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orgueil

Reniement de saint Pierre. Dire au Christ : je te resterai fidèle, c’est déjà le renier, car c’était supposer en soi et non dans la grâce la source de la fidélité. Heureusement, comme il était élu, ce reniement est devenu manifeste pour tous et pour lui. Chez combien d’autres, de telles vantardises s’accomplissent – et ils ne comprennent jamais.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 71

[ créature-créateur ] [ puissance imaginaire ] [ surnaturel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Je n'ai découvert la science-fiction qu'à l'âge de quatorze ans. Ce parce que la bibliothèque de l'école – nous sommes dans les années 50, ne l'oublions pas – avait une section pour les filles et une autre pour les garçons – des contes de fées pour les filles, de la SF pour les garçons, là où je n'allais jamais.

Auteur: Kress Nancy

Info: N K et ses lendemains - un entretien

[ lecture ] [ éducation ] [ genres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amoureuse

De nouveau c'était le bonheur, l'étrange, l'étonnant bonheur.

– Qu'as-tu fait ce matin ? Que fais-tu quand tu es seule ?
– J'aime rêver, je ne m'ennuie jamais.
– C'est comme moi, j'aime aussi rêver.
Elle ne lui dit pas qu'elle a pensé à lui tout le temps, qu'elle voudrait ne pas le voir un jour entier pour mieux , ce jour-là, penser à lui.

Auteur: Bille S. Corinna

Info: Oeil-de-Mer, L'aire bleue, page 127

[ femmes-par-femmes ]

 

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pensée-de-femme

Femme. C’est pire que paysan – semis, arrosage, arrachage, récolte… On n’en finit jamais. Jambes à épiler, aisselles à raser, sourcils à épiler, pieds à poncer, peau à gommer et hydrater, points noirs à enlever, racines à décolorer, cils à teindre, ongles à limer, cellulite à masser, abdominaux à exercer. Un programme si rigoureusement exigeant qu’il suffit de se laisser aller quelques jours pour se retrouver en jachère.

Auteur: Fielding Helen

Info: Le Journal de Bridget Jones

[ mquillage ] [ toilettage ]

 

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adversaires

L'énergie des joueurs asiatiques alimentait tous les fantasmes. On évoquait certains régimes alimentaires des plus étranges : miel, soja, ginseng, poudre d'os d'animaux rares, humeurs recueillies dans des fioles minuscules, sans compter les masses de fonte qu'ils devaient soulever chaque semaine et les heures de footing par tous les temps – si ça ne finissait pas par des vomissements, ça ne valait pas. Des ensorceleurs leurs donnaient des amulettes dont ils ne se séparaient jamais.

Auteur: Carl de Souza

Info: En chute libre

[ sport ] [ rumeurs ] [ phantasmes ]

 
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religion

On croit les choses parce qu’on a été conditionné à les croire. L’art de trouver de mauvaises raisons à ce que l’on croit en vertu d’autres mauvaises raisons, c’est cela, la philosophie. On croit en Dieu parce qu’on a été conditionné à croire en Dieu.
– Pourtant, malgré tout, insista le Sauvage, il est naturel de croire en Dieu quand on est seul, tout seul, la nuit, quand on songe à la mort…
– Mais on n’est jamais seul, à présent, dit Mustapha Meunier. – Nous faisons en sorte que les gens détestent la solitude ; et nous disposons de la vie de telle sorte qu’il leur soit à peu près impossible de la connaître jamais.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Le meilleur des mondes

[ société ] [ manipulation ] [ angoisse ] [ justifications ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

sagesse

17 sept. […] Tous les actes de la Nature sont appréhendés les uns après les autres par le Temps, qui est le seul à considérer que toute chose dure. Pourquoi, alors, l’homme devrait-il se hâter, comme s’il n’avait pas l’éternité pour accomplir chaque chose ? Qu’il mette des millénaires, si besoin est, pour achever correctement la moindre tâche – quand bien même il ne s’agirait que de se couper les ongles. Si le soleil couchant semble l’exhorter à profiter du jour tant qu’il dure, le chant des grillons ne manque pas de le rassurer – sur le même rythme que jadis - en lui apprenant à prendre son temps désormais et à jamais. L’homme sage sait rester tranquille – jamais agité ni impatient. 

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Journal, tome 1 : Octobre 1837 - Décembre 1840

[ éloge de la lenteur ] [ mollo-mollo ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

structure incorporée du langage

Qu’est-ce que le désir du névrosé ?

Comme nous l’indique tout le développement de l’œuvre de Freud, il est entièrement suspendu à la bonne fois du signifiant. Le sujet s’attache à cette garantie mythique pour pouvoir vivre autrement que dans le vertige. D’autre part, chacun sait qu’il y a un rapport étroit, historique, entre l’anatomie que le freudisme fait de ce désir, et les caractéristiques de l’époque que nous vivons, et dont nous ne pouvons pas savoir à quelle forme humaine, vaguement vaticinée par des prophètes de divers acabits, elle aboutira, ou sur laquelle elle achoppera.

[...] le désir du névrosé, dirai-je, est ce qui naît quand il n’y a pas de Dieu. [...]

Je dis que cette suspension du Garant suprême est ce que cache en lui le névrosé, et que c’est à ce niveau que se situe, s’arrête et se suspend le désir du névrosé. 

[...] le névrosé est toujours occupé à faire ses bagages, ou son examen de conscience – c’est la même chose – ou à organiser son labyrinthe – c’est la même chose. Il rassemble ses bagages, il en oublie ou il les met à la consigne, mais ce sont toujours des bagages pour un voyage qu’il ne fait jamais.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 541-542

[ description ] [ défini ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

autodérision

Ce qui caractérise la psychanalyse, c’est qu’il faut l’inventer. L’individu ne se rappelle de rien. On l’autorise à déconner. On lui dit : "Déconne, déconne mon petit ! ça s’appelle associer. Ici personne ne te juge, tu peux déconner, à ton aise". Moi, la psychiatrie, je l’appelle la déconniatrie. Mais, pendant que le patient déconne, qu’est-ce que je fais ? Dans le silence ou en intervenant – mais surtout dans le silence -, je déconne à mon tour. Il me dit des mots, des phrases. J’écoute les inflexions, les articulations, où il met l’accent, où il laisse tomber l’accent… comme dans la poésie.
J’associe avec mes propres déconnages, mes souvenirs personnels, mes élaborations quelconques. Je suis presque endormi, il est presque endormi. On dit au type "Déconne!". Mais ce n’est pas vrai, il s’allonge, il veut avoir raison, il fait des rationalisations, il raconte des histoires précises du réel : "Mon père par ci, ma mère par là…" Et il ne déconne jamais. Par contre, moi, je suis obligé de déconner à sa place. Et avec ce déconnage que je fais – à partir de l’accent et de la musique de ce qu’il dit, davantage que de ses paroles – je remplis mon ventre. Et alors, de temps en temps, je me dis : tiens, si je lui sortais ça maintenant, une petite interprétation ?

Auteur: Tosquelles François

Info: https://vimeo.com/167991974

[ décrochage ] [ affects joyeux ] [ réinvention ] [ poids des mots ] [ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

testament

Dieu. L’âme. La responsabilité. Cette triple notion suffit à l’homme. Elle m’a suffi. C’est la religion vraie. J’ai vécu en elle. Je meurs en elle. Vérité, lumière, justice, conscience, c’est Dieu. Deus, Dies.

Je donne quarante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans le corbillard des pauvres.

Mes exécuteurs testamentaires sont MM. Jules Grévy, Léon Say, Léon Gambetta. Ils s’adjoindront qui ils voudront. Je donne tous mes manuscrits et tout ce qui serait trouvé écrit ou dessiné par moi à la Bibliothèque nationale de Paris, qui sera un jour la Bibliothèque des États-Unis d’Europe.

Je laisse une fille malade et deux petits-enfants. Que ma bénédiction soit sur tous. Excepté les huit mille francs nécessaires à ma fille, tout ce qui m’appartient appartient à mes deux petits-enfants. Je note ici, comme devant être réservées, la rente annuelle et viagère que je donne à leur mère, Alice, et que j’élève à douze mille francs ; et la rente annuelle et viagère que je donne à la courageuse femme qui, lors du coup d’État, a sauvé ma vie au péril de la sienne et qui, ensuite, a sauvé la malle contenant mes manuscrits.

Je vais fermer l’oeil terrestre ; mais l’oeil spirituel restera ouvert, plus grand que jamais. Je repousse l’oraison de toutes les églises. Je demande une prière à toutes les âmes.

Auteur: Hugo Victor

Info: Codicille – 2 août 1883

[ épistole ] [ dernières paroles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel