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déclaration d'amour

Ha ! Que ne suis-je abeille ou papillon !
J’irais malgré toi te baiser
Et puis je m’assoirais sur tes tétons.

Auteur: Ronsard Pierre de

Info:

 

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yahvé

Moïse dit à Dieu : J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui est. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui est m’envoie vers vous.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Exode, 3, 13-14

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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Où t’es-tu caché, amour ? tu m’as laissée seule avec mes gémissements.

Comme le cerf tu as fui après m’avoir blessée.

Derrière toi, en t’appelant, je suis sortie. Tu étais parti.



Bergers, qui allez là-haut, sur les estives, dans la montagne,

Si d’aventure vous voyez celui que j’aime par-dessus tout,

Dites-lui que je brûle, que je souffre et que je meurs.



Cherchant mon amour, j’irai par les montagnes et le long des rivières,

Je ne cueillerai pas les fleurs, je ne craindrai pas les bêtes,

Et je passerai les forts et les frontières.


Auteur: Saint Jean de la Croix Juan de Yepes Álvarez

Info: Le Cantique spirituel, trad. Jean-Marc Sourdillon, strophes I, II, III

[ quête ] [ désir ] [ dieu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dialogue

– Voyez-vous, mon ami, se disputer est à mon avis une perte de temps. Si je m’adresse à quelqu’un, qu’est-ce qui m’intéresse chez lui ? Ses idées, sa façon de penser. Mon but, et pas seulement le mien, est de le pousser à exprimer ses idées et à essayer de les comprendre. J’irais jusqu’à prétendre que plus elles sont éloignées des miennes, plus elles m’intéressent. Je ne cherche pas à convaincre mon interlocuteur de partager mon avis. D’ailleurs, si l’on poursuit ce raisonnement jusqu’aux extrêmes, on s’aperçoit que celui qui réussit à imposer ses opinions finit par entendre répéter ses propres propos ; la conversation n’a ainsi plus de sens. L’intérêt commence là où les opinions et les personnalités divergent.

Auteur: Gazdanov Gajto Ivanovic

Info: Cygnes noirs

[ discuter ] [ tolérance ] [ ouverture ] [ compréhension ] [ singularité ]

 

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koan

Il y avait jadis une vieille femme qui tenait une maison de thé au pied du mont Tai-chan, où se trouvait un monastère Zen célèbre dans tout l’Empire. A chaque moine voyageur qui lui en demandait le chemin, elle répondait : "Allez tout droit." Si le moine prenait la direction indiquée, elle commentait : "Encore un qui prend la même voie !" Les moines Zen ne savaient trop comment prendre cette remarque.
L’histoire parvint à Joshu qui dit : "Très bien, j’irai voir le genre de femme que c’est." Joshu, arrivé à la maison de thé, demanda à la vieille femme la route du Tai-chan. Elle fit la réponse attendue, et Joshu fit ce que les autres moines avaient fait. Là-dessus, la femme commenta : "Quel excellent moine ! Il prend exactement la même route que les autres." Joshu, revenu dans sa communauté, déclara : "Aujourd’hui je l’ai percée à jour et de fond en comble."

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 82

[ anecdote ] [ deux poids deux mesures ] [ attitude ]

 

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philatélistes

[…] tous les bureaux de poste que j’ai vus à travers l’Allemagne, pas seulement Siegmaringen, les plus grandes villes, des plus petits hameaux étaient toujours bourrés de clients, et aux guichets des "collections"… des queues et des queues, collectionner des timbres d’Hitler, tous les prix !... d’un pfennig jusqu’à 50 marks… moi je serais Nasser, moi par exemple, ou Franco ou Salazar, je voudrais voir si mes pommes sont cuites, je voudrais vraiment être renseigné, ce qu’on pense de moi… je demanderais pas à mes polices !... non !... j’irais voir moi-même à la Poste, les queues aux guichets pour mes timbres… votre peuple collectionne ?... c’est que c’est joué !... ce qu’il doit y avoir de collections "d’Adolf Hitler" en Allemagne ! ils s’y sont mis, on peut le dire, des années d’avance ! dès les premières conneries, Dunkerque, ils collectionnaient ! devins, magiciens ? balancelles !... le timbre qu’est sérieux qui dit tout ! la vérité dix ans d’avance !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: D'un château l'autre

[ teutons ] [ compulsifs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sentimentalisme

En gens pressés que nous sommes, nous avons été trop vite avec nos bons moujiks, conclut-il. Nous les avons mis à la mode, et toute une partie de notre littérature s’est jetée dessus comme sur un trésor nouvellement découvert, et s’y est consacrée pendant des années. Nus couronnions de lauriers des têtes pouilleuses. Or depuis qu’il existe, depuis un millier d’années, le paysan russe ne nous a donné que la "Kamarinskaïa". Un poète russe remarquable et non dépourvu d’esprit, en voyant pour la première fois sur la scène la grande Rachel, s’écria, enthousiasmé : "Je n’échangerais pas Rachel contre un moujik !" J’irai plus loin encore : "je refuse d’échanger Rachel contre tous les moujiks russes. Il est temps de voir les choses elles sont et de ne pas mélanger notre vulgaire goudron national au bouquet de l’impératrice."

Lipoutine en convient aussitôt, mais observa qu’au nom de l’idée il était nécessaire en ce temps-là de jouer la comédie et de célébrer le moujik. Il ajouta que des dames de la haute société avaient versé des larmes abondantes à la lecture d’Anton Goremyka, et que certaines d’entre elles étaient même allées jusqu’à écrire de Paris à leurs gérants, pour qu’à l’avenir les paysans fussent traités aussi humainement que possible.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "Les démons", trauction de Boris de Schloezer, éditions Gallimard, 1955, page 78

[ classe populaire ] [ apitoiement ] [ hypocrisie sociale ] [ ficelle dramaturgique ]

 

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panthéisme

J’ai avancé que l’âme n’était pas plus que le corps,

J’ai aussi dit que le corps n’était pas plus que l’âme,

Et que rien, pas même Dieu, ne comptait plus pour soi que soi-même,

Et que quiconque faisait à pied deux cent mètres sans un gramme de sympathie se rendait à son propre enterrement vêtu de son linceul,

Et que vous ou moi, démunis d’un seul centime, n’aurions aucun mal à nous procurer la crème du monde,

Et que le plus bref coup d’œil, la vue d’une modeste graine dans sa gousse mettrait en déroute le savoir de tous les temps,

Et que dans aucune profession, aucun emploi il n’était interdit à n’importe quel garçon de devenir un héros,

Et que le moyeu de la route de l’Univers pouvait fort bien s’accommoder de l’objet le plus friable,

Et je dis et j’affirme à homme comme femme, Gardez votre sang-froid, votre calme en face des millions d’univers.



 Et à l’humanité je dis, N’ayez pas la curiosité de Dieu,

Ainsi moi, curieux comme je suis de tout, je ne le suis pas de Dieu

(Nulle syntaxe ne saurait exprimer à quel point je suis en paix avec Dieu, avec la mort).



Dieu, je le vois et je l’entends partout, dans chaque objet, et malgré cela je n’y comprends rien,

D’ailleurs je ne comprends pas très bien ce qu’il pourrait y avoir de plus merveilleux que moi-même.



Désirer voir Dieu plus nettement que maintenant, et pourquoi ?

N’en vois-je pas des fragments à chacune des vingt-quatre heures, à chacune des secondes,

Ne le vois-je pas sur le visage des hommes et des femmes, ou mon visage à moi dans la glace,



Jusque dans la rue où je trouve des lettres de Dieu, signées du nom de Dieu !

Et je n’y touche pas, et pourquoi ? Parce que je sais que partout où j’irai,

Il y a en aura une infinité d’autres, semblables, tous aussi ponctuelles.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Chanson de moi-même, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 138-139

[ divinisation immanente ] [ émerveillement ]

 

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