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deuil

Quand meurt celui qu'on aime, quelque chose vous saisit au ventre et vous retient. Pas le coeur, non, les battements cardiaques ne changent pas, le sang circule, la poitrine est indolore, le pincement au coeur n'est qu'une invention de ceux qui écrivent des romans feuilletons dans l'hebdomadaire du jeudi.
La douleur qui vous plie en deux concerne l'estomac.
Elle ne fait pas mal comme un coup de poing, c'est pire. Elle part de l'intérieur, vous égratigne la gorge, vous noie les entrailles et referme tout.

Auteur: D`Urbano Valentina

Info: Le bruit de tes pas

[ souffrance ]

 

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littérature

La culture belge a été importante pour moi. Le surréalisme, la touche belge ! Je songe à Jean Ray, à Louis Scutenaire, ou Marcel Mariën. (...) Ces auteurs sont un peu oubliés aujourd'hui, mais ils ont une allure belge, un ton qui n'appartient qu'à la Belgique.
En Flandre, il existe une tradition fantastique qui est opposée au traditionalisme français. (...) Il y a des brumes dans la littérature belge. Il n'y a que Malpertuis pour faire évoluer des personnages mythologiques dans une maison flamande d'aujourd'hui.

Auteur: Carrière Jean-Claude

Info: in Le Soir, quotidien belge, jeudi 1er avril 2004, rubrique, Le visiteur du Soir, page 17

[ Belgique ]

 

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couple

Un homme âgé de 94 ans est décédé le week-end dernier alors qu'il se rendait à la veillée mortuaire de son épouse. Les deux époux étaient unis depuis 66 ans. Norman Hendrickson, postier à la retraite, a rendu son dernier souffle alors qu'il se rendait en limousine à la veillée funèbre de son épouse, Gwen, des suites de la maladie de Parkinson. La fille du couple, Merrilyne, qui a révélé jeudi l'histoire, a disposé une affichette dans le salon du funérarium indiquant: "Surprise, surprise - c'est un doublé: Norman et Gwen Hendrickson, 16 février 2013".

Auteur: Internet

Info: 22.02.2013, L'homme été inhumé mercredi à New York aux côtés de sa femme au terme d'un service couronnant une union de 66 ans

[ épitaphe ] [ anecdote ]

 

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symbiose

La résonance est un mode de relation où peut se déployer un lien (et un échange) entre moi et quelque chose qui m'est "extérieur" : mon corps, mon esprit, la nature, les autres... La résonance est une manière non agressive d'être au monde : quelque chose sort du monde, vient vers moi, me touche et me transforme. C'est un mode d'appropriation existentielle du monde, alors que dans l'accélération nous sommes dans un rapport instrumental au monde. L'accélération transforme le monde en un lei d'agressivité, où on cherche à se saisir du monde et non à le recevoir.

Auteur: Rosa Hartmut

Info: "La Croix", jeudi 18 octobre 2018

[ sagesse ] [ appartenance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Fin d'après-midi, je passe à la Fnac m'acheter pour quelques euros des Maigret en format de poche - une agréable soirée en perspective. J'en profite pour me procurer également une édition bilingue des "Aventures de Pinocchio" de Collodi. C'est mon désir de me remettre à la langue italienne qui a orienté ce choix. J'ai l'habitude de feuilleter les pages des livres que j'achète et d'attraper au hasard une phrase. Ce livre de Collodi est un classique, au sens où Italo Calvino le définissait : "Un classique est un livre qui n'a jamais fini de dire ce qu'il a à dire."

Auteur: Ellena Jean-Claude

Info: Journal d'un parfumeur, p. 32, Paris, jeudi 14 janvier 2010

[ classicisme ] [ littérature ] [ chef d'oeuvre ]

 

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persuasion

Tano insista, comme celui qui tient son adversaire à la pointe de l'épée, alors que ce dernier, tombé au sol, s'apprête à jeter le gant. "Je veux ce terrain". J'hésitai encore un instant, rien qu'un instant, car ensuite, comme par une révélation, je m'entendis moi-même lui dire : "compte sur moi, ce terrain t'appartiendra bientôt." Et ce n'était pas une phrase convenue, ni l'expression d'un désir ou de mes chances réelles d'y parvenir. Bien au contraire. C'était plutôt l'expression de l'intime conviction que cet homme campé devant moi et que je venais de connaître, Tano Scaglia, obtenait tout ce qu'il voulait de la vie. Et de la mort aussi.

Auteur: Piñeiro Claudia

Info: Les Veuves du jeudi

[ détermination ]

 

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gratitude

Marcel,
Ta pensée m'a rejoint avant ta lettre. Après une nuit sans sommeil, jeudi j'ai décidé de n'être plus un vaincu. Un vieux brave homme de médecin m'y a aidé. Je crois que je suis sauvé. Je ne veux plus être malade. Je vais me raccrocher à ma vie. Tu as raison. J'ai trop écouté les médiocres, qui croient que la bête souffrant du corps ou l'angoisse de ce qui est le moins beau de l'âme peuvent quelque chose. Et je redresse la tête. J'irai à Paris dans une ou deux semaines. Je sors de cette sale année 1927 comme d'un tombeau. Tu m'as aidé, tu m'as sauvé. Merci.
Ton René

Auteur: Crevel René

Info: Lettres de désir et de souffrance. Lettre à Marcel Jouhandeau, Décembre 1927

[ reconnaissance ]

 

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éblouissement

Quelles bonnes journées j'ai passées jeudi et vendredi ! Jeudi soir, à deux heures du matin, je me suis relevé et j'ai travaillé jusqu'à midi. J'avais une rage de style au ventre à me faire aller ainsi le double du temps encore. Le vendredi matin, quand le jour a paru, j'ai été faire un tour au jardin. Il avait plu, les oiseaux commençaient à chanter et de grands nuages ardoise couraient dans le ciel. J'ai joui là de quelques instants de force et de sérénité immenses dont on garde le souvenir et qui font passer par-dessus bien des misères. J'éprouve encore l'arrière-goût de ces trente-six heures olympiennes et j'en suis resté gai, comme d'un bonheur.

Auteur: Flaubert

Info: à Louise Colet le 18 juillet 1852

 

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dernières paroles

Mes parents chéris, mon frère chéri,

Je vais être fusillé à onze heures avec mes camarades.
Nous allons mourir le sourire aux lèvres car c'est pour le plus bel idéal.
J'ai le sentiment à cette heure d'avoir vécu une vie complète.
Vous m'avez fait une jeunesse dorée; je meurs pour la France, donc je ne regrette rien.
Je vous conjure de vivre pour les enfants de Jean.
Reconstruisez une belle famille...
Jeudi j'ai reçu votre splendide colis: j'ai mangé comme un roi.
Pendant ces quatre mois, j'ai longuement médité: mon examen de conscience est positif, je suis en tout point satisfait.
Boujours à tous les parents et amis.
Je vous serre une dernière fois sur mon coeur. Lucien.

Auteur: Legros Lucien

Info:

[ exécution ]

 

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musique

Un jeudi après-midi, au tout premier rang, avant l'entracte, nous eûmes droit à un documentaire sur la culture du coton dans le delta du Mississipi. Ce court métrage fit basculer ma vie à cause de ce qu'on appelait alors l'illustration sonore : un blues syncopé, simple car joué par un Noir sur une méchante guitare, montant d'un ton sur quatre mesures et redescendant d'autant sur les quatre suivantes, me cloua au fauteuil comme un condamné à mort sur une chaise électrique. Par la porte ou par la fenêtre, j'allais devoir apprendre à jouer de ce machin qui me procurait un plaisir intense et nouveau. Aujourd'hui encore, presque trente-cinq ans plus tard, ces mêmes accords me procurent les mêmes ivresses.

Auteur: Baranger Luc

Info: Visas antérieurs

[ Usa ] [ découverte ]

 

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