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admiration

Vous savez, John Coltrane était une sorte de dieu pour moi. On avait l'impression que d'une certaine façon il n'avait pas puisé son inspiration chez les autres musiciens. Il y avait quelque chose en lui. Bref si tu entends un mec faire des trucs pareils, il faut le suivre. Je crois que j'ai connu Coltrane avant d'être vraiment proche de Miles [Davis]. Miles jouait de son biniou de manière complexe, je le comprenais encore moins que Coltrane. Et je ne comprenais quasiment pas ce que Coltrane faisait, mais c'était tellement excitant.

Auteur: Montgomery Wes

Info: Interview, magazine Downbeat, 1961

[ incompréhension ] [ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

océan

Je me souviens encore de mon premier quart de nuit après le passage de la Ligne.
Je suis monté sur la passerelle supérieure. La brise était chaude, pas un nuage ne masquait la voûte céleste. Au-dessus de moi, l'univers était inconnu. Je découvrais le ciel de l'hémisphère Sud.
Et par-delà les années, j'entendais rouler la voix de mon instituteur de l'école Jean-Macé, tout là-haut en Europe, et la musique d'Heredia qui jouait tout bas :
"... Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles."

Auteur: Heuet Stéphane

Info: La Petite Bibliothèque maritime idéale

[ obscurité ]

 

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vingtième siècle

Si le gouvernement opprimait le corps des salariés, la Religion, elle, opprimait leur âme et empoisonnait à sa source le fleuve du Progrès. Elle demandait à l’ouvrier de placer ses espoirs dans une vie future, pendant qu’ici-bas on lui faisait les poches et on lui inculquait toutes les fausses vertus prônées par le capitalisme : frugalité, humilité, obéissance. Le sort de l’humanité se jouait là, dans l’ultime corps à corps entre l’Internationale Rouge du Socialisme et l’Internationale Noire de l’Eglise Catholique, tandis qu’ici, aux Etats-Unis, "régnaient les ténèbres insondables de l’Evangélisme américain…"

Auteur: Sinclair Upton Beall Jr.

Info: La jungle

[ abrutissement religieux ] [ pouvoir ] [ Usa ] [ prolétariat ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Si le gouvernement opprimait le corps des salariés, la Religion, elle, opprimait leur âme et empoisonnait à sa source le fleuve du Progrès. Elle demandait à l'ouvrier de placer ses espoirs dans une vie future, pendant qu'ici-bas on lui faisait les poches et on lui inculquait toutes les fausses vertus prônées par le capitalisme : frugalité, humilité, obéissance. Le sort de l'humanité se jouait là, dans l'ultime corps à corps entre l'Internationale Rouge du Socialisme et l'Internationale Noire de l'Eglise Catholique, tandis qu'ici, aux Etats-Unis, "régnaient les ténèbres insondables de l'Evangélisme américain..."

Auteur: Sinclair Upton Beall Jr.

Info: La jungle

[ église ] [ prolétariat ] [ Usa ]

 

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personnage

Sir Robert Aylward, baronnet et membre du parlement, était assis dans ses bureaux de la city de Londres. C'était un bâtiment d'une grande magnificence, assurément un des plus beaux que l'on pût trouver dans un périmètre d'un demi-mile autour de l'hôtel de ville. [...]
Sir Robert était assis devant son bureau d'ébène et jouait avec un crayon, la lumière d'un bon feu éclairant son visage.
Dans son genre, c'était un visage remarquable, tel qu'il se présentait alors dans sa quarante-quatrième année, très pâle, mais d'une pâleur naturelle, très bien modelé, et dans l'ensemble impassible....

Auteur: Haggard Henry Rider

Info: Le dieu jaune, extrait de : la société Sahara, premier chapitre du volume paru aux éditions Garancière 1985

 

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psychanalyste

[…] Jacques Lacan, homme admirable qu’une vilaine biographie* traita récemment en chien crevé […]. Lacan fut certainement un personnage irritant, ses choix techniques paraissent insupportables, scandaleux à certains (je n’en cacherai aucun dans les pages qui suivent). Il reste qu’il fut en France le promoteur d’une expérience intellectuelle unique, authentique, où l’on pouvait difficilement tricher, où l’on y jouait sa vie, parfois à en mourir. J’y ai, pour ma part, trouvé le chemin où je voulais et devais vivre et que je pourrai donc un jour quitter sans trop de regrets car "rassasié de jours". 

Auteur: Haddad Gérard

Info: Dans "Le jour où Lacan m'a adopté", éd. Grasset & Fasquelle, Paris, 2002, page 16 * de Roudinesco

[ témoignage ] [ reconnaissance ] [ gourou ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jazz

Au début, je ne comprenais pas ce qu'il faisait [Thelonious Monk], mais j'y suis retourné, et ce que je peux dire de Monk, c'est que j'ai entendu l'Afrique ancienne dans sa musique. Quand il jouait, c'était comme un ballet. Il a capté le son de l'univers. Monk pouvait prendre une triade, un simple accord, et le rendre dissonant. Je suis sûr que cet élément qu'il avait dans son art pianistique était du en bonne partie aux deux années qu'il a passées à voyager avec sa mère faisant de la musique gospel dans des spectacles sous tente.

Auteur: Randy Weston Randolph Edward

Info:

[ piano ]

 

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univers

J'aimais la nature et sa parfaite indifférence. Sa façon d'appliquer son plan précis de survie et de reproduction, quoi qu'il puisse se passer chez moi. Mon père démolissait ma mère et les oiseaux s'en foutaient. Je trouvais ça réconfortant. Ils continuaient de gazouiller, les arbres grinçaient, le vent chantait dans les feuilles du châtaignier. Je n'étais rien pour eux. Juste une spectatrice. Et cette pièce se jouait en permanence. Le décor changeait en fonction de la saison, mais chaque année, c'était le même été, avec sa lumière, son parfum et les mûres qui poussaient sur les ronces au bord du chemin.

Auteur: Adeline Dieudonné

Info: La vraie vie, page 113, L’iconoclaste, 2018

[ neutre ] [ violence familiale ]

 
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grandir

Le monde s'avéra bien plus ennuyeux qu'il ne promettait de l'être. Il fallut se rendre à l'évidence : les musiciens de Brême ne tapaient pas la brème mais venaient d'une ville portant ce nom. Quant au lac Titicaca, il n'avait rien à voir avec notre gros mot préféré. Et les Indiens ne vivaient pas en Inde, et Goïko Mititch (acteur bulgare qui jouait le rôle d'Indien dans les films de l'époque communiste) n'était pas un Peau-Rouge, etc., autant de déplorables faits. Et pour finir, il y avait toujours quelqu'un pour venir reconnaître le cadavre de ce qui nous entourait. "Premiers pas".

Auteur: Gospodinov Guéorgui

Info: L'alphabet des femmes P.63

[ désillusion ]

 

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éloignement

Personne ne peut faire sa maison d’une cellule, et Stefano sentait toujours, autour de lui, d’invisibles cloisons. Parfois, pendant qu’il jouait aux cartes au bistro, parmi les visages cordiaux ou absorbés de ces hommes, Stefano se voyait seul et précaire, douloureusement isolé, au milieu de ces comparses provisoires, par ces cloisons invisibles. L’adjudant, qui fermait un œil et lui laissait fréquenter le bistro, ignorait que Stefano, à chaque souvenir, à chaque gêne, se répétait qu’en somme ce n’était pas là sa vie, que ces gens et ces paroles plaisantes étaient aussi loin de lui qu’un désert, et qu’il était, lui, un confiné, lequel un jour rentrerait chez lui.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La prison, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87

[ dédoublement de la réalité ] [ mauvaise adhésion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson