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ego

Nous ne pouvons pas, théoriquement, fixer le début de la formation du moi avant le début de la trouvaille de l’objet (Objekt-findung). La trouvaille de l’objet suit la voie de la satisfaction pulsionnelle et du refus du plaisir et crée la prise de conscience de l’existence d’un monde extérieur, qui se comporte d’une façon très indépendante des désirs du sujet. Je ne peux pas admettre que la sexualité joue au départ une part plus importante que l’instinct de nutrition dans la création de cette prise de conscience, mais il lui sera bientôt attribué un rôle très particulier, que nous aurons à apprécier. Pour le moment nous constatons qu’il existe une période durant laquelle il n’y a pour l’homme pas d’objet du monde extérieur, c’est-à-dire ni monde extérieur, ni objet, et par conséquent il n’existe ni moi ni conscience du sujet.

Auteur: Tausk Victor

Info: Oeuvres psychanalytiques

[ fondation du je ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jouvence

Parce que les enfants ont une vitalité abondante, parce qu'ils sont féroces et libres en esprit, ils veulent que les choses se répètent et demeurent inchangées. Ils disent toujours: "Fais-le encore". Alors l'adulte le répète jusqu'à être presque mort. Chez les adultes, les individus ne sont pas assez forts pour s'amuser avec la monotonie. Mais peut-être que Dieu en est capable. Il est possible que Dieu dise chaque matin: "Refais-le" au soleil. Et tous les soirs, "Refais-le" à la lune. Ce pourrait ne pas être une nécessité automatique que de rendre toutes les marguerites semblables. Il se peut que Dieu fasse séparément chaque marguerite sans s'être jamais lassé de les fabriquer. Il se peut qu'il ait cet appétit éternel de l'enfance. Ce serait parce que nous avons péché, et donc vieilli, que notre Père serait resté plus jeune que nous.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info:

[ jeunesse ] [ enthousiasme ] [ spéculation ] [ Créateur ] [ christianisme ]

 

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femmes-par-homme

Je lui dis encore : "Tu es bien, habillée comme ça. Tu es déjà allée à Monticello ?"
Elle riait : "Tu ne sais pas l’heure qu’il est ? J’ai déjà mis l’eau pour la polenta.
- Aujourd’hui, polenta ?" que je lui fais, et je lui prends la main. Alors elle vient tout contre moi, pour que je l’enlace, et elle me regardait fixement, comme si sa bouche n’était pas à elle et qu’elle veuille voir comment je faisais pour l’embrasser.
Moi, les femmes, à ce moment-là, elles me font pitié. Je ne sais pas pourquoi, mais elles me font pitié. Gisèle comme les autres, je comprenais bien que si je lui avais dit "fous-moi la paix" elle m’aurait vite ri au nez et répondu du tac au tac. Mais elle aussi, on voyait bien qu’elle avait peur que je ne veuille plus d’elle.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", Par chez nous, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87

[ jeune couple ] [ mépris ] [ vulnérabilité ] [ passivité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ego

Le mot "personne" en français comme en anglais, vient du latin persona, ce qui signifie ; ce au travers de quoi (per) le son (sona) passe. Il s'agit aussi des masques portés autrefois par les acteurs du théâtre classique. Ces masques étaient dotés de larges bouches faisant offices de mégaphone, ce qui permettait de porter le son plus loin. Ainsi le persona, la personne, c'est le masque, c'est à dire le rôle que vous jouez.
L'image que vous avez de vous-même est une institution sociale au même titre que, par exemple la division des jours en vingt-quatre heures ou du mètre en cent centimètres ou que le tracé purement imaginaire des latitudes et des longitudes à la surface de la terre.
Exactement de la même manière l'image que vous avez de vous-même est un concept imaginaire, pas autre chose en réalité qu'une caricature.

Auteur: Watts Alan Wilson

Info: L'envers du néant : Le testament d'un sage

[ moi ] [ je ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Le joyeux chansonnier Désaugiers, atteint de la maladie à laquelle il a succombé (la pierre), disait à son camarade Brazier, avec la bonne humeur qui lui était habituelle : "Comment se fait-il qu'on me jette la pierre à moi qui n'ai jamais fait de mal à personne? " Il chansonna sous mal pendant l'opération de la lithotritie. Le lendemain il écrivait à un ami : "Je suis à la fin de ma carrière."
Des symptômes graves s'étant manifestés, il fallut recourir à l'opération de la taille. Désaugiers s'y résigna avec courage et, prêt à se livrer aux chirurgiens, des mains de qui il ne devait pas sortir vivant, il fit pour lui-même cette épitaphe facétieuse :
Ci-gît, hélas ! sous cette pierre,
Un bon vivant mort de la pierre ;
Passant, que tu sois Paul ou Pierre,
Ne va pas lui jeter la pierre.

Auteur: Désaugiers Antoine

Info: in Originaux de la dernière heure d'Emile Colombey

[ jeu de mots ]

 

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propagande

"L'attitude "rock and roll", "rebelle", "libérée", fut donc aussi, dès son origine, une grande libération dans la publicité et le marketing à destination des jeunes, qui devenaient un groupe disposant d'un certain pouvoir d'achat, avant de devenir le groupe prescripteur de la consommation familiale. Là encore, sous les couleurs de la libération du désir des jeunes, c'est leur embrigadement comme agents publicitaires de marques, ou de disques, ou de boissons, ou de cigarettes, qui est mis en oeuvre. Tous les champs de culture sont concernés, tous les mouvements, et tous les objets de consommation. En 1968, l'une des grandes figures des mouvements contestataires en France, Wolinski, libertaire et homme de gauche, fut aussi l'auteur des dessins d'une grande campagne publicitaire pour une barre chocolatée, promue par le slogan " Un coup de barre... et ça repart ! ", au point qu'acheter ces friandises pouvait être vécu comme un acte libérateur, presque contestataire.

Auteur: Valleur Marc

Info: Le désir malade, Lattès 2011 - écrit avec Jean-Claude Matysiak

[ manipulation ] [ consumérisme ] [ jeunesse ]

 

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femmes-hommes

A la pause déjeuner, dans la cour, les élèves de terminale de Rosewood sont divisés, inconsciemment, en fonction du sexe. Les garçons sont actifs, jouent au foot, jonglent avec le ballon sans le laisser toucher le sol, se bagarrent, pour de bon ou non, se font le coup du bras mort ou s'attrapent par leur cartable pour se balancer. Les filles sont assises et bavardent, soit sur les bancs, soit sur l'herbe, par groupes de trois ou quatre. Quand elles prêtent attention aux garçons, c'est avec de la pitié ou de la confusion plus qu'avec une admiration béate, comme si elles et eux n'appartenaient pas seulement à des sexes différents, mais à deux espèces distinctes. Des chattes sagaces, fières, qui se lèchent les pattes en regardant avec dédain les épagneuls surexcités montés sur ressorts et les pitbulls agressifs cherchant à revendiquer des territoires qui ne pourront jamais être les leurs.

Auteur: Haig Matt

Info: Les Radley

[ jeunes ] [ différents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

responsabilité

Bien que Thierry refusât les règles de la vie familiale, il acceptait en revanche d'être présent à 23h30 devant son ordinateur pour rejoindre sa guilde lorsqu'une attaque surprise était prévue. Alors qu'il ne jugeait pas nécessaire de répondre aux exigences de ses parents, Thierry ressentait sa présence auprès de sa guilde comme indispensable pour mener à bien l'attaque. Il s'agit là peut-être d'un enjeu narcissique phallique, en lien avec l'idéal du moi adolescent ("ma présence est indispensable pour sauver le monde") et non de la nécessité de satisfaire une exigence exogène surmoïque (obéir à la loi), qui aurait été de nouveau signe de son incomplétude. [...] A travers le cas de Thierry, on peut comprendre à quel point le jeu vidéo, ou plutôt l'interactivité - la relation de l'homme avec son ordinateur -, permet aux sujets déprimés d'enrichir leur moi par une mainmise sur un environnement en puissance.

Auteur: Stora Michael

Info: Guérir par le virtuel : Une nouvelle approche thérapeutique

[ jeu vidéo en ligne ] [ ponctualité ]

 

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séduction

- J'ai un truc à te dire, me chuchote-t-il.

Je fais courir les doigts sur les tendons de sa main et je le regarde.

- Je suis peut-être bien amoureux de toi. (il a un petit sourire.) Mais bon, j'attends d'être sûr pour te l'annoncer...

- Ça me paraît raisonnable, approuvé-je en souriant à mon tour. Il te faudrait un papier pour lister les pour et les contre, un truc comme ça.

Je sens le rire secouer sa cage thoracique. Son nez glisse le long de ma mâchoire, ses lèvres se pressent derrière mon oreille.

- Peut-être bien que je suis déjà sûr et que je veux juste éviter de te faire peur.

J'ai un petit rire.

- C'est que tu me connais mal.

- Très bien. Alors, je t'aime.


Auteur: Roth Veronica

Info: Divergente, tome 1

[ adolescente ] [ jeu ] [ puberté ] [ ludique ]

 

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portrait

Il semblait que le père de Léone eût été un respectable petit bourgeois qui la battait chaque fois qu’elle sortait avec un admirateur ; mais, si elle sortait, c’était uniquement parce que sa plus grande joie était d’être assise à la terrasse d’une petite pâtisserie et de plonger sa cuillère dans une glace tout en jetant sur les passants des regards "distingués". Bien que l’on ne pût vraiment affirmer qu’elle n’était pas sensuelle, il faudrait dire, dans la mesure où on en a le droit, qu’elle se montrait, dans ce domaine comme dans les autres, plutôt paresseuse et peu encline au travail. Chaque excitation, dans son interminable corps, mettait un temps infini à atteindre le cerveau, et il arrivait qu’au milieu de la journée, sans aucune raison, ses yeux commençaient à fondre, alors que, pendant la nuit, ils étaient restés fixés sans bouger sur un point du plafond comme pour y observer une mouche. 

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 36

[ jeune femme ] [ flegmatique ] [ frigide ] [ femme-par-homme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson