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rapports humains

Vous voulez deviner à travers les fenêtres des autres consciences leurs lumières et leurs ombres, si possible être invités dans les profondeurs de leurs âmes, vous enivrer de leur vitalité, être accueilli dans leur intimité, là où la vie se fait lumière et silence.



Mais celui qui essaie de vous dire son authenticité, qui écrit pour vous une page de lui-même, il vous invite à ne pas faire de lui une identité. Il vous invite à le laisser autre que son récit, à le distinguer de ces mots-là afin qu'il puisse vous dire demain ces mots-ci. Ce qu'il vous dit, peut-être que ce n'est pas lui, déjà plus lui, pas tout à fait lui. Parce qu'il n'est pas possible de le mettre en mots et en jugements.



Et ce n'est pas là vous mentir. Il ne serait pas plus fiable ou davantage "lui-même" parce qu'il vous dirait toujours la même chose. Laissez-le être une âme, un passage, un moment, une hésitation, la joie ou la tristesse d'un instant. Laissez l'autre être poème.



Si vous pouvez lui accorder cette liberté, il préfèrera.

Il faut aimer l'autre libre de son identité mouvante, lui laisser son indéfinissable folie, son inadéquation à lui-même, son imprévisibilité.



Une identité? Une personnalité? Non, son souffle, son esprit. Et vous aussi, soyez cela pour l'autre.

Auteur: Rivella Frédéric pseudo

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[ altérité ] [ rencontrer l'autre ]

 
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Ajouté à la BD par Kadubol

discussion

À cette manière de faire il [Socrate] oppose une règle simple : dans le vrai dialogue, chacun considère le jugement de l’autre comme seul témoin fiable de la solidité de ce qu’il avance. Il n’est pas combat, mais mise à l’épreuve du jugement d’autrui et, conjointement, du sien. Il ne vise ni à simplement "changer d’opinion" ni à camper obstinément sur ses positions, mais à coopérer dans le but de mettre en évidence des principes et conclusions qui n’étaient pas donnés d’avance. La conscience de chacun, en la matière, demeure souveraine et n’a pas droit à la démission devant quelque argument d’autorité que ce soit. Le dialogue vrai est cette expérience rare à l’occasion de laquelle une exigence concertée de vérité conduit réellement à penser ensemble : on ne se fera pas de cadeau, non qu’on en veuille à l’interlocuteur, mais parce qu’on est deux à vouloir le vrai – désir satisfait par cette forme miraculeuse de partage où ce qui revient à chacun égale ce qui a été partagé : le dialogue ne divise pas, il unit en un avenir de commune vérité. Pour dialoguer réellement, pour raisonner ensemble, il faut certes être deux, chacun demeurant fidèle à sa propre volonté de vérité, mais dans le but de se rejoindre en un horizon qui n’appartient à personne parce qu’il est commun à tous : l’horizon du vrai.

Auteur: Delattre Michel

Info: La Raison

[ respect ] [ consensus ] [ solution ] [ conversation ]

 

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réalisme-idéalisme

Sans nous perdre dans toutes les subtiles considérations de l’auteur de la Critique de la raison pure [Kant] à l'endroit de ce qu'il lui a plu d'appeler des noms de jugement analytique, ou synthétique soit a priori, soit a posteriori, qu'il nous suffise de faire remarquer que ses considérations pèchent toutes par un vice d'origine. Il n'a pas donné à l'abstraction son véritable rôle dans la genèse de nos connaissances intellectuelles. Il s'est représenté notre raison comme portant en elle, antérieurement à toute action du monde extérieur sur nos sens, des sortes de notions ou de catégories ou de cadres, dont il n'arrivait pas à établir ou à justifier le bien fondé à l'endroit d'une réalité extérieure à nous. De là toutes les difficultés qu'il s'est créées comme à plaisir pour légitimer les actes de notre raison, surtout dans l'ordre de leur objectivité. Mais ces difficultés disparaissent, du simple fait qu'on restitue à notre acte de connaissance intellectuelle son caractère essentiel, qui est de se faire par voie d'abstraction. Dès lors, en effet, il devient évident qu'il n'y a pas à présupposer en nous, dans notre raison, des cadres, ou des catégories imaginaires. Notre raison, par elle-même, n'a rien, nous l'avons vu, que sa faculté d'abstraire l'idée de l'image venue des sens, et de recevoir en elle, pour en vivre intellectuellement, celte idée ainsi abstraite.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", pages 18-19

[ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

définitions

Il vaut mieux dire que nous sommes embarqués dans une réalité, et que c'est notre conscience qui fabrique les notions d'espace et de temps. En clair les vibrations de la conscience et celles de l'espace c'est la même chose.

L'âme, parce qu'elle est composée d'informations, est le véhicule immatériel de la conscience. Elle présente 4 propriétés: a) elle est immatérielle, b) ses infos ne sont pas sujettes à une évolution mécanique (elle est hors du temps) c) l'âme assure la vie du corps en évacuant l'excédent d'entropie, ou de désordre, ce qui est nommé le principe MEP (maximum entropie production) qui symbolise un mécanisme primaire d'ordre pour la survie, mécanisme qui reste inexpliqué, un peu à l'image de l'effet placebo, qu'on pourrait aussi nommer fluide vital. d) c'est un système d'infos hors temps qui survit à la mort.

Nous sommes donc un peu comme des marionnettes, mais douées de libre arbitre. Nos intentions viennent de l'extérieur, particulièrement les intentions du SOI (l'avenir qui nous attend) et non pas de notre cerveau. En clair pour activer cette magie et entrer en contact avec elle il faut savoir se déconnecter et aussi réceptionner les choses sans jugement. Attitudes qui permettent de développer l'intuition.

Je vais bientôt détailler tout ceci dans un papier de 25 pages qui sera intitulé "Intuition et sérendipité (ou synchronicité) expliquées par la flexibilité de l'espace temps".

Auteur: Guillemant Philippe

Info: youtube, 26 mars 2020, synthèse Mg

[ esprit ] [ sens-de-la-vie ] [ solipsisme ] [ ésotérisme ] [ physique quantique ] [ métaphysique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

théoriciens hors-sol

La sphère publique promeut donc des commentateurs omniprésents, eux-mêmes détachés des pratiques locales à partir desquelles les questions spécifiques se développent et en fonction desquelles ces questions devront être résolues par une sorte d'action engagée. Par conséquent ce qui semble être une vertu selon la distanciée raison des Lumières apparaît comme un inconvénient désastreux pour Kierkegaard. La sphère publique est un monde dans lequel chacun a une opinion sur toutes les questions publiques et les commente sans avoir besoin d'une expérience de première main et sans avoir ou vouloir une quelconque responsabilité. Même les commentateurs les plus consciencieux n'ont pas besoin d'avoir une expérience de première main ou de prendre une position concrète. Ils justifient leurs opinions en citant des principes et, comme le note Kierkegaard avec réprobation, leur "capacité, leur virtuosité et leur bon sens s’emploient à parvenir à un jugement et à une décision sans jamais aller jusqu'à l'action". De plus, comme les conclusions auxquelles aboutit un tel raisonnement abstrait ne sont pas fondées sur les pratiques locales, leurs solutions sont tout aussi abstraites. On peut supposer que de telles propositions ne sauraient susciter l'engagement des personnes concernées et ne fonctionneraient donc pas  une fois mises en œuvre. Kierkegaard conclut que "ce que...  les orateurs d'une réunion comprennent parfaitement lorsqu'on leur présente une pensée ou une observation, ils sont incapables de le comprendre sous forme d'action.

Auteur: Dreyfus Hubert Lederer

Info: socrates.berkeley.edu

[ éloignement du pouvoir ] [ centralisation négative ] [ experts médiatiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

populace

" Et le peuple ? " dira-t-on. Le penseur ou l'historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le " peuple ", on sait trop bien à quoi il est destiné : subir les événements, et les fantaisies des gouvernants. Toute expérience politique, si " avancée " fût-elle, se déroule à ses dépens, se dirige contre lui : il porte les stigmates de l'esclavage par arrêt divin ou diabolique. Inutile de s'apitoyer sur lui : sa cause est sans ressource. Nations et empires se forment par sa complaisance aux iniquités dont il est l'objet. Point de chef d'État, ni de conquérant qui ne le méprise ; mais il accepte ce mépris, et en vit. (...) Tel qu'il est, il représente une invitation au despotisme. Il supporte ses épreuves, parfois il les sollicite, et ne se révolte contre elles que pour courir vers de nouvelles, plus atroces que les anciennes. La révolution étant son seul luxe, il s'y précipite, non pas tant pour en retirer quelques bénéfices ou améliorer son sort, que pour acquérir lui aussi le droit d'être insolent, avantage qui le console de ses déconvenues habituelles, mais qu'il perd aussitôt qu'on abolit les privilèges du désordre. Aucun régime n'assurant son salut, il s'accommode de tous et d'aucun. Et, depuis le Déluge jusqu'au Jugement, tout ce à quoi il peut prétendre, c'est de remplir honnêtement sa mission de vaincu.


Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Histoire et utopie

[ méprisée ] [ facilement manipulable ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vision du monde

Le pessimisme de Léopardi est un pessimisme intégral, à la fois métaphysique, moral, social. Léopardi nie tout et désespère de tout. " Notre vie, à quoi est-elle bonne ? Seulement à la mépriser. " Mais surtout Leopardi a en horreur une société qui réserve ses faveurs à la médiocrité brutale ou rusée et qui vilipende les hommes supérieurs en raison de leur mérite. Son mépris de l'humanité va jusqu'au dédain des jugements de la postérité. Leopardi exprime cette idée que l'appel à la postérité ne doit pas consoler l'homme supérieur malheureux. " Une ombre irritée fut-elle jamais apaisée par des sanglots, flattée par des discours ou par les offrandes d'une vile multitude ? Les temps se précipitent vers le pire : et l'on aurait tort de confier à nos descendants corrompus l'honneur des âmes illustres et la suprême vengeance des malheureux. " Léopardi se moque des utopies sociologiques de bonheur collectif. " La société humaine contient naturellement mille principes et mille éléments contraires et incompatibles: et quant à faire cesser ces discordes, l'intelligence et la puissance de l'homme n'y sont jamais par-venues depuis le jour où naquit notre race illustre; et de nos temps, aucune loi ne le pourra, ni aucun journal, si sages et si influents qu'ils puissent être. " Le pessimisme social de Léopardi engendre sinon l'individualisme proprement dit, du moins une disposition à fuir la société et à se réfugier dans un stoïque et farouche isolement.

Auteur: Palante Georges

Info:

[ personnalité ] [ résumé ] [ nihiliste ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

grégaire

L'humanisme a pour fin la liberté dans le sens plein du mot, laquelle dépend avant tout d'un jugement hardi contre les apparences et prestiges. Et l'humanisme s'accorde au socialisme, autant que l'extrême inégalité des biens entraîne l'ignorance et l'abrutissement des pauvres, et par là fortifie les pouvoirs. Mais il dépasse le socialisme lorsqu'il décide que la justice dans les choses n'assure aucune liberté réelle du jugement ni aucune puissance contre les entraînements humains mais au contraire tend à découronner l'homme par la prépondérance accordée aux conditions inférieures du bien-être, ce qui engendre l'ennui socialiste, suprême espoir de l'ambitieux. L'humanisme vise donc toujours à augmenter la puissance réelle en chacun, par la culture la plus étendue, scientifique, esthétique, morale. Et l'humaniste ne connaît de précieux au monde que la culture humaine, par les oeuvres éminentes de tous les temps, en tous, d'après cette idée que la participation réelle à l'humanité l'emporte de loin sur ce qu'on peut attendre des aptitudes de chacun développées seulement au contact des choses et des hommes selon l'empirisme pur. Ici apparaît un genre d'égalité qui vit de respect, et s'accorde avec toutes les différences possibles, sans aucune idolâtrie à l'égard de ce qui est nombre, collection ou troupeau. Individualisme, donc, mais corrigé par cette idée que l'individu reste animal sous la forme humaine sans le culte des grands morts. La force de l'humanisme est dans cette foule immortelle.

Auteur: Alain

Info: Mars ou la guerre jugée, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, nrf Gallimard 1960, p.626

[ hellénisme ] [ sagesse ]

 

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automatisation

Se faire juger par un robot pourrait bientôt ne plus être une scène tirée d’un film de science-fiction. En Estonie, c’est presque déjà une réalité. Sur place, la justice va écarter les humains dans certaines affaires judiciaires selon Wired. Dans des délits mineurs, qui concernent des faits dont les dommages sont en dessous de 7 000 euros, une intelligence artificielle devra déterminer ou non la culpabilité d’une personne. Le média américain précise qu’un humain pourra toujours faire appel de la décision de la machine, sans donner plus de détails sur le processus. C’est la première fois qu’une intelligence artificielle aura la responsabilité d’un jugement de façon autonome. Les officiels souhaitent que cette innovation puisse alléger la charge de travail des juges et des greffiers pour leur permettre de se concentrer sur des affaires plus complexes.

Pour rendre sa décision, cette intelligence artificielle développée par Ott Velsberg, un jeune étudiant de 28 ans engagé par le gouvernement estonien en tant que «directeur des données» à l’échelle nationale, fonctionnera selon un principe simple. Outre l’appui sur l’analyse des textes légaux, elle analysera les informations mises en ligne par les deux parties en conflit sur une plateforme dédiée. Parmi ces informations, on retrouvera des informations personnelles mais aussi des allégations ou encore des preuves éventuelles pouvant faire pencher le jugement d’un côté comme de l’autre. Cette technologie devrait entrer pleinement en vigueur d’ici la fin de l’année.

Auteur: Grand Harold

Info: Le Figaro, http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/en-estonie-une-intelligence-artificielle-va-rendre-des-decisions-de-justice-20190401?

[ délégation ] [ humain-robot ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

comprendre

Que le chaotique vaille moins que l’ordonné, le confus que le clair, l’incomplet que le complet, le contradictoire que le cohérent, etc., ce postulat de toute science est lui-même un préjugé, c’est-à-dire l’expression d’un choix certes consubstantiel à la science, condition de possibilité de la science, mais toujours, justement, accompli sur le mode tacite, avant le déploiement effectif de la connaissance et comme pour lui ouvrir la voie. Nous mettons ainsi en évidence la présence, sous l’activité scientifique, même en mathématique ou en logique, d’une sorte de soubassement fait de jugements de valeur qui, dans l’exacte mesure où ils définissent son projet fondamental, la gouverne à son insu. De tout cela il ressort clairement que la libido sciendi n’est qu’une forme particulière, certes privilégiée, de la libido en général et que la conscience intellectuelle, loin de pouvoir prétendre à une quelconque autonomie de principe, repose sur la conscience affective comme sur sa condition de possibilité. Cela ne signifie pas seulement qu’un hypothétique être intelligent mais dépourvu de toute affectivité ne saurait, par défaut de motivation, se lancer dans une entreprise gnoséologique quelconque. Plus profondément, l’affectivité, avec son inévitable dimension de partialité, est au cœur même de l’acte de comprendre, en ce sens qu’une conscience parfaitement neutre et inaccessible à toute considération de valeur se bornerait à laisser les choses dans l’état où elle se présentent à nous, c’est-à-dire dans leur être-là inerte, leur dispersion et leur facticité.

Auteur: Hulin Michel

Info: La mystique sauvage p 196

[ savoirs ] [ désir ] [ curiosité ] [ méta-moteur ] [ discrimination ] [ taxie émotive ] [ tropisme sentimental ] [ épistémologie ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin