux reporter sur personne d’autre la tâche d’avoir à penser le vrai, à décider du juste, à désobéir à ce qui me paraît intolérable.

Auteur: Gros Frédéric

Info: Désobéir

[ féroce ]

 

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fascination

Le sens de la beauté freine la destruction, en représentant son objet comme irremplaçable. Quand le monde me regarde en arrière avec mes yeux, comme il le fait dans l'expérience esthétique, il s'adresse aussi à moi d'une autre manière. Quelque chose se révèle à moi, et on m'oblige à rester immobile et à l'absorber. Il est évidemment absurde de suggérer qu'il y a des naïades dans les arbres et des dryades dans les bosquets. Ce qui m'est révélé dans l'expérience de la beauté est une vérité fondamentale sur l'être - la vérité que l'être est un don, et le recevoir est une tâche. C'est une vérité de la théologie qui exige un exposé en tant que tel.

Auteur: Scruton Roger

Info: Face of God: The Gifford Lectures

[ conservation ] [ beaux-arts ]

 

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beaux-arts

Je ne partage pas cette crainte comme quoi "les générations futures ne liront plus de romans", etc. C'est probablement un total malentendu que de concevoir l'art véritable et profond en catégories de production, de marché, de lecteurs, d'offre et de demande (...). L'art n'est pas la fabrication d'histoires pour les lecteurs mais une cohabitation spirituelle, quelque chose de si intense et si distinct de la science, peut-être même contradictoire avec elle, qu'il ne peut y avoir de concurrence entre les deux. Si quelqu'un de fin, de digne, de prolifique, travailleur et brillant (c'est ainsi qu'il faut parler des artistes, tel est le langage que l'art exige) naît dans le futur, si quelqu'un d'unique et d'irremplaçable naît, un Bach, un Rembrandt, alors il gagnera les gens, les charmera, les séduira...

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Journal intime

[ génies ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désenchantement

Dans l'univers sans bornes, il n'y a rien de neuf, rien de particulier. Ce qui paraît exceptionnel à l'esprit minutieux de l'homme, est peut être inévitable pour l'oeil infini de Dieu. Cette seconde étrange dans une vie, cet événement inhabituel, ces coïncidences remarquables ; d'environnement, d'opportunité, de rencontre... Tout peut être reproduit encore et encore sur la planète d'un soleil dont la galaxie fait une révolution tous les deux cent millions d'années, ce qu'elle a déjà accompli neuf fois. Il y a et il y a eu des planètes et des cultures sans fin, chacune nourrissant la fière illusion d'être unique dans l'espace et le temps. Il y a eu d'innombrables hommes souffrant de la même mégalomanie. Des hommes persuadés d'être uniques, irremplaçables, incopiables. Il y en aura beaucoup d'autres... au-delà de l'infini.

Auteur: Bester Alfred

Info: The Demolished Man 1953

[ ennui ] [ monotonie ] [ routine ]

 

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décérébration

Tel est le nouvel âge du décervelage: la société de consommation et des "loisirs forcés"; la tutelle des puissances de divertissement. Derrière cette forme de "loisir", il n'y a pas de scholé, pas de lieu propre pour l'homme pour construire son processus d'individuation. La majorité de ceux qui mènent une vie absurde ne sont pas encore conscients de ce malheur. C'est la vie qu'on les contraint à mener qui les empêche de percevoir qu'elle est absurde. Voilà pourquoi ils ne font rien contre elle. Mieux: même ce qu'ils font à côté de cette vie absurde est quelque chose qu'on fait à leur place, quelque chose qu'on leur livre. [...] puisqu'on les prive de leur autonomie, de la chance de devenir autonomes, ils restent aussi non autonomes pendant leur temps libre. Ils s'acquittent de leur plaisir servilement, tout aussi servilement qu'ils s'acquittent de leur job.

Auteur: Fleury Cynthia

Info: Les irremplaçables, Les formes modernes de l'absence de pensée.pp.52/53, éd. Gallimard

[ abrutissement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

anti-prédétermination

Mythe stupide et vénéneux de l’âme sœur créée spécialement pour chacun de nous et qu’il suffit de rencontrer pour réaliser sur terre le paradis de l’amour. Certes, un minimum d’harmonie préétablie est indispensable à l’éclosion d’un grand amour, mais ce minimum de consonance entre les âmes, des centaines de femmes le réalisent a priori à l’égard de chaque homme et des centaines d’hommes à l’égard de chaque femme. Il faut toute la candeur de la jeunesse, toute son ignorance de la vie pour méconnaître cette vérité. Et il faut aussi beaucoup d’orgueil : il faut se croire unique et solitaire comme un dieu que seul un autre dieu, également unique et solitaire, peut comprendre et peut combler. [...]

En réalité, l’harmonie unique et irremplaçable entre deux âmes n’est, à l’heure de la rencontre, qu’une ébauche indéterminée au sein d’une gangue d’illusion. C’est de la communion quotidienne, des joies, des douleurs, des efforts et des sacrifices partagés, qu’elle tire ensuite sa forme précise et immuable. "L’âme sœur", "la moitié de nous-même", n’est pas donnée a priori, mais a posteriori : c’est notre amour et notre fidélité qui la créent.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 180-181

[ travail de volonté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

irremplaçable

Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.

Auteur: Gary Romain

Info: La promesse de l'aube

[ femmes-par-homme ] [ maman ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anti-matérialisme

Ah ! Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous ! On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. Rien qu’à entendre un chant villageois du XVe siècle, on mesure la pente descendue. Il ne reste rien que la voix du robot de la propagande […] Mais où vont les États-Unis et où allons-nous, nous aussi, à cette époque de fonctionnariat universel ? L’homme robot, l’homme termite, l’homme oscillant du travail à la chaîne système Bedeau à la belote. L’homme châtré de tout son pouvoir créateur, et qui ne sait même plus, du fond de son village, créer une danse ni une chanson. L’homme que l’on alimente en culture de confection, en culture standard comme on alimente les bœufs en foin. C’est cela l’homme d’aujourd’hui. […] ça m’est égal d’être tué en guerre. De ce que j’ai aimé, que restera-t-il ? Autant que les êtres, je parle des coutumes, des intonations irremplaçables, d’une certaine lumière spirituelle. Du déjeuner dans la ferme provençale sous les oliviers, mais aussi de Haendel. Les choses je m’en fous, qui subsisteront. Ce qui vaut, c’est un certain arrangement des choses. La civilisation est un bien invisible puisqu’elle porte non sur les choses, mais sur les invisibles liens qui les nouent l’une à l’autre, ainsi et non autrement. Nous aurons de parfaits instruments de musique, distribués en grande série, mais où sera le musicien ? 

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Lettre au général X (extrait), 30 juillet 1944

 

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Ajouté à la BD par miguel