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tenseurs

Il y avait une joyeuse certitude qui venait d'abord de la compréhension de l'ensemble des équations d'Einstein, arabesques de lettres grecques s'accrochant de façon ténue à la page, entrelac diaphane. Elles semblaient non substantielles à la première vision, un amas de gribouillis. Mais suivre les développements délicats au fur et à mesure qu'ils se contractent, comme des super-scripts associés à leurs sous-jacents, s'éboulant mathématiquement en entités classiques concrètes - potentiel ; masse ; forces vectorielles au sein d'une géométrie courbe - ce fut une expérience sublime. La poigne d'acier du réel au sein du gant de velours d'aérées mathématiques.

Auteur: Benford Gregory

Info: Timescape, Chapter 15 (pp. 175–176), Simon & Schuster. New York, New York, USA. 1980

[ formules ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

catachrèse

Le Saint dont l'eau peut faire briller les lampes, le clairvoyant dont le défaut de mémoire est souffle de Dieu, le vrai paranoïaque pour qui tout est organisé en sphères joyeuses ou menaçantes autour de son élan central, le rêveur dont les calembours sondent d'anciens conduits fétides ou tunnels de vérité, agissent tous avec cette même pertinence particulière à la parole, ou quels que soient les mots présents, là en tampon, pour nous protéger. L'acte de métaphore était alors poussée vers vérité et mensonge, selon l'endroit où l'on se trouvait : à l'intérieur, en confiance ou à l'extérieur, perdu.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49

[ langage ] [ communication ] [ relativité ] [ incompréhension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bucolisme

Toute la troupe monta joyeusement vers le pâturage. Pendant la nuit, le vent avait emporté les derniers nuages et l'azur était d'une couleur splendide. Le soleil jetait sur l'alpe verte une lueur merveilleuse. Toutes les petites fleurs bleues ou jaunes ouvraient leurs corolles et semblaient regarder l'astre du matin. Heidi courait ici et là, poussant des cris de joie. D'un côté le sol était rouge de primevères, de l'autre, il était bleu de gentianes, et, partout, des digitales et des campanules mêlaient leurs teintes variées au vert de la prairie et inclinaient leurs têtes au soleil.


Auteur: Spyri Johanna

Info: Heidi, la merveilleuse histoire d'une fille de la montagne

[ pastoral alpin ] [ archétype helvète ]

 

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rigoler

Le rire est un aspect secret de la sexualité féminine, un aspect physique, primitif, passionné, vitalisant et donc excitant. C'est le genre de sexualité dépourvue de but, au contraire de l'excitation génitale. C'est une sexualité joyeuse, une sexualité du moment, un véritable amour sensuel qui se libère, vit, meurt et revit de par sa propre énergie. Il est sacré parce qu'il a valeur de guérison. Il est sensuel parce qu'il réveille le corps et les émotions, parce qu'il excite et fait naître des ondes de plaisir. Il n'est pas unidimensionnel, car le rire se partage. C'est la sexualité la plus sauvage de la femme.

Auteur: Pinkola Estés Clarissa

Info: Femmes qui courent avec les loups

[ vivre ] [ se marrer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

patient-sur-psy

La plupart du temps, il faisait les cent pas, gesticulait beaucoup en parlant et disait tout ce qui lui passait par la tête – problème, rêve, souvenir personnel, histoire allégorique ou simple plaisanterie. Mais il pouvait aussi se montrer calme, sérieux et même très proche, s’asseyant tout près au point, presque, de vous mettre mal à l’aise, et il donnait alors de votre petit problème personnel une interprétation lourde de sens pour vous en laisser pénétrer l’amère vérité. A côté de cela, l’air de rien, il lâchait des remarques qui allaient changer votre vie, comme s’il fallait les prendre avec légèreté – pour ne pas dire joyeusement.

Auteur: Henderson Joseph L.

Info: Sur Carl Gustav Jung, entretien privé avec Deirdre Bair entre 1995-2000

[ description ] [ portrait ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

hyperfestif

J’ai fini par haïr la musique à l’égal de la poésie, comme une des formes de la réconciliation planétaire, un des modes les plus inattaquables de l’acceptation monogame du monde (donc aussi de la mort). Mais la musique est un terrorisme bien pire que la poésie. De toutes les armes dont dispose la Culture, c’est la plus redoutable. Je la vois aujourd’hui comme un bras immense capable de s’abattre sur n’importe qui, à travers n’importe quels murs, n’importe quels blindages, n’importe quels remparts. C’est joyeusement que ce bras vient vous chercher pour vous faire entrer dans la kermesse unanime. Personne n’est tranquille, aujourd’hui, par rapport à la musique.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 54-55

[ omniprésence ] [ envahissement ] [ consentement ] [ dénigrement ] [ art industriel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

enfance

Mais cette armoire continue à l'impressionner comme la première fois qu'il la ouverte pour chercher un mouchoir, il s'en souvient très bien. Maintenant encore, il est retenu par cette provocation : les couleurs joyeuses, les robes qui suggèrent son corps et surtout, surtout, l'odeur, les odeurs qui dilatent ses narines.
Cette armoire n'est pas qu'une grosse boite, elle est beaucoup plus. Ces portes s'ouvrent sur une chambre secrète, un temple aux trésors mystérieux. Les étoffes pendues lui rappellent les passes d'oiseaux dans la montagne où on tend les filets pour attraper les pigeons ramiers; comme un un ramier, son cœur s'empêtre dans une telle promesse, dans ces révélations intime.

Auteur: Sampedro José Luis

Info: Le sourire étrusque

[ sensations ] [ imagination ]

 

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aveugle

C'est alors qu'un instinct (...) m'a fait changer de direction. Je me suis mis à regarder de plus près. Non pas plus près des choses mais plus près de moi. A regarder de l'intérieur, vers l'intérieur, au lieu de m'obstiner à suivre le mouvement de la vue physique vers le dehors. Cessant de mendier aux passants le soleil, je me retournai d'un coup et je le vis de nouveau: il éclatait dans ma tête, dans ma poitrine, paisible, fidèle. Il avait gardé intacte sa flamme joyeuse: montant de moi, sa chaleur venait battre contre mon front. Je le reconnus, soudain amusé, je le cherchais au-dehors quand il m'attendait chez moi.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 26

[ non-voyant ]

 

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étymologie

Oui, Baruch dérive de la racine BRK qui signifie s'agenouiller (BéRèk c'est le genou) et bénir. De la même racine dérive BeRaKHA, la chance, la baraka. Baruch est donc l'équivalent exact du latin Benedictus, Benoît, à cette différence près que l'hébreu privilégie le geste au lieu que le latin accorde la primauté au langage.
Et Baruch [Spinoza], face à la malédiction dont il est l'objet, réaffirme en un geste de joyeuse provocation qu'il demeure le Béni, n'en déplaise à ses juges ; mais il le fait dans une langue étrangère où n'existe pasla nuance de soumission incluse dans le terme hébreu et où triomphe l'idée d'acceptation positive de ce qui est ; il devient Benedictus.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 39

[ réinvention ]

 

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langues comparées

Le ciel et le soleil. Le Himmel allemand était léger comme un souffle de brise et lumineux comme un jour sans nuage ; le Sonne y brillait joyeusement faisant scintiller ses rayons d'or, répandant une lumière douce. Au contraire, le Kök des Kirghizes était rond et trapu comme le couvercle d'un chaudron tatar qui se refermerait sur les hommes - essayez seulement d'en sortir - avec un Kün cramoisi fiché dedans tel un clou rougi au soleil. Pouvait-on s'étonner, après, que le visage des gens qui parlaient dans cette langue âpre conservait son empreinte austère ? Quoique, peut-être, les Kirghizes voyaient tout cela autrement, et que l'allemand compliqué gênait leur oreille habituée à des sons simples et tranchés.

Auteur: Iakhina Gouzel

Info: Les enfants de la Volga

[ visions du monde ] [ idiomes ] [ sonorités ] [ mélodies ]

 

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